Vous tenez en main le plus improbable des dialogues.
Kelly, Bartosz, Peterson… et tant d’autres vivent dans la pauvreté, la rue, la galère. Eux à qui on ne donne jamais la parole et qu’on n’entend jamais, entrent ici en discussion avec le pape François, qui « rêve d’une Église pauvre pour les pauvres ».
Ils se sont parlé longtemps : eux qui ont soif de relation, de proximité, de justice, et lui qui ouvre pour l’Église un chemin « de fraternité, d'amour et de confiance ».
Les questions sont venues du monde entier. Elles sont de celles qu’on n’avait posées à aucun pape : son salaire, ses amours, ses défauts, ses doutes, ses angoisses, son confesseur… Elles bousculent aussi François sur l’argent, l’injustice, la guerre, le mal ou le désespoir.
Les réponses de celui-ci sont sincères, provocantes ou graves, toujours sans détour. Elles sont de celles qu’on n’avait jamais lues ailleurs.
Un échange d’égal à égal, unique et inspirant.L’association Lazare, qui anime des colocations solidaires entre jeunes actifs et personnes de la rue, est à l’origine de ce dialogue. Avec l’aide de nombreuses associations partenaires, elle a recueilli des questions des pauvres du monde entier, puis a accompagné certains d’entre eux à Rome, pour les poser directement au pape. Avec l’accord de ce dernier, l’intégralité des droits d’auteur du livre sera reversée à ces associations engagées sur les cinq continents.
La première fois que Myriam Beaugendre expérimente le chamanisme amazonien, c'est pour tenter de guérir d'une maladie incurable. Les plantes sacrées la soignent, et l'initient. La psychothérapeute devient alors chamane et hérite d'une terre au Pérou. C'est dans ce lieu que, depuis dix ans, elle tisse de façon remarquable chamanisme et psychothérapie.
Entre récit d'expérience et essai, ce livre passionnant et sensible explique comment la medicina dénoue les nœuds psychiques qui résistent à une thérapie fondée sur la parole. Ce soin, qui envisage l'être dans sa globalité – corps, psyché et âme –, permet d'accéder à une nouvelle unité et d'initier un rapport régénérant à la nature. Mais pour assurer durablement ses bienfaits, il doit être associé à un accompagnement thérapeutique, que Myriam Beaugendre adapte à chacun.
Là est l'originalité de sa démarche, stimulante et rayonnante, où l'intelligence féminine et subtile du chamanisme peut inviter chacun à faire une place à son intuition et inspirer les thérapeutes.
Retrouvez son site dédié www.myriambeaugendre.com
Myriam Beaugendre est psychologue clinicienne et psychothérapeute, formée auprès de praticiens de renom. Elle a travaillé quinze ans en institution et en cabinet tout en expérimentant pour elle-même les bienfaits du chamanisme amazonien. Prendre soin de l'âme est son premier livre.
La crise des abus sexuels et spirituels révélés depuis une trentaine d’années fait vaciller l’Église catholique. Parce qu’elle vient de l’intérieur du catholicisme, et même de ses « meilleurs serviteurs », prêtres ou laïcs, mais aussi parce qu’elle est universelle et systémique. Très affaiblie par une sécularisation intense due aux changements sociétaux de la seconde moitié du XXe siècle, l’Église apparaît, faute de réformes conséquentes, de plus en plus expulsée de la culture commune, et délégitimée.
Dans ces entretiens passionnants, Danièle Hervieu-Léger et Jean-Louis Schlegel diagnostiquent les raisons multiples de cet effondrement sans précédent, encore confirmé par l’épreuve des confinements liés au Covid-19. Certains y discernent l’entrée dans une sorte de stade terminal du catholicisme en quelques régions du monde. Ce n’est pas l’avis des auteurs : ce qui s’annonce, c’est un « catholicisme éclaté », où les liens affinitaires seront essentiels. Cette « Église catholique plurielle » ne signifie pas nécessairement sa fin, mais c’est un cataclysme pour une institution obsédée par l’unité.Danièle Hervieu-Léger, sociologue des religions, directrice d’études à l’EHESS, est l’auteur de nombreux ouvrages traitant de la place du religieux dans les sociétés occidentales contemporaines, dont certains sont devenus des classiques, notamment Le pèlerin et le converti (Flammarion, 2001), et Catholicisme, la fin d’un monde (Bayard, 2003).
Jean-Louis Schlegel, sociologue des religions, ancien directeur de la revue Esprit, a notamment publié La Loi de Dieu contre la liberté des hommes (Seuil, 2011), et codirigé À la gauche du Christ (Seuil, 2012)
Être vrai, me dépouiller des masques, oser l'abandon plutôt que la lutte, voilà qui me guide dans le périple de l'existence, où jamais nous ne pouvons nous installer. Pour demeurer fidèle à soi, pour vivre une authentique simplicité du cœur, tout un art est requis. C'est celui-ci que j'ai librement esquissé ici. Comment s'abandonner à la vie sans baisser les bras ? Comment goûter la joie sans nier le tragique de l'existence ? Comment traverser le découragement sans devenir amer ?
Ce Petit Traité de l'abandon tente de dégager un chemin vers la liberté intérieure et de dessiner un art de vivre qui permette d'assumer les hauts et les bas du quotidien. Ni mode d'emploi ni recette, juste des explorations pour découvrir quelques outils, et des exercices spirituels pour avancer. Ainsi, j'ai puisé dans la tradition philosophique et celle du zen une invitation à une vie plus simple, car le bonheur ne procède pas de l'accumulation mais du dépouillement. C'est la joie qui mène au détachement et non le contraire. D'où cet itinéraire vers l'abandon, né de mes joies et de mes blessures.
A. J.
Né en 1975, Alexandre Jollien a vécu dix-sept ans dans une institution spécialisée pour personnes handicapées physiques. Philosophe et écrivain, il est l'auteur d'une œuvre qui connaît un succès constant, avec Éloge de la faiblesse (Cerf, 1999, prix de l'Académie française) et, au Seuil : Le Métier d'homme (2002), La Construction de soi (2006), Le Philosophe nu (2010).
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Jésus est à la mode. Historiens, écrivains, cinéastes tentent de percer le mystère : qui était l'homme de Nazareth ? A-t-il eu un père ? Qu'ambitionnait-il de faire ? Pourquoi est-il mort ? Ce livre n'esquive aucune question. Il est l'œuvre d'un historien, théologien, spécialiste de l'Antiquité. Il entraîne le lecteur, la lectrice à examiner les documents, à chercher des preuves, à dépasser les réponses ressassées pour en apercevoir d'autres.
On découvre quels soupçons, déjà du temps de Jésus, pesaient sur sa naissance. On fait la connaissance de son maître spirituel, Jean dit le Baptiseur. Les diverses facettes de ce juif exceptionnel sont explorées : Jésus le guérisseur, Jésus le poète du Royaume, Jésus le maître de sagesse. Ses amis (hommes et femmes) et ses adversaires sont nommés. Les raisons de sa mort (pourquoi est-il monté à Jérusalem ?) sont analysées. La naissance de la croyance en la résurrection est scrutée. La fabuleuse destinée de Jésus dans les trois grands monothéismes est aussi retracée : christianisme, judaïsme et islam ont construit de lui une image, à chaque fois différente.
Le livre est aussi passionnant qu'une enquête policière. Dans un style vif et clair, Daniel Marguerat livre ici le meilleur de la recherche récente, tenant ses lecteurs en haleine jusqu'aux dernières pages.
Daniel Marguerat, historien et bibliste, est professeur honoraire de l'université de Lausanne. Ses travaux sur les origines du christianisme lui ont acquis une réputation mondiale. Il est considéré comme l'un des meilleurs spécialistes actuels de la recherche sur Jésus de Nazareth.
" Nul n'est prophète en son pays ", " Semer la zizanie ", " L'homme ne vit pas que de pain ", " Porter au pinacle ", " Rendre à César ", etc. : comme monsieur Jourdain faisait de la prose, nous citons les Évangiles sans le savoir. En presque 2 000 ans d'histoire du christianisme, ces textes ont imprégné notre culture : on y trouve de multiples aphorismes et sentences qui sont devenus des expressions courantes. Ces paroles vives, voire provocatrices, qu'on attribue pour la plupart à Jésus, se sont banalisées, et leur sens religieux est aujourd'hui imperceptible.
En honnête homme amoureux des textes bibliques, Denis Moreau a choisi une centaine de ces locutions et leur redonne leur saveur première. Restituant le contexte où elles ont été prononcées selon un ordre qui rend compte du récit évangélique, il explique leur sens et leur portée, et retrace, non sans humour, les multiples échos qu'elles ont trouvés au cours des siècles.
Une façon à la fois distrayante et profonde de redécouvrir les Évangiles sous un jour inattendu, ou de s'y initier.
Deuils, dépressions, naufrages éthiques, ruptures amoureuses, krachs existentiels… : parfois la vie se fait dure, voire terrible. Nul n’échappe à ces chutes qui nous placent face à la seule question qui vaille alors : saurons-nous traverser ces nuits et nous relever – autrement dit : ressusciter ?
Un solide équipement métaphysique peut nous aider à sortir de ces épisodes dramatiques de l’existence, à les commuer en situations résurrectionnelles. C’est d’une telle métaphysique, chrétienne, qu’il est question dans ce livre à la fois marqué par le tragique de la condition humaine et rempli d’espérance. Denis Moreau y entremêle réflexions philosophiques et témoignages personnels pour examiner quelques-unes des catastrophes que la vie nous réserve et décrire la façon chrétienne de tenter de les traverser, à la lumière de la foi en la résurrection du Christ. Parce que les petites résurrections dans nos vies sont comme des rejetons de la grande. Et que, ainsi que l’écrit Hemingway : « L’homme n’est pas fait pour être vaincu. L’homme peut être détruit, mais pas vaincu. »Denis Moreau est professeur de philosophie à l’université de Nantes. Auteur de plusieurs ouvrages sur Descartes et l’histoire de la philosophie moderne, il a aussi codirigé un Dictionnaire des monothéismes (Seuil, 2013) et publié des essais plus personnels où il conduit une réflexion philosophique sur le christianisme, parmi lesquels : Pour la Vie ? Court traité du mariage et des séparations (Seuil, 2014), Mort, où est ta victoire ? (Bayard, 2017), Comment peut-on être catholique ? (Seuil, 2018).
Évangiles apocryphes
Des paroles de Jésus oubliées par les évangiles canoniques, une histoire de la Vierge Marie à laquelle l'Église, sans toujours citer ses sources, donnera une grande importance théologique, l'agonie de saint Joseph, l'enfance agitée de Jésus, les récits détaillés de son procès, de sa passion et de son séjour chez les morts : tels sont les évangiles apocryphes.
Quel intérêt présentent-ils ? Sont-ils des réminiscences de faits authentiques ? Des rêveries populaires ? Des documents historiques sur la piété des trois premiers siècles ? Un témoignage sur l'émergence et les spéculations des sectes primitives ? Les apocryphes répondent oui à toutes ces questions. Ils sont, en cela, déjà, les témoins du débat entre la soumission de la foi et le discours de l'imaginaire.
Presque tous les plus anciens évangiles apocryphes ont été ici réunis et présentés par France Quéré, qui livre, en outre, une traduction nouvelle et intégrale des textes grecs.
Si Guy de Larigaudie a " mené l'aventure d'un bord à l'autre des cinq continents ", porté par une vitalité hors du commun autant que par sa sensibilité à la beauté du monde, il avait conscience qu'il ne faisait là que reculer les murs de son jardin d'enfance, et que son âme, elle, était toujours en prison. Ce recueil de pensées pudiques et vibrantes, écrites dans les quelques semaines précédant la Seconde Guerre mondiale dans la perspective d'un " vrai livre d'homme ", témoigne ainsi d'une quête spirituelle intense et exigeante. Comme si elle entraînait derrière elle l'existence tout entière du jeune homme.
Le testament spirituel d'un routier légendaire, aventurier possédé par la joie de vivre et le désir de Dieu. Un livre culte.
Guy de Larigaudie fut le premier à relier en voiture la France à l'Indochine. Il fit le récit de ce périple dans La Route aux aventures (1939, rééd. 1999, Elor). Étoile au grand large a été publié peu après sa mort au combat, en 1940, à 32 ans. Il fut un des premiers best-sellers des Éditions du Seuil et son succès ne s'est pas démenti depuis.
Alors que le Coran fait l'objet, dans les courants salafistes et dhjihadistes, d'une interprétation atemporelle et anhistorique, cet ouvrage passionnant a l'ambition de donner à comprendre ce que le discours coranique de Mahomet, qui était alors loin d'être fixé par écrit, a pu signifier pour ceux qui l'ont entendu, dans la société sans livre qu'était l'Arabie du début du viie siècle.
L'originalité de cette approche consiste ainsi à déchiffrer le Coran à la lumière d'un contexte historique et anthropologique précis, celui de tribus vivant selon des rapports de solidarité et d'alliance pour faire face à l'environnement éprouvant du désert. Jacqueline Chabbi montre avec brio, et une connaissance approfondie de la langue coranique, que les trois caractéristiques principales du divin correspondent aux trois piliers de la société tribale : l'alliance, la guidance et le don. Pour ce groupe humain patriarcal du désert, Dieu est représenté avant tout comme celui dont l'alliance, la guidance et le don répondent aux nécessités vitales imposées par l'environnement.
Outre que cet éclairage permet d'élucider un nombre considérable de notions et de distinguer celles qui sont d'origine biblique, il renouvelle totalement le sens de celles qui ont été figées par une certaine doctrine musulmane (djihâd, charia notamment). Car il ne s'agit pas, en découvrant des significations en relation avec un terrain chronologiquement premier, de figer les mots dans leur sens d'origine mais au contraire de faire apparaître combien ils ont pu évoluer au fil du temps et des transformations sociales.
Jacqueline Chabbi, agrégée d'arabe et docteur ès lettres, est professeur honoraire des universités. Elle a notamment publié : Le Seigneur des tribus. L'islam de Mahomet (CNRS, 1997/2013) et Le Coran décrypté. Figures bibliques en Arabie (Fayard 2008/Le Cerf, 2004).
Y a-t-il une philosophie chrétienne ?
Les trois courts et passionnants essais réunis ici explorent les différentes questions que soulèvent, dans l'univers du christianisme, les relations controversées de la philosophie et de la religion. Foi et raison sont-elles exclusives l'une de l'autre ? La raison n'aurait-elle rien à apporter à la subjectivité de la foi ? Peut-on se passer de croyances ? Science et foi sont-elles nécessairement en conflit ? Que prouvent les " preuves " de l'existence de Dieu ? Et si Dieu existe, pourquoi le mal accable-t-il le monde ? Défendant la fécondité du dialogue entre raison et foi, Denis Moreau ne se contente pas de rendre compte de l'histoire de ce débat. Il montre en quoi le christianisme constitue une ressource philosophique, et ce que la foi peut gagner en s'adossant à la raison : la philosophie chrétienne n'est donc pas un impensable, ni une sous-philosophie.
Denis Moreau
Agrégé et docteur en philosophie, il est professeur de philosophie à l'université de Nantes. Il est notamment l'auteur de Pour la vie ? (Seuil, 2014), Mort, où est ta victoire ? (Bayard, 2017) et Comment peut-on être catholique ? (Seuil, 2018).
"L'admirable, la parfaite biographie que vient d'écrire Marcelle Auclair."
A. Maurois, les Nouvelles littéraires
"Il faut saluer, et on oserait presque dire fêter, une oeuvre aussi belle que celle de Marcelle Auclair."
P. Doncoeur, Les Etudes
"La biographie de Marcelle Auclair est brillamment écrite, solidement documentée, aussi large, pénétrante, alerte et pittoresque que le demandait le sujet."
le Figaro littéraire
"Voici la vie d'une des plus grandes mystiques, racontée avec la couleur et la vivacité d'un roman de cape et d'épée, mais tissée à chaque page sur le fond solide de la vérité historique.(...) Il y a, dans ce livre, une foule d'admirables pages, éclairées par les témoignages et les lettres du temps, dans lesquelles l'extraordinaire existence de la sainte d'Avila est évoquée avec une merveilleuse puissance de vie.(...) Ici, nulle concession au style artificiel de l'hagiographie décadente, mais le langage le plus humain. Et pourtant comme il nous conduit avec feu sur le sentier de Thérèse vers le château de l'âme !"
M. Carrouges, La Vie spirituelle
Peu de gens le savent : Jésus occupe dans le Coran une place éminente.
À partir de deux versets de la sourate IV qui évoquent la crucifixion de Jésus de manière inattendue, Gérard Mordillat et Jérôme Prieur cherchent à reconstituer ce que l'on peut comprendre des origines de la prédication de Mahomet, de son développement dans un milieu païen très marqué pourtant par les références et les influences bibliques.
Une religion ne naît jamais de rien. L'islam s'est voulu l'ultime révélation après la révélation juive et la révélation chrétienne. Elle en est à la fois l'héritière et la concurrente. Au carrefour des trois monothéismes, dans la succession du judaïsme de Moïse et du judéo-christianisme de certains disciples de Jésus, ce livre explore pour nous la formation de l'islam au début du VIIe siècle de notre ère.
Pourquoi et comment le juif de Galilée mué en Christ fondateur du christianisme est finalement devenu dans la péninsule arabique " le messie Jésus, fils de Marie, envoyé d'Allah ", l'ultime prophète avant le Prophète.
Jérôme Prieur et Gérard Mordillat sont écrivains et cinéastes. Les auteurs de la mémorable série de films Corpus Christi ont publié au Seuil Jésus contre Jésus. Leur premier essai, qui demeure un grand succès, a été suivi de Jésus après Jésus sur les origines du christianisme puis de Jésus sans Jésus sur la christianisation de l'Empire romain.
Jésus selon Mahomet accompagne et prolonge Jésus et l'islam, la nouvelle série qu'ils ont réalisée pour Arte où interviennent vingt-six des plus grands chercheurs internationaux sur l'islam.
« On ne sort pas d'une crise égal à soi-même : on en sort meilleur ou pire. À présent, c'est à nous que revient ce choix. »
Au moment où les sociétés sont assaillies par une crise sanitaire extrêmement déstabilisante, ces mots du pape François appellent à nouveau au combat spirituel autant que politique.
Cinq ans après l'encyclique Laudate si', le pape prolonge ici avec Carlo Petrini, fondateur du mouvement Slow Food, son exhortation à protéger notre « maison commune » des dégradations humaines et écologiques causées par notre système. Les deux hommes dénoncent ces autres virus que nous avons développés, une économie de marché sauvage, une injustice sociale violente. Mais ils entreprennent aussi, avec vigueur et profondeur, de dessiner les voies d'une écologie qui cesse d'être un slogan pour devenir un choix. Biodiversité, économie, migration, éducation, communautés : ces notions font l'objet d'une réflexion particulière, constructive et optimiste.
Réunis par une même confiance dans un changement possible, le pape et le militant appellent toutes les compétences et les bonnes volontés à s'unir pour transformer notre vie et s'engager dans la défense d'une biodiversité indissociablement humaine et écologique. À ce titre, l'expérience des ethnies qui vivent en relation étroite avec la nature est essentielle à considérer : elles « ressentent nos propres ombres » que nous ne voyons pas nous-mêmes. Et les murs que nous construisons, à abattre.
Argent, sexe et travail occupent notre quotidien, et souvent nous préoccupent. Un chemin spirituel authentique peut-il alors les exclure ? Éveilleur percutant, Chögyam Trungpa nous conduit à réaliser le caractère sacré de la vie, y compris de ces activités qu'on croit triviales : le travail que nous avons pris l'habitude de subir, le sexe étouffé par les conventions et les schémas moraux, l'argent, objet d'avidité et moyen de contrôle, et pourtant nécessaire. Les enseignements rassemblés dans ce livre montrent ainsi que la créativité est la clé du travail, que celle du sexe est la communication (et même que toute communication est sexuelle) et que l'argent est un moyen de prendre conscience de la façon dont nous utilisons notre énergie. Alliant réalisme et respect de la vie, Trungpa nous incite à la fois à accepter et à créer : accueillir le quotidien avec un esprit ouvert, créatif, respectueux, en étant prêt à l'utiliser comme une partie intégrante de notre développement.
Des enseignements puissants, qui offrent une vision d'ensemble de notre vie.
Chögyam Trungpa (1939-1987), héritier de la tradition tantrique du Tibet, est l'un des premiers maîtres à avoir enseigné le bouddhisme aux Occidentaux. Un maître à part, qui s'est immergé dans la vie occidentale et a diffusé un enseignement radical, à la fois provocateur et d'une fraîcheur incomparable. Ses livres sont publiés au Seuil.
Traduit de l'anglais par Thomas Demarcq.
" S'asseoir, tout simplement " est une célèbre formule de la tradition zen pour décrire la méditation. Sa limpidité dit pourtant l'exigence d'une transformation de soi. Dans l'assise méditative en effet, le pratiquant est invité non seulement à se désencombrer, mais à se défaire inconditionnellement des peurs et des jugements qui colorent la réalité, pour vivre une expérience d'unité et de simplicité.
Cet ouvrage passionnant est le premier à décrire l'expérience subjective de la méditation. Répondant aux nombreuses questions que le néophyte comme le pratiquant avancé peuvent se poser sur la posture physique, l'attitude mentale, les différentes techniques, la relation avec le maître, il décrit minutieusement, comme cela n'avait jamais été fait, les mécanismes psychologiques qui empêchent ou permettent l'expérience méditative.
Alors que la méditation bouddhiste suscite un réel engouement, notamment par le développement d'une forme simplifiée et laïcisée de celle-ci, la pleine conscience, l'auteur propose également une réflexion critique sur ce nouveau phénomène de société à partir de sa propre expérience de méditant.
Un livre concret et profond, indispensable sur la voie d'une méditation authentique.
Éric Rommeluère est enseignant bouddhiste dans la tradition zen. Il a reçu les préceptes bouddhistes du maître zen japonais Taisen Deshimaru, puis pratiqué sous la direction des maîtres Ryôtan Tokuda et Gudô Nishijima. Ses ouvrages explorent les enseignements du Bouddha, leurs interprétations et leurs adaptations en Occident.
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Pourquoi prie-t-on aujourd'hui ? Comment prier ? Le sait-on encore ? Que signifie cet acte, le plus immémorial dans l'histoire des hommes ? À quelle faim, à quelle soif, à quelle urgence, mais aussi à quel amour répond la prière ? Les saints de tous les temps, les poètes et les écrivains, les musiciens et les peintres en ont tissé leurs œuvres. Mouvement intérieur ou communion collective, la prière n'en finit pas de soulever une infinité de questions et d'espérances. Elles sont au cœur du livre de Christiane Rancé où se croisent et se mêlent traits historiques, rencontres, dialogues, aphorismes, paysages et méditations.
Un nouveau bréviaire enchanteur.
Christiane Rancé est grand reporter, essayiste et romancière. Elle a déjà publié deux magnifiques biographies spirituelles au Seuil : Simone Weil, le courage de l'impossible (2009) et Tolstoï, le pas de l'ogre (2010), ainsi qu'un Jésus (Gallimard, coll. " Foliobiographies ").
A travers un essai de lecture générale des Psaumes, appliquée ensuite à quelques-uns d'entre-eux, cet ouvrage présente les "chants sacrés" sous des aspects bien peu conventionnels.
Nuit et jour : c'est dans la lumière et les ténèbres de la Passion, dans les rires et les pleurs, la louange et la supplication, le proche et le lointain, que se trouve la réponse, apparemment contradictoire, du croyant au Créateur. Nuit et jour : c'est le mot de passe de ce livre constitué d'entretiens brefs et familiers où éclate l'originalité de toute prière.
Le texte des Psaumes cités est celui de la traduction liturgique la plus récente (Liturgie des heures, édition 1980).
Paul Beauchamp (1924-2001) était professeur d'Ecriture sainte au centre Sèvres à Paris.
Aux Indes, les mythes disent la profondeur de la parole, celle que l'on ne peut entendre dans l'ordinaire des mots. C'est par le mythe qu'on exprime l'indicible, le merveilleux et le terrible dans des cultures où il pénètre tous les savoirs, y compris les plus austères. On le rencontre dans la parole, parole sanskrite bien sûr, et aussi dans les peintures, les sculptures, tous les arts et les savoirs. Aujourd'hui où il faut fabriquer l'histoire d'un pays nouvellement créé, les mythes sont mis au service d'une conscience nationale qui cherche ses racines dans le passé. Si les mythes modernes sont parfois dorés, autrefois ils étaient rouges, noirs et blancs : il fallait dire l'inlassable activité des dieux, la présence continue des démons et les aspirations transcendantes.
Aux Indes, la mythologie conjugue donc l'érudition sanskrite avec l'imagination, elle prétend dire le fond des choses, toucher à l'âme, sans passer par l'esprit. On les a donc racontés et expliqués pour qu'on les entende comme leurs créateurs les avaient conçus. Des mythes : en voici quelques-uns parmi beaucoup d'autres.
Michel Angot est indianiste, védisant. Membre du Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CEIAS), il anime des séminaires à l'EHESS. Outre de nombreux articles et des traductions de référence, il a publié des ouvrages de vulgarisation : L'Inde classique (Les Belles-lettres, 2001), Paroles vivantes de brahmanes (Seuil, 2010), Samkara, la quête de l'être (Points, 2009), Histoire des Indes (Les Belles-lettres, 2017).
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Une jeunesse orageuse. Un homme d'une trempe extraordinaire, d'une étonnante volonté de puissance.
A vingt-huit ans, c'est la rencontre, brutale, avec l'Absolu. Comme une brûlure. Et désormais son existence est une grande passion, un incendie.
Une vie qui se consume pour l'Absolu.
Une vie qui se consume pour les hommes.
Cet homme fou de Dieu se jette dans le brasier du monde ; il se consacre à la paix entre les hommes, au progrès des plus déshérités.
Il propose, non par des mots mais par sa vie, le respect de chacun, l'unité entre tous.
Un homme au cœur de feu.
Ce livre ne veut que le laisser parler, ne veut que montrer cette flamme ardente qui jaillit dans le désert et dans la nuit de notre temps.
A la fin du Ier siècle de notre ère, la génération des Apôtres s'est éteinte. Mais l'Eglise qui est née ne lâche pas pour autant l'écriture. La relève de ceux qui ont écrit le Nouveau Testament est assurée par des hommes qui, selon la tradition, ont été en relation avec les Apôtres, et c'est pourquoi on donne à cette génération le nom de "Pères apostoliques".
Il écrivent en des temps difficiles : le pouvoir romain s'est mis, depuis 60 ap. J.C., à combattre le mouvement chrétien qui a pris de l'ampleur. La répression n'est pas permanente, ni organisée systématiquement, mais elle est souvent cruelle, contre cette "race superstitieuse", censée "haïr le genre humain". En même temps que ces ennemis extérieurs apparaissent les menaces intérieurs de schisme, les querelles de la communauté... Les textes ici réunis et leurs orientations font écho à ces difficultés. On trouvera dans ce volume les Epîtres de Clément de Rome, de Barnabé, d'Ignace d'Antioche et de Polycarpe ; le Martyre de Polycarpe ; la Didachê ; les Fragments de Papias.
Le temps du désir
Le désir permet à l'homme de soutenir son existence dans le monde. Or, " prendre charge d'une "chose' ou d'une "personne' dans leur essence, c'est les aimer : les désirer. " Denis Vasse emprunte à Heidegger cette proposition pour accompagner sa réflexion sur la société actuelle : la relation pédagogique, les objets de consommation, les aliénations du travail...
Pour Denis Vasse, désirer et aimer sont avec la prière un même mouvement. La prière est une parole qui ouvre à ce qu'elle n'est pas et ne pourra jamais dire. La problématique du désir, telle que la déploie la psychanalyse, peut-elle aussi rendre compte de la question de la foi ?
Cette réflexion sur l'inconscient, le désir et la foi, qui a fait date, demeure stimulante pour aborder les débats d'aujourd'hui sur l'identité de l'homme et la nature de sa liberté.
Denis Vasse
Psychanalyste, il a notamment publié aux éditions du Seuil La Souffrance sans jouissance ou le martyre de l'amour (1998), L'Homme et l'Argent (2008) et chez d'autres éditeurs Agathe ou la jumelle occultée (2013).
Avec les pontificats de Jean-Paul II et Benoît XVI, l'Église serait-elle, comme une vieille dame, atteinte d'ostéoporose ? Telle est en effet le diagnostic implacable que fait Hans Küng. Extérieurement, l'Église catholique est affectée par une crise sans précédent en Europe : absence de prêtres, départ massif de fidèles, absence de toute réforme du gouvernement romain, scandale de la pédophilie des prêtres, rigorisme moral insupportable, autoritarisme, restauration anté-conciliaire qui se dessine, traditionalisme liturgique, œcuménisme défaillant. Küng va aux causes profondes et lointaines de cette débâcle : un système romain – de puissance, de fermeture, d'arrogance – a fait son temps. Juridisme, cléricalisme, système de gouvernement médiéval, mentalité de croisade, méfiance envers la sexualité humaine, refus de toute réforme, mépris de la science aujourd'hui comme hier, refus de la démocratie – réservée aux autres –, goût du secret, haine du moderne, autocélébration et autoconservation internes qui se refusent à toute autocritique véritable : n'en jetez plus ! Il propose aussi toute une série de remèdes, car le mal ne lui paraît pas (encore) mortel, pour " guérir " l'Église catholique : des réformes pour être plus fidèle l'Évangile, et non pour faire plaisir à l'esprit du temps.
Hans Küng, jeune théologien brillant d'origine suisse, fut expert au Concile Vatican II (1962-1965) en même temps que Josef Ratzinger. Dernier livre de Hans Küng au Seuil : Faire confiance à la vie (2010).
Mourir à soi, naître en Dieu, " percer dans le fond de l'âme "... L'intime chez Maître Eckhart n'est ni le secret ni la simple intériorité, mais une distance essentielle en l'âme qui permet à l'homme d'être à la fois uni à Dieu et présent au monde – authentiquement humain. Cette expérience apparaît ainsi comme une expression privilégiée du détachement, objet principal de la prédication du théologien rhénan. Ouverte sur l'agir et non close sur elle-même, elle révèle en l'homme une profondeur infinie qui fait de lui un être libre, inappropriable.
Mais dire l'intime est un défi pour la pensée comme pour le langage, et toute l'œuvre de Maître Eckhart peut être considérée comme une tentative de décrire cet indicible. Jamais pourtant, malgré l'insuffisance des mots, le prédicateur ne renonce. Sa langue atteint au contraire une créativité et une poésie remarquables pour évoquer le lieu de la naissance de Dieu en l'âme.
Situant parfaitement Maître Eckhart dans le contexte intellectuel et théologique qui était le sien, et dont il s'est souvent distingué, cet essai offre une relecture passionnante et sensible de ce théologien mystique parmi les plus originaux. Un ouvrage de référence.
Éric Mangin est philosophe et théologien. De Maître Eckhart, il a traduit et présenté le Commentaire du Notre Père (Arfuyen, 2005), La Mesure de l'amour, Sermons parisiens, Seuil, 2009) et le quatrième volume des Sermons allemands ( Le Silence et le Verbe, Seuil, 2012).