« Je sais bien ce que je fuis, mais non pas ce que je cherche », expliquait Montaigne à propos de la longue chevauchée qu'il fit à travers l'Europe en 1580. Gaspard Koenig aussi sait ce qu'il fuit : les injonctions permanentes des gouvernements et des algorithmes. Il s'est donc lancé sur les traces de Montaigne, en suivant le même itinéraire, avec le même moyen de transport : un cheval, ou plutôt une jument, Destinada. Pour rejoindre Rome, le cavalier et sa monture ont parcouru 2 500 kilomètres pendant cinq mois, passant par le Périgord, la Champagne, les Vosges, la Bavière, la Toscane... Toquant aux portes pour trouver gîte et couvert, parcourant les campagnes mais aussi les zones commerciales et les centres-villes, l'écrivain a eu tout le loisir de « frotter et limer sa cervelle contre celle d'autrui », comme le recommandait Montaigne. Dans cette plongée au coeur des territoires, la générosité et l'hospitalité sont presque toujours au rendez-vous. Au rythme du pas, notre modernité révèle ses vertus et ses travers. L'occasion pour l'auteur de renouer avec certains thèmes chers à Montaigne : la relation entre l'homme et l'animal, l'art du dépouillement, les conflits religieux, la diversité des cultures ou les leçons de la nature... Au fond, que Gaspard Koenig pouvait-il bien chercher dans un tel vagabondage, sinon la liberté ? La sienne, celle que l'on cultive dans cette « arrière-boutique » où se réfugiait Montaigne. Mais aussi la nôtre, exigence politique plus contemporaine que jamais.
Lieu central de la chrétienté, voie de transport économique, incontournable endroit de patrimoine artistique et religieux, découvrez la mal-connue Voie Francigena.
La Via Francigena, la « Voie des Francs », est le nom donné au grand itinéraire de pèlerinage qui descend à Rome depuis le Nord de l'Europe. Il désigne le faisceau de chemins par lesquels les Francs étaient descendus en Italie au VIIIe siècle. Toutefois, son tracé actuel se fonde sur celui de Sigéric, consacré archevêque de Canterbury à Rome en l'an 990, et du récit de son retour qu'il en a tenu, étape par étape, aujourd'hui conservé à la British Library.
De Canterbury à Sienne s'égrènent les cathédrales gothiques comme les grains d'un chapelet, sentinelles d'un temps où l'Europe s'appelait la Chrétienté. En Italie cependant, le baroque domine le chemin que parcourt le pèlerin, les églises et les chapelles, les palais et les villas, et cette Madonna dei Pellegrini due au Caravage, qui l'attend en l'église Saint-Augustin à Rome.
Dans ce récit d'admiration et d'enthousiasme, Dominique de la Barre nous conte l'histoire riche et tumultueuse de cet itinéraire millénaire qu'il a parcouru dans sa partie méridionale, de Lausanne à Rome.
Un récit de voyage passionnant au coeur d'un des endroits les plus riches de l'histoire européenne.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Belge de l'étranger, devenu citoyen suisse, Dominique de la Barre a passé sa jeunesse à Rome. En 2013 et 2014, il a parcouru la Via Francigena de Lausanne à Rome.
Venise - " l'un des secrets les plus poétiques qui aient jamais existé sur cette terre ", selon l'un de ses meilleurs connaisseurs, Dino Buzzati - ne cesse de fasciner ses innombrables visiteurs par sa splendeur architecturale et son mystère troublant et enchanteur. Fruit du travail conjoint de collaborateurs français et italiens venus d'horizons différents, ce volume nous plonge au coeur de cette ville mythique au fil d'une exploration minutieuse et originale qui contredit bien des clichés sans altérer sa légende. Il montre comment elle s'est construite à travers le temps par une volonté acharnée de domination de son milieu naturel. Pendant des siècles, Venise a été un État autonome, une république rebelle et une puissance maritime redoutée. Une cité hors normes dont le prestige se nourrit de l'imaginaire qu'elle suscite. La ville de l'amour, de la séduction, de la sensualité, mais aussi le symbole de la fin d'un monde. Au gré des promenades qu'il propose, cet ouvrage d'une ampleur sans équivalent permet d'accéder à une connaissance à la fois réaliste et intime de la vie vénitienne. Prisée depuis toujours par les écrivains français, Venise a aussi inspiré des auteurs de toutes nationalités. Les textes rassemblés dans l'anthologie, souvent méconnus et parfois inédits, témoignent de cette dimension cosmopolite. Grâce au Dictionnaire des lieux, personnages, oeuvres d'art, institutions, fêtes et traditions qui clôt cet ensemble, le lecteur pourra inventer son propre parcours dans une cité labyrinthique au charme inépuisable.
Ce texte est une invitation à parcourir la ville de Rome sur les traces de ses hôtes ou visiteurs illustres. D'Auguste et Hadrien jusqu'à Pascal Quignard en passant par Michel-Ange, Raphaël, Caravage, le Bernin et Borromini ainsi que Goethe, Chateaubriand, Stendhal, sans oublier Moravia, Morante et Pasolini, vingt-deux itinéraires originaux conduisent le lecteur, comme dans un jeu, de lieux connus à d'autres insolites, de monuments imposants à d'humbles demeures, de souvenirs glorieux à d'autres douloureux, dans le sillage d'un être qui, un jour ou l'autre, s'est trouvé fouler le sol romain.