« Soudain quelque chose se passe. Quelque chose se casse. Une mue légère dans ma gorge. Une membrane qui se déchire et laisse passer la lumière, un flow, un flux d'émotion, un son nouveau, plein, d'une couleur brillante. Je dirais que je suis né une seconde fois ce jour-là. Je suis tellement heureux ! J'ai onze ans et je sais désormais ce que sera ma vie. Chanter. »
Florent, né en 1961 dans une famille modeste de Bourgogne, est devenu Pagny, le chanteur aux quinze millions de disques vendus. Comment ? Son succès doit autant à son talent de chanteur qu'à la manière extraordinaire dont il s'est réinventé, vie après vie.
À l'aube de ses soixante ans, Florent a voulu ce livre et failli ne pas le faire, tant la tâche s'annonçait ardue pour cet artiste aussi sensible que puissant. « Tout était-il racontable ? Faire revivre mes amours de jeunesse, les années folles, ce serait facile. Mais les déceptions, les trahisons ? Si je racontais, je n'allais pas le faire à moitié. » Cependant, il est trop tard pour renoncer lorsque la machine à se souvenir s'est mise en marche.
Pagny est donc enfin raconté par Florent, qui n'oublie rien de son passé d'enfant hyperactif, de ses rêves de gosse, des claques et des larmes, des très hauts et des très bas, des amours et amitiés passionnelles, Vanessa Paradis, Johnny, Coluche, Philippe Starck... et de sa rencontre magique avec Azucena, la femme de sa vie, son double, dont il est indissociable depuis trente ans.
Écrit avec Emmanuelle Cosso, écrivaine, parolière et amie de longue date du chanteur, cet ouvrage se lit comme un roman, dans lequel chacun retrouvera un peu de lui-même au fil de la bande-son d'un artiste majeur de la chanson française.
Il y a une quinzaine d'années, en chahutant avec des amis, le jeune Fabien, pas encore vingt ans, fait un plongeon dans une piscine. Il heurte le fond du bassin, dont l'eau n'est pas assez profonde, et se déplace les vertèbres. Bien qu'on lui annonce qu'il restera probablement paralysé à vie, il retrouve peu à peu l'usage de ses jambes après une année de rééducation. Quand il se lance dans une carrière d'auteur-chanteur-slameur, en 2003, c'est en référence aux séquelles de cet accident - mais aussi à sa grande taille (1,94 m) - qu'il prend le nom de scène de Grand Corps Malade.
On connaît l'immense succès qui suit : trois albums plébiscités par le public et la critique, une distinction de Chevalier des Arts et des Lettres, qui récompense la qualité de sa plume, toujours subtile et surprenante. Dans ses chansons pleines de justesse, telles " À l'école de la vie ", " Roméo kiffe Juliette ", " Éducation nationale ", ou encore " Rachid Taxi ", l'artiste soulève le voile d'une réalité sociale et politique singulière. Chaque année, certains de ses textes sont proposés au baccalauréat de français.
Dans son livre, où il se fait pour la première fois auteur d'un récit en prose, il raconte, avec humour, dérision et beaucoup d'émotion, les douze mois passés en centre de rééducation et relate les aventures tragiques mais aussi cocasses vécues par lui et ses colocataires d'infortune.
Traduit de l'anglais (Irlande) par Julie Sibony.
Un livre remarquable par un artiste combatif, qui avoue donner le meilleur de lui-même lorsqu'il apprend à capituler.
Épisodique et irrévérencieux, introspectif et éclairant, Surrender est le récit organisé - mais pas trop - de la vie de Bono autour de 40 chansons de U2.
Bono a grandi dans le nord de Dublin entre un père catholique et une mère protestante, alors que les violences sectaires se multipliaient en Irlande. Il n'avait que quatorze ans lors du décès de sa mère, perte qui va façonner sa recherche d'une famille.
Il a commencé sa vie avec le sentiment d'être quelconque, pourtant toute son existence sera consacrée à combattre l'idée que quiconque puisse l'être.
Sa créativité est éruptive mais ne le quitte jamais...dans les studios, sur scène, dans les manifestations, les couloirs du Congrès à Washington ou au comptoir du
bar du coin.
Nous découvrons ses difficultés à maîtriser sa colère, qui teintent ses écrits sur l'amour et la non-violence. Il reconnaît avoir un égo « bien plus grand que [s]on
amour-propre ».
En quatre décennies, U2 passe d'une bande d'adolescents ambitieux au plus grand groupe au monde. Bono, initialement activiste à mi-temps, devient une
force à plein temps dans la lutte pour l'annulation de la dette des pays les plus pauvres, et persuade les gouvernements - et en particulier les États-Unis - de répondre à l'urgence mondiale qu'est le sida. Nous assistons à la naissance du PEPFAR, le plan d'urgence américain d'aide à la lutte contre le sida à l'étranger. À l'époque, il s'agissait de la plus grande initiative sanitaire de l'histoire de la médecine pour combattre une seule et même maladie. Il décrit les militants de l'ONG ONE, dont il est le cofondateur, comme étant des « factivistes » - des activistes s'appuyant sur des faits concrets -, et son organisation soeur, (RED), comme une « drogue d'entrée » dans le militantisme.
Les fans de U2 apprendront pourquoi, selon Bono, le groupe ne s'est jamais séparé malgré des décennies de difficultés personnelles et de désaccords créatifs enflammés, et trouveront la clé pour décrypter le sens des morceaux les plus populaires et influents du groupe.
Les portes de la vie intérieure de Bono sont ouvertes.Le gâchis du potentiel humain est un thème récurrent ; tout comme l'est sa foi, qu'il décrit comme une manière de séparer le signal du bruit, une « petite voix ténue » qui se manifeste le plus fortement dans son mariage, sa musique et sa lutte contre l'extrême pauvreté.
Mais surtout, Surrender est une histoire d'amour adressée à sa femme, Ali, qu'il a invitée à leur premier date la semaine de la première répétition du groupe. Alison Stewart donne le la de chaque scène majeure de cette pièce, dont le troisième acte vient de débuter avec plus de questions que de réponses quant à ce pour quoi il faut se battre et à quel moment capituler.
Bono, de son vrai nom Paul David Hewson, remplit les stades avec U2 depuis quarante ans. Le groupe a vendu 170 millions d'albums et gagné vingt-deux Grammys ainsi qu'une foule de distinctions, notamment la Légion d'honneur. Il vit avec sa femme Ali et leurs quatre enfants à Dublin, en Irlande. Surrender est son premier livre.
Compositrices : l'histoire oubliée de la musique, comme son titre l'indique, se présente comme un manuel d'histoire de la musique, recoupant volontairement les mêmes périodes que la plupart des ouvrages de références, c'est-à-dire huit grandes parties : Antiquité, Moyen-Âge, Renaissance, époque des absolutismes (baroque), siècle des Lumières (classique), période romantique (XIXe siècle), période moderne (1890-1945), période contemporaine. Ce découpage traditionnel permet au lecteur de se référer à ses connaissances préalables, ou inversement d'arpenter par la suite d'autres ouvrages structurés sur les mêmes bases, dans le but à la fois de favoriser la comparaison des approches et de faciliter un travail intellectuel de complément entre les livres.
Né en 1974, Guillaume Kosmicki est musicologue et enseignant-conférencier, spécialiste du phénomène techno, à travers les raves et les free parties, et des musiques savantes. Il vit en Bretagne.
Claire-Marie Le Guay a conçu ce livre comme un concert écrit.
En s'appuyant sur la vie et la personnalité de cinq compositeurs et l'exploration de leurs oeuvres, elle nous convie à une lecture musicale.
Le foisonnement joyeux de Mozart, lumineux au-delà du drame, nous prend par la main, l'équilibre de la construction de Bach organise nos pensées, le flot des sentiments amoureux de Liszt éveille nos sens et nous guide de la douleur à la consolation, la force créatrice de Mahler, puisant sa source dans la nature, nous aide à trouver notre place, et la puissance expressive de Rachmaninov nous fait vibrer et nous donne l'énergie du dépassement.
Étayé de nombreux liens d'écoute, ce livre est un partage de ce que l'on peut puiser dans la musique pour éclairer notre vie.
L'histoire méconnue de douze succès planétaires. Un livre-chapitres conçu comme un album." Vous pourriez dire que je suis un rêveur. Mais je ne suis pas le seul. " En octobre 1971, un an et demi après la séparation des Beatles, John Lennon publie la chanson
Imagine, qui deviendra le plus grand succès de sa carrière en solo mais aussi l'un des titres les plus emblématiques du répertoire de la pop, jusqu'à être qualifiée de " morceau du siècle " par certains classements. L'hymne pour la paix le plus célèbre de l'histoire, que l'on entonne toujours lors des manifestations et au lendemain des drames, ne raconte pas seulement les ambivalences d'un artiste tiraillé entre idéalisme et activisme : il marque aussi les derniers feux de l'ère hippie et des utopies des années 1960, avant l'entrée de plain-pied dans une décennie marquée par le désenchantement.
Ce ne sera pas la dernière fois qu'en quelques notes et une poignée de mots un tube incarnera son époque et en dévoilera les soubresauts comme les ambiguïtés. Revendications sociales, tensions diplomatiques, alternances et changements de majorité... De nombreux événements peuvent se lire à l'aune d'une chanson qui en dit souvent bien plus qu'un long discours. En 1977,
God Save the Queen des Sex Pistols éclipsera le jubilé de la reine, et marquera l'entrée dans une nouvelle ère, celle du punk et du " No Future ", comme
We Are the World (1985), coécrite par Michael Jackson et Lionel Richie, symbolisera la naissance de l'industrie de l'humanitaire et du charity-business. Publiée neuf mois avant la mort de Freddie Mercury,
Innuendo (1991) de Queen deviendra à la fois l'épitaphe du groupe et le symbole des années sida. Hit emblématique de la britpop et de la " Cool Britannia ",
Wonderwall du groupe Oasis contribuera à réinstaller les travaillistes au pouvoir en Angleterre en 1997, mettant fin à presque deux décennies de thatchérisme. Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001,
The Rising de Bruce Springsteen aidera à panser les plaies d'une Amérique meurtrie. De ABBA à Gainsbourg, de Scorpions aux Cranberries, des
protest songs les plus virulentes aux hymnes pop (en apparence) anecdotiques : en douze titres incontournables qui forment autant de chapitres, cet ouvrage écrit avec maestria fait se percuter la grande histoire avec celle du rock, et raconte à sa manière certains des bouleversements politiques et sociaux majeurs des soixante dernières années.
La véritable histoire du plus grand groupe de tous les temps.
Le 10 avril 1970, la nouvelle fait la une de la presse mondiale : Paul McCartney quitte les Beatles. Son départ ne signe pas seulement la séparation du groupe le plus populaire de tous les temps, il marque aussi le terme d'une aventure extraordinaire, celle de quatre adolescents partis des caves de Liverpool pour devenir des musiciens accomplis, incarnation de la soif de liberté qui secoue toute la génération de l'après-guerre. Alors que
Let It Be, leur chanson-testament, s'impose comme un dernier succès, McCartney attaque en justice ses trois anciens acolytes. Le rêve est fini. Et pourtant, cinquante ans après, leur légende demeure.
She Loves You,
Help!,
Yesterday,
Hey Jude,
Come Together,
Something... Les deux cents morceaux enregistrés par John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr en l'espace d'à peine huit ans sont toujours vénérés par des millions de fans. Leurs douze albums constituent une discographie aussi intimidante qu'indépassable, source d'inspiration pour tous les musiciens d'aujourd'hui.
À travers des documents rares et des entretiens inédits, l'auteur déroule avec un véritable art narratif le fil d'une épopée moins lisse et triomphale que ne laissent paraître les records de vente (plus de deux milliards de disques écoulés depuis 1962). Des débuts erratiques à Liverpool puis à Hambourg jusqu'à l'hystérie de la Beatlemania, des expérimentations sonores de
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band aux premières échappées en solitaire, leur destin commun est jalonné de triomphes, mais aussi de deuils douloureux, de désillusions, de controverses, de rancoeurs et même d'échecs retentissants.
Derrière la plus belle partition de la pop se dessine enfin une autre histoire, tout aussi fascinante. La culture de masse, le psychédélisme, les paradis artificiels, l'activisme pacifiste... Les phénomènes qu'ils ont traversés ou qu'ils ont contribué à faire émerger ne racontent pas seulement les années soixante, mais dévoilent une révolution sociale et culturelle dont les effets sont toujours perceptibles. Comme le dira justement McCartney : " On n'était pas seulement dans l'air du temps ; on était dans l'esprit du siècle ".
Savez-vous quel est le lien entre la mort de Robespierre et la naissance du jazz ? À quoi ressemblaient les vocalises des pharaons dans les temples égyptiens ? Quel est le rapport entre un moine allemand du viie siècle et Louis Armstrong ?
Après le succès de son premier opus, Sur les routes de la musique, André Manoukian revient avec de nouvelles chroniques qui retracent l'histoire du jazz. Un genre musical qui prend racine en Afrique, grandit aux Amériques avec les esclaves donnant ainsi naissance au gospel, au blues, et qui revient sous forme de rumba congolaise ou d'afro-beat.
D'Addis-Abeba à La Nouvelle-Orléans, Du quadrille au cake-walk, des castrats à Bob Marley, de Notre-Dame à Gershwin, André Manoukian nous initie à cet art et nous dévoile par touches les petites histoires qui font la grande musique.
À propos de l'auteur
Auteur-compositeur, arrangeur, pianiste et chroniqueur, André Manoukian nourrit depuis toujours une passion communicative pour la musique. Il a composé divers albums en solo, pour des artistes telles que Liane Foly ou Malia, et des albums hommage, comme Les pianos de Serge Gainsbourg. Touche-à-tout insatiable, il multiplie les interventions dans des émissions musicales télévisées ou radiophoniques. Sur les routes de la musique, adapté en chroniques sur France Inter dont André Manoukian est un chroniqueur, a connu un large succès.
Enfant, il s'appelait Didier Morville. Il est devenu JoeyStarr.
" J'ai l'impression d'avoir un soleil dans le ventre, mais il ne peut sortir. "Le petit Didier Morville grandit dans la cité Allende à Saint-Denis auprès d'un père autoritaire et mutique. Livré à lui-même, l'enfant observe le monde qui se transforme sous ses yeux et qui l'entoure. Avec les gamins de la cité, il joue, trompe l'ennui, dissimule ses escapades à son père. Sur une bicyclette volée ou dans les cages d'un terrain de foot, il fuit le triste quotidien et goûte à la liberté. En même temps, il continue de se retirer dans sa tanière, discret, caché. Des vents contraires l'animent, le menant parfois là où il ne voudrait pas aller...Dans ce récit lucide et attachant de son enfance aux contours mouvants, en remontant aux origines, JoeyStarr révèle ce qui a construit son ardente personnalité.
Philippe Manoeuvre nous fait voyager et revivre une époque déjantée, pop, incandescente, mais révolue : le bon vieux temps du rock'n'roll.
De sa découverte des champignons à Amsterdam aux chars de l'armée russe derrière le rideau de fer avec les Scorpions ; de ses grands entretiens avec l'énigmatique David Bowie à ses virées délirantes avec les Motrhead ; de son incursion hallucinée dans la Convention du LSD à Marc Zermati le pape méconnu du punk , Philman aborde les rivages interdits comme dans un long solo de guitare psychédélique et tire les conclusions de ses addictions.Après l'énorme succès de Rock, le premier volet de ses Mémoires façon " Ma vie, Manoeuvre ", l'ancien rédacteur en chef de Rock & Folk continue de raconter sa vie pied au plancher.Avec son style inimitable, il nous emmène cette fois dans ses trips drugs and rock'n'roll les plus fous : cigarettes, LSD 25, champignons mexicains, cocaïne, speed et Jack Daniel's sont au menu. Clean depuis vingt ans, n'ayant plus depuis touché une goutte d'alcool ni un gramme de coke, Philippe Manoeuvre nous fait revivre cette époque déjantée.
Une enquête passionnante avec des témoignages inédits, un album avec une iconographie rare, une façon originale d'aborder l'oeuvre musicale d'un artiste : voici, dans la lignée du Gainsbook, En studio avec Bashung.Plus de dix ans après sa mort, Alain Bashung s'est imposé comme une figure incontestée de la chanson française. Pourtant, enchaînant les collaborations avec différents paroliers (Boris Bergman, Serge Gainsbourg, Jean Fauque, Gérard Manset ou Gaëtan Roussel, entre autres), l'artiste a mis du temps à creuser son sillon et à affirmer sa voix si singulière, entre variété, rock, country et new wave, alliance presque contre nature de l'efficacité commerciale et de l'expérimentation surréaliste. De
Roman-Photo (1977) à
Bleu Pétrole (2009), en passant par les succès de " Gaby oh Gaby " (1980), " Vertige de l'amour " (1981), " S. O. S Amor " (1984), " Madame Rêve " (1991) ou " La Nuit je mens " (1998), Christophe Conte nous emmène à l'endroit même de la création, en studio où un Bashung intranquille réfléchit, cherche, confrontant les versions, alternant les moments de doute et les instants de grâce, et atteignant au sublime. Chaque chapitre raconte la parution d'un album, révèle les témoignages des plus proches collaborateurs et restitue, grâce à la
timeline, le contexte et les événements qui ont nourri l'écriture de l'album suivant. Au-delà de tous les secrets de fabrication, le livre propose des photos et des documents inédits.
Poète, scénariste, musicien, Nick Cave est un artiste accompli. Leader du groupe Nick Cave and the Bad seeds, il est fasciné par la musique populaire américaine et le blues, entre autres. La musique de Nick Cave se porte aussi à l'écran, puisqu'elle habille de nombreux films, allant des Ailes du désir ou Si loin si proche de Wim Wenders.
Né à Angers en 1966, Christophe Deniau est un passionné de culture rock et pop. Il a écrit Le Rock à l'endroit (Le Mot et le Reste), Daniel Darc, une vie fulgurante (Camion Blanc) et Downtown Manhattan 78-82 (Le texte vivant).
« Les Playboys », « Les Cactus », « Et moi, et moi, et moi », « La Fille du Père Noël », « J'aime les filles », « Il est cinq heures, Paris s'éveille », « L'Opportuniste », « Fais pas ci, fais pas ça », « Le petit jardin », « Gentleman cambrioleur », « Puisque vous partez en voyage » (avec Françoise Hardy), « Je n'suis personne » (avec Thomas Dutronc)... : on ne compte plus les tubes de Jacques Dutronc entrés au patrimoine de la chanson française. Alors qu'il célèbre ses 80 ans en avril 2023, Olivier Cachin & Éric Jean-Jean dévoilent les secrets de création de l'oeuvre de l'un des derniers géants de la chanson française et propose de découvrir, à l'aide de nombreuses anecdotes, l'histoire des chansons de Jacques Dutronc, comme autant de repères qui jalonnent la vie de l'artiste.
Chroniques d'un passionné de la musique
Savez-vous que Pythagore a créé la gamme à douze notes en s'inspirant des pyramides d'Égypte ? Que le loup est l'inventeur du chant choral ? Ou que Bach brillait pour ses battles d'impro ?
À travers quarante chroniques, André Manoukian retrace une histoire fascinante et méconnue de la musique, un art qui puise sa source en Orient, dans les raffinements des civilisations indiennes, perses ou égyptiennes. Ces influences ont irrigué la musique occidentale, qui évolue au fil des siècles sous l'impulsion de personnages extraordinaires, musiciens, penseurs, religieux ou scientifiques.
Des instruments préhistoriques au chant des planètes, des philosophes antiques au rap, André Manoukian nous initie à cet art et nous dévoile par touches les petites histoires qui ont fait la grande musique.
À propos de l'auteur
Auteur-compositeur, arrangeur, pianiste et chroniqueur, ANDRÉ MANOUKIAN nourrit depuis toujours une passion communicative pour la musique. Depuis 2013, il est chroniqueur musical sur France Inter.
« Une petite histoire de la musique subjective et transversale. Bach côtoie Fats Waller, Miles Davis dialogue avec Beethoven. Une rééducation de l'oreille et des neurones par le plaisir. » Classica
Quels liens existe-t-il entre Tupac Shakur et Nicolas Machiavel, N.W.A et Platon ?
Spécialiste du rap et professeur de philosophie, Jérémie McEwen fait appel aux grands noms de la philosophie occidentale pour décrypter l'histoire du hip-hop américain, ses racines et ses enjeux.
S'appuyant sur une analyse des oeuvres artistiques du mouvement (graffitis, textes de rap, breakdance, block party) et ses acteurs incontournables, sa démonstration jette une lumière nouvelle sur les courants de pensée qui les traversent et les animent. De Marc Aurèle à Heidegger, de KRS-One à Biggie Smalls, elle aide à mieux comprendre ce qui fait du hip-hop un genre culturel à part entière tout en rendant plus accessibles les concepts philosophiques qui l'éclairent.
La vie de John Coltrane, voix majeure du saxophone, est à bien des égards un roman d'apprentissage, forgé au gré des rencontres, des expériences et des grands musiciens qui l'ont adoubé: Dizzy Gillespie, Miles Davis et Thelonious Monk. Ayant débuté par la recherche de la perfection instrumentale à partir des formes musicales qui lui préexistent il admire et imite d'abord le parfait apollinien, Johnny Hodges il
franchit ensuite tous les degrés qui l'amènent au dionysiaque.
Ce nouvel ouvrage de Jean-Pierre Jackson, qui arrive après ses biographies remarquées de Charlie Parker ou Keith Jarrett, nous enseigne que par la transe musicale, le dessaisissement de soi, l'abandon des
formes préétablies, Coltrane vise progressivement à atteindre l'universel, l'être profond du monde. Apprécier la beauté de la geste coltranienne, au-delà de tel ou tel accomplissement, c'est percevoir à chaque étape de son déroulement le mystère de la création à l'oeuvre. Ce n'est pas l'argent ou l'ambition qui l'animent, c'est la quête d'un sens, de l'Un originaire, d'un amour suprême qui par nature est musique.
Qui aurait cru qu'une école du rap naîtrait à Boulogne-Billancourt et que ses artistes métamorphoseraient le hip-hop français ? Les Sages Poètes de la Rue, Booba, Ali, LIM, Salif, Mala, Kohndo, Nysay, Mo'vez Lang, Tuerie... tous ont marqué de leur empreinte cet ancien bastion ouvrier, fief de Renault, qui continue d'influencer les nouvelles générations de rappeurs.
Pour reconstituer l'histoire de l'école de Boulogne, l'auteur de cette enquête au long cours a interviewé plus de cinquante rappeurs, producteurs et journalistes. Des débuts des Sages Poètes de la Rue dans la zone du Pont-de-Sèvres au triomphe de Booba, en passant par la carrière écourtée de Salif, quel héritage ont laissé ces artistes qui se sont unis puis déchirés ?
Truffé d'anecdotes, Boulogne, une école du rap français passionnera le grand public comme les spécialistes.
Sylvie Vartan, Françoise Hardy, Sheila et France Gall... Des adolescents des années 1960 aux adultes des décennies suivantes, ils sont des millions à avoir scandé leurs noms. Ventes colossales de disques, concerts à guichets fermés, foules déchaînées : dès leurs débuts fulgurants, les quatre filles dans le vent ont été adulées en France et dans le reste du monde. Même la Swinging London et l'Amérique les ont portées aux nues.
Des Beatles aux Stones, de Bowie à Elton John, de Johnny Hallyday à Michel Berger ou à Gainsbourg, tous ont croisé la route de ces pionnières qui ont su révolutionner les codes de la musique, du spectacle et de la mode. Ces femmes, indépendantes et libres, affranchies du carcan souvent machiste du show-business, ont participé, en les devançant souvent, aux transformations de notre société.
Quand elles se revendiquent de ces icônes, les jeunes artistes d'aujourd'hui ne s'y trompent pas : les quatre filles dans le vent ont traversé le temps et les époques. Leurs chansons et leurs histoires sont ancrées dans la mémoire et le coeur des Français.
Le récit vibrant d'une extraordinaire épopée musicale et féministe
"Conversations" est une série de vingt entretiens donnés par le légendaire compositeur Steve Reich.
Figure de proue du mouvement minimaliste aux côtés de Philip Glass ou Terry Riley, sa musique a influencé nombre de jeunes musiciens, chorégraphes ou artistes.
Il s'entretient ici avec des collaborateurs, des compositeurs, des musiciens influencés par son travail. On retrouve des grands noms tels que Brian Eno, Johnny Greenwood (Radiohead) ou la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker. Avec eux, il revient sur sa carrière, ses inspirations, son approche de la composition...
Ces discussions libres et sans filtre permettent d'entrer en profondeur dans la vie, la pensée et l'oeuvre de Reich. Et de découvrir ainsi les cheminements par lesquels s'est échafaudée la musique de ce compositeur majeur.
Né à New York le 3 octobre 1936, Steve Reich a été dans les années 1960, avec Philip Glass ou Terry Riley, la figure de proue du mouvement minimaliste. Nourri d'influences de tous horizons (du classique au jazz, en passant par la pop, le rock ou encore les musiques non-occidentales), sa musique est jouée dans le monde entier par des orchestres d'envergure. Il a ainsi acquis une place de premier plan, influençant nombre de jeunes musiciens, chorégraphes ou artistes.
En 2003, Pedro Winter, jeune manager du duo mythique Daft Punk, fonde un label de musique électronique indépendant baptisé " Ed Banger Records ". Vingt ans plus tard, Ed Banger est devenu une référence incontournable de la scène musicale internationale, l'héritier de la fameuse " French Touch ", la bande-son officielle de deux décennies qui ont révolutionné la fête, le refuge d'une constellation d'artistes au succès phénoménal : le duo Justice, Mr. Oizo (Quentin Dupieux), la chanteuse Uffie, Cassius, SebastiAn...
La formidable aventure de ce label est pour la première fois retracée dans une enquête aussi passionnante que rigoureuse, nourrie des témoignages croisés et inédits de nombreuses personnalités du monde de la musique (Pedro Winter bien sûr, mais aussi Justice, David Guetta, Quentin Dupieux, Uffie, Laurent Garnier, Arnaud Rebotini, SebastiAn, Étienne de Crécy, Steve Aoki, etc.), du graphisme, du graffiti, de l'art, de la mode et de l'audiovisuel. En filigrane de cette histoire, on découvre les arcanes de la scène artistique de ces vingt dernières années, tant Ed Banger a su investir des domaines d'expression variés, multiplier les collaborations et offrir un espace de création unique en son genre.
De Pékin à Paris, de Hong Kong à Los Angeles, le témoignage déchirant d'une femme broyée par la Révolution culturelle chinoise et sauvée par la musique.Pékin, 1969 : Zhu Xiao-Mei est un " être de mauvaise origine ". Autrement dit, avant la révolution maoïste, ses parents étaient des bourgeois cultivés. Une tare d'autant plus lourde à porter pour la jeune Xiao-Mei qu'elle a un don précoce pour le piano et une passion pour la musique décadente - Schumann, Mozart, Bach. Elle est donc envoyée en camp de rééducation : il faut éradiquer en elle tout désir autre que celui de mourir pour Mao.
Les années passent... Xiao-Mei est devenue une bonne révolutionnaire. Mais, un jour, elle trouve dans le camp un vieil accordéon. Elle caresse les touches, se risque à jouer un accord, quelques notes de musique s'élèvent... Par enchantement le temps perdu s'efface, les rêves reviennent, l'espoir renaît. Xiao-Mei jure qu'elle rejouera du piano. Il lui faudra encore dix ans pour atteindre son but, dix ans de souffrances, de lutte acharnée, d'exil.
Aujourd'hui, Xiao-Mei est célébrée dans le monde entier comme une pianiste virtuose et une immense artiste.
On ne réalisera jamais à quel point Manu Dibango fut un géant de la musique du XXe siècle, combien il a compté de « Soul Makossa » à « Je veux être noir », du jazz au funk, de la soul au rap. À travers les conversations de Manu Dibango et Yves Bigot, compilées ici par ce dernier, transparaît sa vision inouïe du jazz, de la variété et de la chanson françaises, de Michael Jackson et de Quincy Jones mais aussi de l'Afrique et des Africains, de l'immigration, du panafricanisme et de la colonisation. En parallèle se construit le récit de son odyssée pionnière entre Douala, Paris, Bruxelles, Kinshasa, New York, Abidjan, Londres, Yaoundé et Champigny et se dessine le portrait d'un homme que les années, les voyages et les rencontres auront rendu sage.
Journaliste, actuellement PDG de TV5MONDE, Yves Bigot a présenté de nombreuses émissions sur Europe 1 et France-Inter, dirigé les programmes et les antennes de France 2, la RTBF et RTL. Il a longtemps écrit dans Libération et continue de le faire dans Rolling Stone. Il a également dirigé deux maisons de disques, conçu et produit les albums Wakafrika et African Soul pour son ami Manu Dibango.
Ce qu'a accompli Stromae depuis 2010 est historique : aucun artiste chantant en français n'a rassemblé autant de fans à travers le monde depuis plus de vingt ans. Quelles sont les clés de cet incroyable succès ? Comment ce Bruxellois est-il devenu la star internationale que nous connaissons aujourd'hui ? Comment s'est-il démarqué de ses contemporains pour créer le style Stromae ?
Ceci n'est pas une biographie ! Thierry Coljon, journaliste musical spécialiste de l'artiste, analyse le phénomène Stromae et replace ce personnage discret dans son contexte. Plongeant dans ses textes et dans nombre de témoignages, anecdotes et interviews, il retrace l'incroyable parcours de Stromae, de la Belgique aux Etats-Unis. Se penchant sur ce qui fait de Paul Van Haver un artiste unique et novateur, l'auteur met en lumière les rouages d'un succès hallucinant.
Plongez dans l'univers du maestro et laissez-vous guider dans les coulisses de son succès !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Thierry Coljon est LE spécialiste de Stromae. Journaliste depuis une quarantaine d'années pour le quotidien belge Le Soir, il y est responsable de la rubrique « musiques non classiques ». Il a également publié une vingtaine d'ouvrages : des romans, mais aussi des biographies d'artistes tels qu'Adamo, Pierre Rapsat, Sttellla, Maurane ou Carla Bruni, ainsi que des anthologies de musique belge.
Detroit, Motor City. Ce nom est depuis 100 ans synonyme de l'industrie automobile américaine, mais dans la musique, il signifie haute énergie, usine à hits, P-Funk, techno. Il évoque John Lee Hooker et Iggy Pop, Marvin Gaye et Jeff Mills, Bob Seger et George Clinton. Il embrasse toute l'histoire de la musique américaine, des big bands Swing qui soulevaient des ballrooms parmi les plus grandes du pays aux soirées techno qui faisaient vibrer les murs des friches industrielles, en passant par les shows télévisés prestigieux de la Motown, le chaos des soirées psychés des années de braise de l'après-68 et la brutalité du hardcore des années Reagan. Detroit sampler raconte cette épopée de vinyle, de furie et d'électricité par une analyse libre et passionante de l'évolution musicale de la ville.
Pierre Evil est critique musical et chroniqueur subculturel. Il écrit dans Magic sur la musique et les cultures populaires. Il est l'auteur notamment de Gangsta rap aux éditions Le mot et le reste, une histoire du rap de Los Angeles des années 1980-1990.