«?Ce qui s'animait autour de moi m'apparaissait plus vivant dans cette obscurité que si je l'avais observé en plein jour. Jamais je n'avais perçu aussi clairement des mufles sonder le monde, des corps s'enfoncer dans les feuillages, des cous musculeux se contracter, des flancs tressaillir, des sabots marteler rudement le sol, des jarrets frotter les herbes sèches, des cuisses se tendre dans l'esquisse d'une fuite. Jamais je n'avais "vu" ces bêtes sauvages aussi distinctement que cette nuit. Tout était prodigieusement vivant et harmonieux, comme mis en consonance.?» J. T. Les voix nous disent le monde qu'on ne voit pas. En redonnant chair aux voix invisibles, Jacques Tassin nous invite à renouveler l'attention que nous lui portons. Pour mieux nous relier et en prendre soin. Jacques Tassin est écologue, chercheur au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Il promeut une écologie fondée sur notre relation sensible à l'altérité vivante. Il a notamment publié, aux éditions Odile Jacob, Je crois aux arbres, Pour une écologie du sensible, Penser comme un arbre et À quoi pensent les plantes??.
Cet ouvrage propose au lecteur d'accomplir un périple à travers le monde microbien, qui est aussi un cheminement dans l'histoire des sciences du xxe siècle.
« Juillet 2019, il fait 42,6 c° au parc Montsouris à Paris, dans le Languedoc on enregistre 46°c à l'ombre. C'est une fournaise. Quelques mois plus tard, des tempêtes de feu ravagent l'Australie et on s'émeut de voir la faune et la flore dévorées par les flammes. Ce fameux mois de juillet 2019 aura été le plus chaud enregistré sur terre depuis que les relevés météorologiques existent. Le réchauffement climatique n'est plus une hypothèse, c'est un fait vérifiable par tous : la banquise arctique a perdu 96% de sa surface en 35 ans, le permafrost, cette bande de gel qui ceinture le grand Nord, recule, et chaque année le niveau des océans montent un peu plus.
Mais le climat et ses effets spectaculaires ne sont que la face la plus visible d'un bouleversement de bien plus grande ampleur qui concerne la vie elle-même. Au cours de sa longue existence, notre planète a connu plusieurs crises majeures, qui, à chaque fois, ont transformé en profondeur le vivant et entraîné l'extinction de la majorité des espèces. Mais l'image d'Épinal qui montre un dinosaure regardant, l'oeil inquiet, une météorite s'écraser sur la terre et provoquer son extinction brutale est un mythe. Les crises de la biodiversité avancent masquées, en silence. Ces trente dernières années, un quart des oiseaux d'Europe ont disparu et pourtant nous n'avons pas marché sur des cadavres d'oiseaux le long des routes et des chemins. Aujourd'hui, tout laisse à penser que nous sommes à l'aube d'une sixième extinction qui arrive à une vitesse foudroyante : on estime que 500 000 à un million d'espèces sont en train de décliner et que d'ici quelques décennies elles pourraient s'éteindre. L'homme et sa consommation sans cesse croissante d'espace et d'énergie en est la première cause. Si rien n'est fait, cette nouvelle crise majeure de la biodiversité aura bien lieu, et l'humanité, dont la survie et la prospérité dépendent de l'équilibre de des écosystèmes, pourrait elle aussi disparaître. » Bruno David
Plus qu'un cri d'alarme, A l'aube de la 6e extinction est un plaidoyer pour le vivant sous toutes ses formes et un guide pratique, à hauteur d'homme, pour éviter le naufrage, posant ainsi les jalons d'une éthique pour la planète, sans moralisme ni culpabilisation. Est-il trop tard ou pouvons-nous éviter le pire ? La réponse est entre nos mains.
François Bernard est un prof de techno atypique. Sa mission : sensibiliser ses élèves de 3ème au réchauffement climatique. Pour y parvenir, il organise une expédition pour tutoyer le pôle Nord, au Svaldard, avec une glaciologue passionnée, Heidi Sevestre.
Faire pipi sur la glace ou protéger le campement contre les ours dans la nuit polaire... les ados en reviendront transformés. Ils plaident alors pour qu'une option "Demain c'est nous" soit créée à destination de tous les collégiens de France, en prenant inspiration sur leur expérience. Sans aller si loin, mais en expérimentant en bas de chez soi les changements de notre environnement, leur vitesse et leur gravité.
Ce livre est un plaidoyer pour l'éducation, par le sensible, au réchauffement climatique et à la nécessité de le ralentir.
"Le Svalbard c'est le paradis de l'observation du changement climatique", selon Heidi Sevestre. La glaciologue a accompagné l'expédition d'une classe de 3è et leur prof, François Bernard.
Convaincus que c'est par le sensible que les plus jeunes intégreront l'urgence de la situation, ils leur ont fait vivre une aventure hors du commun.
Mi-récit d'aventure mi-guide éducatif, "Demain, c'est nous" innove. Une méthode susceptible d'être reproduite partout, sans besoin de prendre l'avion pour autant.
Les villes étaient notre royaume.
Puis nous y avons croisé les bêtes. Oiseaux, papillons, renards, sangliers, hérissons et kangourous ont surgi et sont devenus citadins comme nous.
La révolution continue. Volubile mais silencieuse, Sa Majesté Chlorophylle marche sur la ville. Hôte, cuisinière et architecte, la Plante entre en scène.
Le lotus sacré de Bangkok navigue-t-il mieux sur les rivières d'asphalte ? Le haricot parisien nous préviendra-t-il à temps de la pollution de l'air ? À Tel-Aviv, les plages bruyantes rendent-elles vraiment sourdes les belles de nuit ? Les chèvres urbaines vont-elles grimper aux arbres de parking ? Et le roi des papillons mexicains fera-t-il avec la verge d'or son grand retour dans nos villes ?
Chlorophylle et ses bêtes nous instruisent. Sur le pavé, elles parlent d'architecture et de géopolitique, de mondialisation et d'ancrage local à la terre, d'inventions et d'innovations, de culture, d'histoire, d'espoir. Et d'amour.
Grâce à ces nouvelles histoires naturelles, l'architecte Nicolas Gilsoul nous entraîne dans un jubilatoire voyage au pays du Vivant. Son école buissonnière, savante et joyeuse, souligne la fragilité de notre monde et réenchante nos villes.
Chevalier de l'ordre des Arts & des Lettres, Nicolas Gilsoul est architecte, paysagiste et docteur à l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement à Paris. Professeur à l'École nationale supérieure d'architecture Paris- Malaquais, il enseigne de Zurich à Bruxelles. Lauréat de l'Académie de France à Rome, pensionnaire de la villa Médicis, il a remporté de nombreux prix d'architecture. En 2018, il publie avec Erik Orsenna Désir de villes chez Robert Laffont, dans lequel il explore entre autres les tréfonds de la ville Terrier et les cimes de la ville Canopée. En 2019, il livre sa vision d'une ville refuge, partagée et vivante dans son essai Bêtes de villes paru chez Fayard. Ses petits traités d'histoires naturelles des villes dessinent en chemin de fascinantes perspectives sur le nouveau milieu naturel de l'humanité.
Microscopique ou gigantesque, végétal ou animal, parfois difficile à comprendre ou à toucher, beau, troublant, souvent incompris : il nous entoure, nous accompagne, nous fascine, et pourtant nous le méconnaissons : c'est le monde vivant. Pour qui s'y intéresse avec la connaissance scientifique, avec le regard et la plume de Bruno David, président du Muséum national d'Histoire naturelle, et de son complice Guillaume Lecointre, professeur au Muséum, c'est une plongée extraordinaire - comme une brève encyclopédie, malicieuse et profonde.
Eléphants arrivés d'Asie pendant la révolution française. Salamandre dont Maupertuis expérimenta la légende « à l'épreuve du feu ». Pauvre Dodo à mauvaise chair. Blob qui double de taille tous les jours, et qui s'endort pour échapper à la lumière ou la sécheresse. Rose de quarante millions d'années. Escargots aimé du Tsar mais caché sous la mousse. Espadon belliqueux et à température si variable. Sans oublier le chat, « potté » ou « philosophe de comptoir », l'abeille tisserande ou charpentière... Ni le gui, la mandragore, le pommier, le pistachier : une végétation proche et inconnue, que nous pouvons enfin comprendre et aimer.
Reprenant ses chroniques passionnantes de France Culture, Bruno David ne nous parle pas patrimoine : une partie de cette magnifique diversité est menacée. En compagnie de Guillaume Lecointre, il nous parle de vie, d'évolution, mais aussi des femmes et des hommes, pacha d'Égypte ou roi inspiré, naturaliste célèbre ou aventurier de génie. C'est l'histoire du monde et la nôtre, qui devrait être connue et aimée de tout citoyen-lecteur.
Chacun d'entre nous fait partie du monde, certes. Mais, au-delà de son évidence, quelle est la signification d'une telle formule?? Comment faisons-nous partie du monde?? Comment sommes-nous reliés à tout ce qui n'est pas nous?: les autres, le reste de la nature, le cosmos?? Lionel Naccache répond à cette énigme intemporelle à partir d'une approche mathématique fondée sur la distinction entre ensembles discrets et ensembles continus?: alors qu'un élément, qui fait partie d'un ensemble discret, reste séparé des autres éléments par des frontières tranchées, ces frontières disparaissent dans un ensemble continu. La question devient alors?: sommes-nous reliés au reste du monde par des liens continus ou par des liens discrets?? Muni de cette boussole, Lionel Naccache nous propose une odyssée passionnante et pleine de gai savoir éclectique qui nous entraîne de la psychologie de la subjectivité vers les sciences du cerveau et de la conscience, les origines et l'évolution des idées mathématiques et la philosophie politique. Au bout du voyage, Lionel Naccache formule une nouvelle éthique pour le xxie siècle. Un essai magistral dont la créativité et la clarté nous offrent de précieuses clés pour penser notre relation au monde qui ne cesse, aujourd'hui, d'être interrogée. Lionel Naccache est neurologue à la Pitié-Salpêtrière à Paris, chercheur en neurosciences à l'ICM, professeur à Sorbonne Université et a fait partie du Comité consultatif national d'éthique. Depuis Le Nouvel Inconscient, devenu un classique, jusqu'à l'éblouissant Le Cinéma Intérieur et son best-seller Parlez-vous cerveau??, il révolutionne notre conception de la subjectivité.
Les plantes sont-elles intelligentes ? Oui, et bien plus que nous ne pourrions l'imaginer, nous répond Stefano Mancuso. Savant de renommée mondiale, fondateur de la neurobiologie végétale, il est le premier à avoir démontré que, comme tous les êtres vivants, les plantes discernent formes et couleurs, mémorisent des données, communiquent. Elles ont une personnalité et développent une forme de vie sociale basée sur l'entraide et l'échange.
Véritable manifeste écologique, ce livre pionnier, qui a bénéficié d'une reconnaissance internationale, nous plonge dans un incroyable voyage au coeur du monde végétal. Un monde qui, en formant plus de 99 % de la biomasse, s'avère aujourd'hui indispensable pour l'humanité. Car si les plantes peuvent très bien vivre sans nous, nous ne survivrions pas longtemps sans elles !
À l'heure où l'on recherche d'autres modes de vie, où les ressources naturelles s'épuisent, nous avons tout à apprendre du monde végétal dont dépendent la survie et l'avenir de l'homme.
« Voir son cerveau est une expérience émouvante et intime. En trente-cinq ans de recherches, j'ai vu la boîte crânienne rendue transparente, les pensées devenir décodables, les maladies céder à un début de compréhension. J'ai participé à la genèse des premières théories mathématiques qui expliquent comment relier la conscience et son substrat matériel. C'est cette aventure intellectuelle en plein essor que j'ai voulu raconter ici, en partageant avec vous une centaine d'images spectaculaires de la conquête du cerveau. » S. D. Un livre unique. Stanislas Dehaene est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale, membre de l'Académie des sciences. Il préside le Conseil scientifique de l'Éducation nationale. Il a publié Les Neurones de la lecture, La Bosse des maths, Le Code de la conscience et Apprendre !, qui ont rencontré un très grand succès.
Si vous aviez la capacité de vous projeter dans la tête d'un chat, comment verriez-vous le monde ? Vous vous dites : à peu de choses près, pareil. En réalité, vous vivriez l'aventure la plus incroyable de votre vie. La personnalité unique du chat et ses sens exceptionnels lui permettent d'appréhender une réalité invisible à nos yeux, son intelligence et ses émotions font de lui un être à part.
Voici l'expérience inédite que vous offre ce livre. En s'appuyant sur les dernières avancées en éthologie, Jessica Serra décrypte la manière dont notre compagnon apprend, perçoit le temps ou apprécie un certain type de musique. Elle dévoile ses talents insoupçonnés de thérapeute, ses facultés d'orientation phénoménales et... sa capacité à mener une double vie à l'insu de son propriétaire. À la lumière de l'histoire, vous comprendrez aussi le lien si particulier qui unit le chat et l'Homme.
Derrière le compositeur de renommée internationale, figure majeure de la musique du début du XXe siècle, ce livre nous fait découvrir un homme attentionné et apprécié de ses proches, un fils et un frère aimant, un dandy féru d'arts décoratifs, un artiste acharné au travail. «?Je ne ferai jamais ma Jeanne d'Arc, cet opéra est là, dans ma tête, je l'entends, mais je ne l'écrirai plus jamais, c'est fini, je ne peux plus écrire ma musique.?» Maurice Ravel Quel curieux sortilège a frappé le cerveau du brillant compositeur?? Cette énigme médicale dessine l'horizon de ce portrait intime de Ravel, de sa personnalité et de son psychisme, dans les coulisses de sa carrière musicale. Spécialistes en neurologie, les auteurs s'interrogent sur la «?maladie singulière?» qui affectait le musicien, lui infligeant, dès la cinquantaine, des troubles de l'écriture et du geste. À partir d'une riche documentation d'époque, ce livre pose enfin un diagnostic précis, à la lumière des progrès de la médecine. Le portrait d'un créateur brisé en plein vol par un destin tragique qui l'a empêché d'écrire ses dernières oeuvres musicales, pourtant bien vivantes dans son esprit. Bernard Lechevalier est neurologue, professeur émérite à l'université de Caen et membre de l'Académie nationale de médecine. Il a déjà publié Le Plaisir de la musique, Le Cerveau mélomane de Baudelaire et Le Cerveau de Mozart. Bernard Mercier est chef de service de l'unité cognitivo-comportementale à l'hôpital de Blois. Il a consacré ses travaux de thèse à la maladie neurologique de Maurice Ravel. Fausto Viader est neurologue, professeur émérite à l'université de Caen, membre correspondant de l'Académie nationale de médecine et chercheur membre de l'Inserm. Manuel Cornejo, président de l'association des Amis de Maurice Ravel, a rédigé la préface de ce livre.
« Vive les animaux ! D'accord. Mais vont-ils sauver nos villes ? » Erik Orsenna, de l'Académie française
La moule zébrée va-t-elle sauver New York ? Le scorpion Tityus serrulatus terroriser les habitants de São Paulo ? Les kangourous s'ébattre dans la forêt de Rambouillet ?
Saviez-vous seulement que toutes ces bêtes vivaient si près de chez vous ?
En pleine crise de la biodiversité, nos villes sont devenues des jungles hybrides où se croisent bien plus de créatures que dans nos forêts.
Bienvenue aux 33 000 sangliers clandestins des parcs de Berlin, aux léopards des faubourgs de Bombay ou encore aux coyotes de Chicago et aux cougars de Mulholland Drive.
Certains ont muté, leurs comportements ou leurs physiques se sont transformés pour survivre à la ville. La souris de Brooklyn résiste aux polluants lourds, l'escargot d'Amsterdam combat l'îlot de chaleur urbain, l'hirondelle de la Côte est réduit sa voilure pour éviter les gratte-ciel.
Au travers de 1 001 histoires de bêtes de villes, l'architecte Nicolas Gilsoul nous offre un bestiaire érudit de nos territoires et nous incite à nous reconnecter au vivant.
En chemin il dessine de nouvelles perspectives sur l'art de concevoir la ville avec le génie animal. À l'évidence, observer des bêtes, ça rend intelligent.
Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, Nicolas Gilsoul est architecte, paysagiste et docteur en sciences à l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement à Paris. Professeur à l'École nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais, il enseigne de Vancouver à Bruxelles. Lauréat de l'Académie de France à Rome, pensionnaire de la villa Médicis, il a remporté de nombreux prix d'architecture. Il publie avec Erik Orsenna en 2018 Désir de villes chez Robert Laffont, dans lequel il explore entre autres les tréfonds de la ville Terrier et les cimes de la ville Canopée.
Que nous apprennent les plus vieux minéraux terrestres?? Où se trouvent les roches les plus anciennes?? Comment la vie est-elle née dans l'océan?? Abondamment illustré pour faciliter la compréhension des phénomènes géologiques, ce livre retrace l'histoire extraordinaire des 4 milliards d'années d'interactions entre la Terre et la vie. Les êtres vivants ont modifié leur environnement, et les forces géologiques ont influencé l'évolution de la vie. Les uns et les autres ont contribué à des changements climatiques majeurs. À la lumière des recherches les plus récentes, ce livre propose un voyage dans le temps plein de péripéties?: choc de bolides interplanétaires, chimie des éléments, glaciations soudaines, tectonique des plaques... tandis que l'océan se peuple des premiers micro-organismes et, pour finir, la vie qui se diversifie et se lance à l'assaut des continents. Mieux connaître le passé de la Terre pour mieux comprendre l'évolution du monde vivant et notre environnement actuel. Anne Nédélec est agrégée de sciences naturelles et professeur de sciences de la Terre à l'université de Toulouse.
À la croisée de la physique et des neurosciences, ce livre unique propose une nouvelle approche du fonctionnement cérébral à partir des travaux d'Einstein sur la relativité et la constante cosmologique. «?L'ouvrage multiplie les allers-retours entre ce que nous savons de ces deux univers que sont le cosmos et notre cerveau, leur énergie et leur matière, qu'elle soit noire, grise ou blanche. Il aborde en alternance les questions fondamentales de la physique et de la cosmologie contemporaines et fait l'état des lieux de nos connaissances sur le fonctionnement du cerveau, tirées notamment des révélations de la neuro-imagerie.?» D. L. B. L'hypothèse révolutionnaire d'un espace-temps cérébral relativiste offre un éclairage nouveau sur notre perception du monde, sur notre conscience, nos interactions sociales et les maladies mentales. Un livre magistral, audacieux, qui invite à un voyage en pensée, des confins de l'univers aux profondeurs du cerveau. Auteur du livre à succès Le Cerveau de cristal (2012), Denis Le Bihan est médecin et physicien. Membre de l'Institut, il a fondé et dirigé NeuroSpin et reçu de nombreux prix prestigieux internationaux pour ses travaux de neuro-imagerie. En couverture?: la lettre figure la constante cosmologique, l'erreur d'Einstein, tandis que les deux cerveaux, avec leurs horloges, peuvent être vus comme deux états mentaux de la même personne ou comme deux personnes en train d'interagir, dans le cadre d'un espace-temps cérébral relativiste. copyright A.?Tardieu
Les énergies fossiles et leurs émissions de gaz à effet de serre ne sont pas seulement la cause directe du réchauffement climatique. Elles sont aussi à l'origine de deux autres menaces majeures pour l'humanité?: la pollution chimique et la perte de biodiversité, qui affectent à la fois notre santé et notre environnement. Internationalement reconnue pour ses travaux sur les perturbateurs endocriniens, Barbara Demeneix tire la sonnette d'alarme?: les pesticides et engrais, tout comme les plastiques, sont dérivés de l'industrie pétrochimique et contribuent de ce fait au réchauffement climatique. En outre, ils contaminent l'eau, le sol, notre alimentation, l'air que nous respirons. Ils affectent ainsi notre santé de manière durable en perturbant les interactions entre génome et environnement, ainsi que notre écosystème en général. Et quand on cherche à les détruire, on émet encore plus de gaz carbonique ou de méthane. Autrement dit, les énergies fossiles alimentent des cercles vicieux, car les menaces sont interdépendantes et les effets cumulatifs. Le revers positif de la médaille, pointe Barbara Demeneix, c'est qu'on peut rendre ces cercles vertueux, réduire drastiquement la part des énergies fossiles dans nos économies, développer une agriculture moins dépendante de la pétrochimie, protéger ainsi le climat mais aussi notre santé et la biodiversité. Tout espoir n'est donc pas perdu... À condition d'agir ! Barbara Demeneix est biologiste et professeur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Elle est à l'origine d'une technologie originale et innovante permettant l'identification de polluants environnementaux et a reçu la médaille de l'Innovation du CNRS.
Ce livre est la poursuite d'un voyage à la découverte d'un univers toujours plus riche et mystérieux, un univers qui nous a fait naître, et que nous n'aurons jamais fini d'explorer. Un voyage à la rencontre des merveilles du monde. A la découverte de nos cousines, les abeilles et les fourmis, et de nos lointaines parentes, les étoiles. Et puis d'un flocon de neige. Monter sur les épaules des savants, des penseurs et des poètes. Sur les épaules des géants. Pour voir plus loin. Et redécouvrir, ensemble, notre commune humanité. Jean Claude Ameisen est l'auteur de l'émission hebdomadaire de France-Inter, Sur les épaules de Darwin (Grand Prix des Médias CB News 2013 au titre de la meilleure émission de radio).
Augustin Berque est une figure discrète. L'oeuvre de ce géographe, philosophe, grand orientaliste et traducteur n'en irrigue pas moins la pensée contemporaine. Ses pas, du Maroc au Japon, l'ont mené à prêter l'oreille à la façon dont les paysages se peuplent, à dire la singularité des mondes à partir de la multitude des liens qui les composent et qui font de nature et culture un cheminement commun. Ce livre est une invitation à entrer dans l'univers de ce passeur et infatigable voyageur. Augustin Berque s'y raconte et montre comment son oeuvre et sa vie se sont nourries mutuellement. « Un géographe, ça pense avec ses pieds », dit le mantra légué par l'un de ses maîtres à penser, autre façon de dire qu'il n'est de savoir que situé, éprouvé, habité. On y découvre ainsi un parcours d'intellectuel, les grands événements qui l'ont traversé. On y apprend surtout à penser par le milieu grâce à la mésologie, cette méthode qu'il a participé à forger, à même de raviver les liens que nous entretenons à l'autre, aux humains comme aux non-humains. Il invite enfin à habiter autrement la Terre en repensant territoires, architectures et démocraties.
« Notre cerveau possède, dès la naissance, un talent que les meilleurs logiciels d'intelligence artificielle ne parviennent pas encore à imiter :?la faculté d'apprendre. Même le cerveau d'un bébé apprend déjà plus vite et plus profondément que la plus puissante des machines actuelles. Et cette remarquable capacité d'apprentissage, l'humanité a découvert qu'elle pouvait encore l'augmenter grâce à une institution : l'école. Au cours des trente dernières années, d'importants progrès ont été réalisés dans la compréhension des principes fondamentaux de la plasticité cérébrale et de l'apprentissage. Il est temps que chaque enfant, chaque adulte prenne la pleine mesure du potentiel énorme de son propre cerveau - et aussi, bien sûr, de ses limites. Le fonctionnement de la mémoire, le rôle de l'attention, l'importance du sommeil sont autant de découvertes riches de conséquences pour chacun d'entre nous. Des idées très simples sur le jeu, le plaisir, la curiosité, la socialisation, la concentration ou le sommeil peuvent augmenter encore ce qui est déjà le plus grand talent de notre cerveau : apprendre ! » S. D. Stanislas Dehaene est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale, membre de l'Académie des sciences. Il préside le Conseil scientifique de l'Éducation nationale. Il a publié Les Neurones de la lecture, La Bosse des maths et Le Code de la conscience, qui ont rencontré un très grand succès.
Le culte de la performance conduit notre société à mettre en avant les valeurs de la réussite et de l'optimisation permanente dans tous les domaines. La lenteur, la redondance, l'aléatoire sont alors perçus négativement. Olivier Hamant, dans ce livre, tente de les réhabiliter en s'appuyant sur sa connaissance des processus du vivant. Que nous apprennent les sciences de la vie?? S'il existe bien des mécanismes biologiques remarquablement efficaces, des progrès récents mettent surtout en avant le rôle fondamental des erreurs, des lenteurs, des incohérences dans la construction et la robustesse du monde naturel. Le vivant serait-il alors sous-optimal?? En quoi une sous-optimalité d'inspiration biologique peut-elle constituer un contre-modèle au credo de la performance et du contrôle dans l'Anthropocène?? Face aux constats pessimistes et aux alarmes environnementales, l'auteur propose des pistes d'action pour éviter la catastrophe et esquisse des solutions pour un avenir viable et réconcilié avec la nature. Olivier Hamant est chercheur à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) au sein de l'École normale supérieure de Lyon. Biologiste interdisciplinaire, il a publié une centaine d'articles scientifiques, notamment sur les mécanismes cellulaires guidant la forme des plantes. Il dirige également l'Institut Michel-Serres et assure des formations sur la nouvelle relation de l'humanité à la nature.
Confrontant science et religion, Pascal Picq fait le point sur ces questions et met ici en perspective les débats actuels qui divisent l'humanité.
Comment la croyance peut-elle aller à l'encontre de ce que l'on sait ? Derrière cette question, volontairement provocante, Pascal Picq interroge les origines de l'Univers (le Big Bang), de la Vie, et de l'Homme sur la Terre. S'appuyant sur la longue histoire des sciences - une découverteen entraînant une autre -, il montre en creux la résistance de nos esprits modernes à comprendre le monde hors des sentiers sacrés. Les questions sur les commencements, nous dit-il, importent autant que leurs réponses, variées et riches, à l'instar de ces cosmogonies imaginées depuis des centaines de milliers d'années... La Bible en donnant une place particulière à l'Homme dans l'ordre de la Création - le sixième jour - a imposé durablement sa vision du monde. Longtemps, les scientifiques éviteront la délicate question des origines : pour un Galilée qui s'en sort, combien connaîtront le bûcher, l'excommunication, plus tard même l'autocensure ? Il n'empêche, l'insatiable curiosité humaine ne se tarit jamais. Charles Darwin puis Albert Einstein ont repoussé les limites du monde. Ces deux visionnaires conscients - et inquiets aussi - de briser des tabous ont ouvert des voies essentielles à la recherche moderne : on sait depuis que rien n'est éternel, que tout évolue : l'Univers, la Vie et l'Homme...
Pour préserver la biodiversité et les nombreux services qu'elle nous rend, nous devons comprendre comment elle s'est formée et quels sont les facteurs jouant sur sa dynamique. La théorie de l'évolution par sélection naturelle offre un paradigme très puissant pour expliquer pourquoi le monde vivant est tel qu'il est, comment la biodiversité se forme, quelle est sa dynamique, et enfin comment les populations arrivent à s'adapter ou non à un environnement changeant.
Face à la menace du changement climatique et au déclin rapide de la biodiversité qu'elle entraîne, les sciences de l'écologie et de l'évolution sont essentielles pour mesurer l'ampleur de la crise actuelle et ses conséquences sur les sociétés humaines.
Tatiana Giraud est directrice de recherche au CNRS (Unité Écologie, systématique et évolution, Université Paris-Saclay, CNRS, AgroParisTech) et membre de l'Académie des sciences. Elle est professeure invitée au Collège de France sur la chaire annuelle Biodiversité et écosystèmes, créée en partenariat avec la fondation Jean-François et Marie-Laure de Clermont-Tonnerre, pour l'année académique 2021-2022.
Un événement intellectuel : l'auteur de L'Homme neuronal, brillant neurologue représentant du matérialisme, dialogue avec l'un des meilleurs mathématiciens contemporains, médaille Fields en 1982. Les objets mathématiques sont-ils réels ? Les mathématiques sont-elles un langage universel ? La science conduit-elle à une éthique ? La morale peut-elle reposer sur des fondements naturels, sur des principes universels comparables à ceux des mathématiques ?Jean-Pierre Changeux et Alain Connes sont tous deux professeurs au Collège de France.
La banane recèle bien des trésors cachés. En parcourant ce livre, découvrez la vérité sur la levure, apprenez à compter les calories, faites des expériences avec des oeufs rebondissants, et bien davantage. Doté de nombreuses illustrations en couleurs, il propose une approche en 3 temps : `Découvrir' avec des explications claires sur les notions de base, `Expérimenter' avec des expériences simples à réaliser en famille, et enfin `Apprendre', avec des quiz permettant de valider les connaissances.
Un concentré de science appliquée pour un apprentissage fun et interactif !
On connaît Darwin comme fondateur de la théorie de l'évolution. Ce que l'on sait moins, c'est que la grande passion de sa vie a été l'étude des orchidées dont il possédait une extraordinaire collection. Il s'est particulièrement intéressé à leur fécondation par des insectes. Sans les guêpes, y aurait-il encore des orchidées ? Ces dernières ont développé des " stratagèmes " pour attirer les guêpes mâles et les séduire. Les guêpes ne se contentent pas de transporter du pollen, elles font littéralement " jouir " les orchidées.
Ces travaux viennent compléter la théorie de l'évolution par une théorie de l'" involution ". Les branches de l'arbre de l'évolution viennent se croiser, se mêler. L'orchidée ne peut pas perdurer sans ses liens avec une autre espèce. Loin d'être un cas singulier, ce pourrait être la règle : les arbres et les champignons, les humains et les milliards de bactéries qui les peuplent... Cette nouvelle biologie, initiée par Lynn Margulis, s'oppose au " néodarwinisme ", ou théorie du " gène égoïste ", pour qui la " concurrence ", et non la collaboration ou le lien, est le mécanisme de base. On sait comment cette théorie a essaimé, en particulier dans les sciences économiques, mais aussi en sociologie.
La biologie de l'involution multiplie les découvertes. Les auteures poursuivent en présentant les travaux les plus récents sur le langage chimique des plantes, par exemple sur les plants de tabac... Une nouvelle biologie indispensable à l'heure du nouveau régime climatique qui exige que nous connaissions ce à quoi et par quoi nous sommes attachés.