Braquer une banque à Belfast le jour d'Halloween déguisés en loups semblait être une bonne idée. Se rendre compte que le coffre avait été vidé avant leur arrivée, un peu moins. Mais voler une mallette à un client de la banque qui leur avait gentiment suggéré d'aller se faire voir, c'était signer leur arrêt de mort.
À Belfast, on sait qu'il faut être fou pour ne pas perdre la tête, et qu'il ne faut pas s'attaquer à ceux qui ont « l'Alzheimer irlandais » : ceux qui oublient tout sauf la vengeance. Une course-poursuite en enfer entre braqueurs, ex-taulards, flics pourris, petites frappes, tueurs à gages et... la redoutable Fraternité pour la liberté irlandaise !
Des règlements de comptes, du suspense, de la violence et un humour très noir.
" Sarcastique, sexy, dramatique et original. " Stern
Une enquête de Karl Kane
Il neige dru sur Belfast lorsque, tôt le matin, Karl Kane, allant chercher le lait devant sa porte, y trouve aussi une main sectionnée. La deuxième à se matérialiser dans la ville en quelques semaines. Que signifient ces macabres cartes de visite ? Attiré par la récompense substantielle qu'offre un homme d'affaires inquiet pour la réputation de la ville, Kane enquête. Un caïd local, brute impitoyable qui contrôle la drogue et la prostitution, retient son attention. De bars crapoteux, où des clients à la sexualité incertaine n'hésitent pas à sortir leur couteau, en bordels lamentables, Kane aborde une nouvelle descente en enfer. Son humour caustique et son code moral inaltérable ne seront pas de trop pour affronter l'épreuve.
Né à Belfast en 1958, Sam Millar a fait de la prison en Irlande du Nord comme activiste politique, et aux États-Unis comme droit-commun. Gracié, il rentre au pays et écrit : deux romans noirs, un récit autobiographique (On the Brinks), puis la série Karl Kane : Les Chiens de Belfast, Le Cannibale de Crumlin Road et, aujourd'hui, Un sale hiver, tous publiés au Seuil.
Traduit de l'anglais (Irlande) par Patrick Raynal
Le roman inédit le plus déjanté et le plus pop d'Harry Crews.Après avoir vagabondé à travers les États-Unis, John Kaimon arrive en Floride, où il fait la connaissance d'une petite communauté de karatékas fanatiques. Ceux-ci exercent leur art dans la piscine vide du motel désaffecté où ils ont élu résidence. Plus qu'un simple art martial, c'est un véritable culte auquel s'adonne cette tribu, dont chaque membre a renoncé à sa vie passée ainsi qu'à toute possession matérielle. Seule compte pour eux la pureté de l'esprit. Si Kaimon y trouve d'abord une philosophie de vie satisfaisante, son attirance pour Gaye, une magnifique karateka, va bientôt l'entraîner dans de sulfureuses aventures. Car si l'esprit se doit d'être fort, la chair est parfois bien faible...
Publié en 1971,
Le karaté est un état d'esprit est le quatrième roman d'Harry Crews. On retrouve dans ce récit irrésistible, plein de compassion et d'ironie, les obsessions de l'auteur pour la sexualité carnivore, les freaks, la violence, mais aussi toute sa tendresse pour les âmes perdues qui tentent de survivre dans une société qui leur est contraire.
Karl Kane, l'irréductible privé de Belfast, est confronté à Walter Arnold, l'homme qui a brutalement assassiné sa mère sous ses yeux, quand il était enfant, avant de le laisser pour mort à côté du cadavre. Quand une très jeune fille disparaît après l'incendie suspect de la maison familiale, Kane le soupçonne aussitôt. De fait, Arnold, inexplicablement libéré après de nombreuses années en prison, séquestre l'adolescente ainsi que Tara, une proie moins innocente qu'il y paraît : elle s'est échappée de Blackmoore, une institution pour jeunes personnes " à problèmes ", après avoir trucidé l'aumônier, un vrai porc, avec des aiguilles à tricoter (viser les yeux !). Walter Arnold travaille à la terreur, au scalpel et à la violence démente. L'ultime combat entre les deux hommes se révélera sauvage et impitoyable. Sans concession mais éclairé par un humour grinçant, Au scalpel est le plus noir et le meilleur roman de la série.
Né à Belfast en 1958, Sam Millar a fait de la prison en Irlande du Nord comme activiste politique, puis aux États-Unis comme droit-commun. Gracié par le président Clinton, il est rentré au pays et devenu écrivain. Son récit autobiographique On the Brinks a marqué les esprits. Toujours basé à Belfast, il travaille à un récit de hold-up...
Traduit de l'anglais (Irlande du Nord) par Patrick Raynal
" Sam Millar est un poète des ténèbres. " Village Voice
Un nouvel inédit de Harry Crews ! Avec Les Portes de l'enfer, on retrouve toute la noirceur et l'humour légendaire de l'auteur de La Foire aux serpents. Cumseh est une petite ville de Géorgie où il ne se passe jamais grand-chose. Hormis à la maison de retraite.C'est en effet dans cet établissement, tenu d'une main de fer par l'imposante Axel, que semblent s'être donné rendez-vous les personnalités les plus excentriques de la région.
Un jour, trois nouveaux arrivants en ville se retrouvent à la porte du " Club des seniors ", Sarah Nell Brownstein, une géante amoureuse du masseur nain de la maison de retraite, Bledsoe, représentant d'une entreprise de pompes funèbres, et Carlita Rojas Mundez, une adepte du vaudou.
Entre eux un drame va très vite se nouer et les précipiter dans une tragi-comédie aussi déchirante qu'irrésistible.
Avec ce roman court, dont l'action est concentrée sur 24 heures, Harry Crews s'attaque à tous les tabous de la vieillesse : abandon, solitude, misère sexuelle, etc., et nous offre un tableau poignant et sans concessions de la condition humaine.
L'oeuvre majeure d'un monument du thriller américain enfin traduite en français : une pépite sombre et désopilante qui va vous faire rejoindre la légion des fans de Ross Thomas.Artie Wu et
Quincy Durant se sont rencontrés enfants dans un orphelinat. Depuis, Artie le rusé et Quincy le colérique forment un
duo de choc, passé maître dans les jeux de dupes, auquel le gouvernement américain fait parfois appel pour des
missions loin d'être officielles.
Installés dans une luxueuse maison sur la côte californienne, nos deux hommes auraient peut-être pu prétendre à une existence tranquille si Artie ne s'était pas vautré un beau matin sur
un pélican mort. Secouru par leur voisin,
" l'homme aux six lévriers ", un richissime homme d'affaires, Artie en profite pour lui faire une étonnante proposition qui pourrait leur permettre à tous de gagner beaucoup d'argent. Bien sûr, avec Artie et Quincy, le hasard n'en est jamais vraiment un. Et ce qui commençait comme une
escroquerie savamment élaborée va bientôt prendre un tournant totalement inattendu et devenir une
enquête entêtante sur le meurtre d'un sénateur américain. Zigzags est un pur plaisir de lecture : des dialogues désopilants, une intrigue palpitante et aussi tordue que ses protagonistes, des héros férocement attachants et une ambiance délicieusement 70's. La signature de Ross Thomas, l'un des grands classiques du roman noir américain avec
Elmore Leonard et
Donald Westlake, reste reconnaissable entre toutes.