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Que sais-je ?
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Les origines du conflit israélo-arabe (1870-1950)
Georges Bensoussan
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 18 January 2023
- 9782715409330
La genèse du conflit israélo-arabe, dont l'actualité est surabondamment couverte par les médias, demeure paradoxalement mal connue. Si c'est au sortir de la Première Guerre mondiale que se cristallise ce qui n'est pas seulement le choc de deux nationalismes, mais un affrontement culturel recouvert par un conflit "religieux" et d'innombrables polémiques sur la nature du projet sioniste, c'est bien avant 1914 qu'il a pris forme dans le discours à la fois des élites arabes, de la vieille communauté juive séfarade et des sionistes d'Europe orientale. Ces discours, dominés par la propagande, Georges Bensoussan montre qu'ils sont à mille lieues d'une véritable connaissance historique. Ce faisant, il met en lumière l'importance de la dimension culturelle et anthropologique dans la connaissance d'un conflit dont aucun des schémas explicatifs classiques - du nationalisme au colonialisme en passant par l'impérialisme - n'est véritablement parvenu à rendre compte.
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Dans son Portrait d'un Juif, Albert Memmi se demande : « Avec quel pays, quel coin de la terre, suis-je sûr, moi, de coïncider ? » Beaucoup de Juifs, hier comme aujourd'hui, répondraient avec enthousiasme : la France. C'est cette histoire de coïncidences - et aussi de dissonances - entre les Juifs et la France, depuis le début de leur émancipation au XVIIIe siècle, que retrace cet ouvrage. Comment penser cette histoire dans sa pluralité ? Comment comprendre le modèle de symbiose incarné par l'« israélitisme » ? Comment relire, depuis Vichy et la Shoah, le dicton yiddish affirmant que les juifs étaient « heureux comme Dieu en France » ? Autant de questions, en forme d'aller-retour constant entre le singulier et l'universel, que Jérémy Guedj balaie en multipliant les points de vue et les sources, pour mieux penser la place des Juifs en France, que la permanence de l'antisémitisme rend régulièrement incertaine.
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Dans les années 1970, les féministes s'approprient le concept de genre, venu du monde psycho-médical. Leur posture critique vise non plus à normaliser, mais à dénaturaliser le sexe : il s'agit de rompre avec l'évidence d'un ordre sexuel inégalitaire qui enferme le « deuxième sexe » dans une nature érigée en destin. Depuis, ce concept se déploie et se déplace selon les contextes. Le champ des études de genre rassemble ainsi de multiples approches sur des objets divers. Ces recherches, toujours en mouvement, se renouvellent en résonance avec l'actualité. Elles traitent des rapports de pouvoir, de la querelle autour de l'écriture inclusive ou des violences sexuelles et sexistes, mais aussi de la question raciale ou sociale en régime néolibéral. Les études de genre le démontrent : l'ordre sexuel n'est pas un ordre naturel ; c'est un ordre social. Qu'elles soient aujourd'hui si fortement contestées est le signe de leur importance, scientifique autant que politique.
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L'art préhistorique trouve ses sources à la fin du Paléolithique et se distingue par une grande variété de thèmes, de techniques et de supports. Ses représentations, fortement popularisées par les grottes Chauvet et Lascaux, sont essentiellement animales et anthropomorphes, mais aussi schématiques. Elles donnent des clés pour comprendre les modes de vie et de pensée des hommes qui les ont réalisées. Du matérialisme au structuralisme en passant par le totémisme et le chamanisme, nombreuses sont les théories échafaudées à propos de l'art préhistorique. Carole Fritz fait le point sur la question et propose d'y voir plus clair en balayant ces courants et en retournant aux origines d'un art aussi bien figuratif que schématique.
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Fallait-il que Napoléon III s'allie avec l'Angleterre en 1853 et fasse une guerre coûteuse et sanglante à la Russie pour sauver l'Empire ottoman ? Ainsi présentée, la question de l'enjeu de la guerre de Crimée (1853-1856) a suscité l'incompréhension et même l'hostilité contre le Second Empire, surtout à l'époque de l'alliance franco-russe. Aujourd'hui encore, le sujet donne lieu à des interprétations très diverses, sans compter les relectures idéologiques liées à la politique actuelle de la Russie. Au-delà de l'histoire militaire, Yves Bruley propose une approche plus large, à l'échelle des relations internationales. Il montre que cette guerre a été un point de bascule pour le système international et nous pousse à nous interroger : la question d'Orient, c'est-à-dire le sort de l'Empire ottoman, devait-elle se régler directement entre la Russie et la Turquie ou était-elle bel et bien une question d'intérêt général relevant du Concert européen ?
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« C'est un petit pas pour un homme, un bond de géant pour l'humanité. » Cinquante-six ans plus tard, les mots de Neil Armstrong résonnent encore avec acuité tant l'envie d'observer, d'explorer et de comprendre le monde cosmique habite l'homme. L'espace est à la croisée de plusieurs enjeux : scientifiques, d'abord, car il s'appuie sur le temps long de la recherche ; technologiques, ensuite, car les avancées dans des domaines tels que l'imagerie satellite ou la navigation GPS sont cruciales ; géostratégiques, enfin, car la perspective de maîtriser l'espace est un facteur de puissance militaire et un outil diplomatique de premier ordre. Comment exploiter l'espace sans excès ? Comment encadrer l'usage que l'on en fait ? Comment inciter les nations à coopérer davantage ? Mathieu Luinaud nous rappelle qu'« exploiter » l'espace, c'est irriguer des pans entiers de notre société, du développement économique à la conception des politiques publiques sans oublier la préservation essentielle de l'environnement.
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Symbole de modernité, muse littéraire, figure du prestige français, haut lieu touristique, Notre-Dame de Paris s'impose comme un véritable emblème national et participe au rayonnement de la France. À la fois propriété de l'État et de l'Église, les pouvoirs temporel et spirituel s'y articulent. Depuis plus de 1 000 ans, ce bâtiment est témoin de nombreux événements historiques marquants. Pourtant, la cathédrale a fait l'objet de recherches archéologiques incomplètes, ce qui en fait un monument encore mal connu. Cinq ans après le terrible incendie qui a suscité une sidération mondiale, et à la veille de sa réouverture au public en décembre 2024, la grande historienne Claude Gauvard retourne aux origines de la construction de la cathédrale et nous livre sa fascinante histoire du Moyen Âge jusqu'aux travaux de Viollet-le-Duc.
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Loin de n'être qu'un simple besoin de sommeil, la fatigue est un phénomène étonnamment polymorphe, prenant des formes aussi diverses que l'erreur humaine, l'épuisement professionnel, la dépression ou la fatigue sociale, avec une prédominance des sentiments d'usure, d'impuissance, d'impossibilité à continuer, d'irritation, de saturation ou, au contraire, de vacuité. La fatigue embrasse un vaste panorama d'expériences, allant de la sensation délicieuse ou du désagrément passager à la souffrance existentielle. Elle est ainsi susceptible de porter ses effets aussi bien dans la sphère intime que dans l'arène collective ou politique, provoquant de l'apathie, de l'agitation, de la résignation-prostration ou même de la révolte. Philippe Zawieja se penche sur ses symptômes et ses causes, et s'interroge : ce fléau n'est-il pas un marqueur de notre civilisation actuelle ?
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Auteur d'une oeuvre intemporelle, traduite en cent trente-cinq langues et dialectes, Hergé a su transcender les conditions de son milieu, son absence de formation et son mode d'expression, la bande dessinée, dont on n'attendait rien que le divertissement des plus jeunes. Thierry Groensteen analyse les secrets de ce formidable accomplissement, les ressorts des Aventures de Tintin et la place d'Hergé dans l'histoire du neuvième art. Il dévide les méandres d'une biographie marquée par des rencontres importantes et quelques zones d'ombre, et raconte ce qu'il est advenu de l'oeuvre après la mort de son créateur, en 1983. Il répond également aux reproches adressés au dessinateur belge. Créateur de personnages inoubliables, ce dernier fait aujourd'hui, plus que jamais, figure de classique.
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Parmi les grands courants de pensée de l'histoire contemporaine, le marxisme occupe une place à part. Né après la mort de Karl Marx dans le contexte de développement des partis ouvriers, il est devenu l'une des idéologies les plus influentes du XXe siècle, revendiquée par des régimes politiques et de nombreux intellectuels de sensibilités diverses. Tour à tour, Jean-Numa Ducange expose les principes fondamentaux du marxisme, puis il présente ses multiples déclinaisons au XXe siècle, depuis sa version stalinienne la plus rigide jusqu'aux nombreux courants critiques qu'il nourrit intellectuellement pendant des décennies. Enfin, il rend compte de l'éclatement en « mille marxismes » après la chute du mur de Berlin, soit la période de son incontestable déclin, contrebalancé toutefois par quelques renouveaux récents dans le contexte de la crise du capitalisme.
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Cyberviolence, cyberagression, cyberharcèlement : autant de termes qui renvoient à la violence en ligne sans qu'une définition consensuelle soit arrêtée, ce qui témoigne de la difficulté de la qualifier. Les agressions en ligne - communément appelées cyberviolences - s'imposent néanmoins comme un problème majeur de nos sociétés contemporaines. Que ce soit en milieu scolaire, en famille, entre amis ou dans le milieu professionnel, les messages agressifs, les humiliations, le dénigrement, les menaces, les sollicitations indésirées ou le harcèlement font partie du quotidien de bien des internautes. Aucun milieu ni contexte personnel ou professionnel n'est épargné ; nous sommes tous concernés. Si, auparavant, l'agression ou l'humiliation étaient la plupart du temps circonscrites au contact avec le ou les agresseurs, la nature de la cyberviolence étend sa diffusion potentielle à une large audience, notamment sur les réseaux sociaux, où elle est continue. Catherine Blaya fait le point sur un phénomène omniprésent, sur ses différentes formes, ses manifestations et ses conséquences, et elle nous alerte sur la stigmatisation de plus en plus récurrente de communautés spécifiques.
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Relativement récente dans l'histoire des concepts politico-juridiques, idée évolutive et ambivalente, l'expression « État de droit » s'est imposée dans le langage commun et l'imaginaire collectif qui animent le débat public. Défini comme un État dans lequel la puissance publique est soumise au respect des règles de droit, l'État de droit charrie un message fort : le pouvoir connaît des limites. Il invite donc à repenser la souveraineté, les relations entre le pouvoir politique et les citoyens, et tend ainsi à opérer un renversement de la subordination, affirmée par Hegel, de la société à l'État. Le discours de l'État de droit revendique une protection des libertés et des droits des individus face à l'interventionnisme étatique et à l'abus possible des majorités démocratiques. La notion s'inscrit ainsi dans la lignée d'une conception du pouvoir qui s'oppose à l'arbitraire et s'ancre dans la tradition du libéralisme politique. Béligh Nabli se saisit de cette notion et se penche sur son évolution et ses enjeux, au moment où le modèle démocratique fait face à une crise multidimensionnelle et systémique.
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Au-delà des rites et croyances particuliers au judaïsme, cette religion propose surtout une culture globale qui recouvre un enseignement doctrinal, un ensemble de lois très développé, un mode de vie particulier et un système social étendu. Cette culture est plurimillénaire : une bibliothèque juive traditionnelle contient à la fois des ouvrages de la haute Antiquité (Bible), de l'Antiquité tardive (Talmud, Midrash) et un très grand nombre de textes et d'études, relayés depuis l'époque médiévale, qui vont du commentaire biblique ou talmudique au traité philosophique ou cabalistique. Retracer l'histoire du judaïsme, c'est aussi explorer la tradition hébraïque qui enveloppe toutes les dimensions de la vie, depuis les idées les plus hautes de la métaphysique jusqu'aux détails les plus pointus de la relation de chacun à son corps, aux objets du monde et à autrui.
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Gaston Bachelard (1884-1962), un vieux sage de la philosophie ? C'est vite ignorer qu'il fut avant tout un philosophe combattant, héros de la Première Guerre mondiale, puis engagé durant plus de trente ans en faveur de l'avenir de la culture, sur le double front scientifique et esthétique. Son travail culmine à travers une éthique inédite au sens d'un art de vivre : une sagesse du renouveau, respectueuse de la pluralité et de la variabilité des formes de la « vie bonne ». Il nous invite à exercer, selon un rythme alterné, notre raison et notre imagination. Sa méthode, subversive et novatrice, réforma en profondeur la démarche philosophique et influença certains de ses contemporains comme Bergson, Sartre, Merleau-Ponty, Ricoeur ou Deleuze. Gilles Hieronimus retrace le parcours d'un penseur inclassable dont l'approche ouvre sur une philosophie complète, enveloppant une anthropologie, une métaphysique et une éthique renouvelées.
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Philosophe, mathématicien, ingénieur, Ludwig Wittgenstein (1889-1951) est une personnalité majeure de la philosophie contemporaine, qui fait figure de classique. Sa pensée, résolument novatrice, a longtemps été cantonnée à des dichotomies caricaturales ou réduite à des slogans : parler en respectant les règles de la syntaxe logique, respecter la profondeur du silence, « la signification, c'est l'usage », etc. Pourtant, Wittgenstein a véritablement proposé une nouvelle manière de faire de la philosophie, une clarification logique qui dépasse largement l'étiquette de philosophe du langage qui lui est associée. Dans son oeuvre majeure, le Tractatus logico-philosophicus, il bouscule notre rapport à l'éthique et à l'esthétique en déplaçant notre compréhension courante du travail de l'artiste et de l'appréciation esthétique. À sa suite, les Recherches philosophiques nous montrent que les ressources des jeux de langage reposent avant tout sur leur capacité de modélisation des usages de notre langage. Élise Marrou s'emploie à montrer l'ampleur de la méthode de cet immense philosophe et de son retentissement sur l'ensemble des sciences sociales, de la philosophie analytique à l'ethnométhodologie en passant par l'anthropologie.
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En 751, les Carolingiens parviennent à la fonction royale par un coup d'État, et l'institution nouvelle du sacre leur permet d'ajouter un supplément de légitimité à une prise de pouvoir qui par ailleurs reprend largement les traditions de leurs prédécesseurs mérovingiens. Le renouveau que les Carolingiens insufflent aux territoires qui se muent en empire en 800 avec Charlemagne puise aux sources conjointes de l'empire romain et du christianisme. Se considérant choisis par Dieu, les souverains carolingiens veillent à corriger aussi bien la langue latine et les manuscrits que les moeurs. Entre expérimentation et réformes ambitieuses, ils s'appuient sur les nobles et les évêques, mais aussi les monastères pour mener à bien leur action. Dans cet ouvrage, Sylvie Joye nous fait traverser une période et un territoire, à la rencontre d'un pouvoir, d'une culture et d'une société dont l'empreinte marqua durablement l'Europe, au Moyen Âge et au-delà.
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13 mai 2024. Des émeutes violentes éclatent en Nouvelle-Calédonie. Malgré trente-six ans de paix, les racines de la violence sont profondes dans ce territoire. La crise politique, liée à la sortie de l'accord de Nouméa, s'accompagne d'une crise socio-économique, notamment liée à l'extraction du nickel, principale activité de cet archipel français du Pacifique Sud. Léonor Guilhem éclaire les causes conjoncturelles et structurelles de ces révoltes indépendantistes, inédites depuis la poignée de main symbolique entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur en 1988. Elle se penche sur les spécificités de cette collectivité d'outre-mer, véritable laboratoire institutionnel au sein de la Ve République, qui se distingue par un processus de décolonisation unique au monde, tout en entretenant un lien particulier avec la France, et revêt ainsi une importance géostratégique majeure dans la zone indopacifique.
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Les algorithmes sont omniprésents. Que ce soit pour travailler, communiquer, se déplacer, s'informer, cuisiner, soigner, construire ou encore enseigner, ils nous assistent en nous orientant vers des choix optimisés et nous apportent des réponses impossibles - ou difficiles - à obtenir pour des êtres humains. Quels sont les mécanismes scientifiques et technologiques de l'algorithme ? Comment son paradigme a-t-il évolué de la science algorithmique à la science computationnelle ? Quels bouleversements a-t-il rencontré au fil des époques ? De l'algorithme d'Euclide au réseau neuronal convolutif, Aurélie Jean nous donne des clés pour comprendre un objet numérique qui est au coeur de nos vies personnelles et professionnelles. Elle nous montre comment il a traversé les siècles et les défis, et fait naître des concepts scientifiques nouveaux que chaque acteur - étudiant, ingénieur, scientifique et chercheur - doit maîtriser pour mieux avancer et décrypter le monde de demain.
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L'empathie est partout. Dans les manuels de développement personnel, dans les recettes de marketing et même dans la bouche de certaines personnalités politiques en quête d'éléments de langage. Mais, à trop l'utiliser, ce terme s'en trouve galvaudé. S'agit-il vraiment de ressentir les émotions d'autrui, de « se mettre à sa place » ? Les animaux en sont-ils capables ? Comment l'empathie peut-elle favoriser le burn out ou tourner à la manipulation ? Pour y répondre, les philosophes, les psychologues et les neuroscientifiques se sont longuement interrogés. Ils ont esquissé quelques réponses à travers la théorie de l'attachement ou le rôle possible de « neurones miroirs ». Dans leur sillage, Serge Tisseron s'emploie à explorer les diverses facettes de l'empathie et à lever un certain nombre de quiproquos. Il fait le point sur ses richesses, mais aussi sur ses limites, et nous éclaire ainsi sur cette compétence complexe et indispensable que nous pratiquons tous les jours sans même nous en apercevoir.
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Entre 1939 et 1945, l'Allemagne nazie, secondée par de nombreuses complicités, a assassiné entre 5 et 6 millions de Juifs européens dans le silence quasi complet du monde. Le temps lui a manqué pour détruire le peuple juif tout entier, comme elle l'avait décidé. Telle est la réalité brute du génocide juif, en hébreu : shoah. La décision de « faire disparaître » le peuple juif de la Terre signait la spécificité d'une entreprise, unique à ce jour, de modifier la configuration même de l'humanité. En ce sens, depuis Auschwitz, au-delà du seul peuple juif, c'est notre statut même d'être humain qui est en question.
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Guerre « juste », guerre « totale », guerre « conventionnelle », « guérillas »... Si la guerre est une constante de l'histoire des hommes, elle n'en est pas moins en évolution perpétuelle. Aujourd'hui, alors que le nombre de conflits est en diminution, c'est pourtant le thème du « retour de la guerre » qui domine les débats. Et tandis que les armées occidentales ont recours à des moyens de très haute technologie, les modes les plus primitifs du combat restent en vigueur dans de nombreux pays en développement. Allant au-delà des idées reçues, Bruno Tertrais retrace les principales mutations de la guerre, examine les causes des conflits armés, en dresse le panorama contemporain. Il explicite les modes de régulation existants et s'interroge sur les formes de guerres à venir : y aura-t-il des « guerres de civilisation » ou des « guerres de ressources » ?
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Histoire du protestantisme
Jean Bauberot-Vincent
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 1 October 2025
- 9782715436848
En 1520, Martin Luther brûle la bulle lui signifiant son excommunication. Par ce geste, sa contestation menée jusqu'alors à l'intérieur de l'Église catholique se mue en protestation hors d'elle. Dans les années qui suivent, des mouvements de réforme deviennent la Réforme, la Réforme se transforme en protestantisme, la rupture en organisations et institutions, la protestation en pouvoirs, l'hérésie en nouvelles orthodoxies. Aujourd'hui, l'expansion de cet ensemble confessionnel dans le monde entier et, en particulier, la vitalité du mouvement évangélique contrastent avec les difficultés que le protestantisme rencontre dans un Occident de plus en plus sécularisé. Jean Baubérot, en retraçant l'histoire du protestantisme, interroge son rapport à une modernité qu'il a contribué à faire émerger et qui est à présent en crise.
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La justice climatique
Pierre André, Axel Gosseries
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 6 November 2024
- 9782715418400
Entre les actions judiciaires intentées contre l'inertie des États ou des grandes entreprises, les mouvements sociaux qui revendiquent une transition plus équitable et les sommets climatiques internationaux où elle est sans cesse invoquée pour négocier des accords, la justice climatique s'est installée comme un sujet politique majeur. En complément des analyses juridiques, politiques, sociologiques et économiques, une réflexion éthique est indispensable pour en saisir toute la portée. Comment justifier l'objectif de limiter le réchauffement planétaire à 2 ou 1,5 degrés Celsius d'ici la fin du siècle ? Selon quels principes distribuer les droits d'émission et l'effort de lutte contre le changement climatique à l'échelle mondiale ? Seuls les États ou bien aussi les individus ont-ils des responsabilités ? Pierre André et Axel Gosseries exposent les concepts, principes et arguments qui structurent aujourd'hui la question de la justice climatique.
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Bertrand Russell
Normand Baillargeon, Chantal Santerre
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 25 June 2025
- 9782715426641
Unanimement reconnu comme l'un des fondateurs de la logique mathématique moderne, Bertrand Russell (1872-1970) a contribué à faire naître la philosophie analytique, qui domine encore aujourd'hui dans le monde anglo-saxon. Philosophe des sciences donc, mais aussi philosophe politique et philosophe de l'éducation : Russell fut un penseur global de son temps dont certaines positions originales sont encore enseignées et débattues. En intellectuel engagé, il plaça l'éthique au coeur de ses réflexions jusqu'à prendre position durant la Première Guerre mondiale, la guerre du Vietnam ou encore à l'encontre de l'armement nucléaire. Normand Baillargeon et Chantal Santerre dressent dans cet ouvrage le portrait d'un intellectuel majeur du XXe siècle, prix Nobel de littérature en 1950, dont l'oeuvre et la vie tendirent vers un même but : mettre la connaissance au service de l'homme.