Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des oeufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.
En finesse et en délicatesse, Jacques Bonnaffé incarne seul les différents personnages de Soie, et nous transporte au pays du Soleil-Levant. Sa voix chaude et toute en nuances nous accompagne au cours de cette fugue poétique, de cette quête de soi et de cette magnifique histoire d'amour.
Un pur moment de grâce !
«Je me souvenais qu'un jour, dans une plaisanterie sans gaîté, Charlotte m'avait dit qu'après tous ses voyages à travers l'immense Russie, venir à pied jusqu'en France n'aurait pour elle rien d'impossible [...]. Au début, pendant de longs mois de misère et d'errances, mon rêve fou ressemblerait de près à cette bravade. J'imaginerais une femme vêtue de noir qui, aux toutes premières heures d'une matinée d'hiver sombre, entrerait dans une petite ville frontalière [...]. Elle pousserait la porte d'un café au coin d'une étroite place endormie, s'installerait près de la fenêtre, à côté d'un calorifère. La patronne lui apporterait une tasse de thé. Et en regardant, derrière la vitre, la face tranquille des maisons à colombages, la femme murmurerait tout bas : "C'est la France... Je suis retournée en France. Après... après toute une vie."»
Dans ce court récit, Jean Giono raconte la vie extraordinaire d'Elzéard Bouffier, le berger solitaire rencontré au hasard d'une de ses promenades. Elzéard Bouffier redonne vie à la terre aride et desséchée de Haute-Provence en plantant méthodiquement, jour après jour, des glands de chêne. Un geste qui prendra finalement une dimension inattendue et magnifique.
L'interprétation de Jacques Bonnaffé restitue avec justesse et intimité toute la force de ce récit optimiste. Entre vérité et fiction, le texte trouve ici sa voix et son élan. Le souhait de Jean Giono "faire aimer l'arbre ou plus exactement faire aimer à planter des arbres", est au travers de cette lecture, pleinement réalisé.
La main coupée est un monument aux morts de la Grande Guerre, comme ceux sur lesquels on a inscrit, année par année, les noms des disparus, morts identifiés mais morts obscurs, sans gloire. Blaise Cendrars a prélevé dans sa mémoire les bribes de la vie et de la mort de ses compagnons de combat, des hommes ordinaires, tragiques ou cocasses, échappant à toute vision héroïque ou édifiante. Lorsqu'elle paraît en 1946, La main coupée est plus qu'un témoignage retardé, c'est une réparation. Réparation parce qu'elle est un mémorial contre l'oubli, réparation aussi pour son auteur qui, dans cet ouvrage tardif, s'autorise enfin, librement, à parler longuement de la guerre, de sa guerre, comme il ne l'avait jamais fait, comme personne ne l'avait jamais fait.
Jacques Bonnaffé s'approprie les mots de Blaise Cendrars pour restituer à ce récit sur la guerre de 14/18 toute sa force et sa vigueur. Une lecture poignante et bouleversante au service d'un texte incontournable sur la Grande Guerre.
Tutoyant avec aisance, à rebours des modes, une forme classique très maîtrisée, Michel Houellebecq met en scène dans ses poèmes un quotidien contemporain et urbain. Ses vers nous parlent de lui, nous parlent de nous et accèdent à l'universel, installant ainsi leur auteur, comme un Villon de la modernité, au rang des grands poètes populaires.
Il y avait une fois un riche marchand. Sa fille cadette possédait tant de charmes et d'attraits qu'on l'avait surnommée la Belle. Au fond d'un bois touffu, se trouvait le château de la bête, un monstre d'une incroyable laideur. Un jour, pour sauver la vie de son père, la belle doit rejoindre la Bête...
Le chat noir, Le masque de la mort rouge et Le portrait ovale : trois nouvelles, qui tiennent l'auditeur en haleine et posent de façon magistrale l'univers noir de ce maître du suspens que fut Edgar Allan Poe. Avant de mourir, un meurtrier rédige sa confession : un chat noir l'a amené à l'échafaud ; une forme spectrale sème la terreur dans une salle de bal ; dans une veille demeure, un homme est emporté par la contemplation d'un portrait énigmatique... Trois histoires fantastiques, étranges et mystérieuses, écrites par l'un des plus grands génies de la littérature américaine.
Grand Prix RTL LiRE: 2019.
"A la ligne" est le premier roman de Joseph Ponthus. C'est l'histoire d'un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c'est qu'il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d'Apollinaire et les chansons de Trenet. C'est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l'odeur de la mer.
Par la magie d'une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de boeufs et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes.
Sélection de vingt poèmes extraits des recueils Paroles, Histoires, La Pluie et le Beau Temps, Soleil de nuit et La Cinquième Saison. Chacun de ces poèmes laisse entrevoir la diversité des tons et des styles du poète. Amour, politique, fantaisie, tragédie, tout est sujet à poèmes pour ce jongleur de mots qu'était Jacques Prévert. Plutôt que de les faire publier, il préférait, dit-on, les faire chanter... Ceci explique peut-être le bonheur que ressent tout auditeur à l'écoute de ces textes savoureux.
Cinq contes intemporels à écouter, qui enchanteront les enfants autant que les parents !
Quatre immenses comédiens s'emparent des ces classiques, pour le plus grand plaisir de toutes les oreilles !
Le Petit Chaperon rouge - Le Petit Soldat de plomb - Le Vilain Petit Canard - Le Petit Poucet.
Cinq contes intemporels à écouter, qui enchanteront les enfants autant que les parents !
Quatre immenses comédiens s'emparent des ces classiques, pour le plus grand plaisir de toutes les oreilles !
Le Petit Chaperon rouge - Le Petit Soldat de plomb - Le Vilain Petit Canard - Le Petit Poucet.
Tutoyant avec aisance, à rebours des modes, une forme classique très maîtrisée, Michel Houellebecq met en scène dans ses poèmes un quotidien contemporain et urbain. Ses vers nous parlent de lui, nous parlent de nous et accèdent à l'universel, installant ainsi leur auteur, comme un Villon de la modernité, au rang des grands poètes populaires.
La voix dense et claire de Jacques Bonnaffé joue avec les mots de Michel Houellebecq, et dresse entre les lignes un portrait sensible et désespéré de notre humanité.