Le premier Montalbano dicté par Andrea Camilleri après sa cécité complète
A Vigàta, tandis que l'arrivée chaque nuit de barques contenant des migrants rescapés de naufrages bouleverse la vie du commissariat, Livia, l'éternelle fiancée gênoise de Montalbano le contraint à affronter une autre épreuve : il doit se faire faire un costume sur mesure. A cette occasion, le commissaire rencontre la très belle et aimable Elena et son assistante tunisienne Meriam. Tandis que la crise migratoire s'aggrave sur les côtes siciliennes, avec son lot de racisme et de violences, Elena est assassinée à coups de ciseaux de tailleur, les suspects du meurtre ont apparemment des alibis, et un coupon de tissu d'une exceptionnelle qualité recèle peut-être des révélations sur le passé de la défunte couturière...
Assisté par l'inénarrable Catarella, tombé amoureux d'un chat qui ne le lui rend guère, d'un Augello que son donjuanisme aveugle et d'un Fazio ombrageux, le commissaire Montalbano progresse vers la vérité grâce à son art du mensonge, et sans jamais oublier d'honorer son culte biquotidien à la gastronomie sicilienne...
Le commissaire Montalbano reprend du service.
Tandis que sur la terre ferme, Montalbano est aux prises avec la révolte d'ouvriers dont le chantier naval ferme pour cause d'incurie d'un jeune héritier jouisseur, au large de Vigàta croise une splendide goélette. Y embarquent des femmes magnifiques dont le commissaire aura l'occasion de faire la connaissance, et aussi de plus inquiétants personnages. Mais le commissaire commence à peine à enquêter sur les activités du voilier qu'il est démis de ses fonctions et traîné dans la boue. Surgit un étrange et sympathique agent du FBI sicilo-américain. Avec son aide, et celle de son fidèle Fazio ainsi que de l'inénarrable Catarella, le commissaire démis devra agir sous couverture pour réussir un des plus gros coups de sa carrière aux dépens de trafiquants internationaux. Pour cela, il devra manier la mitraillette, et également affronter un défi inédit. Familier des bonnes tables, mais pas des cuisines, il lui faudra se mettre aux fourneaux.
Traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani
" La langue de Camilleri est vivante et rythmée comme une partition musicale. " Adeline Fleury, Le Parisien Magazine
Il pleut depuis une semaine à Vigàta et ce matin, le commissaire Montalbano doit se rendre sur un chantier boueux où l'on a retrouvé le corps sans vie de Giugiu Nicotra.
La victime, expert-comptable, vivait avec Inge, une Allemande de 25 ans qui, malgré le drame, reste introuvable. Autre particularité, le cadavre a été découvert en caleçon et un mystérieux vélo a été abandonné sur les lieux du crime. Voilà de quoi attiser la curiosité du commissaire.
Sur fond de bataille entre les deux familles qui se partagent la région, Montalbano se lance sur la piste d'un homme mystérieux que le comptable et sa très belle compagne hébergeaient. Mais qui cherche à intimider les témoins et un journaliste-enquêteur ? Sous la pluie qui la fait fondre, la pyramide de boue au centre d'un chantier offre la terrible métaphore de la société corrompue et déliquescente dans laquelle le commissaire doit se battre...
Une plongée dans la splendeur de la montagne calabraise menacée par la montée en puissance des mafias.
Le terme de « Maligredi » désigne l'avidité du loup qui ne se contente pas de tuer la brebis qui rassasierait sa faim mais tue l'ensemble du troupeau.
Dans les monts de l'Aspromonte calabrais, Africo est un bourg dont la population turbulente a été déportée sur la côte malsaine et marécageuse par les autorités sous prétexte d'un danger d'éboulement. Niccolino, un adolescent, nous raconte sa vie dans cet endroit marqué par la pauvreté, l'isolement et l'abandon, où même les trains ne s'arrêtent pas, ils ralentissent juste pour que les collégiens puissent en sauter ou les prendre au vol.
La vie de tous est réglée sur les allées et venues des hommes entre le bourg et les villes, tout le monde surveille tout le monde, les petits trafics et le militantisme politique occupent les esprits. Les hommes travaillent en Allemagne, les mères sont admirables dans leur lutte contre la misère, elles gardent le souvenir de l'ancien village, de la grève des cueilleuses de jasmin et de leur révolte, tandis que les mafias sont à l'affût malgré l'immense pauvreté.
L'action tourne aussi bien autour d'un bar, animé par un amateur de musiques modernes et observateur désabusé des moeurs calabraises, que de la vie des quartiers, avec leurs solidarités, leurs fêtes et leurs rites religieux. Tout cela, porté par une bande de jeunes amis cherchant à faire les quatre cents coups, se développe entre épopée et polar, roman social et lyrisme païen, dans une nature sublime.
Malgré sa longue expérience en terre sicilienne, le commissaire Montalbano doit reconnaître que jamais il n'a été confronté à pareille affaire : un homme tué deux fois.
Barletta, affairiste détesté, usurier qui a ruiné bien des malheureux, don juan compulsif qui n'hésite pas à recourir au chantage pour parvenir à ses fins libidineuses, a d'abord été empoisonné par une femme qui a passé la nuit avec lui, puis a reçu une balle dans la tête par quelqu'un qui le croyait encore vivant.
En plongeant dans le passé fangeux de Barletta, le commissaire va se trouver face à ses deux enfants, Arturo, que l'usurier voulait déshériter, et la très belle Giovanna.
Aidé non seulement par la fine équipe du commissariat de Vigàta, mais aussi par un mystérieux vagabond qui siffle comme un rossignol, Montalbano découvrira que l'amour et la vilenie peuvent avoir le même visage.
« Du fond de la brume monta un hurlement aigu ... » Au lendemain d'un orage, une inquiétante brume d'un blanc opaque envahit peu à peu Bridgton. Entre stupeur et incrédulité, le malaise grandit parmi les habitants réfugiés dans le magasin du centre-ville. Au-dehors, le brouillard poursuit son avancée funèbre et oppressante. Peu à peu, apparaît une ombre grise au milieu de cette blancheur. Comme une étrange créature qui chercherait un chemin ...Mais l'horreur surgie de la brume est moins à craindre que celle qui gît au fond des âmes.Une terrifiante nouvelle, adaptée au cinéma par Frank Darabont (La Ligne verte, Les Évadés) sous le titre The Mist.
Alba, le Blond et Docteur Sax : le trio se reforme après la découverte, dix ans après, d'un meurtre semblable à celui qu'ils avaient échoué à résoudre ensemble.
La deuxième victime est aussi ligotée selon l'art japonais du shibari. Alba, la femme puissante, fille de bonne famille, tireuse émérite, profileuse formée au FBI, souffre d'un trouble de la personnalité qu'elle nomme sa Triade obscure, mélange de narcissisme, de sociopathie et d'habileté manipulatrice. Un trouble qui peut inspirer les pires criminels ou porter les vainqueurs jusqu'au sommet de la pyramide.
Néanmoins un esprit lucide peut tenir compte de toutes les variables. C'est ainsi que lorsque le meurtrier que tous croyaient mort frappe à nouveau, Alba doit affronter les secrets du passé.
Surtout que resurgissent aussi le Blond, l'homme tourmenté et droit qui a été son compagnon et l'aime toujours, et le Docteur Sax, membre des Services et saxophoniste de jazz, bien marié à la fille de son chef, le général. Et prêt à beaucoup de choses pour faire oublier ses origines modestes.
C'est à Alba que reviendra la mission de les tirer du piège qu'est devenue Rome tombée sous la loi du plus fort et tenue par des forbans.
De Cataldo explore en apnée l'abysse du présent, le cauchemar collectif infesté d'homme qui haïssent les femmes, de tortionnaires sadiques et de marchands de chair humaine, de puissants qui veulent que rien ne change et de nouveaux patrons modernes.
Nous retrouvons ici la Rome de Suburra. Le juge De Cataldo est un grand maître du récit. Ici, il va droit à l'essentiel de l'intrigue et des personnages.
Lorsque pouvoir politique et mafia s'unissent dans le crime, Montalbano dépasse ses limites.
Rude journée pour le commissaire Montalbano : d'abord agressé dans sa cuisine par un poulpe haineux, il l'est ensuite dans sa voiture, à coups de clé à molette, par un jeune chauffard. Étrange coïncidence, la compagne de son agresseur est retrouvée assassinée peu après.
Pendant ce temps, un directeur de supermarché est victime d'un cambriolage, mais ce dernier paraît surtout terrorisé par la possible réaction de ses propriétaires - en l'occurrence la mafia. Derrière ces deux affaires que rien ne réunit, de puissants hommes politiques semblent vouloir la peau du Maigret sicilien. Malgré l'aide de toute la tribu du commissariat de Vigàta, et celle d'une mystérieuse voix dans la nuit, Montalbano parviendra-t-il à venir à bout des pièges qu'on lui tend ?
Entre crimes, regrets et trahisons, Montalbano cherche un peu de lumière dans un monde voué aux ténèbres...C'est un bien étrange rêve de cadavre dans un cercueil qui obsède Montalbano, confronté par ailleurs à une affaire de faux viol et de vrai viol - sans oublier trois terroristes présents dans la campagne environnante.
Somme toute, rien d'inhabituel au commissariat de Vigàta si une troisième affaire ne venait perturber le commissaire comme jamais : cette fois, il est vraiment amoureux.
Au point qu'il s'apprête à choisir Marian aux dépens de Livia, sa fiancée génoise de toujours.
Cependant, peu avant qu'il franchisse le cap vers un nouvel avenir, une fusillade éclate dans sa juridiction. La découverte de l'identité d'un des morts va obliger Montalbano à opérer un choix déchirant...
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Montalbano !
Ces récits se déroulent dans les années 1980, quand on tirait sur le pape et qu'on empoisonnait un banquier mafieux en prison, à cette époque lointaine où les portables n'existaient pas, mais où Montalbano exerçait déjà à Vigàta. Les amateurs des aventures du commissaire sicilien y découvriront la réponse aux questions qu'ils se posaient jusque-là d'un livre à l'autre, par exemple pourquoi Livia, l'éternelle fiancée génoise, et Adelina, la femme de ménage sicilienne se détestent ou comment Montalbano, en donnant un coup de main pour un cambriolage, a hérité du trousseau de clés qu'il utilise encore pour ses perquisitions hors normes, ou bien encore comment naquit son irrespect de la procédure, le jour où on lui fit dissimuler des preuves impliquant des puissants...
Un vieil homme se fait tabasser et voler son portefeuille par un groupe de petits voyous mais il récupère vite son bien, arme à la main...
Quand il chuchote à l'oreille du voleur son nom, le gamin se met à trembler. Il pourrait le laisser partir ce serait plus sage, mais il pense : "Et depuis quand avons-nous été sages ?"
Après avoir tué le petit voleur il hurle : "J'étais avec le Libanais !"
Le Libanais, le Froid, le Dandy le Buffle, Patrizia... une bande de petits voyous a fait main basse sur Rome, entre la fin des années 70 et celle des années 90. Voici l'histoire authentique de la "bande de la Magliana", qui a mis la capitale en coupe réglée.
Toute l'histoire souterraine de l'Italie de ces années récentes (loge P2, terrorisme noir assassinat dAldo Moro, politiciens et policiers corrompus, services secrets...) défile ainsi sous nos yeux, sans que jamais Giancarlo De Cataldo renonce aux moyens de ta littérature : avec une écriture jubilatoire il alterne les scènes de roman noir et les tableaux de moeurs, la bouffonnerie et le drame.
Il crée des personnages forts et originaux, notamment de magnifiques figures de femme.
Ce roman épique d'une incroyable puissance a été unanimement salué par la presse italienne avant d'être adapté au cinéma par Michele Placido.
Giancarlo De Cataldo, magistrat à la cour de Rome, est l'un des écrivains de roman noir les plus importants d'Italie, devenu aussi une grande signature de la presse et un homme de télévision apprécié.
Il est l'auteur de Romanzo criminale, La saison des massacres, La forme de la peur, Le Père et l'étranger et Les Traîtres.
Si le coeur a ses raisons, la vengeance aussi. Sous l'emprise de la passion, Montalbano a trop vite oublié cette règle élémentaire... À cause d'une phrase scabreuse prononcée par Livia dans son sommeil, Montalbano doute de sa fidélité. Peu après, à la suite d'une étrange série de cambriolages qui frappe un groupe d'amis de la bourgeoisie de Vigàta, il fait la rencontre bouleversante d'Angelica, vivante incarnation de ses rêves d'enfant. Les fantasmagories et les contradictions du commissaire sicilien ne l'aident guère à affronter une machination que nourrit un vieux désir de vengeance. Et dans ce qui semblait d'abord une somnolente enquête, ponctuée de rougets grillés et de promenades sur le môle, Montalbano, malgré le soutien de sa fine équipe du commissariat, ne verra pas venir la violence et la mort.
Multiplication des pistes, labyrinthe de reflets et d'apparitions fugaces, simulacres... difficile de garder la tête froide dans ce jeu de dislocation infernal. Tandis que la mafia sévit à Vigàta avec des incendies, des fusillades, des disparitions, le commissaire Montalbano rencontre une
très séduisante voisine qui semble tenir beaucoup à rendre publique leur liaison. Puis un mystérieux correspondant joue au chat et à la souris avec le commissaire, lui tend des pièges où il risque de perdre d'abord son honorabilité et ensuite sa vie. Tiraillé entre le combat contre la corruption qui assaille sa ville et la présence d'une femme fatale, laquelle n'est pas sans rappeler
La Dame de Shanghai d'Orson Welles, Montalbano se voit entraîné dans un redoutable jeu de miroirs.
Elle est là qui patiente, tapie dans l'ombre. Elle a minutieusement tendue son piège, fil après fil. Qu'attrapera-t-elle cette fois ? Une grosse mouche ? Un papillon ? Un promoteur immobilier véreux ? Rien n'est à exclure, dans cette campagne sicilienne où l'on croise de bien drôles d'insectes. Une jeune fille qui disparaît et, soudain, c'est l'île entière qui se révèle être une immense toile. Une toile de cousins, de frères, de soeurs, d'oncles et de tantes aux intérêts entremêlés. Une toile de on-dit, de calomnies, de vraies fausses vérités et de faux vrais mensonges. Pirsonne n'a vu pirsonne, évidemment. Mais ti le monde a une petite idée. Au commissaire Montalbano, une fois de plus de faire la part des choses. De marchandes d'oeufs à la cuisse légère en journalistes assoiffés de ragots et de rougets grillés en petits verres de gnôle, l'enquête s'annonce relevée à la sauce locale. Un juge par-ci, un avocat par-là, des liasses de billets dans un sac de sport... Et les fils de la toile qui ondulent doucement sous la brise marine. Bien sûr que l'araignée est là, tapie dans l'ombre. Mais qui est-elle ? Et qui veut-elle croquer ?
Le brigadier Fazio, pilier du commissariat de Vigàta a disparu. Montalbano découvre que son homme enquêtait sur des trafics dans le port de pêche avant d'avoir été entraîné dans un lieu où des puits asséchés servent de cimetière sauvage. Tandis que l'angoisse croît, une image obsède le commissaire : celle de la danse d'une mouette à l'agonie, qu'il a observée sur sa plage.
Fusillades dans un tunnel, tentative d'assassinat dans un hôpital, affrontement avec la mafia, rencontre d'une très jolie et très ambiguë infirmière : pas étonnant que Montalbano en vienne à oublier la présence chez lui de Livia, son éternelle fiancée génoise venue lui rendre visite...
Dans cet épisode, l'un des plus haletants de la saga Montalbano, Camilleri nous enchante une fois de plus par son sens du portrait, sa langue savoureuse, son talent de conteur qui sait mêler les précisions culinaires à des moments magiques aussi indéchiffrables que sa Sicile bien-aimée.
Jay Dark a-t-il vraiment existé ?
Deux hommes, un romancier et un avocat, se retrouvent dans des lieux insolites de la capitale romaine. Maître Flint prétend raconter la véritable histoire de Jay Dark, agent de la CIA chargé de répandre les nouvelles drogues des années 70 dans les mouvements de contestation étudiants. On suit alors le parcours d'un jeune enfant des rues, cambrioleur à Manhattan, puis cobaye dans la célèbre clinique de Bellevue Hospital où fut lancé le Programme, qui expérimenta sur des patients plus ou moins volontaires les effets du LSD et de bien d'autres drogues.
On le retrouve au coeur de l'essor de la contre-culture, de Berkeley à Londres en passant par San Francisco et New York, des readings de Burroughs et Alexander Trocchi aux folies de Warhol et Timothy Leary, des errances en bus bariolé à l'essor des Black Panthers.
Mêlant sans cesse la réalité historique et la trame romanesque où se heurtent, s'allient, se tuent parfois, un sénateur réactionnaire, un savant fou ancien nazi, et aussi militants sincères, riches héritières, poètes et allumés divers, le roman pose la question : les mouvements de jeunesse et de la contre-culture des années 70 ont-ils été manipulés par les services secrets ? Et dans quel but ?
Avec son puissant talent de conteur, De Cataldo nous fait revivre l'épopée d'une époque où tout a changé, pour que rien ne change.
Samouraï, ex-leader fasciste devenu gangster, est sur le point de réaliser le couronnement de sa carrière criminelle : piloter en sous-main un gigantesque projet immobilier prévoyant la bétonisation du territoire, du bord de mer jusqu'à la capitale. Pour cela, il lui faut maintenir à tout prix la paix entre les différentes mafias qu'il fédère : Calabrais, Napolitains, Gitans...
Il s'appuie aussi sur les réseaux de Malgradi, politicien priapique et véreux. Mais une nuit de débauche tourne mal, et la pagaille et les règlements de comptes s'installent.
Samouraï voit se dresser contre lui un ex-disciple, Marco Malatesta, désormais à la tête d'une unité d'élite de carabiniers. À ses côtés Michelangelo, procureur pianiste de jazz, et trois femmes, Alba, collègue et ex-petite amie, Alice, son nouvel amour, blogueuse altermondialiste, et Sabrina, ex-pute, incarnation du bon sens populaire au pays de la gauche caviar médiatique.
Des salons chics aux gigantesques night-clubs de la périphérie où l'on mange, se drogue, tue et se prostitue avec une monstrueuse vitalité, De Cataldo et Bonini racontent les coulisses criminelles de Rome. Dans ce récit dont l'actualité a mis en évidence la véracité documentaire jusque dans les moindres détails, De Cataldo démontre une fois encore qu'il a su tirer le meilleur parti des influences qu'il revendique, de Balzac à Ellroy en passant par Tarantino.
Ce roman a été adapté au cinéma par Stefano Sollima (Gomorra et Romanzo Criminale tv).
Il est aussi à l'origine de la série Suburra diffusée sur Netflix.
Carlo Bonini est journaliste d'investigation à La Repubblica, et grand connaisseur des dessous politiques et policiers italiens.
Giancarlo De Cataldo, juge au tribunal de Rome, est l'auteur entre autres de Romanzo Criminale et de Je suis le Libanais.
Cette année, le mois d'août va être particulièrement chaud pour le commissaire Montalbano !
D'abord une invasion de cafards, puis de souris, et enfin de rats : la villa que le commissaire Montalbano a trouvée Vigàta pour des amis de sa fiancée Livia semble vraiment maudite. La série de catastrophes atteint son paroxysme lorsque le petit garçon du couple disparaît...pour être finalement retrouvé saint et sauf dans un sous-sol dont les locataires mêmes ignoraient l'existence. Mais une autre découverte y attend le commissaire : le cadavre d'une jeune fille du village disparue plusieurs années auparavant. Dans la chaleur étouffante du mois d'août en Sicile, Montalbano se lance dans une nouvelle enquête dont la progression est perturbée par la soeur jumelle de la défunte, la ravissante Adriana.
Un été ardent pour le commissaire préféré des Italiens qui, entre angoisses de l'âge et tourments de la chair, devra, avant tout, garder la tête froide...
« C'est un travail dangereux de souder à quelques centimètres d'une cuve de pétrole. Une seule étincelle est capable d'amorcer une bombe qui peut emporter une raffinerie. C'est pour cela qu'on vous dit d'utiliser cette bâche gris sale, qui résiste aux températures élevées car elle est produite avec une substance légère et indestructible : l'amiante. Avec elle, les étincelles restent prisonnières et vous, vous restez prisonnier avec elles, et sous la bâche en amiante, vous respirez les substances libérées par la fusion de l'électrode. Une seule fibre d'amiante et dans vingt ans vous êtes mort. »
Alberto Prunetti raconte l'histoire de son père, Renato, né en 1945 à Livourne. Soudeur dans les raffineries et les aciéries italiennes depuis l'âge de quatorze ans, Renato s'empoisonne lentement au travail : il respire de l'essence, le plomb lui entre dans les os, le titane lui bouche les pores de la peau, et finalement, une fibre d'amiante se glisse dans ses poumons. Il meurt à 59 ans, après plusieurs années passées à l'hôpital.
En contrepoint de ce récit tragique, l'auteur rapporte ses souvenirs d'enfance, entre parties de foot et bagarres, et décrit une époque, sa musique, ses dialectes, ses grands événements sportifs - dans cette Toscane ouvrière où les années 1970 furent une décennie de luttes sociales, avant que les restructurations des années 1980 n'y mettent bon ordre.
L'opposition entre le père, parfait représentant de l'idéologie stalinienne du travail, et le fils qui incarne très vite la figure du précaire, n'empêche pas que s'exprime le profond amour qui les lie, teinté d'agacement et d'amusement avant que la maladie ne s'installe. L'humour constant, la délicatesse des sentiments, l'érudition historique et technique se mêlent dans ce récit.
Septembre 1713. Juché sur une étique rossinante, la râpière au côté, Blasco de Castiglione, coeur tendre, joyeux drille et tête brûlée, entre dans Palerme.
En quête du secret de sa naissance, il va rencontrer Don Raimondo de la Motta, qui a commis tous les crimes pour ceindre la couronne ducale, l'éblouissante et tumultueuse Donna Gabriella, qui sait ce qu'aimer à mort veut dire, le sbire Matteo Lo Vecchio, maître ès scélératesses, Violante, belle comme un rêve de pureté, le séduisant et mystérieux Coriolano de la Floresta, et tout un petit peuple pittoresque et rebelle.
Il rencontre aussi une ville de palais arabes, d'églises espagnoles, de châteaux forts normands, avec ses quartiers misérables et ses catacombes où se réunit la secte des Beati Paoli dont l'idéal de justice sera défiguré par la mafia...
Cavalcades, duels, courses en mers, fêtes grandioses, intrigues de cour, enlèvement au couvent, chocs des armées et des ambitions, sublimes amours et combinaisons ténébreuses, toutes les séductions du roman historique sont là, réunies dans la lumière sicilienne qui rend les emportements plus violents et le bonheur plus mélancolique.
Carlo Bonini et Giancarlo De Cataldo poursuivent le bouillonnant feuilleton sur les dessous de Rome : Samouraï, le chef des mafias de la capitale, est en prison, peut-être pour toujours.
Sebastiano, son représentant, tente de maintenir son emprise sur les différentes bandes, Siciliens, Calabrais, Napolitains et Gitans, qui mettent la ville en coupe réglée.
L'annonce par le pape François d'un nouveau Jubilé qui va attirer des millions de pèlerins et relancer des travaux publics aiguise les appétits et Fabio, l'étoile montante du trafic de drogue, commence à remettre en cause la suprématie des chefs du moment.
Martin Giardino, le nouveau maire de Rome, veut quant à lui nettoyer les écuries d'Augias.
Les coups bas et les violences des truands sont peu de choses à côté des manigances à l'oeuvre dans les coulisses du Capitole, où sévissent les vieux ripoux représentant les intérêts des constructeurs.
Coincé entre des politiciens honnêtes et des mafieux turbulents, Sebastiano déclenche une opération d'obstruction apocalyptique, et bientôt Rome brûle !
Un récit qui opère aujourd'hui quasiment en temps réel (quiconque suit l'actualité de la capitale italienne reconnaîtra sans mal la plupart des protagonistes), et que les auteurs réussissent par leur talent à transformer en oeuvre d'art.
« Une fable noire sans pitié dont on voudrait se réveiller comme d'un cauchemar. Mais, souvent, la réalité dépasse la fiction. » M. Serri, La Stampa
Janvier 1896.
Un corps expéditionnaire débarque dans la colonie italienne d'Érythrée. Il est composé de recrues de toute la péninsule, avec leurs histoires, leurs espoirs et leurs dialectes : l'anarchiste décidé à porter la sédition, le rêveur d'Afrique, le Major drogué et psychotique, le héros pressé d'affronter le désert et aussi le brigadier de carabiniers qui s'est engagé pour débusquer un assassin d'enfants.
Tandis qu'une petite fille danse interminablement dans la poussière, toutes les trames, les amours pures ou perverses, les projets grandioses et les appétits grossiers convergent vers la terrible bataille d'Adoua, première grande défaite d'une armée blanche devant des troupes africaines...
Carlo Lucarelli, l'un des plus grands auteurs de roman noir italien, livre ici une fresque captivante d'un monde en décomposition : à la fois roman policier, récit de voyage, roman d'aventures et d'amour, c'est surtout un grand roman, tout court.
En l'année 1762, pourchassé par les hommes du puissant marquis d'Oxorio, qui ne lui pardonne pas d'avoir posé les yeux sur sa fille Giovanna, le jeune Cesare fuit à travers les orangeraies palermitaines.
Il est sauvé par frère Benedetto, étrange ermite qui manie le bâton comme personne. Ainsi débute ce nouvel épisode de la saga des Beati Paoli, commencée avec Le Bâtard de Palerme. On y retrouve, quarante ans après, quelques-uns des héros qui ont assuré le succès en France, de ce best-seller italien. Le chevaleresque Blasco de Castiglione, le mystérieux Coriolano de la Floresta, chef de la secte des Beati Paoli, et surtout le peuple sicilien, poète et révolté.
Des escaliers romains de la Trinité des Monts, propices aux idylles, au fracas des batailles maritimes, dans lesquelles le Capitaine justice et son épouse combattent côte à côte, des ruelles de Naples où la camorra fait la loi, à la forêt sicilienne où les femmes de bandits ont le coeur tendre et le poignard agile, Natoli a élargi le décor de sa saga au royaume des Deux Siciles mais Palerme, ses souterrains et ses palais, en sont toujours le coeur.
Le goût de la liberté, l'amour d'une terre lumineuse et ancienne en sont encore l'âme.
Après Le bâtard de Palerme et La mort à Messine, nous retrouvons dans Coriolano les personnages de la saga des Beati Paoli.
L'affrontement des caractères est ici porté à l'incandescence : dans le heurt entre frère Benedetto, redevenu Coriolano de la Floresta, le chef de la secte qui, en ce milieu du XVIIIe siècle, exerce toujours son pouvoir occulte sur Palerme, et Blasco de Castaglione le compagnon de sa jeunesse dans la lutte sans merci qui oppose dans la famille Albamonte le grand-père et le petit-fils ; dans les batailles que doit mener Cesare, l'orphelin, pour reprendre la couronne ducale et enlever Giovanna, séquestrée par sa mère ; dans l'amour désespéré de l'angélique Mariantonia.
Mais ce dernier tome, plus encore que les autres, est traversé par le vent de l'histoire, et un personnage passe au premier plan : le peuple de Palerme, avec son parler, ses petits métiers, son sens du grotesque et du sublime, son amour de la liberté.
Après tant de duels, de chansons, de chevauchées et d'intrigues, il ne fallait rien moins qu'une révolution pour conclure le plus fameux des romans historiques siciliens.