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ISABELLE GUGNON
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À l'origine de ce roman époustouflant, des faits réels : entre 1968 et 1969, celui que la presse écossaise a surnommé Bible John tua trois jeunes femmes rencontrées dans une discothèque de Glasgow et disparut.
En 1983, Noah Scott Sherrington, policier obsédé par Bible John depuis près de quinze ans, s'apprête à l'arrêter sous une pluie torrentielle quand il est foudroyé par une crise cardiaque. À peine remis, écoutant son intuition et résistant aux injonctions des médecins et de sa hiérarchie, il suit la piste du meurtrier jusqu'à Bilbao, port où s'active secrètement l'ETA. Alors que les fêtes patronales de l'Aste Nagusia battent leur plein, des jeunes femmes sont assassinées à la sortie de discothèques...
Noah, enquêteur tenace et doté d'un coeur fragile, au sens propre comme au figuré, a-t-il enfin retrouvé sa cible ? Les terribles inondations qui vont bientôt ravager la ville feront-elles obstacle à son projet ? -
De passage à Barcelone pour la rétrospective que la Cinémathèque lui consacre, le réalisateur colombien Sergio Cabrera s’interroge : quel tour auraient pris sa carrière, ses mariages, ses relations familiales, sans l’influence de son père ? Ce père maoïste convaincu, qui emmena sa femme et leurs deux enfants vivre à Pékin pendant la Révolution culturelle puis qui les enrôla, au péril de leur vie, dans la guérilla colombienne.
Adolescent, Sergio a été garde rouge, ouvrier en usine et a suivi l’entraînement militaire du Parti. Il a connu le Paris de 1968 et rencontré Louis Malle. De retour en Colombie, il a combattu dans la jungle au nom de la révolution.
Entre les mains de Juan Gabriel Vásquez, cette existence hors du commun se meut en un roman haletant qui mêle avec talent l’intime et la grande marche de l’Histoire. Une aventure personnelle fascinante, symbole d'un courant de pensée qui façonna des générations entières à travers le monde.
Traduit de l’espagnol (Colombie) par Isabelle Gugnon
« Un des plus grands romans écrits dans notre langue. » Mario Vargas Llosa
« Il mord, frappe, blesse, étincelle. La littérature lutte pour être vivante et la vie pour être racontée. Un grand livre ! » Manuel Rivas
« Une plume hypnotisante. Comment parvient-il à transmettre une telle variété d’émotions ? » El País
« Fascinant. Une de ces histoires qui se racontent au coin du feu soir après soir. » La Vanguardia
Juan Gabriel Vásquez est né à Bogotá, Colombie, en 1973. Il est l’auteur de six romans, de deux recueils de nouvelles et de plusieurs essais littéraires. Son œuvre a été traduite dans une trentaine de langues et couronnée par de nombreux prix. Une rétrospective a reçu le Premio Bienal de Novela Mario Vargas Llosa, l’une des récompenses les plus prestigieuses pour les romans écrits en langue espagnole. -
"Mon coeur ressemble à un arbre noir couvert d'oiseaux jaunes qui piaillent et me perforent la chair.' Tel est l'autoportrait brut et sans tabou d'un écrivain confronté à la disparition de ses parents. Assailli par les fantômes de son passé, il retrouve espoir dans le souvenir baigné de lumière jaune de leur amour et de la beauté d'antan. À travers l'évocation d'une famille modeste, c'est alors la peinture d'une certaine Espagne qui se révèle à nous dans toute sa complexité. L'appartenance à une classe sociale, l'éducation, l'alcoolisme ou encore la paternité sont autant de sujets traités ainsi de façon personnelle et collective à la fois.
Profondément sincère, bruyamment intime, merveilleusement écrit dans une langue à la fois poétique et crue, Ordesa se lit comme la catharsis d'un deuil impossible, celui de la mort de nos parents et de la fin d'une époque, une expérience pour le moins universelle.
Phénomène de librairie en Espagne, Ordesa a été désigné Meilleur livre de l'année par les grands quotidiens El País et El Mundo, imposant Manuel Vilas comme un écrivain majeur de la littérature espagnole.
"Voici l'album, les archives, la mémoire sans mensonges ni consolation d'une vie, d'une époque, d'une famille, d'une classe sociale condamnée à tant d'efforts pour obtenir si peu. Il faut beaucoup de précision pour dire ces choses, un acide, un couteau aiguisé, une aiguille assez fine pour faire éclater le ballon de la vanité. Ce qui reste à la fin, c'est l'émotion propre de la vérité et la détresse devant tout ce qui a été perdu.'
Antonio Muñoz Molina
"Un livre magnifique, courageux et bouleversant'
Javier Cercas
Traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon -
Quand Marcelo disparaît, Irene rassemble ses économies, quitte Madrid et embarque pour un voyage autour de la Méditerranée à bord d'un cabriolet. De restaurants en hôtels de luxe, de la Cinecittà à Sète, des décors de Ben-Hur aux cimetières marins, chaque escale a son lot de solitude et de rencontres. Telle une sorcière de l'amour invoquant le fantôme de Marcelo, elle ressuscite l'homme de sa vie dans le corps consommé des amants qu'elle collectionne, jusqu'à ce que le roman d'amour prenne des allures de thriller dramatique, et la quête amoureuse celle d'une quête d'immortalité...
Portrait sublimé et fantasque d'une femme à la dérive, habitée par la lecture d'un Cervantès, les disques d'un Lou Reed, ou encore le souvenir d'un Fellini réinventé, Irene est aussi une profonde réflexion sur le temps et la folie, qui a valu à Manuel Vilas, auteur d'Ordesa et d'Alegría, le prestigieux prix Nadal du meilleur roman espagnol. -
"Je suis arrivé par la douleur à la joie', écrit le poète José Hierro.
De chambres d'hôtel en aéroports, assailli par une profusion de souvenirs, Manuel Vilas poursuit la mise à nu de son narrateur. Il orchestre la symphonie de la mémoire et enrichit son tableau de nouveaux motifs comme celui de l'allégresse. Toujours entouré de ses musiciens, ombres de son passé, en dialogue incessant avec les doubles de ses fantômes, auxquels il ajoute Arnold (pour Schnberg), sa part sombre, son ange de la dépression. Le passé coule partout, vague sans cesse rabattue, il est dans les machines à presser les oranges, dans les chemises jamais assez blanches, dans les cours d'eau, comme sous le sol que l'on foule.
"La joie venait toujours après la peine', chante Apollinaire, Alegría tend résolument du côté de la lumière et Manuel Vilas oeuvre après Ordesa, un grand livre solaire. Son audace littéraire et sa capacité à transfigurer l'intime en universel le désignent comme un de nos écrivains contemporains majeurs.
"Un hymne en prose qui ensorcelle par sa poésie, sa pureté et sa candeur profonde.'
El País -
La normalité est un malentendu. C'est le constat que fait la grande autrice argentine Samanta Schweblin dans Sept maisons vides, son recueil couronné en 2022 par le prestigieux National Book Award du meilleur livre étranger.
Une femme s'introduit dans des pavillons de banlieue pour sauver des objets du mauvais goût de leurs propriétaires, des enfants confiés à leurs grands-parents naturistes disparaissent, des vêtements sont jetés chaque matin par-dessus une clôture, et une vieille dame est incapable de se souvenir du prénom de son fils - autant de formes de démence qui hantent chacune de ces sept maisons argentines formant le livre. Erreurs impardonnables, silences trop lourds et méprises dramatiques en sont les vrais habitants. Les hommes et les femmes, eux, n'ont pas d'autres choix que de succomber à la folie pour tenter de conjurer leurs peurs et s'en libérer.
Avec sa prose acérée, Samanta Schweblin explore dans Sept maisons vides le désarroi du quotidien et la tragédie du domestique. Un chef-d'oeuvre d'humour noir qui nous révèle que les frontières de l'étrange commencent au pas de notre porte.
Traduit de l'espagnol (Argentine) par Isabelle Gugnon -
Un promeneur solitaire dans la foule
Antonio Munoz Molina
- Seuil
- Cadre vert
- 20 August 2020
- 9782021406627
Muni d’un carnet, d’une paire de ciseaux et de son smartphone, Antonio Muñoz Molina marche dans Paris, New York, Madrid, Lisbonne. Au fil de ses pérégrinations, des silhouettes surgissent tandis que d’autres s’esquivent et, soudain, au détour d’une ruelle, apparaissent Baudelaire, Edgar Allan Poe ou Fernando Pessoa.
Les pages s’écoulent au rythme de la vie, tel un immense collage de tout ce que le promeneur voit et entend : affiches, prospectus, bruits omniprésents des conversations, vacarme de la rue. Animé par la tentation de tout écrire – ce qu’il a vécu, écouté, rêvé, souffert, aimé ou lu –, Antonio Muñoz Molina laisse courir la mine de son crayon et, sublimant les rebuts de notre civilisation avide et destructrice, compose « le grand poème de ce siècle ».
D’une voix profondément ancrée dans le moment présent, cet éloge érudit de la flânerie nous invite à regarder et à écouter d’une autre façon, et à célébrer la variété du monde.
Traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon
À propos de l'œuvre d'Antonio Muñoz Molina :
« Un équilibriste au sommet de son art. » Le Journal du Dimanche
« L'auteur démontre avec justesse le pouvoir de la littérature, de l'imaginaire, seul instrument valable pour reconstruire une vie. » Le Nouveau Magazine littéraire
« Antonio Muñoz Molina subjugue en écrivant comme les musiciens peuvent improviser : à coups d'envolées lyriques et d'embardées inattendues, mais avec une précision à couper le souffle. » Le Point
Né à Úbeda, Espagne, en 1956, Antonio Muñoz Molina est l’un des plus grands écrivains contemporains de langue espagnole. Son œuvre romanesque a reçu de nombreux prix littéraires, dont le prix Femina étranger, le prix Jérusalem, et dans son pays le Prix national de littérature et le prix Príncipe de Asturias pour l’ensemble de son œuvre. Il est membre de la Real Academia Española. -
Un roman aussi lumineux qu’inquiétant, par le prix Médicis étranger 2020.
À Lisbonne, un homme attend la femme qu’il aime. Il a quitté New York avant elle, pour arranger l’appartement qu’ils ont acheté. Il profite de la douceur du climat et de la tranquillité du quartier. Penser au moindre détail, imaginer les rituels qui rythmeront leur nouvelle vie : tout est une source infinie de plaisir. Pourtant, un sentiment diffus l’accompagne, une forme de confusion qu’il ne parvient pas à éclaircir. Est-ce la similarité entre les deux villes, les deux appartements ? La présence d’une menace sourde impossible à identifier ?
Admirable styliste, Antonio Muñoz Molina est aussi un maître de la narration. Dans ce roman à la simplicité trompeuse, il nous entraîne à travers les méandres de la mémoire, de la raison et de la peur. Progressivement et très subtilement, il met à nu la fragilité de tout ce que nous nous sommes si soigneusement raconté sur nos vies.
Traduit de l’espagnol par Isabelle Gugnon
« Un roman intense à lire d’une seule traite. » El País
« Un thriller psychologique impressionnant. » La Vanguardia -
Divorcée de son cinquième mari, complètement ruinée, Olivia songe que la mort est de loin préférable à la misère. Mais pas n'importe quelle mort. Son plan est minutieusement préparé. Sur un yacht luxueux, sous prétexte de fêter son divorce, elle réunit huit invités très spéciaux: pour d'obscures raisons liées au passé, tous seraient prêts à lui asséner un coup mortel. Horrifiés, ils s'en défendent et croient qu'Olivia n'a plus toute sa tête. Aussi, lorsqu'elle est retrouvée morte sous une passerelle du Sparkling Cyanide, la police a vite fait d'innocenter tout ce beau monde et conclut à un fâcheux accident.
Seule Ágata, persuadée qu'on a tué Olivia, ne se laisse pas abattre. Elle découvre que sa sœur avait laissé des pistes permettant de mener un enquêteur jusqu'au meurtrier. Ou à la meurtrière. De fil en aiguille et de blog en blog, Ágata, à l'instar de Miss Marple s'emploie à résoudre le casse-tête. Une tâche qui va changer sa vie.
Carmen Posadas est née en Uruguay, où elle a vécu jusqu'à l'âge de douze ans. Elle réside à Madrid depuis 1965. Auteur d'une douzaine de livres pour enfants, de recueils de nouvelles et d'essais, elle a écrit pour le cinéma et la télévision. Ses romans, Cinq mouches bleues et Petites infamies, sont aujourd'hui des best-sellers internationaux. Elle a reçu le prix Planeta en 1998.
Traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon.
COUP DE COEUR COSMOPOLITAN
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Parce qu'il est métis, qu'il appartient à la fois au peuple originaire de Patagonie et à celui de ses colonisateurs, Manuel Palacios se sent porteur d'une mission: raconter l'histoire des Tehuelches, la raconter autrement. Faire de ces hommes, que les premiers explorateurs européens surnommèrent «les géants de Patagonie», autre chose que des attractions pour expositions universelles, révéler la beauté de leur culture. Cette quête, menée sans relâche, de Buenos Aires à l'Italie, et lors de périlleuses expéditions dans la cordillère des Andes, sera jalonnée de rencontres déterminantes...
Inspiré de la vie d'un érudit salésien d'origine indienne que rencontra Bruce Chatwin, ce roman retrace une aventure mystique et initiatique dans une Argentine qui s'est bâtie sur la destruction des peuples autochtones. -
An 66 après J.-C. L'empereur Néron, en quête de toujours plus de pouvoir, envoie son tribun Claudius Emilianus en expédition afin de découvrir les sources du Nil et le royaume de Méroé, capitale nubienne.
Composé de Nubiens, Grecs, Romains, Égyptiens, mais aussi d'esclaves, de mercenaires et de commerçants, le convoi est mené par Emilianus et Titus Fabius. Une prêtresse nubienne d'une grande beauté accompagne les deux tribuns sous prétexte de servir de guide. Mais dans les troupes, personne n'est dupe de cette mystérieuse ambassadrice qui séduit les deux hommes. D'autant que l'un d'eux est assassiné.
Un climat de suspicion s'installe, et les dirigeants craignent la désertion des soldats. En proie aux maladies, à une chaleur suffocante et aux attaques tribales, les légions romaines parviendront-elles aux sources du Nil ?
Captivant polar historique basé sur des faits authentiques, Piège sur le Nil a connu un grand succès en Espagne et a été traduit dans de nombreux pays. Il a reçu le Grand prix du roman historique de Saragosse en 2006.
Lauréat du prix Minotauro, León Arsenal est l'auteur de plusieurs romans historiques ainsi que de récits de science-fiction.
Traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon -
Le 23 janvier 1993, le corps d'une adolescente de 13 ans est découvert dans un terrain vague en périphérie de Ciudad Juàrez, à la frontière nord du Mexique. Elle a été torturée, violée puis étranglée. Entre 1993 et 2007, près de 500 femmes connaîtront le même sort. Des centaines d'autres sont toujours portées disparues. Des os dans le désert est l'histoire d'un crime contre l'humanité volontairement irrésolu, une enquête à haut risque - Sergio Gonzàlez Rodriguez échappa par miracle à son exécution programmée un soir de juin 1999 - qui transgresse les règles du journalisme pour devenir un roman sans fiction, un impitoyable réquisitoire contre l'impunité et la violence misogyne.
Sergio González Rodríguez (1950/2017) est journaliste, écrivain et scénariste mexicain. Ses multiples investigations l'on conduit a publier de nombreux essais et récits de non fiction (dont "Des os dans le désert", "Un homme szns tête", "Campo de guerra" et "Les 43 d'Iguala"). Très impliqué sur la scène culturelle et littéraire de son pays Sergio Gonzales Rodriguez a notamment été chercheur à la Direction des études historiques de l'Institut national d'Anthropologie et d'Histoire. -
À quarante ans, Antonio Yammara dresse le bilan de sa vie et revient sur sa relation, brève mais lourde de conséquences, avec Ricardo Laverde, un homme laconique et secret qu'il a autrefois fréquenté dans une salle de billard du centre de Bogota. Un soir alors qu'ils marchent dans la rue, deux hommes à moto abattent Laverde et blessent grièvement Antonio. Traumatisé, ce dernier voit son rapport au monde se détériorer chaque jour davantage malgré l'amour qu'il porte aux siens. Deux ans après l'attentat, il reçoit un appel téléphonique d'une femme qui dit s'appeler Maya et être la fille de Laverde. Comprenant alors que pour pouvoir se débarrasser de son angoisse il doit affronter l'énigme de Laverde et de sa mort, il va trouver Maya. Ensemble, ils remontent le fil du passé et de la mémoire, jusqu'aux années 1970 où l'un et l'autre ont grandi dans l'ombre du commerce mortifère de la drogue et la violence des cartels qui ont mené la Colombie au bord de l'abîme.
La prose lumineuse et sereine de Juan Gabriel Vásquez aborde le problème des traces laissées par l'Histoire dans la psyché d'une génération contrainte de payer pour les crimes de celle qui l'a précédée.
Né à Bogotá en 1973, Juan Gabriel Vásquez a fait ses études de lettres à la Sorbonne, puis a vécu en Belgique avant de s'installer à Barcelone où il collabore à plusieurs suppléments littéraires. Son premier roman, Les Dénonciateurs (Actes Sud, 2008), lui a valu une reconnaissance internationale immédiate. Histoire secrète du Costaguana a obtenu le prix Qwerty du meilleur roman en langue espagnole et le prix Fundación Libros y Letras de la meilleure œuvre de fiction.
Traduit de l'espagnol (Colombie) par Isabelle Gugnon.
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Un peu sorcière, un peu voyante, celle qu'on surnomme Mangeterre possède un don hors du commun qui implique une responsabilité immense : en avalant la terre qu'elles ont foulée, Mangeterre entrevoit, lors de douloureuses transes, le terrible sort des femmes brutalisées d'Argentine. Dès lors elle est face à un dilemme : doit-elle répondre à l'appel de la terre et tenter de sauver toutes ces femmes en détresse ? Car, très vite, des parents désespérés arrivent des quatre coins du pays pour l'implorer d'utiliser son don, et de retrouver leurs enfants disparues.
Mais dans un monde où la violence, la misère et l'injustice font loi, et où les femmes en sont les premières victimes, Mangeterre est sans cesse rappelée à leurs appels à l'aide, à ses visions, à son pouvoir. Et c'est en cherchant, coûte que coûte, la vérité, la délivrance et la rédemption qu'elle tracera sa route si particulière et y retrouvera le sens de l'amour et de la fraternité.
Telle une onde de choc, Mangeterre bouleverse et frappe de la première à la dernière page, porté par un réalisme magique ensorcelant et l'écriture lumineuse et brutale de Dolores Reyes, qui parvient à raconter et transcender la douleur de toutes les femmes. -
Au cours d'une soirée chez son ami le docteur Benavides, Juan Gabriel Vásquez, auteur et narrateur du livre, fait la connaissance de Carlos Carballo, un personnage étrange, tourmenté par les meurtres d'hommes politiques célèbres. Quels liens y a-t-il entre l'assassinat, en 1948, du leader libéral Jorge Eliécer Gaitán, ceux de John Fitzgerald Kennedy et du sénateur Rafael Uribe Uribe, tué en 1914 à coups de hachette par deux menuisiers ? Pour Carlos Carballo, tout est lié par le complot de puissances obscures. En écrivain passionné par l'histoire et le récit des autres, Juan Gabriel Vásquez ne résiste pas à la tentation d'écouter ce qu'il tient pour des élucubrations et tombe dans le piège que lui tend son interlocuteur. Au cours d'une nuit hallucinée, il se rend chez Carballo pour lire le récit d'un certain Anzola sur la mort d'Uribe Uribe et le procès de ses assassins. Ces fantômes du passé qui réclament vérité et justice manquent de faire vaciller la raison de l'auteur et sèment le doute dans l'esprit du lecteur.
Autobiographie, enquête politique et policière aux accents shakespeariens, Le Corps des ruines est de la première à la dernière page un livre magistral et ensorcelant où le roman devient l'instrument par excellence de la spéculation historique. Il consacre définitivement Juan Gabriel Vásquez comme le grand écrivain latino-américain d'aujourd'hui.
Traduit de l'espagnol (Colombie) par Isabelle Gugnon
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Célèbre caricaturiste politique colombien, pouvant faire tomber un magistrat, renverser un député ou abroger une loi avec pour seules armes du papier et de l'encre de Chine, Javier Mallarino est une légende vivante. Certains hommes politiques le craignent, d'autres l'encensent. Il a soixante-cinq ans et le pays vient de lui rendre un vibrant hommage, quand la visite d'une jeune femme le ramène vingt-huit années en arrière, à une soirée lointaine, à un "trou noir". Qu'avait fait ce soir-là le député Adolfo Cuéllar et qu'avait vu exactement Javier Mallarino? Deux questions qui conduisent le dessinateur à faire un douloureux examen de conscience et à reconsidérer sa place dans la société.
Juan Gabriel Vásquez poursuit dans ce magistral roman son exploration du passé, des failles de la mémoire et du croisement de l'intime et de l'Histoire. Mais il livre surtout une intense réflexion sur les conséquences parfois dévastatrices de l'effacement des frontières entre vie privée et vie publique dans un monde où l'opinion et les médias détiennent un pouvoir grandissant.
Juan Gabriel Vásquez, né à Bogota en 1973, a fait des études de lettres à la Sorbonne, puis a vécu en Belgique et à Barcelone. Son premier roman, Les Dénonciateurs, lui a valu une reconnaissance internationale immédiate. Histoire secrète du Costaguana a obtenu le prix Qwerty du meilleur roman en langue espagnole ainsi que le prix Fundación Libros y Letras de la meilleure œuvre de fiction, et Le Bruit des choses qui tombent le prix Alfaguara 2011. En 2012, Juan Gabriel Vásquez a reçu le prix Roger Caillois pour l'ensemble de son œuvre.
Traduit de l'espagnol (Colombie) par Isabelle Gugnon.
Après avoir passé quelque temps en Amérique latine et travaillé dans l'édition, Isabelle Gugnon se consacre exclusivement à la traduction d'auteurs de langue espagnole, parmi lesquels Rodrigo Fresán, Carmen Posadas, Tomás Eloy Martínez. Elle traduit également des livres de science-fiction et d'heroic fantasy destinés à la jeunesse.
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Un père agonisant en proie à la fièvre et au délire raconte sa jeunesse, son Grand Tour, les palais vénitiens peuplés de figures fascinantes et maléfiques, sa ruine et son plus beau voyage, la traversée à pied du fleuve Hudson gelé ; un fils encore enfant, assis au pied du lit, recueille, attentif, ces derniers mots hallucinés.
L’œuvre d’Herman Melville, auteur magistral, incompris, bien trop en avance sur son temps et jugé fou et dangereux par certains critiques de l’époque, puiserait-elle sa source dans cet ultime legs paternel ?
S’interrogeant sur les méandres de la fiction, qui oscille sans cesse entre réalité et imagination, Rodrigo Fresán aborde sous un jour nouveau l’énigme de la vocation littéraire. À la fois biographie souvent inventée, roman gothique peuplé de fantômes et évocation d’un amour filial, Melvill condense tout le talent, l’humour et l’immense culture du grand écrivain argentin.
Traduit de l’espagnol (Argentine) par Isabelle Gugnon
« Mevill est une invocation, une “séance” : les voix du père et du fils traversent le temps pour parler d’échec et de génie, des mystères de la baleine et des vampires dans le ciel de la nuit. Fresán invoque les héritiers de la tristesse et de l’obsession d’une écriture hypnotique d’une rare beauté. Ce roman est une invitation à marcher sur la glace. » Mariana Enriquez
« Une écriture puissante et hypnotique » El Mundo
« Fascinant. » El País
« Passionnant pour les amateurs de Melville, mais aussi du pur Fresán. » La Vanguardia
« Une interprétation libre, totalement libre, débridée et très drôle de la relation entre Alan Melvill et son fils ». Juan Gabriel Vásquez
Rodrigo Fresán est né en 1963 à Buenos Aires. En 1991, il publie son premier livre, Histoire argentine, qui est aussitôt un best-seller. En 1999, il s’installe à Barcelone où il travaille comme critique littéraire. Nourri de culture anglo-saxonne, de Philip K. Dick à John Cheever, il impose, avec Les Jardins de Kensington, Mantra et Le Fond du ciel, une œuvre vertigineuse, fertile en rêves et en visions, qui fait de lui un écrivain atypique, transgresseur et incontournable. Il a reçu en 2017 le prix Roger-Caillois et, en 2018, La Part inventée a été couronné aux États-Unis par le Best Translated Book Awards.
Après avoir vécu en Amérique latine, Isabelle Gugnon se consacre à la traduction d’auteurs de langue espagnole, parmi lesquels Antonio Muñoz Molina, Manuel Vilas, Juan Gabriel Vásquez, Rodrigo Fresán, Carmen Posadas et Tomás Eloy Martínez. -
Quand rêve et réalité se mélangent.
En se réveillant dans son salon, John Brenner, ancien alcoolique, découvre à côté de lui le cadavre d'une jeune femme tuée par balle, une bouteille de vodka et le pistolet de son père. Même si tout l'accuse, il est en certain : il n'a pas tué cette inconnue.
Pire encore, le temps que John sorte de chez lui pour retrouver son calme, le corps et toute trace du crime disparaissent. Est-il victime d'une hallucination ? S'est-il remis à boire ? Et quelle est cette amnésie dont il est atteint et qui l'empêche de se souvenir des événements de la veille ? John mène son enquête, mais ses pertes de mémoire se répètent, et de plus en plus de coupables potentiels apparaissent.
Grand architecte de ce récit aux multiples facettes, Federico Axat nous fait entrer dans un univers où la frontière entre rêve et réalité se fait de plus en plus mince et inquiétante. -
Récit de la chute et de la décadence d'une famille, Mortepeau est un conte noir. Lucas, un jeune homme, s'adresse à son père décédé et enterré dans le jardin familial. Autrefois, il était luxuriant et entretenu par Josephina, sa mère passionnée de botanique. Dorénavant, il n'est plus que mauvaises herbes et désolation. Si la famille en est arrivée là, c'est à cause de deux hommes mystérieux invités dans la maison, bouleversant son équilibre et la précipitant vers sa fin.
Avec Mortepeau, Natalia García Freire nous offre un premier roman gothique qui n'est pas sans rappeler Shirley Jackson ou Daphné du Maurier. Elle y sonde de sombres dynamiques de pouvoir dans une langue envoûtante, proche de la prose poétique - dans un univers qui n'appartient qu'à elle. -
Londres, 1903. José Altamirano, colombien de naissance, fraîchement arrivé de la toute nouvelle république du Panamá fait la connaissance de Joseph Conrad, alors en pleine écriture d'un roman qui a pour cadre la Colombie. Mais les souvenirs de l'écrivain sont trop anciens et trop vagues pour qu'il puisse recréer le pays dont il a besoin. Il interroge alors le nouvel arrivant. De cette rencontre naîtra Nostromo, chef-d'oeuvre de Conrad, tissu d'inepties et mensonges pour José Altamirano, qui se sent dépossédé de sa vie.
Vingt ans après cette entrevue, José Altamirano se souvient de tout ce qu'il a confié à Conrad et nous raconte, à nous lecteurs, l'histoire secrète du Costaguana, c'est-à-dire la sienne et celle de la Colombie. Un récit plein de violence, de guerres, de persécutions, d'épidémies, dans lequelle s'entrecroisent aventuriers, politiciens corrompus et généraux cruels et où la tentative de creuser un canal océanique dans la jungle tropicale s'achève sur un échec politico-financier retentissant qui conduit à la sécession du Panama. Une histoire, aussi, entre un père fantasque, journaliste aveuglé par le Progrès, et son fils, que sa passion dévorante pour une Française ne parviendra pas à sauver des ravages de l'Histoire.
Avec ce deuxième roman très ambitieux, Juan Gabriel Vásquez s'est imposé dans le monde hispanique comme le grand auteur de la nouvelle génération. -
« Pourquoi je suis noir et toi blanche ? » Au fil de l'eau et au gré des souvenirs, un garçon et sa mère adoptive descendent le fleuve Atrato. L'enfant ne le sait pas encore, mais la pirogue doit les mener jusqu'à Quibdó, où habite sa mère biologique. La jungle colombienne est mystérieuse, âpre, parfois agressive, les conditions de la traversée ne sont pas idéales et l'embarcation doit s'arrêter pour que les voyageurs puissent passer la nuit sur la terre ferme. Le trajet durera quelques jours, l'occasion pour la mère adoptive de l'enfant de se confier à d'autres femmes et de replonger dans son passé afin de comprendre ce qui l'a amenée jusqu'ici.
Alors que la narratrice voudrait ne jamais arriver à destination, que l'expédition s'étire au fil des diverses étapes et des rencontres, une angoisse sourde s'installe. Au milieu de cette région bercée par la violence des luttes armées, les passagers croisent de plus en plus de personnes aux prises avec leur douloureux destin - un accouchement tragique, un incendie qui dévaste un village. Puis des coups de feu retentissent peu avant l'arrivée à Quibdó, où l'enfant retrouve finalement sa mère biologique qui l'avait abandonné à la naissance. Voudra-t-il rester avec elle ou bien faire le chemin inverse pour rester avec sa famille adoptive ? À moins que la décision finale ne revienne aux Forces armées révolutionnaires de Colombie, les FARC...
Considérée comme l'étoile montante des lettres sud-américaines, Lorena Salazar nous offre ici un voyage lyrique, à la fois sensuel, tendre et d'une grande cruauté. Avec ce premier roman qui interroge toutes les facettes de la maternité, la jeune écrivaine fait une entrée fracassante en littérature.
Traduit de l'espagnol (Colombie) par Isabelle Gugnon. -
Une femme effrontément libre défie la société traditionnelle colombienne des années 1940 ; un vétéran de la guerre de Corée affronte son passé lors d'une rencontre en apparence inoffensive ; sur un tournage, un figurant s'interroge sur les émotions de Polanski... Neuf histoires, neuf vies radicalement bouleversées par la violence.
Les nouvelles de Chansons pour l'incendie tranchent, dépècent, brillent comme le fil d'un couteau. Elles irradient cette lumière étrange des choses qui brûlent ou qui blessent. En Colombie, en Espagne, à Paris, à Hollywood, chacune révèle le jeu du destin, cette conjonction de forces incompréhensibles.
La prose est rapide, élégante, elle transporte dans des territoires intimes. Seule forme capable de conter ces existences, les « chansons » de Juan Gabriel Vásquez confirment l'étendue de son talent, et sa profonde compréhension des êtres.
Traduit de l'espagnol (Colombie) par Isabelle Gugnon
« Un livre magnifique, neufs territoires du passé qui s'opposent à l'oubli. »
El Cultural -
A Montevideo, Leonid Sednev, âgé de 91 ans, décide avant de mourir de révéler le secret de sa vie.
Embauché en 1912 comme ramoneur au palais impérial de Russie grâce à sa tante Nina, ancienne femme de chambre de la tsarine, le petit Leonid sera jusqu'en 1918 le " témoin invisible " de l'intimité des Romanov et le seul survivant de l'épouvantable massacre d'Ekaterinbourg. Rien n'échappe à son regard tantôt ironique et curieux, tantôt amoureux et tendre, et plus d'une fois épouvanté. Avec son ami Youri, il découvre le quotidien de l'impératrice et de ses filles, apprend quels sont les véritables commanditaires de l'assassinat de Raspoutine, console le jeune et fragile tsarévitch Alexis, assiste aux conspirations de palais, côtoie des agents secrets, avant d'être emporté par le tourbillon de l'Histoire, le soulèvement de Petrograd puis la révolution d'Octobre. Mais c'est en rejoignant la famille impériale dans son exil que Leonid, serviteur loyal, secrètement amoureux de la grande-duchesse Tatiana, livrera à l'Histoire le plus déchirant des témoignages.
Carmen Posadas est née en Uruguay, où elle a vécu jusqu'à l'âge de douze ans. Elle réside depuis à Madrid. Auteur d'une douzaine de livres pour enfants, de recueils de nouvelles et d'essais, elle a écrit pour le cinéma et la télévision. Ses romans, Cinq Mouches bleues et Petites Infamies, sont aujourd'hui des best-sellers internationaux. Elle a reçu le prix Planeta en 1998.
Traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon
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Le phénomène se propage rapidement aux quatre coins du globe. Tout le monde en parle, tout le monde veut en avoir un. Lapins, corbeaux, dragons... les kentukis sont de petits robots en forme de peluche, dotés d'une caméra et de trois roues mobiles qui leur assurent une certaine autonomie. Ils sont connectés au hasard à un utilisateur anonyme qui a acheté le droit de les habiter et qui peut se trouver n'importe où sur la planète. Voilà pourquoi ces créatures, qui errent désormais librement dans les maisons et les bureaux, ne sont pas complètement ino ensives : elles scrutent les conduites, enregistrent les conversations et interviennent constamment dans la vie des autres.
Ainsi, une retraitée de Lima peut suivre les mésaventures d'une jeune femme allemande et se réjouir ou s'inquiéter de son sort ; un garçon du Guatemala peut se lancer dans une aventure en Norvège et voir la neige pour la première fois ; un jeune Italien, père fraîchement divorcé, peut combler le vide laissé par son ex-femme. Les possibilités sont infinies mais pas toujours très claires : outre la curiosité et la tendresse, le dispositif suscite de nouvelles formes de voyeurisme, d'obsession, de sexualité et de danger.
Déployant une langue et un imaginaire que l'on compare à ceux de Shirley Jackson et de David Lynch, Samanta Schweblin emporte le lecteur dans une atmosphère hypnotique, aux frontières du thriller et de la science-fiction, et offre une histoire surprenante, sans point mort et radicalement contemporaine.