On le présente comme " le dernier parrain des parrains ", parce qu'il
a longtemps régné en maître sur la voyoucratie de la deuxième ville
de France. Ou encore comme " l'Immortel " parce qu'il a survécu en
1977 à une tentative d'assassinat qui lui a laissé vingt-deux balles
dans la peau. Jacques Imbert, alias Jacky le Mat, était un personnage
beaucoup plus complexe. Tête brûlée et charmeur, sans scrupules
en affaires, cultivé, ami d'Alain Delon, mais aussi de politiciens de
premier plan, le Mat a partagé bien des secrets. Il fait aussi partie
de cette élite du banditisme qui a réussi l'exploit, plutôt rare dans le
" milieu ", de mourir dans son lit.
Ce témoignage exceptionnel remonte le parcours du dernier grand
voyou, gardien d'une omerta levée par son épouse. Un récit truffé
d'informations méconnues et inédites.
" La loi ne pose aux jurés qu'une seule question qui renferme toute la mesure de leurs devoirs : "Avez-vous une intime conviction ?' "" Je ne sais pas s'il existe des procès exemplaires, si celui-ci en est un, mais pour tous, c'est l'instant du verdict. Pour les trois accusés, pour les avocats, les parties civiles, les juges et les jurés, le moment qui va clôturer sept jours d'un procès en appel pour meurtre en bande organisée et complicité de meurtre en bande organisée. La fin d'une tragique histoire de petits bandits, entre règlement de comptes, bêtise sordide et violence sans frein.
Trois types dans un garage, qui ont piégé leur victime avant de la tuer à mains nues. "
C'est l'une des affaires criminelles les plus marquantes de la fin du XX siècle. Et l'une des plus grandes erreurs judiciaires de ces cinquante dernières années.
Le 5 septembre 1994, une famille sarthoise est massacrée à l'arme blanche : Christian Leprince, Brigitte, son épouse, Sandra et Audrey, deux fillettes de 10 et 7 ans. Cinq jours après, épuisé par quarante-six heures de garde à vue, accusé par sa propre femme, Dany Leprince avoue avoir tué son frère Christian.
Malgré sa rétractation et l'absence de preuves matérielles, il est condamné en décembre 1997 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de vingt-deux ans.
Un comité de soutien est créé, le célèbre Roland Agret dénonce un scandale judiciaire sans précédent, mais rien n'y fait. Une première requête en révision est rejetée en 2011 par la Chambre criminelle de la Cour de cassation.
Dany Leprince va passer dix-huit ans en prison.
Sa remise en liberté conditionnelle en 2012 lui interdit de s'exprimer pendant dix ans. Aujourd'hui, alors qu'une nouvelle demande de révision de son procès est à l'étude, pour la première fois, il peut parler.
Avec une bouleversante sincérité, il raconte l'enfer qu'il a vécu pendant vingt-huit ans, mais, surtout, sa volonté farouche de rester debout jusqu'à ce que son innocence soit reconnue par la justice.
Qui connaît le juge des libertés et de la détention ? Béatrice Penaud-Ducournau nous ouvre les portes de son bureau. La juge raconte ses face-à-face quotidiens avec des auteurs de violences conjugales, des meurtriers, des violeurs, des trafiquants, des proxénètes, des escrocs... Ils sont majeurs ou mineurs, aguerris ou fragiles, suicidaires ou agressifs. La prison, c'est-à-dire la détention provisoire, est l'enjeu de cette confrontation.Au travers de cas souvent poignants, au coeur de la réalité du travail judiciaire et de ses difficiles conditions, l'auteure nous éclaire sur l'état de la violence en France et les maux de notre société. Elle nous fait partager ses questionnements sur la « banalité du mal » mais aussi ses convictions mûries par trente ans d'expérience sur ce que doit être le bon exercice de la justice.Unique en son genre, écrit à hauteur d'hommes et de femmes, sans manichéisme, ce récit à la fois pudique et vibrant de sincérité est un plaidoyer pour une justice humaine. Car comme l'écrit Béatrice Penaud-Ducournau, citant Shakespeare : «Juger autrui, c'est se juger. »
Béatrice Penaud-Ducournau est juge des libertés et de la détention et vice-présidente du tribunal judiciaire de Pontoise.
Créé en détention, Histoires de femmes est un recueil de textes qui regorge de vie autant qu'un hymne à la liberté.Sous la direction de Lisette Lombé, Elvira Masson, Fabrice Rose et Delphine de Vigan, en partenariat avec l'association Lire pour en sortir.Vous qui tenez ce livre entre vos mains, vous allez découvrir une vingtaine de détenues devenues des
écrivantes.
Vous allez partager leurs aspirations et un peu de ce qui se passe entre les murs d'une prison. Derrière les mots de chacune, c'est peu à peu leurs forces, leurs faiblesses, leurs désirs et leurs joies qui transparaissent.
Se dessine le portrait de femmes courageuses qui sont parvenues à s'affranchir de leur passé et à trouver une nouvelle voie.
" La liberté est comme une prise d'air
Dans l'immensité d'un désert. "
Gladys
" Je suis l'espérance,
Qui résiste parmi les hommes,
Je suis l'espérance qui nous
libère de toute haine
et nous pousse à aller de l'avant... "
Florence
Comment devient-on chasseur de trafiquants ? Ce livre brosse le parcours d'un homme que rien ne prédestinait à devenir un policier informel, plongé dans la violence du crime organisé en Afrique, luttant pour trouver des limites et des repères dans son monde sans cesse en mouvement. Le 25 janvier 2018, le New York Times titre " La Côte d'Ivoire arrête six personnes dans un réseau impliqué dans la contrebande de parties d'éléphants, léopards et pangolins ". Le journal étasunien relate que les suspects étaient actifs dans un syndicat opérant pendant des années en Afrique et en Asie, et que le chef de l'organisation criminelle en Côte d'Ivoire est lié à deux saisies d'ivoire réalisées au Vietnam et au Cambodge. Il ne mentionne toutefois pas que des armes ont été retrouvées. Que le criminel se livrait également à la traite des femmes. Comment est-ce que je connais ces détails ? Parce que je fais partie de l'équipe d'élite qui a mené l'estocade au crime organisé dans ce pays. Nous sommes un groupe d'individus originaires de tous les horizons, des activistes de l'organisation EAGLE tous animés par la même passion : sauvegarder la vie sauvage africaine, lutter contre son déclin inexorable. Nous refusons de baisser les bras face à l'inéluctable. Nous sommes têtus.
En 2018, Véronique reçoit un coup de fil qui va bouleverser sa vie : un ami sri-lankais lui annonce que Titania, la petite fille qu'elle et son mari ont adoptée trente ans plus tôt au Sri Lanka, a été kidnappée et volée à ses parents biologiques. Leur monde s'effondre. Celle qu'ils ont élevée avec amour, qu'ils ont considérée comme leur fille et qu'ils pensaient avoir sauvée d'un destin miséreux d'orpheline au Sri Lanka a, en réalité, été enlevée à ses parents pour être « vendue » à des Occidentaux. Véronique, son mari et leur fille décident alors de partir tous les trois mener l'enquête au Sri Lanka pour tenter de retrouver les parents biologiques de leur fille. Mais ce qu'ils découvrent dépasse largement leur quête personnelle. Confrontés à l'administration locale, à la police et à des intermédiaires mafieux, ils se rendent compte qu'ils ne sont pas les seuls à avoir été victimes de ce trafic d'enfants. C'est un « baby business » à grande échelle qui a été mis en place avec plus de 1 500 bébés enlevés à leurs parents. Dans ce témoignage unique qui est aussi une enquête sur l'un des plus grands trafics d'enfants, Véronique Piaser dénonce l'horreur de ces pratiques illégales. Un récit courageux sur les dérives de l'adoption internationale et un cri d'amour pour sa fille qu'elle a, sans le savoir, arrachée à ses parents.
Pour la première fois, un ancien « Natio », membre d'un des commandos les plus actifs du FLNC de la fin des années 1970 à la fin des années 1990 revient sur son histoire. Jeune militant engagé dans la lutte nationaliste après les évènements d'Aléria en 1976 et la naissance du FLNC, Michel Ucciani va peu à peu glisser vers la délinquance. Les attentats et l'action clandestine lui donnent le goût de l'action, le recours à l'impôt révolutionnaire et autres rackets en font un gangster et un braqueur de haut vol. Cette évolution de la lutte politique et des idéaux de la jeunesse au grand banditisme, pour la première fois racontée de l'intérieur, nous fait comprendre les dérives du nationalisme corse.
Le récit puissant d'un homme qui a trouvé la paix intérieure et ouvert son coeur à la compassion derrière les barreaux du couloir de la mort, dans une prison des Etats-Unis. L'un des livres de chevet de la maître bouddhiste Pema Chdrn.
Le récit puissant et inspirant d'un homme qui a trouvé la paix intérieure dans l'enfer du couloir de la mort de San Quentin.La liberté peut prendre diverses formes : certaines dépendent de circonstances tandis que d'autres ne peuvent vous être retirées.Détenu depuis 1981 à la prison d'Etat de San Quentin, aux Etats- Unis, Jarvis Jay Masters vit dans le couloir de la mort depuis 1990.Dans ce recueil d'histoires et de récits de vie au seuil de la chambre d'exécution, il explore le sens de la vraie liberté, à travers son cheminement vers la paix intérieure et sa pratique bouddhiste.Il donne à voir un jeune homme ordinaire cerné par la violence, son expérience du système judiciaire, puis sa rencontre en prison avec le maître bouddhiste tibétain Chagdud Tulku Rinpoché et l'engagement sur une voie de non-violence et de pacification.Tour à tour joyeux, déchirant et glaçant, d'une perspicacité et d'un discernement profonds, son témoignage offre une vision pleine d'espoir et illustre la possibilité d'être libre même dans les moments les plus sombres."Ce livre est l'un de mes préférés. Jarvis Jay Masters, mon cher ami, est l'un de mes plus grands enseignants, il ne cesse de m'inspirer par sa détermination et sa résilience. Dans le couloir de la mort, il est devenu un homme bon. Si Jarvis peut traverser un lieu si sombre et y trouver la lumière, alors il y a de l'espoir pour chacun de nous." Pema Chdrn, enseignante bouddhiste et auteure
PEN Award 1992
QATAR : L'HISTOIRE INTERDITE " Dans la lignée de Midnight Express ! " Emmanuel Razavi, grand reporterPériple au bout de l'enfer qatarien1744 jours emprisonné au Qatar. Près de 5 ans de vie volée. Détenu au Qatar sans procès, pendant plusieurs années, l'auteur dévoile la vérité sur son incarcération dans la prison centrale de Doha. Il ne cache rien. Il n'épargne personne. Il nous dépeint son quotidien dans ce dernier étage avant l'enfer, puis l'enfer. La promiscuité quotidienne avec des djihadistes, les amitiés étranges avec des assassins au parcours glaçant, les trafics en tout genre, les tabassages en règle, les grèves de la faim pour hurler son innocence au-delà des murs, les tentatives d'évasion... Jean-Pierre Marongiu révèle, page après page, son calvaire enduré toutes ces années.
De ce cheminement personnel où le sordide et l'espoir cohabitent en permanence, on retiendra cette inexorable rage de vivre pour témoigner sur l'innommable et l'injustice. Pour que jamais plus la République française ne se retranche derrière un mur d'indifférence et de mépris.
Je m'appelle Guillaume Lebeau, j'ai 32 ans. Dans ce livre, j'ai décidé de rompre la loi du silence, pour raconter sans fard mon quotidien à la brigade anti-criminalité de Gennevilliers, un quotidien semblable à celui des 144 000 policiers de France.
Je suis un « policier en colère », membre fondateur d'un mouvement spontané qui depuis 2016 a ému la France entière, prenant de court la hiérarchie, les politiques et les syndicats.
Bavures, accusations de racisme, contrôles au faciès, PV au rendement, vie quotidienne dans les banlieues délaissées, tensions sociales, rapports avec les jeunes des cités, dévalorisation du métier... les flics n'en peuvent plus d'être pris pour cible, stigmatisés, blessés, déconsidérés, pressurisés. Nous sommes essorés. Ras-le-bol.
Ce témoignage de « flic de banlieue », je le dédie à tous mes collègues, ceux qui, comme moi, ne veulent pas renoncer à exercer leur mission de gardien de la paix.
Pour avoir voulu sauver sa belle-famille fuyant une Syrie à feu et à sang d'une mort certaine, Stéphan Pélissier est menacé de 15 ans de prison ferme par la justice grecque qui l'accuse d'être un passeur.
Son crime ? Être parti chercher les parents, le frère et la soeur de sa femme Zéna en Grèce plutôt que de les laisser monter à bord d'un canot de fortune pour tenter une impossible traversée vers l'Italie.
L'euphorie des retrouvailles vire au cauchemar lorsque Stéphan et les siens sont arrêtés et jetés en prison. À la tragédie humaine s'ajoute alors pour l'Albigeois sans histoire un enfer judiciaire aussi absurde qu'implacable. Si ses proches ont enfin pu trouver - légalement - asile en France, lui doit encore se battre de toutes ses forces pour que soit reconnue son innocence et que les valeurs d'humanité et de solidarité auxquelles il croit farouchement puissent triompher.
Ancien détenu, Icham D. tire la sonnette d'alarme : derrière les barreaux, les réseaux de propagande djihadiste sont de plus en plus actifs, et les jeunes prisonniers sans repères leurs cibles privilégiées.
À l'intérieur, il découvre des cellules surpeuplées, peu de moyens, des relations complexes avec les surveillants, et des pamphlets religieux qui circulent sans entraves. Mais c'est dans la cour, à l'abri des regards, que les extrémistes tendent à leurs codétenus une main dangereuse pour les entraîner dans la haine systématique.
Cette radicalisation se nourrit de toutes les failles de la détention et s'appuie sur la fragilité des esprits privés de liberté, sur les trafics en tout genre et la violence omniprésente.
Icham D. livre ici un témoignage coup-de-poing sur l'échec de notre système carcéral.
Les Mémoires d'un braqueur pas comme les autres. Célèbre compagnon d'évasion de Jacques Mesrine, François Besse se confie pour la première fois sur sa vie de cavales.François Besse, dont le nom est resté associé à de grands épisodes du banditisme français, prend pour la première fois la plume pour raconter lui -même les événements qui ont marqué son existence. De Cognac à la prison d'arrêt de la Santé, de Bordeaux au palais de justice de Paris, il porte un regard aussi détaillé que distancié sur sa propre vie et sur les questions que chacun voudrait lui poser. Ses années de réflexions jalonnent son récit. Choisit-on d'être libre ? Un bandit comme Mesrine doit il être un héros ? Quelle valeur nos actes portent-ils ? La prison a-t-elle un sens ? Au bout du compte, sans jamais nier les murs franchis ni les armes tenues, apparaît le parcours d'un honnête homme.
Novembre 1978, un jeune journaliste est mortellement renversé par une voiture dans une rue de Milan. Accident de la circulation ou meurtre ?
Durant ces « années de plomb », l'Italie semble au bord de l'abîme, entre attentats fomentés aussi bien par l'extrême droite que par l'extrême gauche et enlèvements crapuleux orchestrés par la mafia. Dans ce contexte, que pesait la vie d'un journaliste curieux et tenace au point d'en devenir gênant ? Quelles vérités dérangeantes ce banal fait divers recèle-t-il ? Que nous apprend-il sur l'histoire de l'Italie ?
Près de quarante ans après les faits, Pino Adriano réouvre le dossier Mauro Brutto pour mener sa propre enquête. À l'aide d'archives inédites, il reconstitue le fil des événements et raconte le xxe siècle italien, entre forces occultes et compromissions politiques.
Ce récit mené de main de maître permet enfin de comprendre l'une des périodes les plus troubles de l'Italie, au-delà des caricatures.
« Je répète bien souvent que la plupart des affaires des procès d'assises recèlent toutes les composantes de la tragédie. Les actes les plus désespérés reproduisent l'histoire des amours interdites, des haines qui consument, des trahisons, délations, mensonges et lâchetés qui font l'irréparable. Parfois, au plus noir de la nuit, se dessine en clair-obscur le profil du héros, un éclat de soleil qui déguise les ombres en personnages de roman, quand le courage et la dignité pétris de souffrance transforment le passage à l'acte criminel en chemin vers la transcendance.
Un jour, dans le prétoire, j'ai rencontré une femme. C'est son histoire que je vous conte aujourd'hui. »
Peut-on tuer son père ?
Tragédie contemporaine, récit d'un parricide - Luc Frémiot nous fait revivre une affaire hors norme. Un livre fascinant, inspiré d'une histoire tristement réelle, porté par un souffle romanesque qui nous entraîne fatalement jusqu'au dénouement final.
Après France Télécom, le malaise gagne la police et la gendarmerie nationale. Enquête et témoignages de l'intérieur« Ce dont je me souviens c'est du goût de mon arme dans ma bouche. On se souvient toujours de ce goût. Il est resté ».
Le témoignage de cette jeune femme flic est glaçant. « Manger son flingue ». À l'origine, l'expression est apparue dans la littérature policière américaine ces dernières décennies.
Harry Bosch, le héros récurrent du maître du polar Michael Connelly croisait souvent des policiers qui finissaient, pour une raison ou pour une autre, par se donner la mort avec leur arme de service.
En France, le blues des flics n'est pas nouveau. En 1997, un article du Monde évoquait déjà les dérives de certains policiers qui choisissaient le suicide plutôt que le harcèlement moral de leur supérieur ou, à tout le moins, la charge de travail trop lourde à supporter. L'année 2014 a atteint des records avec la mort volontaire de 55 policiers. Et les gendarmes ne sont pas en reste ! En 2013, vingt trois d'entre eux s'étaient suicidés.
En avril 2015, le plan Vigipirate et son lourd dispositif faisait virer au rouge la situation
des policiers Français. Dans les Compagnies républicaines de sécurité (CRS) la révolte gronde. Dans certaines régions les gardiens de la paix affectés en CRS expriment leur ras-lebol avec la seule arme qu'ils ont, puisque leur statut spécial leur interdit le droit de grève : l'arrêt maladie. Des dizaines de policiers se font porter pâle. Certains sont au bord du burn-out et de l'irréparable.
Des décennies durant, l'administration et les ministres de l'Intérieur qui se sont succédés à la tête de la police française ont préféré, à chaque suicide de policier (et de gendarme) mettre en avant des « problèmes personnels ». Manuel Valls aura été le premier à évoquer la relation entre les rudesses du métier, celle de certains responsables de la hiérarchie et les vagues de suicides toujours plus préoccupantes au sein des forces de l'ordre.
Il en profita pour dénoncer la politique du chiffre instaurée par Nicolas Sarkozy, politique qui n'a jamais vraiment été abandonnée dans les commissariats et les différents services de police.
D'où le malaise de plus en plus profond dans les rangs des exécutants. Bernard Cazeneuve, qui a succédé a Manuel Valls, a lancé un « plan antisuicides » en janvier 2015. Mais il n'a pas mis fin
à la politique du chiffre, même s'il s'en défend.
Et surtout, contrairement à son prédécesseur, il rechigne à mettre en cause certains membres de la hiérarchie policière, désignés comme les réels responsables du mal-être des policiers.
« Ce dont je peux témoigner, c'est que malgré ma vivacité, mon optimisme, ma joie de vivre naturelle, mon énergie débordante, mes capacités intellectuelles, mes facultés d'adaptation, ma formation de psy, ma vie paisible à la campagne avec mes graines germées, vivre l'enfer de bouffer du tribunal incessamment pendant des années m'a fait flirter avec les zones rouges au compteur de mon équilibre. Je souhaite que ces épreuves soient épargnées à tout être humain demain. »
Active depuis 30 ans sur la route professionnelle, Olivie Lovy est psychologue clinicienne, formée en Thérapie Systémique et en Psychodrame, elle est aussi Praticienne E.M.D.R. certifiée et Psycho-Traumatologue. Pendant treize ans, ses jeans s'effilochent sur les bancs du tribunal.
À travers cet ouvrage, elle relève avec précision la violence familiale que le système judiciaire fait actuellement exploser par ricochet, comme le film Jusqu'à la garde l'a démontré récemment.
Des solutions existent-elles ?
Assurément. Elle les cite en détail.
Ce livre est une exhortation à changer de paradigme.
Il y a le ciel, le soleil et la mer... Et puis, comme ça, pour rien... ou si peu, tout bascule... C'est « l'enfer du décor »...!
Les prisons marocaines n'ont rien de balnéaires...
Ce témoignage poignant, basé sur une histoire vécue vous donnera la chair de poule.
À 17 ans, lors d'un banal contrôle de police, Lahouari Ben Mohamed est assassiné à bout portant par l'un des agents.
« - Monsieur, nous avons des hommes à nous à la prison des Baumettes où est incarcéré l'assassin de votre fils. Si vous le souhaitez, monsieur, ce soir il est mort. Nous vous rendrons justice.
- Non, je ne veux pas. La justice fera son travail. »
Verdict : 10 mois d'emprisonnement dont 4 avec sursis.
30 ans après ce drame qui a marqué toute une génération, son plus jeune frère, devenu policier, enquête : que s'est-il passé ce soir-là ? Comment la vie de la cité s'est-elle reconstruite après la tragédie ? Qu'est devenu le meurtrier ?
Bouleversant travail de mémoire, ce livre est aussi une incroyable leçon de résilience et de sagesse.
Hassan Ben Mohamed est né en 1976 à Marseille. Il est aujourd'hui policier à Paris.
Majid El Jarroudi est fondateur de l'ADIVE, l'Agence pour la diversité entrepreneuriale.
« Cet ouvrage pourrait être un remake du célèbre Mes Prisons, de Silvio Pellico, tant il est vrai que les personnages, ici davantage des paumés que des truands dangereux, vont de cellule en cellule dans autant d'établissements pénitentiaires français.
Un témoignage direct et objectif, dont l'intérêt est d'aller au-delà car son champ d'exploration rejoint l'intérieur de l'âme et pose la question de la délinquance et de la rébellion de ceux qui ont quitté les rails de la société.
On peut même se demander si l'écrivain Albertine Sarrazin aurait pu exister sans la prison, et si, à plusieurs reprises, elle ne s'y réfugie pas inconsciemment en ne faisant rien pour éviter l'arrestation qui l'y renvoie. À ses côtés, Julien joue le rôle accordé par le destin : de connaître le grand amour salvateur, celui qui sera toujours le premier message d'espoir de chacun.
Albertine avait évoqué dans sa trilogie L'Astragale, La Cavale et La Traversière, trois romans autobiographiques, son périple exceptionnel. Il manquait la comparution à la barre du témoin principal. »
(J.-P. Gaubert)
Le journaliste Thierry Niemen raconte la saga des " gangs des machines à sous ", qui a sévi des années 1970 à l'an 2000 et aura décimé la pègre française. Il s'appuie notamment sur les souvenirs, anecdotes et confidences exclusives d'acteurs de cette " French Connection ".
Dans les années 1970, après le reflux de la " French Connection ", un nouveau business s'installe. L'enfer de la drogue côtoie désormais celui du jeu. Place aux machines à sous, promesses d'argent facile et de peines légères. Les bien nommés " bandits manchots " au rendement magique deviennent des " pompes à fric " pour le Milieu. Casinos, tripots ou simples troquets de banlieue : tout un système d'économie parallèle se met en place, sous le regard parfois compréhensif du showbiz et du monde politique.
Cette mutation du grand banditisme coïncide avec une accalmie des crimes et délits. Répit de courte durée : des quartiers nord de Marseille au coeur même de Paris, gangs et parrains ne tardent pas à s'entretuer. Incontrôlables et violents, les protagonistes s'appellent Gaétan Zampa, Jean-Louis Fargette, les frères Zemour, Francis " le Belge ", Farid " le Rôtisseur "... entre autres " blases " pittoresques, synonymes d'ensauvagement de la pègre.
Pour raconter cette saga sanglante qui s'étend sur trois décennies, Thierry Niemen s'est notamment appuyé sur les confidences exclusives deux anciens membres du gang, passés par la case prison et rangés des voitures.