À Auschwitz, chaque jour est un combat pour survivre.
Alma a le matricule 50381, un nombre tatoué à l'encre bleue sur sa peau. Comme des milliers d'autres, elle est enfermée et séparée de ceux qu'elle aime.Cette réalité ne pourrait pas être plus lointaine de la vie d'avant pour Alma. Star de l'Orchestre Philarmonique de Vienne, ses performances de violoniste ont envoûté les amateurs de musique classique. Nièce de Gustav Mahler, fille d'un violoniste célèbre, elle a même fondé en 1932 un orchestre de femmes. Mais quand les Nazis ont envahi l'Europe, personne n'a pu la sauver...Dans son malheur, sa chance va être d'être reconnue par l'une des chefs nazis du camp, qui va lui imposer de monter et diriger un orchestre de femmes pour le bon plaisir des SS. Au début, Alma refuse, mais elle réalise rapidement le pouvoir offert par sa position : elle peut sauver des jeunes filles d'une mort certaine.C'est ainsi qu'Alma va rencontrer Miklos, un pianiste talentueux. Au milieu du désespoir, ils vont connaître la joie des répétitions, des notes, et des concerts qu'ils donnent côte à côte - tout en priant que le cauchemar cesse un jour.Mais à Auschwitz, l'air est contaminé par la mort, et la tragédie est la seule certitude...
« Fleuris là où tu es plantée. », c'est le conseil que Christine Bolz reçoit de sa grand-mère, sa bien-aimée Oma. Mais Christine, 17 ans, domestique, sait que le monde entier l'attend au-delà de son petit village allemand. Un monde qu'elle a commencé à apercevoir grâce à la musique, aux livres et à Isaac Bauerman, le fils cultivé de la riche famille juive pour laquelle elle travaille.
Pourtant, l'avenir qu'elle et Isaac rêvent de partager fait face à de plus grands défis que leur différence de niveau social.
À partir de l'automne 1938, l'Allemagne se transforme rapidement sous le régime hitlérien. Des affiches anti-juives pullulent, les rébellions sont réduites au silence et une nouvelle loi interdit à Christine de reprendre son travail chez les Bauerman et d'avoir une relation avec Isaac.
Durant les mois et les années qui vont suivre, Christine va affronter la colère de la Gestapo et les horreurs de Dachau, désespérée d'être avec l'homme qu'elle aime, de survivre et de s'exprimer.
« Là où sont tes racines trouvera une bonne place sur vos étagères, aux côtés de Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay et de La Nuit d'Elie Wiesel. » - The New York Journal of Books
« Un premier roman magnifiquement écrit. Ellen Marie Wiseman tisse une histoire faite d'intrigues, de terreur et d'amour d'un point de vue rarement décrit dans les romans sur l'Holocauste. » - Jewish Book World
« Un premier roman extraordinaire auquel les voyages d'enfance de l'autrice rendant visite à sa famille en Allemagne ont donné un réalisme déchirant. » - RT Book Reviews
De Tanger à Madrid, dans le monde feutré des ambassades, une jeune couturière se bat pour la cause des Alliés. Trahie par l'homme qu'elle aimait, Sira, vingt ans, se retrouve seule à Tétouan. La guerre civile ravage l'Espagne et elle ne peut rejoindre sa mère à Madrid. Sans argent, sans amis, elle ne doit sa survie qu'à son seul talent : la couture. Comment peut-elle imaginer qu'en montant un atelier de confection elle se prépare à une existence d'aventurière ? Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, les riches expatriées retenues au Maroc par les hostilités affluent chez la jeune femme : elle seule sait recréer les derniers modèles de Paris. Sira conquiert ainsi ses entrées dans les plus grandes maisons, où se fomentent les alliances entre nazis et franquistes. Bientôt, elle est approchée par les services secrets britanniques. Pour eux, la couturière aux doigts d'or invente un très astucieux système de communication cryptée. Mais la guerre des espions n'est pas un jeu d'enfant. Envoyée à Tanger, à Madrid et à Lisbonne, Sira doit déjouer les pièges très sophistiqués d'ennemis aux manières policées, mais à la férocité bien réelle.
Gemma Harper est une jeune New-Yorkaise ambitieuse dont les certitudes vacillent à la mort de sa mère. C'est au coeur d'une Normandie inconnue que ses pas vont la guider à la découverte de ses origines cachées, liées à celles de Philippine, femme au destin romanesque durant la Seconde Guerre mondiale. 2000, Gemma est une jeune New-Yorkaise vive, séduisante, pragmatique, travaillant avec passion dans l'entreprise familiale de produits alimentaires. A la mort de sa mère, elle découvre que sa " vraie " grand-mère était française ; elle décide alors de partir, seule, sur ses traces. Ce voyage à la recherche de ses origines la conduit en Normandie. En sillonnant la région, Pont-l'Evêque, Le Havre, Barfleur, Colleville, l'Américaine recueille les témoignages de ceux qui ont connu Philippine. Tout commence en 1944, quand, en faisant du marché noir à Deauville, la jeune Normande rencontre Ethan, un GI, cajun de Louisiane.
Deux destins de femmes, deux continents, deux époques... L'une est en quête, la seconde se raconte. Gemma trouvera un nouveau sens à sa vie et comprendra comment Philippine a payé le prix de sa liberté. Avec en filigrane cette question douloureuse : pourquoi a-t-elle abandonné sa fille aux Etats-Unis ?
Dans le troisième et dernier volet de cette trilogie, Maurice de Kervénoaël conte les aventures de trois amies alors que la Seconde Guerre mondiale s'achève... avec ses bonheurs et ses incertitudes.
Tandis qu'Esther parvient à gagner Londres pour s'engager auprès des forces alliées, les derniers mois de l'Occupation allemande en Bretagne sont difficiles à vivre pour Lilibeth et Maïté. Les ultimes parachutages anglais et les sabotages de la Résistance rendent l'occupant très agressif.
Du côté français, les règlements de comptes, les exactions des " résistants de la dernière heure " viennent ternir la Libération, amenant les deux femmes à regagner rapidement la capitale.
L'après-guerre se révèle aussi chaotique : tout est à reconstruire.
Lilibeth obtiendra-t-elle enfin des nouvelles de son mari et de ses enfants, restés au Maroc pendant deux longues années de séparation ? Pourront-ils reprendre le cours de leur vie ?
Le témoignage exceptionnel, et inédit, d'une jeune juive polonaise victime de la Shoah.Renia est une jeune juive polonaise de 14 ans lorsqu'elle commence son journal en 1939. Elle veut devenir poète et quelques vers viennent souvent se glisser au coeur de ses confidences. Mais la guerre s'installe, avec elle la répression et la traque. Les premières pages pleines de vie, d'amitié et d'amour de son carnet se gonflent peu à peu de peur, d'angoisse et de tristesse.
Renia n'a jamais eu la liberté de mettre un point final à ses écrits, elle est assassinée par la Gestapo à 18 ans. Son journal est sauvé par son petit ami, puis préservé par sa famille durant 70 ans. Il est aujourd'hui traduit pour la première fois en français.
Jean, l'enfant trouvé, a été élevé par un couple de bergers analphabètes, frustes et superstitieux. Le service militaire va heureusement le sauver de cet enfer. Avec l'aide d'un instituteur, il apprend enfin à lire et écrire, découvre la chaleur d'un vrai foyer. Puis ce sera la « drôle de guerre » aux frontières de l'Est, et la débâcle. Le début d'une longue errance qui ramène Jean vers le Sud, jusqu'à sa rencontre avec Joseph, son ami, son double, et Dorine, un coeur simple, tombée éperdument amoureuse du jeune homme. Mais alors que la guerre se rapproche, Jean pourra-t-il échapper à son destin ?
Ancrée dans la beauté sauvage des hauts plateaux balayés par les vents du Midi, l'histoire de ce garçon sans famille, sans repère, en quête d'un peu de chaleur humaine et d'amour, nous bouleverse. Jean Dolin restera probablement comme l'un des personnages les plus purs et les plus attachants de l'oeuvre de Christian Signol dont la sensibilité et la justesse éclatent à chaque page de ce grand roman.
101, avenue Henri-Martin
En cet automne 1942, le domaine de Montillac a bien changé. La vie est dure. Le bonheur a fait place aux deuils, l'insouciance aux privations. Au plus noir de l'Occupation, Léa Delmas va découvrir la délation, la lâcheté, la collaboration. Ses proches vont subir les tortures, d'autres trahir. Elle va choisir farouchement le camp de la liberté: la Résistance.
Au mépris de tout danger, dans le Paris des faux plaisirs et des vraies horreurs, elle va s'opposer à l'occupant et tenter de sauver ceux qu'elle aime... Seuls son appétit de vivre, sa jeunesse, sa fougueuse sensualité lui permettront de tenir tête...
101, avenue Henri-Martin est la suite de La Bicyclette Bleue et précède Le Diable en rit encore.
1944: la guerre a fini d'hésiter et chacun a choisi son camp. L'heure est venue des tueries, des règlements de compte et des grands affrontements militaires.
Léa a mûri. Après avoir découvert l'horreur, elle découvre le courage et la haine. Engagée dans toutes les luttes, jusqu'au bout de ses forces, elle trace son chemin volontaire de Montillac en feu à Berlin en ruine, passant par un Paris en liesse où rôdent encore les dangers. Pendant les deux dernières années de cette guerre atroce, la mort est sa compagne et c'est en elle qu'elle puise les infimes raisons d'une vie qui aura l'éclat de l'amour.
Le Diable en rit encore clôt la trilogie commencée par La Bicyclette Bleue et 101 avenue Henri-Martin.
Entre la Normandie et la Louisiane, entre deux époques, portraits croisés de deux femmes audacieuses en terre inconnue. L'une, américaine, cherche à remonter le fil de sa généalogie française et enquête sur sa grand-mère maternelle, une war bride, qui a tout quitté par amour...Au nom de la vérité, Gemma, New-Yorkaise, a fait voler en éclats son quotidien trépidant
de femme d'affaires. Sous le charme de la Normandie, elle part depuis Honfleur sur les
traces de son aïeule, Philippine, cinquante ans après, grâce à ceux qui l'ont connue.
Par amour, celle-ci a tout quitté, sa famille, sa Normandie. Pour Ethan, un beau GI rencontré
à l'été 1944, Philippine a rejoint sa belle-famille en Louisiane. Passé le choc de la découverte
du Nouveau Monde, le bonheur s'offrira-t-il à la jeune exilée, mariée, enceinte, loin des traditions
de son pays natal ?
Gemma veut savoir : quelle était la vie de Philippine, là-bas, à La Nouvelle-Orléans ?
Pourquoi est-elle rentrée en France ? Seule ?...
Entre deux continents, deux époques, portraits croisés de deux femmes entières qui
vibrent à l'unisson. Pour l'amour d'une petite fille, Lauren...
Des années 1910 à 1960. Excentriques et altruistes, les Hocquelus vivent la douceur des jours dans leur propriété normande, au coeur d'un merveilleux jardin. La réalité rattrape cette tribu d'originaux quand le crime puis la guerre s'immiscent dans leur quotidien, épreuves qu'ils vont traverser avec leur sens unique du sublime et de l'humour.Au domaine du Paradou, perché sur une falaise normande, les d'Hocquelus ont fait du
bonheur un art de vivre. Fous de jardins et d'une fantaisie inégalable, ils ont jugé artistique
d'adopter trois fillettes d'une rousseur toute préraphaélite. Morag, Felicity, Bonnie. On parle
anglais à table, on travaille dans les sept jardins, on reçoit des artistes. Mais, en août 1939, un
peintre célèbre est assassiné au Paradou. Et l'inspecteur chargé de l'enquête n'est autre que
l'ancien fiancé de Morag. Qui est le coupable ? Dora, l'épouse et artiste brimée ? Jiddu, l'Indien
énigmatique ? Ou la " reine mère ", prête à se débarrasser de ce gêneur comme d'un arbre
mort qui masquerait la vue sur la mer ? La déclaration de guerre et l'étrange disparition de
Morag et Jiddu vont retarder la découverte de l'assassin. Et celle des secrets de la famille...
Un univers à la Agatha Christie, une plume teintée d'humour et d'excentricité.
Le rouge éclatant d'une petite robe exposée en vitrine, un livre de Kant dérobé sur le paillasson du voisin, et la magie de certaines rencontres, révèlent à Aminata qu'il existe, au-delà de sa vie de femme recluse et de l'aliénation dans laquelle son ignorance la maintient, la possibilité lumineuse d'un autre monde, et d'un autre soi-même. Traduit dans plusieurs langues, adapté au théâtre en 2021, Kant et la petite robe rouge a suscité un large écho (finaliste du prix des cinq continents de la Francophonie en 2012, prix des lycéens du salon du livre de Villeneuve-sur-Lot 2015). La réédition de ce récit inspirant (paru aux éditions La Cheminante en 2011, réédité en 2021 par les éditions do en France/Sirocco au Maroc), avec un texte révisé pour l'occasion, souhaite faire entendre sa pertinence et sa portée symbolique. Lamia Berrada-Berca, franco-marocaine, est l'auteure de neuf ouvrages publiés depuis 2010. Son écriture poétique, ciselée et puissante, explore en profondeur l'intime et la construction de soi. Elle interroge aussi les enjeux qui fondent notre rapport à la liberté individuelle.
1940. La guerre ravage l'Europe et les nazis occupent la Pologne. Pour leur armée, ils enrôlent de force des hommes, peu importe qu'ils soient ou non Allemands. Un jour, dans la ferme familiale, Tomasz voit des nazis débarquer et lui mettre un pistolet sur la tempe. Il doit venir avec eux et s'engager dans l'armée du Reich, sinon il mourra et sa famille sera déportée dans les camps de la mort. Après avoir jeté un dernier regard à Zofia, la jeune femme qu'il aime, il n'hésite pas : pour protéger les siens, il devient un soldat du Reich. Pendant des années, il va risquer sa vie à essayer, en secret, dans les rangs d'une armée qu'il déteste, de faire le bien. Et, surtout, il n'a qu'un seul rêve : retrouver Zofia. Mes le choix qu'il a fait risque bien de les séparer à jamais...
L'histoire de trois générations de femmes entre l'Italie et la France, liées par des secrets de famille. 1936 - Italie, la menace fasciste se précise. Salvatore et Flavia Giordano décident de quitter l'Italie de Mussolini pour rejoindre leurs cousins établis en France, dans le Lot-et-Garonne. 1944 voit la naissance de leur fille, Ornella. Seule fille et cadette de la famille Giordano, Ornella grandit, s'accommodant de la froideur de sa mère et de l'amour de son père.
Elle s'attache à son père, lui emboitant le pas dans les champs de tabac. Salvatore veille sur celle qu'il appelle « son trésor » et l'assure de cette affection qu'il n'a pas témoignée à ses garçons. Flavia, la mère, reste distante, voit et se tait.
Quel est son pesant secret qui cause ce désamour envers sa fille ? Que se cache-t-il dans son passé ?
À quatorze ans, je n'étais plus le perdreau de l'année, mais enfin une vraie jeune fille. Cinq jours par mois, je faisais partie du lot des mal fichues. J'entrais dans le clan. J'allais pouvoir connaître le saint des saints et sortir de l'obscurité. Ne plus être sans arrêt rembarrée par les grandes d'un « T'es trop p'tite ! », « Ça n'te regarde pas ! ». [...] Cet été-là, on a fauché et rentré cinquante charrettes de foin sous un soleil cuisant. Et on a commencé la moisson du blé par grand beau. À la tombée de la nuit, les charrettes pleines à ras bords, tirées par les chevaux comtois, se suivaient à la queue leu leu sur les chemins qui mènent dans les hameaux, au-dessus du village des Gras. On était toute une flopée à revenir des champs, soûlés de chaleur, la peau brûlée, le corps fourbu mais le coeur joyeux. Le sang bouillonnait dans nos veines. On avait toute la vie devant nous. On chantait à tue-tête Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ? et on n'entendait pas le bruit des bottes des nazis qui écrasaient la Pologne.
Après le premier volet de cette trilogie, La Ferme des Engoulevents : Lilibeth (2021), Maurice de Kervénoaël conte la suite des aventures de quatre amies, en plein coeur de la guerre.
Quatre femmes décidées à lutter pour leur libertéNovembre 1942. La France est désormais entièrement occupée. Lilibeth de Guermilin, revenue à Paris soigner sa mère mourante, se trouve bloquée en métropole, coupée de son mari et de ses enfants restés à Casablanca. Avec ses amies Cécile et Maïté, elle fait face à l'occupation allemande, aux difficultés matérielles, aux bombardements aveugles de l'aviation alliée, tout en hébergeant clandestinement Esther, son amie juive pourchassée par les nazis.
Grâce à son cousin, le séduisant Hervé, Lilibeth obtient de faux papiers pour Esther, ce qui va permettre aux deux femmes d'aller se réfugier en Bretagne, dans la ferme des Engoulevents.
Bientôt, entraînées par leur amie Diane, les quatre femmes, mues par une même soif de liberté, décident de s'impliquer dans la Résistance...
Avec maestria, Maurice de Kervénoaël fait revivre ces heures tragiques endurées par des femmes aux caractères très dissemblables que la lutte contre l'occupant va unir à jamais.
Leandre, fait prisonnier de guerre par l'armée allemande, cultive une haine féroce envers les Allemands, les Boches, les Schleus, jusqu'à ce que l'ironie du sort lui fasse vivre une histoire d'amour attachante et douloureuse avec l'une d'entre eux, Herta Wechner.
Les histoires d'amour entre soldats français et citoyens allemands sont peu traitées. À travers ce récit, Roger Albert conte les conséquences qui résultent d'un tel amour. L'armistice vient d'être signée le 22 juin à Rethondes entre les représentants du gouvernement du Maréchal Pétain et ceux du IIIe Reich vainqueur. Léandre Clergeaud pensait pouvoir rentrer chez lui en Vendée. Mais il est contraint de reprendre le train cette fois en direction de l'Allemagne. Sa haine pour les Allemands est plus forte que jamais, jusqu'au jour où il rencontre Herta.
Comment supporter de vivre un amour adultère avec une jeune fille issue du peuple qui nous a fait prisonnier ?
EXTRAIT
Le Boche mime avec délices, entre le pouce et l'index, l'insignifiance du soldat français.
- Herr lieutenant, réplique Léandre, dévoré par la haine face à l'arbitraire et à la morgue hautaine de l'Allemand, vous faites les malins aujourd'hui, insolents dans votre victoire, ne respectant pas les conventions de l'armistice, mais vous finirez bien par perdre la guerre quand votre dictateur Hitler, insatiable dans sa soif de conquêtes, connaîtra son Waterloo, comme notre Napoléon. Votre Führer, si l'envie lui prend un jour de s'attaquer à l'URSS, devrait méditer la fin de la Grande Armée dans l'hiver russe et les glaces de la Bérézina. Sans compter la puissance industrielle des États-Unis d'Amérique. Vous connaîtrez alors l'amertume de la défaite.
La rage contenue à grand peine ravage les traits du soldat Clergeaud, son visage devient cramoisi, ses yeux exorbités, s'il le pouvait, il écraserait cette race sauvage et fanatisée de la « Bochie » sous ses godillots cloutés.
L'officier de la Wehrmacht ne baigne sans doute pas dans la subtilité, mais il ne goûte guère la prophétie du Français Ses mots prémonitoires sont perçus comme une insulte à lui-même, à son Führer et à sa race. C'est la phrase de trop. Il sort son revolver et intime l'ordre à Léandre Clergeaud de mettre les mains en l'air. Le Boche sent la colère et le mépris envahir tout son être, il aurait envie d'écrabouiller cet instituteur de la République française, sans doute un socialiste imbu de mots et de discours, mais incapable de défendre son pays menacé. Il le pousse dehors où l'attend son ordonnance au volant d'un véhicule militaire stationné sur la petite rue Aimé-de-Hargues. Clergeaud a juste le temps de jeter ces paroles de désespoir à l'adjudant de gendarmerie :
- Dites à ma femme que je suis prisonnier des Allemands et qu'on m'emmène sans doute à leur Kommandantur. Prévenez aussi le maire pour qu'il fasse quelque chose, cette arrestation est complètement en dehors des règles de la guerre.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Roger Albert est né à La Tardière en Vendée, en 1935. Soldat en Algérie en 1957 et 1958, c'est aujourd'hui un agriculteur retraité. Il a été président de la CAVAC, une importante coopérative agricole départementale polyvalente de 1971 à 1985 et maire de La Tardière de 1977 à 2001. Depuis sa retraite, il a écrit plusieurs ouvrages dont Carnets de route d'une soldat d'Algérie et Vent de galerne. Il a obtenu le Prix Charente 2010 au Refuge du Livre de Grasla pour l'ouvrage Fiers d'être paysans - La JAC en Vendée, écrit avec Gilles Bély, ancien journaliste à Ouest-France.
Après son diptyque consacré à la Guerre d'Algérie, Maurice de Kervénoaël raconte le destin de quatre amies, de la déclaration de guerre (septembre 1939) jusqu'à l'exode (juin 1940).
Aout 1939. La guerre est déclarée et n'épargne pas Lilibeth, épouse et mère, et ses amies Cécile, Maité et Esther, liées par leur passion pour la peinture.
Après un bombardement allemand, Lilibeth se résout à fuir la Bourgogne avec ses jeunes enfants et sa mère pour se réfugier dans la propriété familiale de Bretagne : les Engoulevents. La traversée de la France en voiture est longue et dangereuse ; par chance, elle parvient à faire escale en Sologne chez son amie Maité. Mais bientôt, malgré le péril, elle doit poursuivre sa route. Une équipée qui ne sera pas sans surprises...
De la drôle de guerre jusqu'à novembre 1942, ce roman à plusieurs voix mêle le destin de quatre femmes, d'origines sociales et d'opi- nions politiques ou religieuses différentes. Sous l'Occupation nazie, elles devront ensemble faire face à la tourmente.
Résumé :
Hannah Nadel est juive. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, c'est au service de la soeur de Léon Degrelle, leader du mouvement d'extrême droite Rex, que la jeune fille officie comme servante, échappant ainsi à la déportation.
Simone Korkus a rencontré ceux qui ont sauvé la vie d'Hannah et révèle ainsi cette histoire incroyable, qui met aussi en lumière les nombreuses zones d'ombre de la guerre.
En reconstruisant la vie d'Hannah et en découvrant les secrets de la famille, l'auteure se heurte à ses propres préjugés. Quand nous portons le regard sur les autres et jugeons leurs comportements, où se situe réellement la vérité ?
Auteure :
Simone Korkus vit en Israël, où elle travaille en tant que journaliste pour différents médias (De Groene Amsterdammer, Knack,Sunday Times ou encore Ha'Aretz).
15 mai 1940. Les chars allemands ont percé à Sedan. Paul Reynaud, président du Conseil, n'a d'autre choix que de se tourner vers son allié britannique, Winston Churchill, pour le supplier d'envoyer du renfort. Au même moment, à Dunkerque, Claudine Vermotte attend désespérément des nouvelles de son mari, au front depuis huit mois. Les réfugiés belges affluent dans la ville - doit-elle faire ses valises elle aussi, pour ne pas subir l'occupation allemande ? De tout son coeur, elle espère que les Français vont repousser les panzers allemands à Sedan... Sedan, où se trouve son mari. Le sergent René Vermotte est à bord d'un B1 bis, un char de combat de 32 tonnes d'acier. Dumas, le lieutenant ardéchois, Boissier, le radiotélégraphiste du Sud-Ouest, Mérindol, le jeune pourvoyeur provençal, et Ziegelmeyer le mécanicien originaire d'Alsace, sont ses compagnons de lutte. Enfermés dans le ventre métallique de leur engin, ces cinq hommes incarnent une nation meurtrie par la Première Guerre mondiale, mais prête à se battre encore une fois pour sa survie.
Road trip historique, de Sedan à Montpellier en passant par Compiègne et Orléans, La Bataille de France nous fait traverser le pays à bord d'un blindé plus puissant que tout ce que possède alors l'armée allemande.
En croisant trois visions de la guerre - celle des gouvernants, des soldats et des civils -, Éric Teyssier signe une fantastique fresque humaine dans laquelle il fait revivre six semaines de combat aussi tragi
Accompagnez Marc Grunberg au travers de cet essai historique...
Au pied du monument aux morts de Morteaux-Couliboeuf (Calvados) une plaque de onze noms rend hommage à ceux disparus entre 1939 et 1945. Parmi eux, deux déportés dont Marc Grunberg. C'est aujourd'hui la seule trace de cet homme qui a été le médecin du village durant quatre ans (1938-1942) et rien pour indiquer la particularité de son parcours. Marc Grunberg est juif roumain, il naît sur les bords de la mer Noire en 1906, fait ses études à Strasbourg puis s'installe en Normandie. En 1942, il est arrêté comme otage à la suite du sabotage d'un train allemand. C'est dans un des rares convois de répression qu'il part pour Auschwitz dont il ne revient pas. Marc Grunberg a toujours aimé la France, il a appris notre langue, il a choisi d'y vivre et il a espéré obtenir la nationalité française. Vaine illusion. Son parcours est celui d'un juif étranger qui malgré tous ses efforts pour s'intégrer se heurte sans cesse à une fin de non-recevoir. Ce livre reconstitue et éclaire son histoire. Marc Grunberg a désormais un visage, il est maintenant plus qu'un nom sur un monument aux morts.
Un ouvrage riche et émouvant que vous ne pourrez plus lâcher !
À PROPOS DE L'AUTEURE
Pascale Savin est professeur d'histoire. En 2011, un projet pédagogique l'amène à découvrir le nom de Marc Grunberg. A partir de cet instant, elle se lance dans une enquête personnelle sur cet homme qui lui permet aujourd'hui de présenter cette biographie.
Nous voici au beau milieu des années 1950. À la radio, on écoute Un homme et son péché et Chez Miville, alors que la mystérieuse télévision fait son apparition dans les vitrines des magasins de la rue Mont-Royal.
Je n'ai pas voulu ici raconter une histoire, moins encore mon histoire. J'ai cherché à rendre un sentiment qui m'a suivie pendant nombre d'années et qui se tapit encore, très caché - car on n'en guérit pas - derrière tous les autres : le sentiment d'exil. Il me semblait que ce malaise méritait d'être dit.
Installé à la terrasse d'un café, un vieil homme, David Farman, se souvient... Il se souvient de ses premières années dans l'atelier de couture de son père, son premier emploi au Carreau du Temple auprès d'un commerçant de tissus et de vêtements, la reprise de ce négoce au nom des Farman. Il se rappelle aussi ses virées dans les bals avec les copains, ses rencontres féminines. Et puis lui reviennent en mémoire les dures années d'Occupation, son combat contre le nazisme, son soutien aux Juifs aussi après la guerre. Aujourd'hui, le vieil homme peut tirer sa révérence, le sentiment du devoir accompli...