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"Comme vous, je suis désolé de ne pouvoir exposer cette année la série des Nymphéas... Je suis très difficile pour moi-même, c'est peut-être vrai, mais cela vaut mieux que de montrer des choses qui sont médiocres."
Figure-phare du mouvement impressionniste, auteur du tableau-manifeste Impression, soleil levant, Claude Monet (1840-1926) chercha sa vie durant - du Havre à Giverny, de Paris à Venise - la nuance de couleur juste. Saisissant sur chaque toile un nouvel effet de lumière, il composa des séries picturales parmi les plus célèbres au monde : les Meules, les Cathédrale de Rouen, les Parlement de Londres, les Nymphéas. Perfectionniste à l'extrême, créateur aussi exigeant avec lui-même qu'avec ses mécènes, ami au long cours (notamment de Georges Clemenceau et d'Auguste Renoir), l'artiste composa par petites touches une oeuvre radicale, annonciatrice de l'art moderne. -
Camille Pissarro (1830-1903) occupe une place centrale dans le monde des arts de son temps : membre fondateur de la nouvelle école de peinture française, l'impressionnisme, il a attiré autour de lui Monet, Renoir, Sisley, Degas, Berthe Morisot, puis Cézanne et Gauguin. Soutenu tout au long de sa carrière, malgré l'hostilité tenace du grand public, par le grand marchand d'art parisien Paul Durand-Ruel, il éprouve le sentiment persistant d'être à part, différent et difficile à classer. Installé en France dès l'âge de vingt-cinq ans mais né aux Antilles danoises, il n'est pas français et, de surcroît, il est juif. Il ne s'en cacha jamais et savait que cela n'était pas indifférent dans la société française, ébranlée à la fin du xixe siècle par la défaite de 1870, les luttes ouvrières et l'affaire Dreyfus. Ses deux passions ont été la peinture et l'éducation artistique de ses enfants. Grâce à une énergie et une disponibilité étonnantes, il ne sacrifia jamais l'une à l'autre et ses cinq fils sont devenus peintres à leur tour.
S'appuyant sur l'oeuvre considérable de Pissarro et sur une vaste collection de lettres qui témoignent d'une nature chaleureuse et d'une grande liberté de pensée, Anka Muhlstein brosse le portrait nuancé et intime d'un artiste à l'esprit indépendant et singulier. -
L'affaire Arnolfini : le secret du tableau de Van Eyck
Jean-Philippe Postel
- Éditions Actes Sud
- Romans, nouvelles, récits
- 30 March 2016
- 9782330065638
Le portrait dit des Époux Arnolfini a été peint par Jan Van Eyck en 1434 : énigmatique, étrangement beau, sans précédent ni équivalent dans l'histoire de la peinture... Cet ouvrage offre un voyage au coeur de ce tableau, qui aimante par sa composition souveraine et suscite l'admiration par sa facture. Touche après touche, l'auteur décrypte les leurres et symboles semés par l'artiste sur sa toile, à l'image d'un roman policier à énigmes. Alors le tableau prend corps, son histoire se tisse de manière évidente et les personnages qui nous regardent dans cette scène immuable prennent vie devant nous...
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S'il y a un peintre français qui, par son seul génie, a bouleversé le monde entier, c'est bien Édouard Manet.
Depuis l'enfance, j'aime ses oeuvres, ses noirs, ses ivoires, ses énigmes, ses amoureuses. La violence extrême qu'il a suscitée est inimaginable aujourd'hui. Je vous propose une balade personnelle et intime dans sa vie.
Ado, j'avais trois idoles : lui, Jacques Monory, le peintre des meurtres bleus, et Led Zeppelin. Vous allez les retrouver ainsi que des conversations sur le bel Édouard avec Koons, Barceló, Longo, Condo, Tabouret, Lavier, Yan Pei-Ming, Traquandi, Mivekannin et ceux qui font l'art vivant.
Je ne suis pas historien, ce qui me permet de convoquer des surprises dans le secret des ateliers : Picasso, Warhol, De Niro père et fils, Hockney, Visconti, César, Niki de Saint Phalle, La Casa de Papel, Laurence des Cars, Bourdieu, la maladie brutale, le journalisme, mes parents, modestes marchands de tableaux et ceux du monde entier...
Notre Hitchcock de la peinture a inventé l'art moderne pour le reste de la planète. Il adorait la vie et il a fini, presque paralysé, par peindre des fleurs déchirantes. Étant passé tout proche du ravin rejoindre mon père, je me suis autorisé ce roman vrai avec des reproductions magnifiques.
Édouard Manet a vécu la mort aux trousses en revenant tout jeune du Brésil, à cause de la syphilis qui l'a tué à 51 ans. Comme Baudelaire à 46 ans. Il lui ferma les yeux.
Il repose au cimetière de Passy, à Paris. Il incarne la preuve que l'art contemporain n'existe pas car le Déjeuner sur l'herbe est vivant pour l'éternité.
Partout. -
"Pour l'artiste, voir c'est concevoir, et concevoir c'est composer. L'art est une religion. Son but est l'élévation de la pensée. Peindre d'après nature ce n'est pas copier l'objectif, c'est réaliser ses sensations. Tout se résume en ceci : avoir des sensations et lire la nature. Travailler sans souci de personne et devenir fort, tel est le but de l'artiste, le reste ne vaut même pas le mot de Cambronne."
Il se rue vers le motif. Paul Cézanne (1839-1906), c'est l'homme qui marche. Il installe son chevalet, écarquille les yeux, fouille le paysage pour lui arracher sa formule. Quand ça ne vient pas il hurle, détruit ses toiles inachevées. À Aix, à Paris, on se moque de lui, on l'insulte, on le prend pour un fou. Il feint l'indifférence, en souffre, brise ses amitiés, néglige ses amours, continue sur le chemin qu'il a choisi et que lui seul entrevoit : il sait qu'il est en train de réinventer la peinture. -
L'art urbain
Nicolas Gzeley, Nicolas Languero-Lasserre, Stéphane Lemone, Sophie Pujas
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 8 March 2023
- 9782715415492
Né au cours des années 1960 et 1970, l'art urbain est devenu un phénomène artistique planétaire. Exercé au départ gratuitement et sans autorisation dans l'espace public, il agrège des pratiques et des formes aussi diverses que le graffiti, le muralisme ou le street art, et charrie des influences qui vont de la publicité aux cultures de masse en passant par le militantisme. Sans former un véritable mouvement, tous ces artistes n'en ont pas moins des points communs. Parmi eux, la capacité à oeuvrer dans la ville en toute liberté, avec une remarquable économie de moyens. Quatre auteurs reviennent sur les origines de l'art urbain, depuis l'émergence de pratiques contextuelles et du graffiti writing dans les années 1960 jusqu'à sa reconnaissance publique, institutionnelle, médiatique et même marchande. Quatre regards complémentaires, portés sur un mouvement hétérogène, car accessible à tous.
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"Le goût, c'est bon pour les amateurs de vin et les cuisiniers. L'art n'a rien à voir avec le goût."
Figure centrale de la Sécession viennoise, Gustav Klimt (1862-1918) est le peintre emblématique de la Vienne fin de siècle, celle de Sigmund Freud, Gustav Mahler et Arthur Schnitzler, tous fondateurs de la modernité européenne. Il fit exploser les normes académiques et permit à l'art autrichien de s'ouvrir à l'impressionnisme et au symbolisme. Il fut aussi l'ami et le protecteur des jeunes expressionnistes Oskar Kokoschka et Egon Schiele. Ornemaniste de génie, portraitiste renommé de la haute société et paysagiste introverti, Klimt, enfin, ne cessa de représenter les métamorphoses de la femme. À la fois classique et scandaleux, il restera comme le peintre des grands mystères de la sexualité et de la mort. Son Baiser vient se placer au premier rang des oeuvres les plus célèbres de l'histoire de l'art. -
Une séance de peinture entre cerveau, art et science
Alain Berthoz, Fabienne Verdier
- Odile Jacob
- 28 September 2022
- 9782415003722
De la rencontre entre Alain Berthoz, neuroscientifique, et la peintre Fabienne Verdier est né un dialogue original entre l'art et la science. Les tableaux de l'artiste résonnent avec les recherches du savant sur le mouvement et les géométries du cerveau. Richement illustré, ce livre documente l'expérience concrète, par Alain Berthoz, de l'acte de peindre avec les pinceaux suspendus, dans l'atelier de l'artiste. Ensemble, ils réalisent les tableaux Ressac et Soleil noir. Le temps d'une séance de peinture, avec la participation de Daniel Bennequin, mathématicien, et de Valérie Hayaert, historienne de l'art, ce livre retranscrit une conversation unique en son genre sur la création artistique, le corps en mouvement et la cognition. « Les artistes nous révèlent bien des propriétés du monde, de notre cerveau et de notre corps. » A. B. Alain Berthoz, neurophysiologiste, est professeur honoraire au Collège de France, membre de l'Académie des sciences et de l'Académie des technologies. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont Le Sens du mouvement, La Décision, La Simplexité, La Vicariance et L'Inhibition créatrice, qui ont été de grands succès. Fabienne Verdier est artiste peintre et ses oeuvres ont été exposées dans de nombreux musées européens (musée Groeninge de Bruges, Pinakothek der Moderne de Munich, musée Granet d'Aix-en-Provence, musée Unterlinden de Colmar...).
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Lautrec, c'est la légende de Montmartre, le peintre du Moulin-Rouge, du Mirliton, celui qui immortalise Bruant, la Goulue, Jane Avril. Mais c'est aussi un petit homme foutraque, issu d'une famille de la haute noblesse de province, atteint d'une maladie génétique qui fragilise ses os et interrompt sa croissance. Fasciné par les cabarets, les bals, les bistrots, les théâtres et les prostituées, il peindra des hommes et des femmes toute sa vie, négligeant le paysage et la nature morte. Alcoolique, rongé par la syphilis, il meurt à trente-six ans en laissant une oeuvre foisonnante et inclassable.
En mettant en scène l'obsession de Henri de Toulouse-Lautrec pour la peinture, celle qui montre les êtres humains dans ce qu'ils ont de plus brut et de plus vivant, Matthieu Mégevand s'éloigne des représentations habituelles pour dresser le portrait de l'artiste en voyant et de l'homme en possédé. -
Francis Picabia, rastaquouère
Bernard Marcadé
- Flammarion
- Histoire de l'art
- 13 October 2021
- 9782080265296
« Dans ses cinquante années de peinture, Picabia a constamment évité de s'attacher à une formule quelconque ou de porter un insigne. On pourrait l'appeler le plus grand représentant de la liberté en art, non seulement à l'encontre de l'esclavage des académies, mais aussi contre la soumission à quelque dogme que ce soit. »
Ces remarques de Marcel Duchamp soulignent la dimension profondément libertaire de celui qui aimait se qualifier d'« artiste en tous genres ».
Ce parcours chaotique, contradictoire, fait d'allers et retours permanents entre abstraction et figuration, géométrie et biomorphisme, onirisme et réalisme, ne saurait être appréhendé de façon simplement formelle. Il demeure difficile d'identifier un style ou une manière Picabia. Ce qu'une approche biographique nous permet a contrariode comprendre, c'est précisément une certaine constance dans l'attitude. Ce fils de famille « né sans mère », aux goûts de luxe particulièrement prononcés et à la vie psychique et conjugale agitée, n'est en effet pas à une contradiction près. Francis Picabia n'abhorre rien tant que l'idéal de pureté et d'intransigeance qu'il voit poindre chez ses amis dadaïstes et même chez André Breton.
Picabia aime trop la vie pour se laisser enfermer dans une croyance ou une certitude, fussent-elles d'avant-garde. Jusqu'à sa mort, notre « Funny-Guy » restera fidèle à cet état d'esprit, qui renvoie plus à une manière de vivre qu'à un programme strictement artistique.
Ce qui pourrait passer pour une suite de reniements et de régressions n'est en fait qu'une manière de dire oui à la vie, à ses errements et à ses contradictions. Francis Picabia est l'artiste qui fait son miel de cette « mort de l'art » tant de fois proclamée au cours du XX siècle. « Parce que je suis le seul qui, après la mort de l'Art, n'en ai pas hérité ; tous les artistes qui suivent son cortège et se promènent à travers le monde figuraient sur son testament ; moi, il m'a déshérité, mais il m'a ainsi laissé libre de dire tout ce qui me passe par la tête et de faire ce qu'il me plaît. »
B. M. -
Poussin, le peintre et le poète
Alain Mérot
- Klincksieck
- Les mondes de l'art
- 7 October 2022
- 9782252046937
Les textes d'Alain Mérot réunis dans ce volume permettent d'éclairer d'une lumière nouvelle l'oeuvre de Nicolas Poussin (1594-1665), notamment par l'analyse du processus qui l'a conduit à accorder au cours de sa vie une place grandissante au paysage. Car en effet, s'il reste aux yeux de la postérité un peintre d'histoire, représentant des actions puisées dans les grands textes de l'Antiquité ou de la tradition biblique, Poussin a instauré une relation de plus en plus étroite avec la nature, par la conquête méthodique de l'espace dans lequel l'histoire se raconte et peut déployer toutes ses harmoniques. Certes, le paysage est un espace de narration, mais aussi de poésie où les différents éléments - chemins, arbres, rochers, fleuves ou « fabriques » - sont autant de repères et de rappels destinés à amplifier l'action. Comme le poète polit ses vers et ses rimes, le peintre ordonne le ciel et l'eau, les collines et les arbres, jouant avec les lignes et les couleurs, avec les rythmes et les sonorités. Ainsi que le conclut Alain Mérot, « Il ne faut jamais perdre de vue ce caractère musical qui est commun aux belles peintures et aux beaux vers. "Bien lire" le tableau, c'est aussi savoir l'écouter ».
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Van Gogh ou l'enterrement dans les blés
Viviane Forrester
- Seuil
- Fiction et Cie
- 26 June 2014
- 9782021162981
Au centre du parcours de Viviane Forrester dans la vie et dans l'œuvre du peintre génial, " suicidé de la société " selon la formule d'Antonin Artaud, il y a un fait biographique précis et lourd de conséquences : Vincent Van Gogh est né le 30 mars 1853, soit un an jour pour jour après son frère portant le même prénom, mort-né le 30 mars 1852. D'où, chez lui, le sentiment tenace et obsessionnel d'usurper la vie d'un autre, cet aîné qui le hante comme un fantôme. Quand il part à l'aventure et abandonne le domicile paternel, il a ces mots : " L'assassin a quitté la maison ".
Génie méconnu, entretenant une relation passionnelle avec son autre frère Théo, amant éperdu d'une vie qu'il ne sait pas vivre, massacré, écorché, déserté par tous, Vincent Van Gogh crée une œuvre énorme. Il meurt le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise, à l'âge de trente-huit ans.
" Je le vois encore sur son lit étroit dans la petite mansarde, torturé par une douleur terrible. "N'y a-t-il personne pour m'ouvrir le ventre ?" Il faisait une chaleur étouffante dans la chambre, sous le toit. " Et il n'y avait personne... Au matin, avant l'arrivée de son frère Théo, une dernière visite : celle de deux gendarmes. Plantés au pied du lit, courroucés, ils interrogent l'agonisant : pourquoi s'est-il suicidé ? D'où tenait-il son arme ? Vincent fume sa pipe, adossé contre les oreillers. Il répond, la voix calme, avoir agi comme il en était libre ; les autres insistent, s'acharnent. Vincent regarde en silence, droit devant lui, ignorant les représentants de cette autorité à laquelle il échappe enfin.
Ce livre a paru en 1983. Nouvelle édition préfacée par Chantal Thomas.
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Walter Sickert, artiste sans concession
Edouard Dor
- Espaces et signes
- Écrits sur l'art
- 29 February 2024
- 9782382060315
Sa peinture provocante, aux thèmes souvent déroutants, au plus près de la représentation du quotidien, étonne par ses cadrages modernes, ses tonalités sombres et imprévisibles, comme par ses formes indéfinies d'où se dégage une atmosphère puissante qui saisit et intrigue. Scènes de music-hall et de théâtre vues depuis les coulisses ou à travers les regards des spectateurs, nus aux poses dérangeantes, drames familiaux dans des intérieurs miséreux : les oeuvres de Walter Sickert (1860-1942) firent scandale à l'époque. Elles continuent, aujourd'hui, de surprendre.Walter Sickert, artiste anglais encore méconnu en France, fut pourtant déterminant et inspirant pour de nombreux artistes du 20e siècle, notamment Francis Bacon et Lucian Freud.
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Léonard de Vinci ; la biographie
Walter Isaacson
- Presses Polytechniques Universitaires Romandes
- 7 March 2019
- 9782832306314
IL A ÉTÉ LE GÉNIE LE PLUS CRÉATIF DE L'HISTOIRE. QUELS SECRETS PEUT-IL ENCORE NOUS APPRENDRE? Léonard de Vinci était enfant illégitime, homosexuel, gaucher, végétarien, distrait et parfois hérétique. Cette inadéquation aux moeurs de l'époque a décuplé sa créativité. À travers les milliers de pages de ses carnets et les plus récentes découvertes des historiens, Walter Isaacson dépeint l'émergence de son génie, alimenté par une curiosité passionnée, une capacité d'observation de tous les instants et une imagination sans limites. La créativité de Léonard de Vinci trouve sa source à la croisée des sciences et de la technologie. Il a épluché la chair des cadavres, dessiné les muscles des lèvres, puis peint le plus mémorable sourire de l'Histoire sur La Joconde. Il a exploré les mathématiques de l'optique, montré comment les rayons lumineux frappent la rétine et produisent les perspectives changeantes de La Cène. Sa capacité à combiner l'art et la science reste, aujourd'hui encore, la recette ultime de l'innovation. Son exemple nous rappelle l'importance, pour nous-mêmes et pour nos enfants, de remettre en question nos connaissances, de faire preuve d'imagination et, à l'instar de tous les rebelles talentueux, de penser différemment.
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Le capital de Van Gogh ; ou comment les frères Van Gogh ont fait mieux que Warren Buffet
Wouter Van der Veen
- Éditions Actes Sud
- Essais, documents
- 7 March 2018
- 9782330100254
Le Capital de Van Gogh est la démonstration d'une vérité qui dérange : les frères Van Gogh, connus pour leur position sacrificielle dans l'histoire de l'art, étaient en vérité des entrepreneurs brillants dotés d'un sens aigu des opportunités. De par l'acquisition d'oeuvres de Gauguin, de Degas, de Monet et de bien d'autres, ainsi que par la création des tableaux de Vincent van Gogh, les deux frères ont patiemment constitué une collection d'une valeur inestimable. Ainsi faisant, ils ont donné naissance à une entreprise dont le succès est inégalé à ce jour, qui emploie des milliers de personnes à travers le monde et sécurise des milliards d'euros, de dollars et de yens bien investis.
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Entre courbes et contre-courbes, Mucha créa, à la fin du XIXe siècle, une égérie nouvelle qui devait hanter les rues de Paris. Au fil des représentations de Sarah Bernhard, cette muse voluptueuse devint un véritable emblème de l'Art nouveau et offrit à l'affichiste succès et renommée.
Néanmoins, le talent de l'artiste ne se limita jamais à la lithographie. Nourri par cette passion d'exalter, au mieux, la sensualité du monde qui l'entourait, l'art de Mucha, s'exprima indifféremment tant sur les monumentaux panneaux décoratifs des salles à manger que sur les petites pièces délicates de porcelaine. C'est toute la richesse et la variété de cet artiste fin-de-siècle que nous fait redécouvrir ici l'auteur. -
Journal 1894-1909 : édition de Charlotte Hellman
Paul Signac
- Gallimard
- Art et Artistes
- 18 November 2021
- 9782072645556
Lorsque Paul Signac démarre son journal, en 1894, il est installé à Saint-Tropez, ce petit village qu'il a véritablement découvert deux ans auparavant, à la suite de la mort de Georges Seurat, fondateur du néo-impressionnisme (pointillisme) dont il veut poursuivre l'héritage. Alors qu'il est lui-même à un « tournant » de sa carrière, et que l'art qu'il défend est peu considéré, la France subit une vague d'attentats anarchistes. Signac, lui-même anarchiste (mais non violent) et proche de certains des accusés du « procès des Trente », est ainsi amené à parler presque autant de politique que de peinture. Il en sera ainsi tout au long de son journal, au cours duquel nous voyons se succéder les crises que traverse la IIIe république encore jeune, en particulier l'Affaire Dreyfus, en toile de fond des combats intellectuels et picturaux de Signac. Le peintre qui a été tenté par la carrière d'écrivain dans sa jeunesse, ne mâche ni ses mots ni sa pensée, même lorsqu'il réfléchit histoire de l'art et peinture, ses propos demeurent accessibles au grand public, qui découvre au fil des pages un homme aussi sportif qu'intellectuel, maniant la barre de son bateau aussi bien que son pinceau et sa plume.
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Rembrandt van Rijn (1606-1669) a longtemps été considéré comme l'un des plus grands artistes européens. Ses peintures suscitèrent de nombreuses imitations et hommages, dont des romans à succès, des séries télévisées récentes ainsi que quelques films populaires. Pour la première fois, le texte d'Émile Michel va de pair avec une sélection soigneuse du répertoire d'oeuvres de Rembrandt qui illustrent le travail de ce célèbre maître de la lumière.
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Louis David, son école et son temps
Etienne-Jean Delecluze
- Klincksieck
- Les mondes de l'art
- 8 March 2019
- 9782252042540
Entré à seize ans dans l'atelier de David, Étienne-Jean Delécluze (1781-1863) nous offre avec ce livre de souvenirs un document exceptionnel sur l'enseignement du maître et sur sa personnalité. L'aventure commence en 1797, au lendemain de la Révolution : le peintre y a pris part, a mis son art au service des nouveaux idéaux, puis bientôt il se ralliera à Bonaparte. C'est donc en témoin direct que Delécluze assiste à cette évolution idéologique, qu'il commente jusqu'à l'exil de David en 1815 à Bruxelles. L'ouvrage, paru en 1855, est passionnant aussi en raison de la multitude de détails vécus : notations sur les pittoresques « rapins » du Louvre, évocation des doutes personnels de David ou de sa manière bienveillante de guider ses élèves - il en eut près de cinq cents - sans jamais les brider. De ses classes sortiront ainsi de grands artistes comme Gros, Girodet ou Ingres, dont la carrière est ici retracée. Ayant renoncé à peindre pour devenir chroniqueur, Delécluze témoigne ainsi brillamment de l'extraordinaire effervescence du monde des arts au début du XIXe siècle, qui passe du néoclassicisme à ce que l'on a nommé le romantisme.
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Quand il est publié en 1976, le récit autobiographique du peintre abstrait franco-allemand Hans Hartung (1904-1989) intitulé Autoportrait donne le sentiment d'un recueil vivant et parfois un peu décousu de souvenirs personnels et de propos esthétiques. Le livre, qui ne connaît pas en France le succès escompté, est très vite soldé et disparaît des librairies... Cependant, il continue de faire son chemin parmi les spécialistes et les amateurs de Hartung ainsi que parmi les historiens de l'art, lesquels se passionnent pour une vie extraordinaire et romanesque, avec ses échecs initiaux et ses succès mondiaux, ses intuitions picturales visionnaires, ses traumatismes de guerre, sa puissante relation avec Anna-Eva Bergman et bien d'autres choses encore. L'Autoportrait sert obstinément de référence et de source.
Si sincères soient-elles, ces mémoires rédigées alors que l'artiste a plus de 70 ans ne sont pourtant pas toujours fiables, loin de là. Il était donc urgent de publier à nouveau ce texte avec un appareil de notes qui l'éclaire, l'affine, le contredit parfois. Cette édition critique s'appuie principalement sur l'étude et le traitement du gigantesque fonds d'archives sur Hartung, conservé à Antibes, dans la Fondation qu'il avait lui-même appelée de ses voeux. C'est son équipe - Marianne Le Galliard, Elsa Hougue, Thomas Schlesser, Jean-Luc Uro - qui a mené cette enquête, afin de mieux cerner l'existence et l'oeuvre d'une des plus singulières figures d'artiste du XXe siècle. -
Józef Czapski (1896-1993) a vécu de nombreuses vies au cours de ses quatre-vingt-seize années d'existence. Il était étudiant à Saint-Pétersbourg pendant la Révolution russe et peintre à Paris durant les Années folles. En tant qu'officier de réserve polonais luttant contre l'envahisseur nazi aux premières semaines de la Seconde Guerre mondiale, il a été fait prisonnier par les Soviétiques. Au camp de Starobielsk, il fut l'un des très rares détenus à avoir échappé au massacre de Katyn, un meurtre de masse ordonné par Staline et mis sur le compte des Allemands. (Voir Proust contre la déchéance et Souvenirs de Starobielsk, chez Noir sur Blanc - et Libretto -, ainsi que Terre inhumaine, repris dans la « Bibliothèque de Dimitri »).Czapski n'est jamais retourné en Pologne après la guerre. Installé en région parisienne avec sa soeur et les intellectuels de la revue polonaise Kultura, il a travaillé sans relâche à faire connaître le sort de sa patrie soumise au totalitarisme.Czapski était une personnalité publique de tout premier plan, mais c'est la peinture a donné un sens à sa vie. Eric Karpeles, également peintre, révèle la complexité de Czapski, réunissant ici tous les fils de cette vie remarquable.Né en 1953 dans l'État de New York, Eric Karpeles est peintre, écrivain et traducteur. Il est diplômé de la New York Arts Students League et membre du Czeslaw Milosz Institute du Claremont McKenna College en Californie.Son précédent ouvrage, Le Musée imaginaire de Marcel Proust (Thames & Hudson), a connu un très grand succès tant en anglais qu'en français. C'est d'ailleurs en menant ses recherches sur Proust qu'il a découvert le nom, puis l'oeuvre de Joseph Czapski, pour lequel il s'est pris d'une passion singulière.Publié en 2018 aux États-Unis, Presque rien - L'art et la vie de Joseph Czapski fut magnifiquement reçu par la critique américaine, faisant naître un intérêt inédit pour la figure de Czapski à l'étranger. Fort de ce succès, Eric Karpeles vient de faire paraître en anglais, chez Thames & Hudson, une monographie des peintures et dessins de Joseph Czapski : Apprenticeship of Looking (L'apprentissage du regard), 2019.
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Le dernier Goya ; de reporter de guerre à chroniqueur de Bordeaux
Maria Santos-sainz
- Éditions Cairn
- 25 January 2021
- 9782350689494
Ce livre retrace la vie de Goya à Bordeaux pendant ses quatre dernières années (1824-1828). Une période d'une grande intensité et créativité artistique. Francisco de Goya y Lucientes affirme son autonomie et sa liberté, à partir des dessins et de l'expérimentation des nouvelles techniques en lithographie. De peintre de chambre du roi Charles IV, en passant par reporter de guerre, précurseur du photo-journalisme, l'artiste devient chroniqueur de Bordeaux en s'intéressant aux invisibles de la ville. Ce dernier Goya apporte un nouveau regard, peu abordé, d'un penseur et reporter en quête de vérité.
Le livre explore son univers le plus intime, sa deuxième famille, le cercle d'amis, les sources de sa création ainsi que sa dimension journalistique, politique et philosophique. Ses dessins et portraits à Bordeaux ouvrent les portes de la modernité et restent d'une grande actualité... -
De Monet à Picasso ; fondements d'une esthetique et mutation de la peinture moderne
Max Raphaël
- Klincksieck
- L'Esprit et les Formes
- 17 May 2019
- 9782252042786
Faisant suite et complément à ses essais déjà traduits sous le titre Questions d'art, les études sur la peinture française qui composent De Monet à Picasso sont en réalité le premier ouvrage théorique à avoir été publié en 1913 par Max Raphael (1889-1952). Ce tenant d'une théorie matérialiste de l'art, au regard infatigablement fixé sur la matière des oeuvres, tente d'y faire parler les formes et d'y esquisser une « science empirique de l'art ». Marquant une manière de dépassement définitif du subjectivisme impressionniste, il décrit ainsi à la veille de la Première Guerre mondiale la mutation de la peinture moderne. Et cela, après avoir découvert Cézanne puis rencontré, à Paris, Rodin, Matisse ainsi que Picasso, ce dernier l'ayant occupé toute sa vie. À la fois pionnier et critique de la modernité, Max Raphael y remet également en perspective l'histoire de l'art traditionnelle non sans tenter une audacieuse refondation de l'esthétique. C'est assez dire la lacune que vient combler la traduction de ce livre qui apparait aujourd'hui comme une féconde et radicale percée philosophique au sein de la psychologie de la création. Et de nous permettre de mieux apprécier l'importance, dans le panorama si riche de la réflexion sur l'art en Allemagne, de l'oeuvre considérable de son auteur surgie à l'époque difficile de la République de Weimar puis déracinée par le nazisme.
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60 ans après sa disparition, Henri Matisse (1869-1954) ne cesse de marquer encore et toujours les esprits tant son empreinte dans l'histoire de l'art du XXe siècle est profonde et incontournable. L'artiste qui livre à la fin de sa vie ce qu'il considère comme son chef-d'oeuvre, la Chapelle de Vence, n'a eu de cesse depuis de fasciner, de marquer, d'interroger des générations d'artistes.
12 artistes contemporains, rendent ici un hommage à Matisse sous forme d'une lettre :
- qui livre l'émotion que suscite encore l'oeuvre de Matisse ;
- qui interroge les artistes sur leur pratique artistique, leurs préoccupations sur la couleur, la ligne, la composition ;
- une réflexion sur la peinture et ses évolutions actuelles.
Matisse, artiste incontournable du XXe siècle et disparu depuis soixante ans, ne cesse de marquer et d'influencer les esprits. Douze artistes lui rendent hommage sous forme d'une lettre, en s'interrogeant sur la ligne, la couleur, la composition et l'évolution de la peinture...