Giulia Enders, jeune doctorante et nouvelle star allemande de la médecine, rend ici compte des dernières découvertes sur un organe sous-estimé. Elle explique le rôle que jouent notre "deuxième cerveau" et son microbiote (l'ensemble des organismes l'habitant) dans des problèmes tels que le surpoids, la dépression, la maladie de Parkinson, les allergies...
Illustré avec beaucoup d'humour par la soeur de l'auteur, cet essai fait l'éloge d'un organe relégué dans le coin tabou de notre conscience. Avec enthousiasme, Giulia Enders invite à changer de comportement alimentaire, à éviter certains médicaments et à appliquer quelques règles très concrètes pour faire du bien à son ventre.
Véritable phénomène de librairie, Le Charme discret de l'intestin s'est vendu à plus d'un million exemplaires en Allemagne et sera publié dans plus de trente pays.
Quand son père, atteint d'un cancer en phase terminale, lui demande de le conduire de Hanovre jusqu'en Suisse, dans une clinique d'aide au suicide, Martha appelle en renfort Betty, son amie depuis vingt ans. Commence alors une odyssée burlesque, qui se prolongera en Italie, où Betty tentera de retrouver la tombe de son beau-père tromboniste et menteur, dans l'espoir de se libérer d'un pan douloureux de son histoire personnelle: le roman de la route devient polar.
De Berlin aux Cyclades, au fil des rebondissements et des rencontres, Betty et Martha cherchent un père, des pères, et se déprennent du regret des occasions manquées. Dans une langue innervée d'un humour acide et d'une gouaille mélancolique, Lucy Fricke mène ses héroïnes, deux femmes de quarante ans soudées par les confidences et l'alcool, vers une vie délestée.
Rosalinda est une femme de tête, fière d'être tatare. Elle gouverne les existences de sa fille et de sa petite-fille avec une autorité qui ne souffre aucune contestation. Lorsque la vie dans l'URSS des années 1980 devient intenable, elle trouve des ruses de plus en plus insolites pour s'en sortir. C'est avec humour et persuasion qu'elle raconte les épreuves qu'elle fait subir aux membres de sa petite famille - car elle ne veut que leur bien !
Alina Bronsky, elle-même d'origine russe, éclaire les coulisses des destins qui mènent à l'émigration.
En s'arrangeant avec la vérité, un couple de Russes et leur petit-fils, Max, âgé de 5 ans, parviennent à émigrer en Allemagne dans un foyer pour réfugiés juifs au début des années 1990. Entre adaptation délicate à une culture étrangère tant fascinante que terrifiante, amour étouffant d'une grand-mère haute en couleurs qui fait scandale, construction de l'identité d'un petit garçon qui grandit entre deux mondes et chemine tant bien que mal vers l'indépendance, Alina Bronsky tisse les fils d'un roman endiablé où l'humour décapant côtoie les souffrances que l'on devine derrière la façade bariolée des situations cocasses. Divertissant, burlesque, *La Tresse de Grand-mère* joue avec la tradition du roman satirique russe pour le plus grand plaisir des lecteurs, suspendus entre rires et larmes.
Le docteur Michael Nehls, chercheur en génétique moléculaire, ancien directeur d'une société
de biotechnologie, présente ici les dernières recherches cliniques - américaines mais aussi européennes - qui prouvent la réversibilité des symptômes d'Alzheimer pendant les premiers stades de la maladie, lorsqu'elle n'affecte "que" l'hippocampe. Il est aujourd'hui avéré que c'est là que la maladie débute et progresse en produisant rapidement ses effrayants symptômes (troubles de la mémoire immédiate, perte du sens de l'orientation, régression des facultés cognitives...). Ces résultats spectaculaires apportent la preuve que certaines prescriptions non-médicamenteuses combinées (mode de vie, alimentation, détox, sommeil, sport...) non seulement empêchent la progression de la maladie mais suppriment les symptômes déjà apparus. Un jour, de plus en plus de patients pourront dire : J'avais Alzheimer.
Illustré par Jill Enders, l'illustratrice du Charme discret de l'intestin, cet essai est en lui-même un
objet plaisant et stimulant. Agréable à lire et parfaitement rigoureux d'un point de vue scientifique, il propose un nouveau regard sur cette maladie.
Une trentaine d'années après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, les alentours de la centrale désaffectée se repeuplent clandestinement : Baba Dounia, veuve solitaire et décapante, entend bien y vieillir en paix. En dépit des radiations, son temps s'écoule en compagnie d'une chaleureuse hypocondriaque, d'un moribond fantasque et d'un centenaire rêvant de convoler en justes noces. Jusqu'à l'irruption de deux nouveaux résidents, qui va ébranler cette communauté marginale. D'une plume à la fois malicieuse et implacable, Alina Bronsky jette un éclairage captivant sur les tracas de la vie collective, l'expérience du grand âge et les enjeux de l'énergie nucléaire.
Basil, fils d'une Allemande et d'un Saoudien, apprend que sa soeur Layla quitte l'Allemagne : elle souhaite renouer avec la culture de leur père, décédé lorsqu'ils étaient enfants, accepte un mariage arrangé et s'apprête à le fêter en grande pompe au sein de leur famille saoudienne. Contrairement à sa mère qui refuse la "nouvelle lubie" de sa fille, Basil décide de faire le voyage. Il va partager les bouleversements intimes de sa soeur et redécouvrir la famille turbulente et aimante avec laquelle il a passé sa petite enfance. Un pays plein de contradictions et d'hypocrisies se révèle alors à lui.
Pris dans la tourmente des épreuves de la vie, face à l'amour, la maladie, la mort, l'exclusion, ils cherchent leur réponse, leur chemin pour vivre et survivre.
Ici, affirmer ses choix, assumer ce qu'on est et ce qu'on vit va souvent de pair avec la nécessité de se décharger du superflu, de laisser derrière soi ce qui pèse inutilement. Ce fil rouge du dépouillement s'exprime aussi dans une écriture épurée et elliptique où l'auteur parvient à concilier la précision avec des nuances poétiques.
On sort de ces nouvelles comme d'un grand voyage au large - un peu sonné par le décalage horaire, mais fort de nouvelles expériences, riches de rencontres passionnantes et prêt à affronter les vraies questions.
La sonnerie du téléphone retentit peu après deux heures. Une voix annonce : Nous avons un foie pour vous. C'est l'appel que l'homme à l'autre bout du fil attendait et redoutait. A t-il désormais un autre choix que d'aller de l'avant, ne serait-ce que pour sa fille ? Il se rend à l'hôpital.En vie est l'histoire de la transplantation d'un homme. Le récit des jours et des nuits passés à l'hôpital et du défilé ininterrompu des patients avec qui il partage sa chambre, de leurs histoires et de leurs confessions. Allongé sur son lit, ce vaisseau spatial blanc grâce auquel il voyage à travers ses souvenirs et ses rêves, ses pensées le ramènent constamment à des questions cruciales : Sa vie vaut-elle la peine ? Quelle est son sens ? Qui est mort pour qu'il puisse vivre ?En vie est le roman d'une greffe. Un livre touchant et édifiant sur la mort et la maladie mais aussi sur les secondes chances que donne parfois la vie.