Vous aimez la corrida ?
Sachez la défendre !
Vous n'aimez pas la corrida ?
Sachez la comprendre !
Comment une sensibilité pourrait-elle en comprendre une autre ?
En s'appuyant sur de nombreux exemples attestés et un vaste corpus portant sur la corrida, cette enquête cherche à décrire les multiples manières dont nous formulons nos jugements de valeur afin de persuader autrui, de nous justifier ou de clarifier nos propres choix, et présente une approche délibérément langagière de la question des valeurs. Les avancées des sciences du langage de ces dernières décennies permettent de prolonger les acquis de la Nouvelle Rhétorique de Chaïm Perelman. Elles aident à mieux comprendre le lien entre l'usage de notions abstraites, telles que la liberté, la justice, le bien commun, la vérité, la beauté, au nom desquelles sont menés des combats philosophiques, politiques ou culturels, et la banalité de nos échanges ordinaires où nous ne cessons d'évaluer les êtres, les objets,
les actions et les discours sans référence ostensible à des systèmes de valeurs. Cet ouvrage explore le circuit de la valeur dans lequel sont pris les participants d'une controverse dès lors qu'ils s'estiment tenus de prendre parti et propose, en fin de parcours, un inventaire des accords et des désaccords axiologiques les plus courants.
« Jacky Simeon ne s'est pas imposé par la force de tonitruantes déclarations, mais bel et bien par la bouleversante loyauté de son raset et par cette chance qu'il donnait aux cocardiers de l'attraper. Ce qu'ils firent... » Jacques Durand
La Corrida, loin de se réduire à une "boucherie", est une façon très ancienne de mettre en scène notre rapport difficile à la mort. Quant au Flamenco, loin d'être une simple danse, il traduit l'expression tragique qui se joue entre l'homme et la femme dans cette arène qu'est... le désir. Les taureaux ne sont pas les seuls à être imprévisibles, les sentiments aussi. Et si c'était là, dans cette Antiquité créatrice de sacré, que résidait l'origine de la Corrida et du Flamenco ?
La présente édition de « Corrida la honte - Les dessous de la tauromachie », revue et largement augmentée, fait suite à la première dont seule la couverture a pu être attaquée et interdite en justice par le lobby tauromachique. Le contenu du livre, lui, n'a pu l'être, tout ce qu'il contient étant vrai et solidement étayé par les faits.
Fraude fiscale, mensonges, tricheries, perversion, fiasco financier, détournements de fonds publics, noyautage politico-judiciaire, torture, sédition, déviances sexuelles, violences en réunion, dévoiement de mineurs... la liste des turpitudes est longue lorsque l'on commence à s'intéresser à l'univers de la tauromachie au-delà de l'aspect esthétique fallacieux qu'elle tente d'imposer aux yeux du grand public.
Cet ouvrage de Roger Lahana, Vice-président du CRAC Europe pour la protection de l'enfance, fait le tour des sujets sensibles qui touchent la corrida, un divertissement illégal défini par le Code pénal en tant que « sévices graves et actes de cruauté envers les animaux » (art. 521-1 - Livre V - Des Crimes et Délits), mais dépénalisé en 1951 dans une vingtaine de communes faute d'avoir pu en empêcher pendant un siècle la pratique hors-la-loi, une tolérance élargie en 2006 à onze départements du sud du pays.
La corrida n'est pas seulement un spectacle au cours duquel des bovins sont suppliciés selon un rituel précis à coups de harpons, lances, épées et poignards jusqu'à leur mise à mort sous les applaudissements de spectateurs ravis d'assister à leur agonie, elle est aussi le centre d'un système opaque où règnent les faux-semblants, les manipulations, les malversations de toutes sortes, les tromperies sans vergogne, l'exacerbation de la haine et les instincts les plus vils.
La corrida exalte ce qu'il y a de pire en l'homme : son goût du sang, de la violence, de la domination, de l'humiliation. Elle est, en cela, l'inverse de la civilisation.
Véritable enquête menée pendant plus de trois ans, « Corrida la honte » est l'ouvrage incontournable pour qui souhaite avoir un avis éclairé sur la question.
Si la corrida est un spectacle de lumière, elle a aussi ses ombres... et ses voyous. Des héros et des tricheurs, de grandes tragédies et de petits arrangements. Manolete, Dominguín, Ordóñez et El Cordobés : les noms phares de l'histoire taurine. Leur portrait va faire grincer les dents des vieux combattants des gradins. Car, si leur talent était immense, certains de leurs toros étaient minuscules, et leur influence sur la déontologie de ce mythique combat de l'homme et du toro fut bien néfaste. Ainsi, de Belmonte à nos actuels novilleros vedettes, ce livre, parfaitement documenté et riche d'anecdotes inédites, est un récit d'humeur et d'humour. Il pose la question essentielle de l'avenir de la corrida. Avec la naissance de l'Europe et les abus réglementaires des technocrates de Bruxelles, la corrida devra-t-elle bientôt basculer dans la clandestinité, ou dérivera-t-elle vers le show-business ?