Juin 1988. Préfecture d'Hiroshima.
Le commandant Ôkami a la réputation d'être l'un des meilleurs enquêteurs du Japon. Mais aussi celle d'un homme trop proche des yakuzas. Sa hiérarchie le trouve ingérable, pourtant elle ne peut se passer de lui. Surtout au moment où une nouvelle guerre des gangs menace, suite à la disparition du comptable d'une officine de prêt dirigée par la pègre.
Sur la côte nord de la Mer intérieure, l'été est un étouffoir et la tension monte entre les bandits d'honneur et les truands sans foi ni loi. C'est dans ce panier de crabes que débarque le jeune lieutenant Hioka, certes spécialiste des arts martiaux mais sans expérience véritable du terrain, et propulsé adjoint du commandant.
Hioka va rapidement découvrir qu'Ôkami, le loup en japonais, porte bien son nom. Ses méthodes sont très personnelles voire brutales et il ne lâche jamais sa proie. Le commandant va d'emblée créer une relation de maître à disciple avec sa nouvelle recrue et l'entraîner dans une course contre la montre. Mais n'est-il pas déjà trop tard ? Quand un apprenti-gangster est assassiné, la tension monte d'un cran supplémentaire dans le monde yakuza. Ôkami parviendra-t-il à éviter le bain de sang ? Quel est le secret qui le lie à la belle Akiko, mama-san d'un bar-restaurant de nuit ? La corruption se déploie-t-elle vraiment où on l'imagine ? Hioka, candide aux pays des coups tordus et témoin de tous les instants, s'engage dans un rude voyage initiatique.
Yûko Yuzuki est née en 1968 dans la préfecture d'Iwate bordée par le Pacifique au nord-est du Japon. Bien que très connue du public japonais et souvent primée grâce à une douzaine de romans policiers, c'est la première fois, avec Le loup d'Hiroshima, qu'elle est traduite. Avec ce roman, elle remporte le prestigieux prix de l'Association japonaise des écrivains de romans policiers 2016 ainsi que le prix des libraires Keibundo 2017 et est adaptée pour la première fois au cinéma (mai 2018).
Tokyo, fin des années 50. Via un entremetteur, Teiko épouse Kenichi Uehara, son aîné de dix ans. Séduisant mais taciturne, il est employé d'une agence de publicité tokyoïte. Lors de son dernier déplacement à Kanazawa avant sa mutation dans la capitale, Kenichi disparaît. Teiko part sur ses traces. Elle rencontre l'épouse d'un riche industriel qui semble avoir un lien avec les Japonaises se prostituant jadis pour l'occupant américain. Elle découvre également que son mari a été policier. Venu la soutenir, le frère de Kenichi est empoisonné dans son hôtel par une inconnue. Teiko pressent un lien entre cette mort et la disparition de son mari. Pour découvrir la vérité, elle devra remonter jusqu'au « point zéro », cet instant de la vie de Kenichi qui a scellé son destin.
Seichô Matsumoto est né en 1909 à Hiroshima. Romancier prolifique, souvent comparé à Simenon pour son approche humaniste, la justesse de son analyse sociale et la sobriété de son style, il est l'auteur de 468 ouvrages. Son premier roman policier, Ten to sen(L'Express de Tokyo) est publié en 1958. Il sera suivi par Zero no shoten(Le point zéro, 1959) et Suna no utsuwa(Le vase de sable, 1962) et. Ces trois oeuvres les plus marquantes de l'oeuvre de l'écrivain, qui meurt à Tokyo en 1992.
Le mangaka Takehito Moriizumi se lance un défi : croiser les univers de deux auteurs majeurs en adaptant dans un même ouvrage 1984 de George Orwell et La Luciole, une nouvelle de Murakami extraite du recueil Saules aveugles, femme endormie. La Luciole narre les amours contrariées d'un jeune homme séduit par une étudiante marquée par un deuil. 1984, roman-culte, dépeint un univers totalitaire dominé par l'insaisissable dictateur Big Brother et où sévit la Police de la pensée.
Né en 1975 à Tokyo, Takehito Moriizumi démarre en entreprise, constate que la passion qu'il voue au dessin depuis l'enfance est intacte et recommence à dessiner. Il publie son premier manga à l'âge de 35 ans. Proche de Jun Ishikawa, il admire le travail d'Edmond Baudouin et d'Emmanuel Guibert. Sa technique, proche du lavis, consiste à appliquer l'eau avant l'encre. Serii, son neuvième roman graphique, a été publié en 2019 en France (Atelier Akatombo).
À Tokyo, l'hiver est très lumineux, pourtant Reiko Himekawa a le moral quelque peu en berne. La jeune lieutenante du DPMT (Département de la Police Métropolitaine de Tokyo) se remet à peine de la série d'homicides de l'été dernier, une terrifiante affaire dans laquelle l'un de ses hommes a perdu la vie.
Une main sectionnée est retrouvée dans un mini-van abandonné près d'une rivière, dans un quartier excentré. Au même moment, la disparition de Kenichi Takaoka, patron d'une petite entreprise de charpente et de menuiserie, est signalée par son jeune employé. Celui-ci a trouvé le sol du garage de Takaoka couvert de sang.
Quand il est confirmé que la main tranchée est celle de Takaoka, l'affaire est considérée comme un meurtre et Reiko et ses hommes reprennent du service. Quel est le lien entre le petit entrepreneur, dont le corps reste introuvable, et l'étrange suicide d'un ouvrier qui s'est jeté de l'échafaudage d'un immeuble tokyoïte en construction ? Les erreurs du passé se paient au prix fort, surtout dans ce monde de la construction en partie contrôlé par les yakuzas.
Reiko va mettre toute l'énergie et l'intuition qui la caractérisent à le découvrir malgré les luttes de pouvoir qui font toujours rage au sein du DPMT. La jeune femme a une revanche à prendre. C'était sa perspicacité qui avait permis la résolution de l'affaire précédente (Rouge est la nuit, Atelier Akatombo, 2019), mais les circonstance et sa hiérarchie n'avaient pas permis qu'on lui en attribue le crédit.
Cruel est le ciel est le deuxième volet de la série de huit romans mettant en scène Reiko Himekawa et son équipe masculine. Il a été publié pour la première fois au Japon en 2007.
Tetsuya Honda, né en 1969 à Tokyo, est diplômé en économie. Il fut un temps musicien professionnel, puis reporter pour un site web consacré au free fight, avant de voir son premier roman publié en 2003. D'abord auteur de SF et d'horreur, il démarre sa série de romans policiers avec le lieutenant Reiko Himekawa en 2006. Toujours en cours, elle a fait de lui un auteur à succès (plus de quatre millions d'exemplaires au total, plusieurs adaptations télévisées et cinématographiques).
Katsuhiko, talentueux chirurgien issu d'un milieu défavorisé, n'a guère de succès dans sa vie conjugale. Tsukiko, sa sublime, arrogante et riche épouse se refuse à lui. Fou de désir et à bout de patience, il la confie à un mystérieux groupe d'aristocrates parisiens sévissant au Château rouge, une forteresse isolée en bord de Loire. Contre rémunération, ces libertins vont imposer un « dressage » à la belle pour réveiller sa sensualité et faire d'elle une épouse rêvée. Katsuhiko sait que si sa machination est dévoilée, il perdra tout. Tandis que Tsukiko est initiée sous ses yeux à des plaisirs graduels dont il ne soupçonnait pas l'existence, il commence à questionner ses choix.
Junichi Watanabe (1933/2014) a été chirurgien avant d'abandonner la médecine pour l'écriture en 1969. Écrivain reconnu en Asie, il a une cinquantaine de romans à son actif ainsi que plusieurs essais sur la vie maritale, le désir ou l'infidélité. Château rouge est son premier texte traduit en français et le seul roman officiellement érotique dans une oeuvre qui ausculte le désir et les relations hommes femmes. Publié à l'origine en 2005, c'est un roman culte au Japon.
Suite à une bévue, Ai Kitazawa perd son travail, son mari et ses enfants. Sans ressources, elle ne peut que retourner vivre dans sa maison familiale, nichée dans une banlieue saumâtre. Elle y retrouve sa famille dysfonctionnelle. Takako, sa mère alcoolique, vient de poignarder Yasu, la grand-mère. Heureusement la blessure est sans gravité. Ai se tourne vers la gentille Miyako qui prend soin de son grand-père. Mais cette voisine ne cacherait-elle pas un secret ?
Née en 1970, Hika Harada, grande admiratrice de Haruki Murakami, connaît une fructueuse carrière de scénariste avant d'abandonner cette voie pour se consacrer au roman. Une grande famille (publié en janvier 2019 au Japon) marque l'entrée, saluée unanimement par la critique, de cette romancière versatile dans le roman noir.
Dans une banlieue tranquille de Tokyo, un corps emballé dans une bâche en plastique est retrouvé au bord d'un étang. La victime a été torturée.
Un meurtre aussi étrange que singulier dans une ville où les crimes violents sont rares. Riverains et promeneurs n'ont rien remarqué, et ni la scène de crime ni les résultats du laboratoire ne révèlent d'indices significatifs.
L'enquête est confiée à Reiko Himekawa, 29 ans, seule officière de la division criminelle du Département de la police métropolitaine de Tokyo. Malgré son jeune âge, son sexe et son manque flagrant de connexions dans les hautes sphères, Reiko est parvenue au grade de lieutenante grâce à sa détermination et une aptitude hors du commun à explorer le cerveau criminel.
En dépit des méthodes douteuses de collègues prêts au pire pour l'évincer de l'affaire, c'est son intuition qui fera progresser l'enquête en permettant la découverte d'autres cadavres, emballés dans le même type de bâche de chantier. Mais là encore, le tueur a su se protéger.
La seule piste qui finit par émerger est une rumeur sur le Darknet : un site du nom de Strawberry Night.
Reiko, qui a des raisons personnelles de détester les chaudes soirées d'été, va arpenter la moiteur des quartiers de la nuit tokyoïte sur les traces d'un artiste de la mort. C'est le début d'une chasse à l'homme qui pourrait se retourner contre elle.
Avec Rouge est la nuit, Tetsuya Honda signe le premier opus des aventures de la fougueuse et intuitive Reiko Himekawa et de son équipe masculine. La série, qui a connu un important succès au Japon avec près de 5 millions d'exemplaires vendus, a été adaptée pour la télévision et le cinéma.
Tetsuya Honda, né en 1969 à Tokyo, est diplômé en économie.
Il fut un temps musicien professionel, puis reporter pour un site web consacré au free fight, avant de voir son premier roman publié en 2003.
D'abord auteur de SF et d'horreur, il démarre sa série de romans policiers avec le lieutenant Reiko Himekawa en 2006. Toujours en cours, elle a fait de lui un auteur à succès (plus de quatre millions d'exemplaires au total, plusieurs adaptations télévisées et cinématographiques).
Cette petite ville tranquille, nichée entre deux montagnes, n'a rien de remarquable si ce n'est que l'air y est le plus pur du Japon. Par une chaude après-midi d'été, cinq fillettes jouent au ballon à l'ombre du gymnase de l'école primaire, désertée pour les vacances. Arrive un inconnu, qui se prétend artisan et sollicite leur aide. Sae, Yuka, Maki et Akiko laissent Emiri partir seule avec cet homme. Quelques heures passent avant qu'elles ne s'inquiètent. Pénétrant dans les vestiaires de la piscine, elles découvrent alors le corps sans vie de leur amie.Les quatre petites filles sont les seuls témoins, mais malgré les questions répétées de la police, elles affirment toutes n'avoir aucun souvenir du visage du meurtrier. Dévastée par le chagrin et la rancoeur, la mère d'Emiri les somme d'aider à son arrestation ou de trouver un moyen d'expier. À défaut, aucune n'échappera à sa vengeance. Quinze plus tard, le tueur n'a toujours pas été arrêté et les fillettes sont devenues des adultes. Une série d'événements les forcent à revisiter cette terrifiante journée dont l'impact n'a cessé d'entraver cruellement leur existence. Parviendront-elles à se confronter enfin au passé ? Il reste peu de temps avant que le délai de prescription du crime n'arrive à expiration...
Expiations, celles qui voulaient se souvenir (Shokuzai), deuxième roman de Kanae Minato, a connu un grand succès à la fois auprès de la critique et du public japonais grâce à sa construction méticuleuse et à son acuité psychologique. Nominé notamment pour le prix Naoki et le prix de l'association des auteurs de romans policiers, il a été adapté pour la télévision et le cinéma par Kiyoshi Kurosawa en 2013.
Née en 1973 dans une famille d'arboriculteurs de la préfecture d'Hiroshima, Kanae Minato mène une mission humanitaire de deux ans en Polynésie, puis commence une carrière d'enseignante avant de s'essayer à l'écriture à partir de 2004. En 2007, elle remporte un concours de scénarios pour la radio. En 2009, son premier roman, Les Assassins de la 5eB(Kokuhaku), remporte le grand prix des libraires du Japon, attribué à cette occasion pour la première fois à une primoromancière. C'est un succès immédiat avec plus de trois millions d'exemplaires vendus. L'oeuvre de cette romancière fréquemment primée compte vingt-trois romans et de nombreuses nouvelles. Dix-huit de ses oeuvres ont été adaptées pour la télévision et le cinéma.
Sawasaki est détective pour l'agence Watanabe. Son employeur s'est volatilisé avec une importante somme d'argent appartenant à des yakuzas.
Suite à un coup de fil anonyme, Sawasaki apprend qu'une fillette, violoniste prodige, a été enlevée et que les kidnappeurs l'ont désigné pour apporter la rançon. Le père de la victime lui confie une mallette contenant six millions de yens. Sawasaki, contacté par le ravisseur, attend ce dernier dans un restaurant. Il est agressé. Deux motards inconnus s'enfuient avec la mallette. Le kidnappeur annonce la rupture des négociations. Sawasaki se lance alors à corps perdu dans une enquête, déterminé à trouver le ou les coupables.
Né en 1946, dans la région d'Hiroshima, Ryô Hara se fait d'abord connaître comme pianiste de free-jazz. Il commence par traduire des romans noirs américains, et notamment ceux de Raymond Chandler.
Son premier roman, Nuit sur la ville, paraît en 1988 (Albin Michel 1994, Picquier 2003).La petite fille que j'ai tuée est son second roman. Il est récompensé par le prestigieux prix Naoki 1989. Son dernier ouvrage est salué par plusieurs revues comme le meilleur polar de l'année 2018.
« Reproduire, directement dans le cerveau des utilisateurs, les expériences de spécialistes sous la forme de connexions neuronales permettrait de former des professionnels en peu de temps. L'exploration spatiale étant en pleine expansion, l'ITP serait une réponse à l'accroissement foudroyant des besoins en techniciens de haut niveau. »
À Seattle, en 2083, Samantha Walker, 34 ans, dirige la recherche de Neuro-Logical, géant de la production de circuits de nerfs artificiels. En utilisant le langage ITP (Image Transfert Protocol), elle développe une application qui devrait permettre, via un contrôleur implanté dans le cerveau de l'utilisateur et connectant les neurones biologiques aux paraneurones artificiels, de transférer instantanément des compétences, mais aussi de décrire l'ensemble de l'activité neuronale, y compris les émotions et les fonctions créatrices.
Pour faciliter la commercialisation de cette nouvelle technologie, la chercheuse et son équipe ont également conçu WANNA BE, une personnalité artificielle écrite en ITP. La tâche exclusive de cette IA est d'écrire des romans afin de démontrer que l'accroissement des potentialités créatrices de l'être humain est possible.
L'équipe doit également régler le problème de la « platitudation », un effet secondaire de l'interface neurones/paraneurones, qui crée un grave dysfonctionnement émotionnel chez l'utilisateur.
Mais quand Samantha apprend qu'elle est atteinte d'une maladie auto-immune qui ne lui laisse que six mois à vivre, son monde bascule. Alors que NeuroLogical prépare déjà son remplacement, elle décide de consacrer ses dernières forces à résoudre la platitudation.
Pour cela, elle va utiliser WANNA BE.
C'est le début d'un huis-clos entre l'humaine et l'IA. Petit à petit, wanna be écrit une histoire pour Samantha...
Publié au Japon en 2009, Cette histoire est pour toi a été classé parmi les meilleurs romans de l'année par la revue SF ga yomitai.
Satoshi Hase, né en 1974 à Osaka, est membre de la Société japonaise d'intelligence artificielle. Spécialiste des langages naturels pour machines, il se préoccupe particulièrement d'analyse sémantique. Important romancier de SF (Grand prix de la science-fiction japonaise 2015), il est également auteur de Fantasy et de littérature jeune adulte avec notamment Beatless, une série de romans illustrée par le graphiste Redjuice et adaptée en manga et anime (2018).