Les textes de ce recueil proviennent des colloques des Intellectuels juifs de langue française, auxquels Vladimir Jankélévitch participa assidûment à partir de 1957. Ces colloques se proposent de mettre à distance un certain pessimisme d'après-guerre et de (re)donner un sens à un judaïsme rescapé de l'anéantissement au travers de nouvelles réflexions et interrogations.
Ainsi prennent place les conférences de Vladimir Jankélévitch, tout en témoignant de son attachement à Israël, à la conscience juive et à sa complexité. Remontant le fil de sa propre histoire, il donne à lire dans ces textes sa vision du judaïsme.
A l'heure des replis communautaires et des identités figées, que signifie appartenir et transmettre ? Contrairement à ce qu'affirment tous les fondamentalismes, la transmission d'un héritage ne doit pas être une réplication à l'identique. Elle dépend d'une infidélité partielle, garante de surgissements inattendus, aujourd'hui comme hier.
Mariant filiation et rupture, la tradition juive ne se renouvelle qu'en étant bousculée et nourrie par sa rencontre avec d'autres ; cela implique l'ouverture à l'Etranger, ainsi que l'ouverture au Féminin. Cet ouvrage est donc d'abord un plaidoyer pour une « religion matricielle » qui, à la manière d'un utérus, est un lieu de fertilisation. Les textes sacrés eux-mêmes y sont fécondés par des lectures inédites.
Illustrant brillamment cette vision ouverte de la religion, Delphine Horvilleur revisite, loin des interprétations convenues, quelques épisodes fameux de la Genèse, notamment Adam et Eve, Caïn et Abel, l'histoire biblique des premiers parents et des premiers enfants de l'humanité. Elle montre aussi sa capacité à repenser les grands problèmes contemporains à partir de la tradition rabbinique. Trois thèmes sont successivement abordés : Comment, selon le judaïsme, se fabriquent un parent, une identité et un désir, c'est-à-dire la possibilité d'enfanter l'avenir.
Procédant avec clarté et humour, citant aussi bien Emile Ajar et Amos Oz que la Genèse et le Talmud, elle conclut son livre par une analogie entre le Texte et le Féminin, dotés d'une même capacité de croître et de multiplier.
L'objet le plus sacré du judaïsme à votre portée !
Constituée d'une partie écrite de cinq textes - la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome - et d'une partie orale, la Torah est devenue la tradition spirituelle du peuple juif. Vous découvrirez dans ce volume de référence la structure et l'histoire de la Torah, son contenu et les messages qu'elle délivre, les dix commandements et leurs interprétations. Tout un monument de la spiritualité à explorer !Découvrez :
L'histoire et les origines de la Torah
Les enseignements fondamentaux du judaïsme
Les cinq livres de Moïse
Les pratiques
et les coutumes juives
... et bien plus encore !
Savez-vous ce qu'est le TaNaKh et ce qui le compose ? Connaissez-vous Flavius Josèphe, Moïse Maïmonide ou Rashi ? Si les mots « Talmud » et « Kabbale » vous sont familiers, savez-vous réellement ce qu'ils désignent ? Le judaïsme est autant présent dans notre paysage culturel qu'il demeure méconnu. De la figure centrale d'Abraham à nos jours, nombreuses sont les personnalités qui ont construit et pensé cette religion vieille de plus de deux millénaires et souvent considérée comme le premier monothéisme institué, fait de rites et de croyances qui ont influencé de larges pans de la civilisation occidentale. En 100 mots aussi variés que « Moïse », « hassidisme », « résurrection », « shofar » ou « calendrier », José Costa et Simon Claude Mimouni nous invitent à découvrir non seulement les origines, mais aussi les principales caractéristiques de l'un des piliers de la culture occidentale. Une entrée en matière éclairante par les mots et les choses.
Antoine Compagnon s'est livré - après son cours au Collège de France - à l'approfondissement d'un sujet qui peut paraître marginal et qui s'est révélé d'une richesse intellectuelle et humaine assez extraordinaire. Il s'agit d'un côté de ce que Proust avait de juif dans son milieu familial, et de la traduction du judaïsme dans la Recherche du temps perdu qui a pu faire dire tantôt que Proust était antisémite, tantôt qu'il était un auteur kabbaliste. À travers l'érudition incroyable et la recherche d'archives menée par Antoine Compagnon, c'est tout un milieu qui ressurgit : celui de jeunes sionistes des années 1920 qui lisent Proust, le discutent, le commentent, se l'approprient et s'en servent comme point de référence ou de polémique. C'est le cas de gens très connus comme André Spire et les auteurs de la Revue juive (qui paraissait chez Gallimard sous la direction d'Albert Cohen) ou de la Tribune juive où écrivent des gens bien connus de la maison comme Benjamin Crémieux. Proust a souvent été affublé de la fidélité à un style de rabbin, et ce milieu des premiers lecteurs juifs de Proust est illustré presqu'à chaque page de ses portraits d'hommes - pour nous devenus inconnus -, et de commentateurs comme Albert Thibaudet, Gide, Péguy, Maurois ou encore Barrès.
C'est tout un côté de Proust qui prend une dimension à laquelle on ne s'attendait pas pour un livre à paraître au début de l'année commémorant le centenaire de la mort de l'auteur ; 2021 étant déjà le 150e anniversaire de sa naissance. Forte actualité commémorative, ce double anniversaire va être marqué par trois grandes expositions (Carnavalet, Proust, un roman parisien, décembre 2021, MAHJ, Proust et les juifs, mars 2022 et BNF automne 2022).
Ce livre est le récit de quatre ans de la vie d'un jeune garçon, fait Juif par l'administration à douze ans, qui devenu adulte, recherche un sens à cette assignation qui changea le cours de sa vie.
Dès 1940, l'administration et la police française appliquent avec zèle les directives allemandes et marquent les Juifs comme des parias. Maurice Rajsfus découvre alors qu'il est juif. Ce qui pour lui n'était qu'une tradition d'une famille lointaine restée en Pologne, devient une réalité qui changera le cours de sa vie. Cette décision administrative lui prendra ses parents et son innocence.
Ce livre, introspectif et combatif, est sa tentative pour reconstruire son identité, celle d'un « déserteur du judaïsme » qui ne peut s'empêcher d'être ému par le yiddish et qui se rendra jusqu'au village de sa mère pour se sentir Juif, deux heures dans sa vie.
Les origines du peuple hébreu ne sont pas directement accessibles à l'historien : aucun témoignage extérieur ne nous parle en effet d'Israël avant sa mention dans la stèle de l'an 5 du pharaon Merneptah (1207 avant notre ère), et la première rédaction de la geste des origines d'Israël, sous la forme de la généalogie des patriarches Abraham, Isaac et Jacob-Israël, ne date probablement que de l'époque de la royauté unifiée sous David et Salomon, ou d'une époque plus tardive...
Depuis Vatican II, le dialogue théologique entre chrétiens et juifs constitue l'un des événements les plus considérables du monde contemporain. L'Église ne s'engage pas simplement en faveur du judaïsme, mais lutte aussi contre l'antisémitisme. Voici son manuel de combat qui dit la vérité sur l'un des pires maux d'hier et malheureusement d'aujourd'hui
Le destin funeste de l'antisémitisme est-il de renaître sans cesse de ses cendres ? Comment la France est-elle redevenue l'une de ses terres d'élection ? Comment répondre à l'urgence en déconstruisant les mythes anciens et nouveaux de l'antijudaïsme et de la judéophobie ?
Cette contribution de la Conférence des évêques de France fera date.
Elle vient, d'abord, redire que le chrétien ne peut pas être antisémite, à travers l'exposé des convictions d'une Église qui n'a eu de cesse, depuis Vatican II : affirmer que le Dieu des chrétiens est celui des juifs, et que Jésus est né juif, de ce fait que les racines du christianisme sont dans le judaïsme.
Elle s'attache ensuite à déconstruire les clichés judéophobes en s'appuyant sur l'autorité des textes officiels de l'Église.
Elle se montre enfin pédagogique en recourant à des questions volontairement provocantes afin de désamorcer le délire haineux que représente la rhétorique antisémite.
Pratique, ce manuel propose en vingt chapitres brefs et clairs une " boîte à outils " de combat contre ce mal endémique.
(125 x 195)
Les lectures fondamentalistes des Livres saints font peser sur la liberté un péril grandissant. Pour lutter contre leurs ténèbres, les lectures historiques et critiques enseignent à comprendre les Livres en fonction du passé et des intentions de leurs auteurs. Cette réfutation scientifique du fondamentalisme n'omet-elle pas toutefois des questions essentielles ?
Ce livre explique comment une lecture spirituelle – ici selon la tradition juive – met en lumière d'autres paramètres. Elle pose que la langue des textes étudiés porte des significations à déployer dans le temps, grâce à leurs innombrables lecteurs. Par ailleurs et surtout, elle ne sépare jamais la quête du sens et de la vérité d'un travail exigeant sur soi-même. Dès lors, lire la Torah, c'est aussi voyager avec elle dans l'histoire, avec d'autres, hommes et femmes, qui n'avancent pas au même rythme. De nos jours, c'est rencontrer des questions brûlantes comme celle relatives à la terre d'Israël et à Jérusalem, au destin singulier du peuple juif et à la politique. La lecture spirituelle a alors son mot à dire : elle avise d'œuvrer pour une paix vouée à l'inquiétude du sort d'autrui.
Catherine Chalier est philosophe, spécialiste du judaïsme. Elle a notamment publié : Transmettre, de génération en génération (Buchet-Chastel, 2008), La Nuit, le Jour (Seuil, 2009), qui a reçu le prix des Écrivains croyants, Le Désir de conversion (Seuil, 2011), Kalonymus Shapiro, rabbin au Ghetto de Varsovie (Arfuyen, 2011), Présence de l'espoir (Seuil, 2013).
L'histoire du judaïsme, de ses courants, de ses coutumes, de sa pensée, depuis ses origines à nos jours, racontée avec talent et mise à la portée de tous.Une histoire du judaïsme des origines à nos jours
" La civilisation dans laquelle nous vivons aujourd'hui plonge une part essentielle de ses racines dans le judaïsme : que l'on professe l'athéisme le plus radical ou que l'on adhère à l'une ou l'autre des grandes religions monothéistes, il irrigue, souvent à notre insu, nos conceptions et nos représentations. Apprendre à le connaître, c'est nous donner les moyens de nous mieux comprendre et, en ce sens, d'être plus clairvoyants et libres dans nos choix. L'ignorer serait nous méconnaître, avec tous les errements que cela peut entraîner. " Armand Abécassis
Philosophe et exégète renommé du judaïsme, l'auteur retrace dans un récit d'une grande limpidité, avec le souci de s'adresser à tous de manière objective, l'histoire foisonnante et multimillénaire du peuple juif. Une aventure unique dans l'histoire de l'humanité, qui a façonné une grande partie de notre monde actuel, et dont l'influence philosophique, historique, culturelle, artistique et spirituelle est immense. Armand Abécassis en explique les coutumes, les différents courants, l'évolution de la pensée, les fêtes et les pratiques, sans éluder les grandes questions contemporaines.
Parue pour la première fois en 1985, L'épître des sept voies a été la première traduction française d'une oeuvre d'Abraham Aboulafia (1240-1290?), cabaliste espagnol qui élabora sa doctrine de la cabale prophétique parallèlement au Zohar dont il était contemporain. Cette lettre, dans laquelle il définit les sept voies de la Torah, traite essentiellement des rapports entre philosophie et cabale et apporte sur l'oeuvre de Maïmonide un commentaire aussi riche qu'inattendu. Mais Aboulafia insiste également sur la spécificité de l'hébreu, conçue comme langue qui globalise le réel et l'informe immédiatement, sur quoi il reviendra en détail dans son grand oeuvre de 1285, Lumière de l'intellect. La philosophie, dès lors, serait une propédeutique à la cabale, dont les savoirs ne sont accessibles qu'à ceux qui auront déjà parcouru les sept voies de la connaissance.
Abraham Aboulafia (1240-1290?) est un cabaliste espagnol du 13e siècle. Son oeuvre n'a été publiée en hébreu que récemment mais ses écrits ont été recopiés par des générations de disciples. Il en existe des versions latines lues par Pic de la Mirandole. Sa vie ne manque pas d'anecdotes dont la plus célèbre est sa visite au Pape Nicolas pour lui demander de cesser de persécuter les juifs. Le jour de son arrivée à Rome, on lui annonce que dans la nuit le pape est mort, ce qui le sauve du bûcher.
La Bible et après elle le judaïsme ont-ils produit une pensée de " la Nature " susceptible d'éclairer les grands débats contemporains sur l'avenir de la planète ? Ce livre, met en évidence, plus qu'une " écologie " juive, une pensée juive du " monde " et de ses équilibres.
Quels sont le statut de l'être humain sur cette terre, son pouvoir, ses responsabilités ? Quelle est la " nature " des choses et des êtres qui la peuplent ? Qu'est-ce qui les unit, les rapproche, les distingue ? Comment préserver l'ordre du monde sans aliéner sa liberté ? Comment la Bible et après elle le judaïsme ont-ils tenté de répondre à ces questions ?
Ce livre n'est ni un traité, ni un essai. C'est un vagabondage. Une méditation libre. Avec ses arrêts, ses détours, ses impasses, ses rencontres improbables. Jean-Christophe Attias propose aux lecteurs de le suivre dans un univers culturel aussi foisonnant, mystérieux et contradictoire que ce que nous avons pris l'habitude, peut-être à tort, d'appeler " la Nature ".
Des hommes, des femmes, le peuple juif et les nations, tout le monde ou presque se croise dans ces pages. On y trouve de la science et de l'intime, de la rigueur, mais aussi de l'émotion, et même parfois de l'humour... Et Dieu aussi, bien sûr, le créateur et le maître, désormais bien silencieux, d'un monde qui s'effondre à cause de nous. Une manière inédite et savoureuse de penser les enjeux environnementaux et sociaux contemporains.
On peut être juif et croire en Dieu. Mais on peut aussi être juif d'étude et de pratique traditionnelles sans croire en Dieu. Croyance, culture, identité sont au coeur de cet ouvrage qui est né de façon fortuite, d'une correspondance entre Henri Atlan et Ariel Toledano.
Au commencement : un premier courriel entre ces deux médecins autour de Maïmonide et des principes médicaux issus du Talmud. Premier échange suivi de bien d'autres, tous nourris par une large connaissance de la torah, du Talmud, de la Kabbale, mais aussi de textes philosophiques occidentaux, en particulier Spinoza, ou des textes scientifiques. Chemin faisant, chacun argumente et étaye sa vision du judaïsme. Il est question du libre arbitre, de Dieu, de la recherche médicale, du transhumanisme, du sens de la loi, de l'éthique. Chacun écoute l'autre et s'enrichit de son approche, fidèle à une tradition du judaïsme de perpétuel questionnement.
Un dialogue d'une grande intensité et un ouvrage puissant qui nourrit la pensée juive contemporaine.
Le judaïsme est la plus ancienne des religions monothéistes, dans la lignée des fils d'Abraham. De fait, il constitue l'origine de notre culture. Comprendre le judaïsme, c'est donc à la fois renouer avec le passé et éclairer le monde contemporain. En s'appuyant sur des « mots-clés » - bar mitzvah, diaspora, Kabbale, Shoah... -, des mots connus mais des réalités mal comprises, ce livre propose une première approche qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, mais d'aller à l'essentiel pour découvrir la tradition juive et inciter à la lecture des textes fondateurs.
La problématique principale déroulée dans cet essai ne manquera pas d'apparaître illégitime, et même révoltante, à plus d'un lecteur. Elle sera d'emblée récusée par nombre de laïcs déterminés à se définir comme juifs. Pour d'autres, je ne serai qu'un traître infâme, rongé par la haine de soi. Des judéophobes conséquents ont déjà qualifié d'impossible, voire d'absurde, une telle question, parce qu'ils considèrent qu'un juif sera toujours d'une autre race. La judéité est perçue comme une essence immuable et compacte, qui ne saurait être modifiée.L'État dont je suis citoyen définit ma nationalité comme « juif ». Pourtant, j'aurais pu être enregistré sous la nationalité autrichienne ; en effet, je suis né, fortuitement, dans un camp de personnes déplacées, dans la ville de Linz, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.Le problème est que je ne crois pas en un être suprême. Si l'on excepte une brève crise mystique, à l'âge de douze ans, j'ai toujours pensé que l'homme a créé Dieu et non pas l'inverse ; et cette invention m'est toujours apparue comme l'une des plus problématiques, des plus fascinantes et des plus meurtrières de l'humaine société. Par conséquent, je me retrouve, pieds et poings liés, pris au piège de mon identité démente.
Le Coran est-il antisémite ? L'islam véhicule-t-il une « haine du Juif » qui le rend incompatible avec les valeurs occidentales ? Le regard de l'islamologue est indispensable pour dépassionner le débat et sortir des jugements à l'emporte-pièce. Sans rien masquer des aspects les plus problématiques, le grand savant Meïr M. Bar-Asher fait le point sur ce dossier brûlant. Il passe en revue l'image des « fils d'Israël » et des « Juifs » dans le Coran et le Hadîth, ainsi que les bases coraniques du statut de dhimmi. IL s'attarde également sur l'apport extraordinaire de la tradition juive à l'exégèse musulmane du Coran, ainsi que sur les parallèles entre les lois religieuses juive et musulmane, halakha et sharia. Il montre surtout que la question du rapport de la tradition islamique à la figure du Juif et au judaïsme est complexe, et qu'on ne saurait la ramener à la caricature qu'en donnent tant les prédicateurs islamistes que les islamophobes.Un ouvrage accessible, essentiel pour comprendre les enjeux de société actuels.
Plus que jamais, notre époque se caractérise par une course frénétique constante, voire aliénante. Les individus sont en souffrance,les couples, les familles aussi, et la société tout entière par voie de conséquence. Pourtant, la solution existe et elle est plurimillénaire : c'est le shabbat, le repos hebdomadaire que Dieu a institué dès la Création du mondepour le peuple juif, et source d'inspiration pour les nations. Ce livre vous fera comprendre les points suivants :
o Le rythme du repos hebdomadaire donne le temps de respirer
o Les familles apprennent à passer du temps ensemble
o Les relations humaines sont renforcées
o La joie, la sérénité et l'énergie sont restaurées et renouvelées
Inclus : Sept recettes originales pour faire du shabbat une fête.
Le Livre brûlé
A côté de la Bible - la Loi écrite - le Talmud, depuis sa clôture vers l'an 500 de notre ère, constitue la Loi orale, l'enseignement jamais interrompu de la tradition juive, sa mémoire et les racines de sa culture.
Le Livre brûlé se déploie en trois livres : le premier présente une introduction systématique à l'univers talmudique, à ses méthodes, à ses débats, à sa logique, à son histoire. Le deuxième, qui commente deux textes importants de la Michna et de la Guémara, offre un modèle d'étude séculaire confronté aux réflexions philosophiques contemporaines. Le troisième enfin, qui donne son nom à l'ouvrage, interroge la figure énigmatique et puissante d'un maître hassidique, Rabbi Nahman de Braslav, qui, sentant la mort venir, détruisit par le feu un de ses écrits... Trois livres qui en suscitent d'autres, à l'infini, et qui posent la même question : ne faut-il pas, au fond, "détruire" les livres pour donner naissance à la pensée, pour créer le renouvellement du sens ? Pour que la fidélité aux écritures ne se pétrifie pas en respect têtu et en refus aveugle du temps et de l'Histoire. Car, comme dit R. Nahman de Braslav : "Il est interdit d'être vieux."
Marc-Alain Ouaknin
Né à Paris en 1957, rabbin et docteur en philosophie, auteur de nombreux ouvrages et articles sur la pensée juive, est directeur du centre de recherches et d'études juives ALEPH (Paris) et enseigne la philosophie et la littérature comparée.
« Ces merveilleuses lettres, cher André Neher, sont le symbole de toutes les fraternités à tous les stades et degrés de l'homme. Elles sont les clés de l'avenir du monde ; elles savent si bien synthétiser par la pureté, l'équilibre, l'harmonie, que le respect et la considération sont primordiaux pour la survie de l'espèce humaine. Me croirez-vous si je vous disais que nous nous parlons elles et moi un langage combien secret, exclusif, fait de subtilités, de complicité et d'amour ? »
Farouchement autodidacte, Anna Waisman (1928-1995) a pris la sculpture à bras-le-corps à partir de la fin des années cinquante, pour composer, pendant plus de trente ans, les « lettres » personnelles d'un alphabet hébraïque, d'où elle a fait surgir les infinités de sens contenues dans ses formes, ses repliements, ses envolées. À ces « objets abstraits » que sont les lettres hébraïques, « visibles et palpables » d'un côté, « expression d'une réalité spirituelle fondamentale » de l'autre, Anna Waisman confie toute son intelligence du judaïsme et sa foi intuitive et profonde. « J'ai découvert le judaïsme en sculptant les lettres hébraïques dans la pierre », écrit-elle. Et le dialogue qu'elle établit, à partir de 1962, avec André et Renée Neher, la conforte dans ses intuitions, la rattache à un judaïsme ouvert et recréé, la rassure dans le chemin qu'elle parcourt le long des vides et des pleins d'un alphabet qu'elle découvre et comprend en même temps qu'elle le sculpte. À ce titre, ce livre est un document exceptionnel d'une amitié stellaire entre l'artiste Anna Waisman et l'homme de pensée, André Neher.
Née à Strasbourg en 1928, Anna Waisman, ancienne danseuse étoile, se consacre à la scuplture à partir de 1958. Elle exposera à Paris, à New York et à Jérusalem. Elle disparaît en 1995 laissant plus d'un millier d'oeuvres.
André Neher (1914-1988) a marqué profondément les études juives en France, depuis Amos. Contribution à l'étude du prophétisme (1950). Depuis sa disparition, son oeuvre suscite un intérêt croissant.
La torah
La Torah est le texte fondateur de la religion juive et, d'une certaine manière, de la foi chrétienne. Elle est lue, méditée et commentée depuis plus de 2 000 ans, aussi bien dans les milieux les plus piétistes que dans les universités contemporaines. Elle a inspiré l'art et la littérature mais elle est souvent connue par ouï-dire. Cet ouvrage de référence propose une lecture guidée de la Torah : il présente la genèse, les grands récits et les concepts de ce texte fondateur. Pédagogique et vivant, il repose sur de nombreuses citations, évoquant tant la vie des grandes figures bibliques que la position de la Torah sur les principales questions de société. Une approche nouvelle, qui introduit avec précision à la connaissance et à la compréhension de nos références culturelles communes.
Un auteur spécialiste Un angle original Une présentation agréable
PHILIPPE HADDAD est diplômé du Séminaire israélite de France. Il est rabbin de la synagogue de la rue Copernic de l'Union libérale israélite de France (ULIF). Il est enseignant au Beth Halimoud du Centre communautaire de Paris et au MJLF et collabore à des programmes éducatifs aux Éclaireurs israélites. Il est l'un des principaux contributeurs d'Akadem. Il est aussi l'auteur des Citations talmudiques expliquées, dans la collection « Eyrolles Pratique ».
L'essentiel à connaître sur la Torah !La Torah est au centre de la vie et de la culture juives depuis l'Antiquité, mais son contenu est pourtant largement méconnu. Qui sont Aaron, Moïse et Miriam ? Pourquoi Dieu a-t-il demandé à
Noé de construire une arche ? Quels sont les commandements, colonne vertébrale du judaïsme ? En 50 notions, Pauline Bebe décrypte ici la Torah, pour les lecteurs de tous horizons qui désirent en savoir plus sur le texte saint de la plus ancienne religion monothéiste de l'Histoire.
50 notions dont :
Amour
Espoir
Miracle
Prière
Révélation
Shabbath
Pascal Ory s'interroge en historien sur les origines et la persistance de l'antisémitisme, dans un essai utile et percutant appelé à faire débat face à la montée de l'islamo-gauchisme.
C'est une tragédie en trois actes, avec un prologue.
Le prologue se situe en des temps très lointains, avant l'ère chrétienne. Le peuple juif, contrairement à une version très répandue (on appelle ça la Bible), n'y fait pas l'objet d'une attention particulière.
Acte 1 : Si le monothéisme juif n'était pas un problème pour les polythéistes, le judaïsme, lui, est un problème pour les chrétiens - donc, dans la foulée, pour les musulmans - : le peuple élu refuse obstinément de reconnaître ici son sauveur, là son prophète. Mauvais exemple.
Acte 2 : Lorsque l'Occident va commencer à s'éloigner de l'hégémonie chrétienne, cela fait déjà mille cinq cents ans qu'il y a une supposée " question juive ". Ça laisse des traces, que le monde moderne ne pourra jamais effacer, surtout quand une certaine science invente la " race ", quand un certain athéisme invente l'" antisémitisme ".
Acte 3 : À peine, avec la défaite d'Hitler, cette haine-là a-t-elle été anéantie que la naissance de l'État d'Israël en allume une troisième, " antisioniste ", géopolitique, qu'on peut instrumentaliser à loisir, et qui n'a aucune (dé)raison de s'éteindre.
Et voilà pourquoi la judéophobie ne remonte pas à la nuit des temps, mais prend date pour être éternelle.
Au-delà des rites et croyances particuliers au judaïsme, cette religion propose surtout une culture globale qui recouvre un enseignement doctrinal, un ensemble de lois très développé, un mode de vie particulier et un système social étendu.Cette culture est plurimillénaire : une bibliothèque juive traditionnelle contient à la fois des ouvrages de la haute Antiquité (Bible), de l'Antiquité tardive (Talmud, Midrash) et un très grand nombre de textes et d'études, relayés depuis l'époque médiévale, qui vont du commentaire biblique ou talmudique au traité philosophique ou cabalistique.Retracer l'histoire du judaïsme, c'est aussi explorer la tradition hébraïque qui enveloppe toutes les dimensions de la vie, depuis les idées les plus hautes de la métaphysique jusqu'aux détails les plus pointus de la relation de chacun à son corps, aux objets du monde et à autrui.
Religion, identité, culture... ce livre toujours accessible, devenu un classique, permet de comprendre les multiples aspects du judaïsme.
Qu'est-ce que le judaïsme ? Religion, identité, culture... cet ouvrage présente les multiples aspects du judaïsme dans une approche claire, accessible et complète.
Trois grands axes sont privilégiés : l'histoire, la religion et les défis de la modernité. Les principaux jalons historiques, les grands thèmes bibliques, les fêtes, les lois alimentaires... sont tour à tour étudiés.
Mais ce livre accorde aussi une place importante à d'autres questionnements plus contemporains : l'identité juive, la transmission, la famille, la place de la femme, les jeunes, le dialogue laïcs-religieux, le dialogue interreligieux...
De cette analyse se dégage un judaïsme pluriel, traversé de multiples tendances. Un judaïsme constamment travaillé entre fidélité religieuse et adaptation aux nouvelles donnes contemporaines, qui a toujours su rester vivant.