Le corps d'une jeune fille abandonné dans la neige, l'épave d'un avion échoué au fond des eaux, un homme en fuite. Autant d'images qui illuminent le nouveau roman de Cormac McCarthy. Des rues de La Nouvelle-Orléans aux plages d'Ibiza, son héros, Bobby Western, conjugue sa mélancolie à tous les temps.
Cet homme d'action est aussi un mathématicien et un physicien, deux disciplines qu'il a abandonnées après la mort de sa soeur Alicia, disparue mystérieusement dix ans plus tôt. Hanté par la culpabilité, Western trouvera-t-il enfin le repos ?Roman noir, histoire d'une passion, Le Passager est aussi une parabole sur le déracinement de l'homme moderne.
À quatre-vingt-dix ans, Cormac McCarthy nous surprend une fois de plus par son audace. Entre une conversation sur la physique quantique, un traité de la solitude et la description d'une tempête dans le golfe du Mexique, il se joue des conventions et demeure l'un des romanciers les plus singuliers de notre époque.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Serge Chauvin.
1972. Black River Falls, Wisconsin. Alicia Western, vingt ans, est admise à sa demande dans une institution psychiatrique.
Au cours de neuf séances avec son thérapeute, elle nous livre les clés de son monde intérieur. Un monde tourmenté, peuplé
de créatures chimériques et de figures puissantes : la grand-mère qui l'a élevée ; le mathématicien Alexandre Grothendieck,
son mentor ; son frère Bobby, qu'elle aime depuis toujours d'un amour impossible.
Folle, Alicia ? Pas plus que l'époque qui l'a vue naître et dont la cruauté semble sans limites. Fragile et géniale, cette jeune fille
est sans aucun doute l'un des plus beaux personnages inventés par Cormac McCarthy.Situé dix ans avant Le Passager, dont il éclaire les zones d'ombre, Stella Maris est un voyage sans retour de l'autre côté du miroir.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Paule Guivarch.
Connell et Marianne ont grandi dans la même ville d'Irlande. Il est le garçon en vue du lycée, elle est la solitaire un peu maladroite. Pourtant, l'étincelle se produit : le fils de la femme de ménage et l'intello hautaine connaissent ensemble leur premier amour.
Un an plus tard, alors que Marianne s'épanouit au Trinity College de Dublin, Connell s'acclimate mal à la vie universitaire.
Un jour, tout est léger, irrésistible ; le lendemain, le drame pointe et les sentiments vacillent.
Entre eux, le jeu vient tout juste de commencer.
Sally Rooney réussit le tour de force de donner une dimension unique et universelle à cette histoire. Porté par des dialogues saisissants de justesse, Normal People est un roman magistral sur la jeunesse, l'amitié, le sexe, sur les errances affectives et intellectuelles d'une génération qui n'a plus le droit de rêver, mais qui s'entête à espérer.
Traduit de l'anglais (Irlande) par Stéphane Roques.
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie. Cormac McCarthy raconte leur odyssée dans ce récit dépouillé à l'extrême.
Prix Pulitzer 2007, La Route s'est vendu à plus de deux millions d'exemplaires aux États-Unis.
« Héritier de la Bible et de Shakespeare, de Hawthorne et de Faulkner, archaïque, lyrique et visionnaire, sensible à la beauté du monde, McCarthy est hanté par la violence des hommes et la question du Mal. »
Nathalie Crom, Télérama
Traduit de l'anglais (États-Unis) par François Hirsch.
1986, dans une ferme non loin de Pretoria. La famille Swart fait ses adieux à la matriarche, Rachel. Avant de mourir, Rachel a fait une promesse : léguer à Salome, leur domestique noire, la maison dans laquelle elle vit. Cette décision divise le clan et la solennité du deuil ne parvient pas à masquer les dissensions qui se font jour. Les langues se délient, les rancœurs et les convoitises s’exacerbent au point de faire voler en éclats les liens qui unissent les uns et les autres. Cette promesse doit-elle être tenue et à quel prix ?
Le roman suit les Swart sur trois décennies, de 1986 à 2018. Alors que l’Afrique du Sud se transforme profondément, le racisme et la violence s’infiltrent encore partout, jusque dans la vie intime de chacun. À travers le déclin d’une famille protestante, c’est toute l’histoire d’un pays que Damon Galgut dessine en filigrane dans une langue virtuose qui nous fait entendre les voix de chacun de ses personnages.
Traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Hélène Papot.
« Elle sort de la forêt seule sur son cheval. Âgée de dix-sept ans, dans la froide bruine de mars, Marie, qui vient de France. »Que disent les livres d'histoire sur Marie de France ? Qu'elle est la première femme de lettres à écrire en français. Pourtant,
sa vie reste un mystère. Matrix lève le voile sur ce destin hors du commun.
Expulsée de la cour par Aliénor d'Aquitaine, la « bâtarde au sang royal » est contrainte à l'exil dans une abbaye d'Angleterre. Loin de la détruire, cette mise à l'écart suscite chez elle une révélation : elle se vouera dès lors à la poursuite de ses idéaux, à sa passion du texte et des mots. Dans un monde abîmé par la violence, elle incarne la pureté, transcendant les obstacles grâce à la sororité.Moderne, frondeuse et habitée par une grande puissance créative, Marie de France devient l'héroïne absolue, le symbole des luttes d'émancipation bien avant que le mot « féminisme » existe.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Carine Chichereau.
Un matin, Iréna découvre ses voisins juifs alignés devant l'entrée de leur magasin. Un gendarme les tient en joue : ordre des Allemands. Le lendemain, ils sont agenouillés, brutalisés, avant d'être assassinés. Leur magasin est pillé. Dans ce village ukrainien, la catastrophe est en marche, et elle provoque chez la jeune paysanne un sursaut. L'effroi de ne pas avoir pu secourir ses voisins se double de celui que lui inspire son mari, un brute qui la maltraite. Il faut partir.
Commence alors une longue errance aux accents prophétiques. De village en village, Iréna proclame que le Christ était juif, et que lever la main sur ses descendants est un crime inexpiable. Menacée par les hommes et protégée par les femmes – paysannes, aubergistes ou prostituées –, Iréna accomplira son destin jusqu'au bout.
« L'Histoire est un cauchemar dont je cherche à m'éveiller », a écrit James Joyce. Dans ce dernier roman publié de son vivant, Aharon Appelfeld relève le défi : La Stupeur plonge ses racines dans ce qu'il y a de plus archaïque en l'homme – la soif de détruire et le besoin de réparer.
Traduit de l'hébreu par Valérie Zenatti
Alice, une jeune romancière ayant connu un succès fulgurant, quitte Dublin pour s'installer dans un village d'Irlande. Elle fait la connaissance de Felix sur un site de rencontres. Eileen, la meilleure amie d'Alice, préfère rester dans la capitale et travaille pour un magazine littéraire. Elle renoue avec Simon, un copain d'enfance qui n'a jamais caché son attirance pour elle. Malgré la distance, Alice et Eileen se parlent presque tous les jours, ou plutôt elles s'écrivent. Des e-mails aussi drôles qu'intimes où elles laissent libre cours à leurs réflexions sur le sexe, l'amour, l'argent, l'amitié, la politique.
Mais le monde s'assombrit. L'inégalité, l'injustice, la violence ne cessent de grandir. Comment continuer à se comprendre, s'aimer et admirer la beauté qui nous entoure quand le pire semble inévitable ?Après Normal People, Sally Rooney nous fait partager les rêves et les déceptions de ces enfants du siècle avec une franchise et une justesse remarquables.Traduit de l'anglais (Irlande) par Laetitia Devaux.
Nous sommes en 1971, à la veille de Noël, la météo annonce une importante perturbation. Russ Hildebrandt vit avec sa femme, Marion, et leurs enfants dans une banlieue cossue de Chicago. Pour ce pasteur libéral, l'attirance qu'il ressent à l'égard d'une jolie paroissienne est un vrai cas de conscience. À ses tourments s'ajoute l'arrivée de Rick Ambrose, le jeune pasteur cool qui cherche à l'évincer à la tête de l'association de jeunes qu'il a créée.
Soudain, tout s'accélère... La guerre du Vietnam fait rage, la contestation s'étend, les enfants s'émancipent, la musique change. Sex, drugs & rock'n'roll.
Avec humour, empathie et une incroyable virtuosité, Jonathan Franzen sonde la vie intime de chacun de ses personnages, décrypte leurs désirs, fouille leur passé. Crossroads marque le retour de cet immense écrivain à son thème favori : la famille américaine. Elle est le microcosme où s'affrontent la passion et la dépression, l'amour et la haine, l'ancien et le nouveau.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Olivier Deparis
Margaret est une jeune irlandaise née à Cork dans une famille et une époque, le XIXe siècle, incapables de lui promettre un destin à sa hauteur. Son mentor, un professeur de sciences, la pousse à se grimer en garçon afin de suivre les études de médecine qui la passionnent. Elle bande ses seins, achète des vêtements masculins, change l’intonation de sa voix et devient Jonathan Mirandus Perry. Mais derrière la réussite éclatante, Margaret apprend à se cacher sans cesse. Afin d’être pleinement ce qu’elle veut, elle doit mener une double vie ou plutôt une vie multiple. Inspiré de l’histoire vraie du Dr James Miranda Barry, le premier roman de E.J. Levy a choisi un angle inédit : certains considèrent ce personnage réel comme le premier transsexuel de l’histoire. Levy défend un autre point de vue. Selon elle, Jonathan et Margaret cohabitent dans la même peau, l’un suivant la carrière ascendante d’un homme, l’autre s’autorisant dans l’intimité la plus secrète à être une femme amoureuse.
« Ce roman nous pousse à mettre de côté notre conception de l’existence pour entrer dans la peau d’un personnage hors du commun. C’est ce que font les très bons romans : nous faire réfléchir autrement. » Richard Russo
E.J. Levy est enseignante. Son premier recueil de nouvelles, L’amour, en théorie (Rivages, 2015) a été récompensé par de nombreux prix en Amérique, dont le prestigieux Flannery O’Connor Short Story Award. La vie multiple est son premier roman.
« Le deuxième été après la mort de sa femme, Peter Boyce décida de louer la petite maison au bout de Cod Cove Road. » Boyle pensait pouvoir se réinventer. Il lui faudra d'abord tenter de faire la paix avec sa fille. Mais pourquoi propose-t-il à une jeune femme rencontrée par hasard de l'héberger chez lui ?
La nuit de l'élection de Bill Clinton, Jimmy Green sort d'un bar parisien et prend une sérieuse raclée. Il a « la sensation d'être ivre plutôt que blessé ».
À Dublin, Paris, New York ou dans le Michigan, des Américains et des Irlandais sur le second versant de leur vie se penchent sur leur passé. Comme Jonathan Bell, Ricky Grace et les autres, tous sont confrontés à une forme de solitude, de dépaysement ou simplement de rupture. Richard Ford les observe. Non sans ans une certaine ironie, il décrit leurs doutes et leur inconfort, met en scène leurs désarrois et recueille leurs confidences.
Prix Les Inrockuptibles Roman étranger 2020
C'est l'été 1938 en Europe centrale. Et comme chaque année ils sont là, sur la rive, en villégiature.
Il y a Rosa Klein, qui lit dans les lignes de la main. Mais peut-on se fier à ses prédictions ? Et Karl Koenig, l'écrivain. Pourquoi fréquente-t-il les autres vacanciers au lieu de consacrer toute son énergie au roman qu'il est en train d'écrire ? Qui sont vraiment " l'homme à la jambe coupée " et la jeune femme amoureuse que tous les Juifs appellent par l'initiale de son prénom ? Et le père et la mère d'Erwin, l'enfant si sensible à l'anxiété de ceux qui l'entourent ?
Dans ce roman magistral publié quelques années avant sa mort, Aharon Appelfeld tisse les questions intimes, littéraires et métaphysiques qui l'ont accompagné toute sa vie. Sous sa plume, ces dernières vacances avant la guerre sont le moment où l'humanité se dévoile dans ses nuances les plus infimes, à l'approche de la catastrophe que tous redoutent sans parvenir à l'envisager.
Traduit de l'hébreu par Valérie Zenatti.
« Quand j'ai quitté Atlanta en jurant de ne jamais y revenir, j'ai emporté ce que j'avais cultivé durant toutes ces années : l'évitement muet de mon passé, le silence et l'amnésie choisie, enfouis comme une racine au plus profond de moi. »
Memorial Drive raconte deux quêtes d'indépendance. L'une, celle de Gwendolyn, la mère, échouera, se terminant dans la violence la plus inacceptable. L'autre, celle de Natasha, la fille, sera une flamboyante réussite. Elle deviendra une écrivaine reconnue, Poet Laureate à deux reprises, puis récompensée par le prestigieux prix Pulitzer.
Tout commence par un mariage interdit entre un homme blanc et une femme noire. Leur fille métisse, Natasha, apprend à vivre sous les regards réprobateurs. Sa peau est trop claire pour les uns, trop foncée pour les autres. Lorsque Gwendolyn quitte son mari, elle pense s'affranchir, trouver enfin la liberté. Mais Joel, vétéran du Vietnam épousé en secondes noces, se révèle un manipulateur né, irascible et violent. Elle parvient malgré tout à le quitter. Rien ne pourra enrayer la spirale tragique du destin de Gwendolyn : elle meurt en 1985, tuée par balle. Le meurtrier : Joel, dit « Big Joe ».
Dans un récit intime déchirant, Natasha Trethewey affronte enfin sa part d'ombre. Pour rendre à sa mère, Gwendolyn Ann Turnbough, sa voix, son histoire et sa dignité.
Ils vivent en Suisse, au Japon, à New York, Los Angeles ou Tel-Aviv. Ce sont des hommes et des femmes de tous âges qu'a priori rien ne rapproche. Et pourtant... Saisis à un moment décisif de leur parcours, les personnages d'Être un homme sont poussés à questionner le sens profond de leur existence. Pour certains, il s'agit de leur judéité. Pour d'autres, des liens familiaux, amoureux ou amicaux qui les unissent. Une aura de mystère les entoure, comme si une présence invisible les accompagnait. Dans ce recueil de nouvelles conçu avec l'ampleur d'un roman, Nicole Krauss fait mouche par la justesse et la poésie de son écriture. Elle tient une place à part dans le paysage littéraire américain et le prouve une fois de plus. Magistralement.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Paule Guivarch.
« Quand la connexion s'établit, tout est relié et converge vers un moment d'émotion partagée, vers une affinité créatrice qui arrime chaque personne à un présent vécu comme une expérience collective. »
Printemps 2020 : alors que la crise du Covid-19 impose au monde de se calfeutrer et prive de scène des milliers d'artistes, Kae Tempest nous livre une réflexion toute personnelle sur la créativité et ce qui la nourrit. À l'heure où les réseaux sociaux nous poussent à la représentation perpétuelle, où l'apathie nous gagne au point de nous faire oublier qui nous sommes, Tempest crie l'urgence de nous reconnecter. À nous-mêmes, aux autres, à la réalité, pour que jaillisse l'étincelle vitale de la création. On retrouve dans ce texte tout ce qui fait sa force : une voix qui porte, cogne parfois, et une grâce hors du temps.
Traduit de l'anglais par Madeleine Nasalik.
Roberto Bolaño meurt en 2003, laissant en partie inachevé un roman « monstrueux », instantanément considéré comme le geste littéraire le plus marquant du début du siècle. On y retrouve, amplifiées, toutes les obsessions de son auteur : quatre universitaires partent à la recherche de Benno von Archimboldi, un mystérieux écrivain allemand dont l'oeuvre les fascine. Leur quête les mènera à Santa Teresa, ville mexicaine inspirée de Ciudad Juarez, où les féminicides déciment la population.
Mais, comme toujours avec l'auteur des Détectives sauvages, le roman d'aventures est un trompe-l'oeil, une fausse piste lancée au lecteur pour l'amener vers un roman apocalyptique, où la condition humaine est habitée, voire rongée, par le Mal. Le texte oscille alors d'une énigme à l'autre, d'une découverte macabre à l'autre, s'enfonçant dans le désert, dans des territoires incertains entre le Mexique et l'Amérique, frontière qui cristallise et détruit les espoirs. Chef-d'oeuvre à l'écriture incomparable, 2666 est sans doute le roman le plus audacieux de Roberto Bolaño.
Un homme est follement amoureux d'une femme qui se transforme toutes les nuits en nabot ; un enfant voit ses parents rétrécir à mesure qu'il grandit, et finit par les transporter dans sa poche ; une petite fille riche fait tout pour avoir les yeux brillants...
Bienvenue dans l'univers merveilleux et troublant d'Etgar Keret.À travers les trente-quatre microfictions d'Un homme sans tête, l'auteur plonge ses personnages dans un monde totalement absurde. Mais si ces histoires peuvent prêter à sourire, rien n'y est anodin.Traduit de l'hébreu par Rosie Pinhas-Delpuech.
« Je m'appelle Lloyd Wilkinson Petrie, et j'écris, en ce 30 avril 1949, sur ordre des membres du conseil d'administration de l'Académie du Temple-école de garçons. »L'école a fermé ses portes depuis longtemps. Reclus dans son bureau, Petrie rédige ses mémoires sur sa fidèle Remington. Et raconte sa relation avec Ben-Sion Éléphantin, un ancien élève dont le nom lui a valu bien des moqueries.
Pourquoi revenir sur ce lointain passé ? Et qu'est-ce qui a bien pu rapprocher ces deux garçons, en dehors de leur passion commune pour les antiquités égyptiennes ?
Au fil de ce conte où rôde en permanence une inquiétante étrangeté, on s'interroge sur la fiabilité de ce narrateur à l'esprit troublé.Avec une incroyable virtuosité, Cynthia Ozick nous entraîne à nouveau dans un monde à part, proche des romans de son maître Henry James.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Agnès Desarthe.
Hayim vient de mettre fin à ses jours. Il se retrouve dans une sorte de purgatoire où sont rassemblés tous les suicidés. Il travaille à la pizzeria Kamikaze, boit des bières avec Kurt Cobain au pub Mort Subite, et cherche sa bien-aimée Erga, qui s'est elle aussi suicidée.
Sillonnant cet au-delà étrangement familier, les âmes désoeuvrées peinent à trouver un sens à leur acte et seraient presque tentées d'en finir une seconde fois.Avec La Colo de Kneller, Etgar Keret s'impose comme un maître de l'humour noir.Traduit de l'hébreu par Rosie Pinhas-Delpuech.
Londres, 1967. Dans l'effervescence des Swinging Sixties se forme un improbable groupe de folk-rock psychédélique nommé Utopia Avenue. Chapeauté par l'excentrique manager
canadien Levon Frankland, ce groupe fictif connaît une ascension fulgurante et croise la trajectoire de célébrités bien réelles telles que Syd Barrett, Francis Bacon, Leonard Cohen ou Janis Joplin.
Dans ce roman aux accents de biographie rock, David Mitchell raconte avec une minutie éblouissante le mystère de la composition de chansons, le tumulte des premiers concerts
dans les bars et les sessions en studio, les rencontres décisives, les caprices du hasard, les ambitions contradictoires et les conséquences de la célébrité. Au-delà, c'est le portrait d'une
époque encore toute proche qu'il dresse, celui d'un Londres où le sexe se libère et où circule le LSD, mais où certains lieux publics et emplois sont encore interdits aux Noirs et aux Irlandais.
Traduit de l'anglais par Nicolas Richard.
New York, 1930. James Malloy, jeune journaliste chargé de rédiger des rubriques nécrologiques de célébrités, est engagé comme attaché de presse par une société de production cinématographique pour jouer les chevaliers servants auprès
de Charlotte Sears, une star en visite. Charlotte n'a pas encore quarante ans, mais sa carrière est déjà sur le déclin. Elle est maltraitée par son producteur qui fait tout pour rompre son contrat, et ses amours ne lui apportent pas plus de réconfort.
Pourtant, elle n'est dupe de rien et force l'admiration de Malloy. Tout en multipliant les histoires sans lendemain, elle entretient une relation secrète avec Thomas R. Hunterden, mystérieux homme d'affaires lié à la pègre, qui éveille la curiosité de James
et avec lequel elle a un accident de voiture au retour d'une réception.
Ami d'Hemingway et de Fitzgerald, surnommé « le Balzac américain », John O'Hara dresse dans ce court roman le portrait désenchanté d'une société du paraître, cancanière et tapageuse, où les étoiles d'un jour peuvent brusquement tomber dans l'oubli.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Caroline Didi.
« Mon roman comporte autant de lectures qu'il contient de voix. Il peut se lire comme une agonie. Mais aussi comme un jeu. » Roberto Bolaño
« J'ai su alors, avec humilité, avec perplexité, dans un élan de mexicanité absolue, que nous étions gouvernés par le hasard et qu'au cours de cette tempête nous serions tous noyés, et j'ai su que seuls les plus rusés, pas moi à coup sûr, allaient se maintenir à flot un peu plus longtemps. »
En 1975, Juan García Madero abandonne ses études pour se consacrer à la poésie. Il plonge dans les bas-fonds de Mexico et fait la rencontre d'Ulises Lima et Arturo Belano,
chefs de file des réal-viscéralistes, un groupe de poètes avant-gardistes. Accompagnés d'une prostituée nommée Lupe, les trois hommes se lancent à la recherche de la poétesse mythique Cesárea Tinajero, dont la trace se perd dans le désert... Parviendront-ils à la retrouver ?
De Barcelone à Paris, d'Israël à la Californie, Roberto Bolaño nous offre l'épopée lyrique d'hommes en quête de la vraie vie, « le voyage infini de gens qui furent jeunes et désespérés mais ne s'ennuyèrent jamais », selon Enrique Vila-Matas.
Comparé par la critique internationale aux oeuvres majeures de Cortázar, de Borges et de Kerouac, Les Détectives sauvages marque le début d'une nouvelle ère dans la littérature latino-américaine.
Traduit de l'espagnol (Chili) par Robert Amutio.
« Peu de romanciers ont comme Roberto Bolaño,avec un sens formidablement élégant de la dérision et de l'absurde, réveillé le tonnerre littéraire. »
Philippe Lançon, Libération
OEuvres complètes III
La Piste de glace
Le Troisième Reich
Intempéries
Traduit de l'espagnol (Chili)
par Robert Amutio et Jean-Marie Saint-Lu.
« Une écriture écorchée, onirique, familière, crue, désenchantée, follement mouvante. » Marine Landrot, Télérama
OEuvres complètes II
Monsieur Pain
Conseils d'un disciple de Morrison à un fanatique de Joyce
L'Esprit de la science-fiction (inédit)
La Littérature nazie en Amérique
Des putains meurtrières
Les Déboires du vrai policier (inédit)
Traduit de l'espagnol (Chili) par Robert Amutio et Jean-Marie Saint-Lu.