La chanson française a largement participé à ce que Didier Tronchet appelle sa « formation émotionnelle ». De la variété des années 1970 à la fraîcheur des chansons contemporaines, en passant par l'exaltation de la « chanson contestataire » et bien sûr les grands auteurs qui ont forgé la noblesse du genre, il réveille dans ce Petit éloge ses souvenirs... et les nôtres.
Brassens, Brel, Ferré, Ferrat, Barbara, Bashung, Souchon, Julien Clerc, Renaud, mais aussi Pierre Perret, Gérard Lenorman, Michel Sardou, Michel Delpech... et bien sûr la génération contemporaine sont mis à l'honneur.
Ce voyage subjectif est empreint d'une forme de nostalgie, certes (c'est d'ailleurs la couleur de la plupart des chansons), mais c'est une nostalgie joyeuse, qui laisse toute sa place à l'humour et l'autodérision.
Didier Tronchet est humoriste, dessinateur, écrivain, réalisateur, mais très peu chanteur (ce qu'il déplore amèrement). Il s'est notamment fait connaître par ses personnages de BD Raymond Calbuth et Jean-Claude Tergal. Ses passions font la matière de ses récits littéraires, comme le vélo urbain (Petit traité de vélosophie, Plon, 2000), le football (Footballeurs du dimanche) et bien sûr, avec ce Petit éloge, la chanson française. Il a dernièrement publié Le Chanteur perdu (Dupuis, 2020).
L'histoire du maillot de bain, c'est aussi une histoire du genre, du corps, de l'eau, de la sphère publique. Le vêtement de bain a transformé le bord de mer, les centres de thalassothérapie et les piscines en lieux de l'émancipation des femmes. En contrepartie, le corps rendu public subit de nouvelles injonctions à une beauté normée. Ces exigences sont notamment imposées par la publicité, l'industrie... et une domination masculine renouvelée.
Bikini, monokini, trikini, burkini ou facekini, le vêtement de bain est devenu une pièce éminemment politique et religieuse. La remise en perspective historique des avancées et reculs autour du maillot de bain révèle bien la portée symbolique de ce bout de tissu, véritable enjeu de pouvoir.
Ancienne styliste, docteure en histoire et chercheuse Marie Sklodowska-Curie à l'université d'Oslo, Audrey Millet est spécialiste de l'habillement. Elle est notamment l'autrice de Fabriquer le désir. Histoire de la mode de l'Antiquité à nos jours (Belin, 2020) et, aux Éditions Les Pérégrines, du Livre noir de la mode. Création, production, manipulation (2021).
Sophia est la plus vieille amie de Maria Callas. Du Brooklyn de leur enfance aux plus grands opéras du monde, elle l'a accompagnée toute sa vie. Pourtant, elle ne figure nulle part, n'est mentionnée dans aucune des biographies de la Callas et n'apparaît pas sur les photos.
À quatre-vingt-quinze ans, elle confie ses souvenirs à un mystérieux musicien qui veut en savoir plus sur la diva. Sophia lui (et nous) révèle alors les véritables identités de Maria Callas et la manière dont celle-ci, avec son aide, a dupé le monde entier.
Avec ce roman impertinent mené tambour battant, Sophie Rabau se glisse dans les interstices de l'histoire pour nous conter ce qu'a peut-être été la vraie vie de la Callas : un opéra qu'elle a elle-même mis en scène.
Écrivaine et enseignante-chercheuse, Sophie Rabau travaille sur les rapports entre critique et création, théorie et invention. Elle est notamment l'autrice de trois essais fictionnels publiés aux éditions Anacharsis (B. comme Homère, Carmen pour changer, L'Art d'assaisonner les textes) et de textes littéraires parus dans les revues Vacarme et Délibéré.
Embrasser Maria est son premier roman.
La jouissance féminine a fait au fil des siècles l'objet de discours religieux, médicaux, psychanalytiques, le plus souvent tenus par des hommes. Celles qui prétendaient jouir ont ainsi été réduites au silence ou mises au ban de la société.
Adeline Fleury a joui pour la première fois à 35 ans. Il aura fallu qu'elle remette ses sens en éveil, qu'elle décide de séduire et de se laisser séduire. Quand le désir est entré dans son quotidien, elle a laissé place à Adèle, son alter ego littéraire, son double désirant, un reflet de toutes les femmes qui refusent que leur désir soit bridé.
Entre essai littéraire et autofiction, le Petit éloge de la jouissance féminine, nourri de références culturelles, nous fait ressentir à chaque page que jouissance et liberté sont indissociables.
Adeline Fleury a longtemps été reporter pour les pages « Société » du Journal du dimanche, puis cheffe des pages « Culture » du Parisien Week-end. Parce que désir et littérature sont chez elle intimement liés, elle s'est lancée en écriture avec le Petit éloge de la jouissance féminine, avant de poursuivre sa réflexion sur le corps féminin (Femme absolument), le désir (Je, tu, elle) et la maternité contrariée (Ida n'existe pas). Aujourd'hui, elle aide les autres à raconter leur histoire.
Cest le début.
Labsence de sensations. Les inquiétudes irrationnelles. La peur que, soudain, tout sarrête.
Alors, stupéfier les joies dans le sillon des lendemains incertains. Ne pas samouracher dun tubercule en formation, cest bien trop ridicule et puis, sait-on jamais, il pourrait. Mourir.
Je me sens coupable. Dun bonheur qui ne vient pas.
Je me sens coupable. Des larmes insensées alors que je devrais sourire.
Et puis, ce matin-là, jentends. Entre les quatre murs silencieux qui ne voient pas le désordre alentour, jentends. Le balbutiement de son cur.
Le Corps daprès est le récit dun enfantement, et dune lutte. Contre les injonctions, le bonheur factice, le conformisme. Au bout du chemin, pourtant, la vie. Celle quon sinventera, pied à pied, coûte que coûte.
Virginie Noar, pigiste et travailleuse sociale, a trente-cinq ans. Elle exerce notamment dans un espace de rencontre parents-enfants. Le Corps daprès est son premier roman.
Avant de devenir un scientifique reconnu, Joël de Rosnay découvre le surf à la fin des années 1950. Cest le début dune passion qui le conduit à lancer ce sport en France, avant den devenir un des champions. Le surf est aussi, pour lui, un style de vie, une symbiose avec la nature et une philosophie fondée sur le concept de « glisse », qui enseigne à négocier les difficultés de la vie comme on apprivoise la vague. Sappuyant sur lhistoire du surf depuis sa découverte à Hawaï au XVIIIe siècle, convoquant ses personnalités, de Duke Kahanamokou à Kelly Slater en passant par les frères Lartigau, racontant ses beautés et ses dangers, jouant avec les références à la surf culture, de la musique des Beach Boys au film culte Point Break, Joël de Rosnay signe un éloge épique, drôle et émouvant.
Scientifique spécialiste de la chimie organique et du vivant sous toutes ses formes, conférencier et vulgarisateur, Joël de Rosnay a publié une vingtaine de livres devenus des références autant que des succès, parmi lesquels La Symphonie du vivant (Les liens qui libèrent, 2018) ou Surfer la vie. Comment survivre dans la société fluide (Les liens qui libèrent, 2012). Quand il nétudie pas nos cellules, il sadonne à son autre passion, le surf.
Dans une résidence pour personnes âgées, Alexandrine, quatre-vingt-cinq ans, Gisèle, quatre-vingts ans et Marie-Thérèse, cent ans, fomentent des idées de vengeance contre des hommes qui les ont maltraitées : un mari, un voisin, un gendre. Les histoires du passé et les projets de meurtre sentremêlent alors aux parties de scrabble, promenades dans le parc, séances de kiné, bisbilles avec laide-soignante, déjeuners infects et tout ce qui fait le quotidien des résidents. On rit de la mort, on sindigne sans larmoyer, et lon se révolte patiemment
Conjuguant récit à énigmes et satire sociale, Marie Laborde décrit, dans un style direct et avec un humour cinglant, les aléas du grand âge à travers le destin de ces trois héroïnes qui vont prouver quelles nont désormais plus rien à perdre.
Après avoir signé plusieurs romans dans les années 1970 à 2000, parmi lesquels Violette sur cour (Éditions Libres/Hallier, 1978), Bébé damour (Stock, 1979) ou Le Poids du cartable (Albin Michel, 1996), Marie Laborde a pris un long congé de lécriture. Elle revient aujourdhui avec Si belle en ce mouroir, né de ses propres observations lors de visites à des amies résidant en maison de retraite.
Vieille. Le mot lui-même est tabou. Alors que la société elle-même vieillit, elle a un problème avec les vieux en général et les vieilles en particulier, soumises à une double injonction contradictoire : être authentiques, mais rester minces et jolies.
Si elles sont moins regardées, invisibilisées, mises de côté passé un certain âge, de nombreuses « vieilles » se découvrent en contrepartie une liberté nouvelle. Alors pourquoi a-t-on, malgré tout, peur de vieillir ?
Mêlant témoignages, analyses historiques et sociologiques, références culturelles et réflexions de l'autrice sur son propre rapport à la vieillesse, Qui a peur des vieilles ? apporte un regard rafraîchissant sur une question politique toujours tabou et démonte les stéréotypes sur les femmes ménopausées.
Marie Charrel est journaliste au Monde, où elle suit la macroéconomie internationale.
Elle est notamment l'autrice de Une fois ne compte pas (Plon, 2010), L'enfant tombée des rêves (Plon, 2014), Les enfants indociles (Rue Fromentin, 2016), Une nuit avec Jean Seberg (Fleuve Éditions, 2018) et Les Danseurs de l'aube (L'Observatoire, 2021). Elle a également participé à plusieurs projets collectifs et recueils de nouvelles (L'Institut, PUG, 2018 ; On tue la Une, Druide, 2019).
Des bisous sur la bouche qui tiennent le coeur en joue aux patins à la pelle, généreux et fougueux, nos bouches s'aventurent et nous devancent parfois. Les baisers ponctuent nos vies, nos lectures, nos rencontres, nos rêves... Mais ce sont peut-être ceux qu'on ne donnera jamais qui brûlent le plus.
Il est temps d'embrasser à nouveau et, pour cela, quels meilleurs exemples que La Boum, Friends, Doisneau... ? Vous tenez entre vos mains un monument à tous les baisers, visibles et invisibles. En prime, l'incomparable recette du baiser parfait, résultat garanti.
Baiser couché sur papier glacé ou baiser clandestin, tous ont un goût d'inconnu, mais aucun ne reste assez longtemps en bouche. Alors, pour ne pas en oublier la saveur, embrassons-nous !
Jérôme Attal est écrivain et auteur de chansons. Il a écrit plus d'une vingtaine de livres, dont les romans Les Jonquilles de Green Park et 37, étoiles filantes, et plus de 400 chansons. En 2020, il reçoit le Grand Prix Sacem de la chanson française pour l'ensemble de son oeuvre.
Jérôme Attal est écrivain, auteur, compositeur et interprète. Il a écrit plus d'une quinzaine de livres, en jeunesse et en littérature adulte, dont les romans Les Jonquilles de Green Park et 37, étoiles filantes, lauréats de plusieurs prix littéraires. Il est le parolier de textes qui ont été chantés entre autres par Johnny Hallyday, Vanessa Paradis, Michel Delpech... Il a reçu pour l'ensemble de son oeuvre (près de 400 chansons) le Grand Prix SACEM 2020 de la chanson française catégorie créateur.
Peut-on faire preuve de nuance sans être tiède ? Lutte sociale et discours nuancé sont-ils compatibles ?
Dans un contexte de polarisation du débat public, en appeler à plus de nuance peut être perçu comme un signe de mollesse idéologique. Mais pour Julien Lecomte, la nuance doit être comprise comme corollaire de l'indignation et moteur de l'action.
Entre réflexion philosophique, analyse concrète de controverses actuelles et introspection critique de son propre rapport à la nuance, Nuance ! La puissance du dialogue est un appel humble et intelligent au débat pour vraiment changer les choses.
Titulaire d'un master et agrégé en information et communication, Julien Lecomte est formateur pour l'association belge Université de Paix. Passionné de philosophie et d'analyse critique des médias, il partage volontiers ses réflexions et connaissances, notamment sur son site philomedia.be et dans ses livres (dont Médias : influence, pouvoir et fiabilité, L'Harmattan, 2012 et Médias & informations. 40 activités pédagogiques pour le secondaire, De Boeck, 2014).
Est-il trop tard pour sauver le climat ? Une « croissance verte » est-elle possible ? La collapsologie est-elle aussi paralysante que le climatoscepticisme ?
Dans les débats officiels comme lors des repas de famille, il est parfois difficile d'échanger sereinement autour de ces questions. Les politiques semblent ne pas toujours écouter les scientifiques, pas plus qu'ils ne répondent aux lycéens qui manifestent pour le climat. Malgré leur combat commun, la communauté scientifique et les jeunes générations ont du mal à allier leurs forces.
Intimement convaincus que l'engagement pour le climat permet de rassembler les partis politiques et les générations, Jean Jouzel, l'un des plus grands climatologues français, et Baptiste Denis, jeune élu municipal, proposent dans Climat. Parlons vrai une analyse lucide de la situation dans un dialogue juste et sans langue de bois.
Ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC, membre de l'Académie des sciences, directeur de recherche émérite au CEA, Jean Jouzel a consacré l'essentiel de sa carrière à l'étude de l'évolution du climat à partir de l'analyse des glaces polaires. En 2012, il a reçu le prix Vetlesen, considéré comme le « Nobel des sciences de la Terre et de l'Univers ».
Né en 1994, Baptiste Denis est journaliste de formation. Il travaille comme chargé de veille médiatique et est conseiller municipal de La Garenne-Colombes en charge de la transition écologique. Il est l'auteur d'un roman et d'un essai, Messages pour la planète (2019).
Ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC, membre de l'Académie des sciences, directeur de recherche émérite au CEA, Jean Jouzel a consacré l'essentiel de sa carrière à l'étude de l'évolution du climat à partir de l'analyse des glaces polaires. En 2012, il a reçu le prix Vetlesen.
Né en 1994, Baptiste Denis est journaliste de formation. Il travaille comme chargé de veille médiatique et est conseiller municipal de La Garenne-Colombes en charge de la transition écologique.
La mondialisation a radicalement modifié l'industrie de l'habillement et le rapport au corps. Le contenu de nos garde-robes révèle les conséquences environnementales et sociales du capitalisme de séduction. Pour assouvir les désirs, les corps des travailleurs sont consommés par le vêtement, parfois jusqu'à la mort, dans une forme d'esclavage moderne.Sur le banc des accusés, les marques et les industriels cherchent à mettre en place un code de conduite basé sur les droits de l'homme et la durabilité, tandis que les acheteurs sont invités à être plus « responsables ».Mais pour Audrey Millet, qui refuse de culpabiliser les consommateurs, c'est tout le modèle économique qui doit être repensé pour aller vers un système global de production plus éthique et respectueux de l'environnement.
Chercheuse associée au CNRS et docteure en histoire, Audrey Millet est spécialiste de l'histoire de l'habillement. Elle a fréquenté le milieu de la mode de l'intérieur puisqu'elle a exercé comme styliste, avant de se réorienter. Elle est l'autrice aux éditions Belin de Fabriquer le désir. Histoire de la mode de l'Antiquité à nos jours.
« La course à pied, au sens large du terme, contient tout ce que l'Histoire contient d'histoires : de l'ère paléolithique à nos jours, elle incarne le drame humain, ses passions, ses conquêtes, ses victoires et ses défaites.
D'un point de vue sportif, la course est un enfant sauvage, un mauvais élève, parce qu'elle ne répond à aucune règle, ne retient aucune leçon : la course se pratique quand on veut, où l'on veut, avec ou sans matériel, seul ou à plusieurs. Elle ne s'alourdit d'aucune contrainte ; elle incarne la liberté de l'homme à chercher, dans sa douleur, dans sa vitesse, dans ses capacités physiques, morales et psychologiques, la force d'avancer, même s'il s'agit de revenir au point de départ. Car en course, lorsqu'on part sans se poser de question, il arrive souvent que l'on trouve une réponse sur sa lancée. »
Cécile Coulon est l'autrice remarquée du recueil de poèmes Les Ronces (Le Castor astral, prix Guillaume Apollinaire 2018) et des romans Trois saisons d'orage (Viviane Hamy, prix des Libraires 2017), Une bête au paradis (L'Iconoclaste, prix littéraire du Monde 2019) et Seule en sa demeure (2021).
Passionnée de course à pied - elle avale une quarantaine de kilomètres par semaine -, Cécile Coulon est romancière et poétesse. Elle est notamment l'autrice de Trois saisons d'orage (Viviane Hamy, prix des libraires 2017), du recueil de poèmes Les Ronces (Le Castor astral, prix Guillaume Apollinaire 2018) et du roman Une bête au paradis (L'Iconoclaste, prix littéraire du Monde 2019). Son nouveau roman, Seule en sa demeure, paraîtra à L'Iconoclaste ele 19 août 2021.
Souvenirs denfance et rages du moment ; visites dans des restaurants fameux ou oubliés ; odes à landouillette, la nèfle, le sablé à la confiture, la figue, les vins du Rhône, les Haribo ; tête de veau et Kinder ; déjeuners de conféries aussi secrètes que savoureuses ; critiques gastronomiques plus ou moins fréquentables, ogres, poètes et cannibales Il y a tout cela, et bien plus, dans larborescence mémorielle et gourmande de Nicolas dEstienne dOrves. Le tout saupoudré de colère, de coups de sang, dimages parfois lointaines, dune foi qui sait être mauvaise et dun amour sincère, réel, jamais repu, pour les joies de la gueule. Si la gourmandise est universelle, le goût est singulier. Aujourdhui, celui de « NEO » vous invite à sa table et vous souhaite bon appétit.
Né en 1974, Nicolas dEstienne dOrves est écrivain et critique dopéra. En vingt ans, il a publié une trentaine de livres : romans (Les Fidélités successives), thrillers (Les Orphelins du mal), nouvelles (Narcisse et moi), récits (Je pars à lentracte), biographies (Jacques Offenbach, Marthe Richard) Passionné par Paris, il lui a consacré un guide de promenades et un Dictionnaire amoureux. Lorsquil nécrit pas, il mange. Sans doute trop.
David Bowie, artiste aux nombreuses facettes et aux talents multiples, était déjà un mythe de son vivant. Véritable icône de la pop music, il est connu pour ses albums devenus légendaires - depuis son célèbre Ziggy Stardust jusqu'à son ultime Blackstar, en passant par le tube planétaire « Let's dance » -, mais fut également un brillant acteur de cinéma (Furyo, Les Prédateurs, Basquiat). Sa mort, advenue à New-York le 10 janvier 2016, n'a fait qu'accroître son aura à travers le monde. Artiste culte, musicien incontournable, dandy inspiré, il continue d'exercer une énorme influence sur des générations entières. Il était donc temps de rendre à cet inventif génie, précurseur de bien des modes, l'éloge qui lui est dû !
Daniel Salvatore Schiffer, philosophe, clôt avec ce Petit éloge de David Bowie sa trilogie consacrée à trois éminentes figures, chacune à leur époque, du dandysme et, singulièrement, du dandysme anglais : Lord Byron (aux XVIIIe et XIXe siècles), Oscar Wilde (au XIXe siècle) et, enfin, David Bowie (aux XXe et XXIe siècles), qu'il nomme ici à juste titre, en référence à son sujet de prédilection, « le dandy absolu ».
Quand Notre-Dame s'embrase, Zimmerman et Meunier, deux habitants d'un paisible immeuble parisien avec vue sur la cathédrale, se rapprochent de manière inattendue. L'irruption d'un nouveau voisin aux borborygmes musicaux insupportables vient mettre en péril leur amitié naissante : le jeune baryton finit par s'attirer la sympathie de Zimmerman, qui le prend sous son aile et délaisse Meunier. Pendant ce temps, celui-ci est aux prises avec ses travaux photographiques autour d'une vierge en cire et un manuscrit anonymement déposé dans sa boîte aux lettres...
Au croisement de la musique, de la photographie et de l'écriture qui se penche sur elle-même, Sophie Charpentier nous entraîne dans le quotidien d'un immeuble où se jouent discrètement les drames des relations humaines et de la création.
Après une formation de musicienne, Sophie Charpentier est tour à tour claveciniste, cheffe de choeur, concertiste, directrice d'une compagnie pluridisciplinaire... Également poétesse (Apatries, La Nouvelle Pléiade, 2015 ; Sur tes traces, N&B Éditions, 2017, repris dans l'anthologie Passagers d'exil, Bruno Doucey ; Cinglés, variations sur le thème de la folie, RumeurS, 2018), elle prête ses textes à des projets mêlant écriture et musique ou photographie.
La Vierge et le Baryton est son premier roman
Que pense un athlète cinq minutes avant le départ d'une compétition qu'il a préparée durant quatre ans ? Qu'est-ce qui surgit et le soulève au moment d'accomplir une prouesse exceptionnelle ? Est-il fait de la même chair que la nôtre ?Virginie Troussier a rencontré une quinzaine de grands sportifs, qui livrent ici une histoire de souffle. Ils sont prêts à tout pour une fulguration, une grâce d'une poignée de secondes.Des réflexions sur le corps, l'esprit, le succès, l'échec, la vie privée et publique, les supporters, l'après. Nous pénétrons l'intimité d'une passion dont nous découvrons toutes les nuances. Le sport nous emmène vers une autre expérience, celle d'une réalisation dans les sensations, d'une recherche d'absolu. Ces champions sont bien plus que des sportifs.
Écrivaine et journaliste, Virginie Troussier collabore à Montagnes Magazine et Alpes Magazine. Elle a publié des romans et des biographies de sportifs. Son dernier ouvrage, Au milieu de l'été, un invincible hiver, est paru en janvier 2021 aux éditions Guérin.
La gratitude est un sentiment d'une grande beauté, qui peut devenir une des plus lumineuses qualités de l'âme... Pour qu'elle ne soit pas qu'une posture mais la source de grandes joies, il faut l'incarner, car seule la pratique change l'être en profondeur.
Reconnaissance envers ce qui nous fait du bien, mais la gratitude s'accomplit lorsqu'elle s'étend à ce qui fut une épreuve. Elle devient alors une relecture constante du monde et est en cela l'oeuvre de toute une vie.
C'est donc à l'exercice quotidien de la gratitude que nous éveille Olympia Alberti, par la poésie de sa langue, la pertinence de ses références littéraires et philosophiques, et la richesse de ses exemples personnels dans lesquels chacun peut se retrouver.
Olympia Alberti est romanciére, poétesse, essayiste, nouvelliste, critique et chroniqueuse littéraire, spécialiste de sémantique et de sémiologie spirituelle. Elle est docteure en littérature comparée, spécialiste de Rilke, Colette, Giono, Woolf et Duras.
Olympia Alberti est une romancière, poétesse, essayiste, nouvelliste, critique et chroniqueuse littéraire, spécialiste de sémantique française et sémiologie spirituelle (lecture des signes). Elle est docteure ès lettres en littérature comparée, spécialiste de Rilke, Colette, Giono, Virginia Woolf et Marguerite Duras. Elle anime des ateliers d'écriture et donne des conférences en France et dans le monde.
En novembre 2019, lors d'une révolte populaire, les dirigeants de la République islamique d'Iran coupent la connexion internet du pays. En moins de trois jours, ils massacrent 1 500 contestataires.L'Iran est aujourd'hui l'un les pays des plus fermés au monde. La plupart des journalistes sont en prison ou travaillent sous le contrôle permanent des forces de l'ordre.Chaque fois que les Iraniens sortent dans les rues pour contester leurs conditions de vie, ils sont réprimés. En l'absence de libertés politiques, les réseaux sociaux sont devenus le seul lieu d'expression de leurs opinions.À la lumière de l'histoire et de la culture iraniennes, et en analysant les commentaires, réactions et comportements des internautes, l'autrice dresse le portrait de la jeunesse iranienne contemporaine.
Iranienne arrivée en France en 1994, Mahnaz Shirali est docteure en sociologie et habilitée à diriger des recherches (HDR) en sciences politiques. Lauréate du prix Le Monde de la recherche universitaire pour son ouvrage La jeunesse iranienne : une génération en crise (PUF, 2001), elle a également publié Entre islam et démocratie. Parcours de jeunes Français d'aujourd'hui (Armand Colin, 2007) et La malédiction du religieux. La défaite de la pensée démocratique en Iran (ÉFB, 2012).
Face à l'épuisement des ressources et à la multiplication des pandémies, les habitants de Michão firent sécession du reste du genre Homo, lors de ce que l'on appela la Seconde Résurrection. Grâce au cannibalisme hygiéniste et méthodique, degré ultime du processus civilisationnel, le duché devint florissant.
En l'an 150 de la Seconde Résurrection, alors que tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, un attentat détruit le complexe carnologique de la dit-cité de Marlevache, tuant vingt-trois Marlevachien·chiennes. Qui peut bien avoir commis un acte si barbare ?
Ce roman aux allures de conte philosophique cannibale et aux accents rabelaisiens est porté par la langue espiègle et truculente de Marc Villemain. Mais derrière la farce, la tragédie n'est jamais bien loin.
Écrivain, éditeur (aux éditions du Sonneur) et critique littéraire, Marc Villemain est notamment l'auteur de Et que morts s'ensuivent (Seuil, Grand Prix SGDL de la nouvelle en 2009), Le Pourceau, le Diable et la Putain (Quidam, 2011), Il y avait des rivières infranchissables puis Mado (Joëlle Losfeld, 2017 et 2019, prix de l'Académie de Saintonge).
Originaire de Meaux, Marc Villemain vit entre Paris et Étretat, après avoir passé la plus grande part de sa jeunesse dans les alentours de La Rochelle.
« Pour commencer, le sport cycliste est incompréhensible à qui ne tient pas compte dun phénomène dorigine divine : la circulation des vents et lépaisseur de lair. Nimporte qui a fait un peu de vélo en aura mesuré limportance : la pénétration dans lair prend de lénergie, les vents contraires sopposent à leffort du cycliste. Cyrille Guimard, initiateur des essais en soufflerie de Bernard Hinault, résume les données du problème : Le cyclisme, cest de la voile. »Jean Cléder a grandi sur un vélo et avec le cyclisme sa vérité, ses légendes et ses fictions. Il lui doit la construction dun imaginaire et dune mémoire, un certain rapport au corps et au langage. Cest cette haute culture populaire et tout ce quelle nous inspire quil entend ici analyser. À travers notamment des portraits des plus grands coureurs Eddy Merckx, Luis Ocaña, Bernard Hinault , lévocation des courses les plus grandioses, cest toute la complexité de ce sport qui est rendue sensible aux lecteurs, et sa philosophie profonde et malicieuse.
Jean Cléder, maître de conférences en littérature générale et comparée à lUniversité Rennes 2, travaille principalement sur les liens entre littérature et cinéma. Il sintéresse aux représentations du sport, et a publié un ouvrage dentretiens avec Bernard Hinault (Bernard Hinault. Analyse dune légende, Mareuil, 2016). Il prépare avec Gaëlle Debeaux un volume collectif et illustré, Mots et images du sport?: le corps en représentation, à paraître chez François Bourin en octobre prochain.
Luce : « vagabonde » ; Adèle : « voleuse » ; Émilienne : « vicieuse ». Trois mots, qui valent rappel à l'ordre, réquisitoire, sanction. Ou comment le langage, le système éducatif, la psychiatrie et l'institution judiciaire construisent le féminin, en lui opposant des contre-modèles. Dans les années 1950 et 1960, une adolescente a tôt fait de virer « mauvaise fille » : un flirt, une sortie au bal ou au café, voire une simple fugue de quelques heures peuvent suffire à enclencher l'engrenage judiciaire, qui la conduit devant le juge des enfants. Beaucoup seront ensuite placées en internat, hospitalisées, ou emprisonnées. Un mécanisme que Véronique Blanchard dévoile à travers l'analyse de centaines de documents exhumés des archives du tribunal pour enfants de la Seine. Les voix des jeunes filles qui en surgissent racontent autant de trajectoires brisées, de rêves réprimés et de révoltes indomptées. Elles nous plongent dans les coulisses de la fabrique du genre et des inégalités. Car si les lois ont évolué, si les regards portés sur le genre ont changé, si les adolescentes d'aujourd'hui ne portent plus les mêmes prénoms, certains mécanismes, eux, perdurent : ces voix n'ont aujourd'hui rien perdu de leur force subversive.
Véronique Blanchard est historienne. Responsable du Centre « Enfants en Justice » de l'École nationale de Protection judiciaire de la jeunesse, un lieu consacré à l'histoire de la justice des enfants, elle est co-rédactrice en chef de la Revue d'histoire de l'enfance « irrégulière », et co-auteure, avec David Niget, de Mauvaises filles. Incorrigibles et rebelles (Textuel, 2015).
Véronique Blanchard est historienne. Responsable du Centre «?Enfants en Justice?» de lÉcole nationale de Protection judicaire de la Jeunesse, un musée consacré à lhistoire de la justice des enfants, elle est également la co-rédactrice en chef de la Revue dhistoire de lenfance «?irrégulière?» (RHEI), et co-auteure, avec David Niget, de Mauvaises filles. Incorrigibles et rebelles (Textuel, 2015).
En 2012-2013, la France connaît un vif débat autour du projet de loi dit du « mariage pour tous ». En 1999, la polémique avait déjà fait rage lors de ladoption du pacte civil de solidarité. Si elle nest donc pas nouvelle, son intensité surprend beaucoup dobservateurs. Les militants des causes homosexuelles bien sûr, mais aussi des chercheurs en sciences sociales, français et étrangers, qui avaient sous-estimé les résistances à la diversification des modes de vie amoureux et familiaux en France.
Que sest-il passé ? Lhomoparentalité marque-t-elle une révolution anthropologique majeure ou bien est-elle le prolongement dune histoire ? Et quen disent les enfants concernés ? Avec le recul nécessaire, cest à ces questions brûlantes que répondent deux anthropologues spécialistes du genre.
Jérôme Courduriès est anthropologue. Après avoir travaillé sur la conjugalité homosexuelle masculine, il sest intéressé à ce que lhomosexualité produit sur lexpérience de la parenté.
Flávio Luiz Tarnovski est anthropologue, professeur à lUniversité fédérale de Mato Grosso, à Cuiabá, Brésil. Ses recherches portent sur les liens entre le genre, la sexualité et la parenté. Il a mené plusieurs enquêtes sur les familles homoparentales au Brésil et en France.
Depuis les années 1950 la sexualité des jeunes inquiète les autorités. À lheure dinternet, laccès facilité à la pornographie, lexposition de la sexualité sur les réseaux sociaux ou le cyberharcèlement angoissent car ils sexerceraient dans des espaces incontrôlables.Mais sait-on vraiment ce que les jeunes font sur internet en matière de sexualité ? Et en quoi ces pratiques influent sur leur vie ? Cest à ces questions que répond ce livre, fruit dune enquête menée auprès de 1 500 Français de 18 à 30 ans. Prenant en compte lâge, la classe ou le genre des personnes interrogées, il en résulte une analyse des relations que les jeunes entretiennent avec la sexualité qui va souvent à lencontre des préjugés. Une réflexion passionnante sur les frontières de lintime à lheure du numérique.
Yae?lle Amsellem-Mainguy est chargée de recherche à lInstitut national de la jeunesse et de léducation populaire (INJEP). Elle a publié l'Atlas des jeunes en France (Autrement, 2012) et Enque?ter sur la jeunesse (Armand Colin, 2018, avec Arthur Vuattoux).Arthur Vuattoux enseigne la sociologie à lUniversité Paris 13 et est chercheur à lINJEP. Il a travaillé sur le genre et la sexualité et a notamment traduit Raewyn Connell, Masculinite?s. Enjeux sociaux de lhe?ge?monie (Amsterdam, 2014).