Au cours de ses deux premiers voyages en 1534 et 1535-1536, Jacques Cartier pénètre dans le golfe du Saint-Laurent. Missionné par François Ier pour trouver un passage vers l'Asie et découvrir ses richesses, l'explorateur prend possession du « Canada » au nom du roi de France.
Après avoir fondé Québec en 1608, Samuel de Champlain permet l`établissement de la « Nouvelle-France » mais la présence française est très vite concurrencée par les colons britanniques et, au terme de la guerre de Sept Ans, la France cède le Canada à l'Angleterre par le traité de Paris, en 1763. Un siècle plus tard, la création de la Confédération consacre la naissance du Canada moderne en 1867.
Alors que ses liens se distendent avec la Grande-Bretagne, cette terre d'Amérique du Nord noue une relation d'interdépendance avec son monumental voisin, les États-Unis. Le Canada doit désormais définir sa place dans un monde en voie d'américanisation.
Tout en insistant sur l'importance des facteurs géographiques qui conditionnent les mouvements de population et sur les tentatives pour créer une unité nationale, Jean-Michel Lacroix dresse une histoire totale du Canada. Deuxième pays au monde par sa superficie - même si l'espace habité ne représente que 11 % de la superficie totale -, dixième puissance économique, le Canada affiche clairement son
ambition : apparaître comme une démocratie libérale et une puissance
internationale.
L'histoire méconnue du Canada, des origines à nos jours.Deuxième pays du monde par la superficie, dixième puissance économique peuplée de seulement 37 millions d'habitants, principal partenaire des États-Unis et, avec lui, colocataire de l'Amérique du Nord, mais fortement attachée à ses doubles racines européennes, la nation canadienne fait souvent figure d'État modèle aux chapitres des libertés publiques, des droits de l'homme et de la femme, de la démocratie, du respect de l'environnement et de la préservation de la paix. Les sondages d'opinion en font régulièrement le pays préféré des Français et l'un de ceux où il est le plus agréable de vivre.
Pourtant, le Canada s'est bâti à coups de conflits ethniques, de guerres étrangères, de tentations séparatistes. Parfois menacé de disparition mais retrouvant toujours une cohésion nationale qui surprend les Canadiens eux-mêmes, le pays des lacs, des neiges et des forêts a construit son identité et pris sa place parmi les nations qui comptent. Les difficultés qu'il lui reste à surmonter lui conservent une partie de cet esprit pionnier qui animait déjà Cartier, Champlain et Montcalm, puis la longue liste de ses hommes d'État depuis le premier gouverneur britannique jusqu'à son plus récent Premier ministre. Daniel de Montplaisir, qui y réside, brosse avec talent et passion l'histoire méconnue et captivante de ce pays-contient qui porte fièrement pour devise "
A mari usque ad mare " - " D'un océan à l'autre ".
Les Atikamekw, selon la graphie vernaculaire, constituaient par tradition un peuple de chasseurs, cueilleurs, piégeurs et pêcheurs nomades, bien qu'au fil des siècles, ils aient aussi développé une grande expertise dans plusieurs domaines économiques dont la foresterie, le tourisme et l'artisanat.
Les Atikamekw ont une très longue histoire d'occupation de leur territoire et d'utilisation de ses ressources qui remonte, dans les sources écrites, au début de la période de contact et, dans les sources orales, à une époque bien antérieure.
Ce recueil de récits présente plusieurs facettes de leur société.
Les Innus, par tradition un peuple de chasseurs, piégeurs et cueilleurs du Subarctique oriental, étaient connus anciennement sous le nom de Montagnais. Economie oblige, avec le temps et les contacts extérieurs, ils se sont faits médecins, avocats, conducteurs de machinerie lourde, pêcheurs commerciaux, chanteurs, artistes et écrivains. Bref, ils se sont inscrits dans le processus des activités économiques contemporaines tout en conservant leur identité propre. Ce recueil de récits d'origine innue se veut une contribution à la connaissance de ce peuple culturellement riche et complexe.
À un Québec qui change, Jocelyn Létourneau propose ici un récit d'histoire au scénario changé. Qui pense la condition québécoise en la sortant de sa mémoire tragique et de sa culture de la séparation. Qui met l'accent sur les adaptations et actualisations d'une société plutôt que sur ses détournements et empêchements. Qui voit les oscillations québécoises non pas à l'origine d'une succession d'inhibitions nationales, mais comme un mode d'évolution par lequel une collectivité n'a cessé de passer à l'avenir.
On lira cet ouvrage comme une tentative de cadrer le parcours historique du Québec en dehors des mythistoires et du schéma narratif qui accueillent et charpentent habituellement son déroulement. On le considérera aussi comme un essai visant à poser les bases d'une nouvelle référence historiale, si ce n'est mémorielle, pour les Québécois d'aujourd'hui, vecteurs de leur revitalisation identitaire en cours.
Et si cet ouvrage constituait le point de départ d'une histoire décomplexée, voire décolonisée, de l'expérience québécoise dans le temps? Histoire non pas fondée sur l'axiome mélancolique d'une nation empêchée d'être et inaccomplie, en état continuel de survivance et de résistance, mais sur l'évidence d'une collectivité assurée et confiante, en état d'édification et d'élévation depuis longtemps?
Jocelyn Létourneau est chercheur au CÉLAT et professeur à l'Université Laval. Pour sa contribution aux sciences humaines, il a reçu en 2018 le prix André-Laurendeau de l'ACFAS. En 2019-2020, à l'Université Yale, il a occupé la Chaire Fulbright du Canada sur l'étude des territorialités nationales et internationales. Il y a aussi occupé le poste de Visiting Bicentennial Professor of Canadian Studies.
Les Canadiens sont à la recherche d'un gouvernement fédérateur qui préserverait la diversité dans l'unité.
L'Histoire du Canada français a pour origine un projet patronné par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal qui invite le chanoine Groulx à prononcer une série de quelque cent leçons d'histoire d'environ 15 minutes, chaque semaine à la radio CKAC. Le rendez-vous hebdomadaire se poursuivra jusqu'en 1952. C'est une version remaniée du texte rédigé aux fins de ce cours public qui paraît en quatre tomes entre 1950 et 1952. L'Histoire du Canada français se découpe en deux parties : le régime français (depuis la découverte de Jacques Cartier jusqu'au traité de Paris de 1760) et le régime britannique au Canada (après 1760). L'ouvrage s'avère être le grand'oeuvre de Lionel Groulx qui, de pair avec François-Xavier Garneau au XIXe siècle, mérite le titre d'historien national du Canada français.
A l'occasion du cinquantenaire de la disparition du chanoine Groulx, il était naturel de proposer une nouvelle édition (en 4 tomes) de ce texte fondateur, voire d'en faire (re)découvrir la teneur à un public français et/ou canadien.
Lionel Groulx, (1878-1967) né à Vaudreuil (Québec), prêtre, professeur, historien, écrivain québécois. C'est une des figures intellectuelles marquante du nationalisme canadien-français au XXe siècle et vulgarisateur le plus important de la cause du nationalisme québécois.
Cette approche par trois voies (orale, ethnographique et archéologique) à la société wendat nous instruit de l'existence et de la nature d'une pensée nord-amérindienne qui peut faire voir à juste titre la société wendat comme le foyer d'une véritable civilisation, méconnue jusqu'à présent.
Préface deJacques Beauchamp
De la tabagie de Tadoussac à l'adoption de la loi 101, Éric Bédard revient sur huit grands moments de l'histoire nationale québécoise. Il présente des personnalités clés qui ont marqué les événements du passé et ainsi défini le futur. Une manière comme une autre de rappeler que l'histoire du Québec n'a rien d'un long fleuve tranquille, qu'elle est faite de retournements inattendus sans lesquels le destin de cette nation aurait été tout autre.
o 1603: La tabagie de Tadoussac, l'alliance avec les Autochtones
o 1663: Filles du roi, mères d'une nation
o 1759: Pitt, Choiseul et le destin de la Nouvelle-France
o 1784: Du Calvet emprisonné, un peuple sous surveillance
o 1845: Garneau l'historien, la survie par les mots
o 1887: Mercier ou les origines de l'autonomisme québécois
o 1907: Fonder HEC Montréal, combattre l'infériorité économique des Canadiens français
o 1977: La loi 101 adoptée, une charte pour le français au Québec
Éric Bédard est historien, professeur à l'Université TÉLUQ et auteur de plusieurs ouvrages, dont Les Réformistes (Boréal, 2012) et L'Histoire du Québec pour les nuls (First, 2019). Sur la chaîne MAtv, il anime la série Figures marquantes de notre histoire.
Raconte-moi La Déportation des Acadiens
En 1755, les autorités britanniques ont expulsé par la force plus de 6000 Acadiens qui demeuraient en Nouvelle-Écosse et en Acadie française (aujourd'hui le Nouveau-Brunswick). Les soldats ont séparé les familles et les ont embarquées sur des bateaux à destination des colonies américaines. Mais le plan des Britanniques n'était pas parfait. Les Acadiens ont résisté! Marie, Jean et leurs dix enfants ont traversé des épreuves inimaginables. Découvre leur histoire.
Préconisant une approche à la fois chronologique et thématique qui couvre la période allant de 1832 jusqu'à nos jours, cet ouvrage collectif porte sur la dualité idéologique qui teintera la création des programmes et des manuels scolaires, mais également la querelle des écoles historiographiques de Québec et de Montréal.
Les auteurs présentent la pensée des tenants de la bonne entente avec le conquérant britannique et le Canada anglais ainsi que celle de ceux qui ont une vision plus nationaliste du parcours historique des Québécois, prônant l'affirmation et l'émancipation de la nation.
Un livre profond et accessible sur l'un des volets les plus importants de l'histoire des idéologies au Québec depuis le début de l'enseignement de l'histoire nationale.
Avec des textes de Michel Allard, Félix Bouvier, Alex Bureau, Charles-Philippe Courtois, Alexandre Lanoix, Olivier Lemieux et Jean-Philippe Warren.
Les Algonquins, ou Anishinabeg dans leur langue, forment aujourd'hui une population de plus de 10 000 personnes réparties principalement en dix communautés en Outaouais et en Abitibi-Témiscamingue. Chasseurs, piégeurs, pêcheurs, cueilleurs par tradition, comme pour les autres habitants des forêts boréale ou laurentienne du Québec, leurs expertises issues de pratiques ancestrales se sont très vite manifestées dans de nombreux autres domaines, tels la foresterie, l'acériculture, l'agriculture, l'élevage et le tourisme. Leurs récits, qui sont autant d'échos du passé dans la modernité, reflètent leur culture bigarrée au confluent d'influences diverses, surtout algonquiennes, mais également iroquoiennes et euro-canadiennes.
Alors que l'Europe est le théâtre d'une guerre sans merci, les Alliés s'inquiètent des avancées scientifiques des Allemands. Les Britanniques veulent prendre de vitesse Hitler et les physiciens du IIIe Reich. L'Angleterre étant trop proche de l'ennemi, c'est à Montréal qu'ils décident d'implanter en catimini un laboratoire de recherche nucléaire. En y déménageant leurs meilleurs scientifiques, ils ont en tête deux objectifs: mettre au point une bombe surpuissante et trouver une nouvelle source d'énergie. La collaboration avec les Américains se transforme en une course à l'atome, alors que le projet Manhattan est lancé par ces derniers.
Montréal et la bombe fait revivre cette saga palpitante pendant laquelle des scientifiques européens ont bâti un laboratoire stratégique dans le plus grand secret, au sein de l'Université de Montréal. De grandes figures de la physique moderne, des chimistes audacieux et des espions gravitent autour de cette histoire. Tous avec une seule idée en tête : dompter l'atome pour le meilleur et pour le pire.
Gilles Sabourin est ingénieur dans le domaine nucléaire, spécialisé dans la sûreté des centrales. Il a travaillé pendant plus de vingt ans pour le bureau montréalais d'Énergie atomique du Canada. Il a consacré quinze ans de sa vie à mener une enquête sur l'aventure atomique montréalaise pendant la Seconde Guerre mondiale.
La conquête des Plaines constitue l'un des chapitres mythique de l'histoire du Canada. Mais le mythe a son versant sombre. En quelques années seulement, des milliers d'Autochtones sont morts; les survivants ont été réduits en sujétion. Dans cette ouvrage passionnante et bouleversante, James Daschuk analyse les causes de cet effroyable massacre : les maladies venues de l'Ancien Monde; les rigueurs du climat; mais surtout, la politique ethnocidaire du gouvernement canadien.
Pour les premiers habitants des Plaines, le > de sir John A. Macdonald a tourné au cauchemar. Le Canada actuel continue d'en payer le très lourd tribut : en matière de richesse et de santé, un gouffre sépare Autochtones et Allochtones : le racisme, les différends et les malentendus continuent par ailleurs de les opposer.
En 1861, le Canada et les Etats-Unis se toisent depuis plus d'un siècle de part et d'autre de la frontière. Leurs relations sont tendues, émaillées de prises de bec et d'accrochages. Par deux fois déjà, Washington a envahi la colonie britannique, mal protégée par des défenses aléatoires. Et les Etats-Unis n'ont pas renoncé à s'approprier son territoire... Quand la guerre de Sécession éclate, en avril, la population canadienne se trouve inévitablement entraînée dans le conflit qui déchire son voisin. A travers le destin de six personnages fascinants, Voisins et ennemis. La guerre de Sécession et l'invention du Canada décrit le rôle du Canada dans la guerre de Sécession, mais aussi l'incidence de ce conflit sur son propre devenir : pour survivre, les colonies britanniques devront s'inventer un pays...
A Toronto, le procès de John Anderson, esclave fugitif, place la population canadienne face à un dilemme : doit-elle se soumettre aux lois esclavagistes de son puissant voisin ou encourir ses foudres en offrant le refuge aux malheureux qui tentent d'échapper à leurs chaînes ? Secrétaire d'Etat du président Lincoln, William Seward est un fervent partisan de l'annexion du Canada : en provoquant une guerre avec la Grande-Bretagne, cette invasion ne ramènerait-elle pas les rebelles sudistes dans le giron fédéral ? Sarah Emma Edmonds s'engage dans l'armée de l'Union déguisée en homme : comme elle, 40 000 Canadiens et Canadiennes se battront dans les rangs nordistes ou sudistes; 29 d'entre eux verront leur bravoure récompensée d'une médaille d'honneur. Législateur et propriétaire d'un grand quotidien, George Brown est le premier à discerner la décision qui s'impose au Canada : s'il ne veut pas faire les frais de la guerre de Sécession, il doit très vite devenir indépendant. Dans des hôtels de Montréal ou de Toronto, l'agent confédéré Jacob Thompson et son " cabinet canadien " des sudistes multiplient les offensives et les opérations de harcèlement contre les troupes nordistes - et accueillent à bras ouverts John Wilkes Booth, le futur assassin du président Lincoln. Politicien à l'esprit aiguisé, John A. Macdonald hait George Brown de toute son âme... mais se laissera peu à peu gagner par ses convictions. Il faudra cependant toute la finesse politique et la fougue de Macdonald pour soustraire le Canada à l'emprise de son maître colonial, de plus en plus indifférent à son sort, mais aussi pour le sauver des griffes de la superpuissance qui vient d'émerger de la guerre de Sécession, assoiffée de vengeance et de conquêtes.
Dans cette inestimable contribution à notre connaissance de l'histoire des Etats-Unis, John Boyko éclaire d'un jour nouveau la guerre de Sécession et la naissance de la Confédération, une époque particulièrement mouvementée qui passionne les historiens et le grand public depuis un siècle et demi.
À bien des égards, le Canada est un pays de limites, un paradoxe pour un territoire qui jouit d'un espace pratiquement illimité. La majeure partie de cet espace est inhabité et inhabitable. Le nord du pays est très vaste, mais la majorité de la population vit dans le sud, le long de la frontière américaine. L'éminent historien Robert Bothwell soutient que l'histoire du Canada va au-delà de l'aspect régional ou national. À certains égards, le Canada a plus de sens vu de l'extérieur. Le reste du monde a toujours considéré ce pays comme une terre d'expérimentation et d'avenir. Les colonies, les régions et les populations disparates qui ont formé le Canada venaient d'un monde plus vaste, et y étaient liées. Au départ, la survie du pays et, ultérieurement, sa prospérité dépendaient des liens avec le monde extérieur : les technologies qui faisaient avancer les bateaux à vapeur et les trains d'un océan et d'un continent à l'autre, les armées qui se battaient pour l'Amérique du Nord, les fourrures, le blé et l'or, qui assuraient au Canada une place dans le système commercial mondial.
À d'autres égards, le Canada est inhabituel. Pour réussir à vivre ensemble, ses habitants ont dû composer avec des croyances bien ancrées à l'égard de la religion et de la nationalité. Le compromis n'a pas été facile et l'élaboration d'un système tolérable de gouvernement et de politique a donné lieu à des affrontements pénibles entre les Français et les Anglais, l'Est et l'Ouest, les natifs du pays et les non-natifs.
Pays difficile et aux prises avec des défis, le Canada a néanmoins réussi contre toute attente : au XXIe siècle, il demeure un havre de paix et de prospérité. Ouvrage érudit, bien qu'accessible et témoignant d'un dont pour la narration, Une histoire du Canada brosse un riche portrait d'un pays dynamique et complexe.
Du premier roman, L'Influence d'un livre, en 1837 jusqu'à l'internement d'Émile Nelligan en 1899, le XIXe siècle est d'une effervescence exceptionnelle. Claude La Charité évoque les artisans hauts en couleur de cette nouvelle littérature, entre originaux et détraqués: poseur de bombe puante, notaire en pantoufles, patriote enragé, abbé voyageur, shérif hors-la-loi, sosie de Victor Hugo, romancière en eaux troubles et génie précoce.
o L'Influence d'un livre (1837) de Philippe Aubert de Gaspé fils
o La Terre paternelle (1846) de Patrice Lacombe
o Joseph-Charles Taché
o L'abbé Henri-Raymond Casgrain
o Philippe Aubert de Gaspé père
o Louis Fréchette
o Laure Conan
o Émile Nelligan
Professeur à l'Université du Québec à Rimouski, Claude La Charité est le titulaire de la Chaire de recherche du Canada en histoire littéraire et patrimoine imprimé. Spécialiste de la littérature québécoise du XIXe siècle et de l'humanisme de la Renaissance, il est aussi nouvelliste et romancier.
Sous la direction du lieutenant-colonel à la retraite Stéphan Leblanc
avec des textes de Daniel Robert, Ghyslain Raza, lieutenant-colonel retraité Richard Aubry et capitaine Pierre-Olivier Lair
Le 12e Régiment blindé du Canada est fondé le 24 mars 1871 sous le nom de Three Rivers Provisional Battalion of Infantry. Toutefois, il faut remonter jusqu'au XVIIe siècle pour trouver les débuts d'une présence militaire à Trois-Rivières, avec la création d'une milice coloniale canadienne. Ses structures de recrutement continueront d'être utilisées sous le Régime britannique et pendant tout le XIXe siècle. Aujourd'hui, le Régiment est l'héritier de cette histoire.
Lors de la Première Guerre mondiale, plusieurs membres du Régiment sont enrôlés au sein du 178e Bataillon canadien-français et combattent en France. Tout au long de la Deuxième Guerre mondiale, le Régiment, devenu une unité blindée, reçoit de nombreux honneurs. Le 6 mai 1968, une deuxième unité de la Force régulière est formée sous le même nom à Valcartier. Depuis, les deux unités coexistent, se démarquant à de multiples reprises lors d'opérations nationales et internationales.
Fidèle à sa devise, Adsum, le 12e Régiment blindé du Canada est plus que jamais présent. Cet ouvrage est l'occasion de revivre son histoire unique et de se remémorer ses faits saillants.
Détenteur d'une maîtrise en études de la défense (2008) du Collège des Forces canadiennes et d'un baccalauréat en administration du Collège Militaire Royal (1988), le lieutenant-colonel (retraité) Stéphan LeBlanc a servi dans les Forces armées canadiennes pendant plus de 36 ans au 12e Régiment blindé du Canada autant régulier que réserve. Il s'implique aujourd'hui bénévolement dans le rayonnement de l'histoire régimentaire comme président du Comité du Musée militaire du 12e RBC.
La famille de Théodore-Jean Lamontagne a entretenu une correspondance soutenue de 1852 à 1925. Neuf des quinze enfants de cet homme d'affaires gaspésien se sont expatriés aux États-Unis et dans l'Ouest canadien, sans jamais briser le lien qui les unissait. La lettre est la mémoire consignée, rendant compte de la condition sociale de ses auteurs et des contraintes que leur terre d'adoption leur a imposées. Instrument, elle devient substitut familial, soutien psychologique et source de délivrance.
Mario Mimeault y décode les horizons d'attente des membres de la fratrie et démontre les mécanismes décisionnels qui ont présidé à leur départ. La lettre, miroir d'une époque, renvoie l'empreinte que les grands événements du temps ont laissée sur la destinée du groupe.
Mario Mimeault détient une maîtrise et un doctorat en histoire de l'Université Laval. Il a exercé sa profession d'enseignant à Gaspé tout en menant parallèlement une carrière de chercheur et d'auteur spécialisé en histoire maritime. Plusieurs ouvrages ont marqué son parcours, dont une synthèse de l'histoire régionale ainsi qu'une étude de la présence basque au Canada publiée au Septentrion.
Établies en 1730 au nord de Trois-Rivières, les Forges du Saint-Maurice furent le premier établissement industriel du Canada. À l'époque de la Nouvelle-France, on y fabriquait du fer pour tous les usages de la colonie. Les Forges ont fonctionné durant plus de 150 ans et ont employé une communauté ouvrière attachée à l'entreprise durant 5 générations.
Dans cette introduction historique, Marcel Fournier offre un aperçu de la création et de l'évolution des Forges, citant de nombreux textes d'époque, dont plusieurs inédits. Il y présente ensuite les notices biographiques de 186 ouvriers, artisans et dirigeants qui ont travaillé pour les Forges du Saint-Maurice sous le Régime français.
Historien, auteur, et généalogiste émérite, Marcel Fournier s'intéresse à l'histoire du Québec depuis 1970. Il est l'auteur d'une quarantaine de publications et de 150 articles en histoire et en généalogie publiés dans différentes revues québécoises et françaises.
La transition de la voile à la vapeur va entraîner une révolution du commerce mondial au XIXe siècle. De ce fait, la première traversée transatlantique avec un bateau à vapeur est un exploit technologique. Le droit à ce titre a souvent été contesté au nom de vapeurs d'autres pays, mais c'est au Canada que revient cet honneur et l'historienne maritime Eileen Reid Marcil met un point final à cette controverse. C'est en effet le Royal William, un bateau à aubes construit au chantier naval Campbell and Black, dans le port de Québec, qui traversera le premier l'océan Atlantique, en naviguant de Pictou, en Nouvelle-Écosse, à Portsmouth, en Angleterre.
Eileen Reid Marcil a consacré de nombreuses années de recherche à ce bateau et a dépouillé toutes les sources pertinentes sur les premiers vapeurs. À bord du Royal William, elle nous invite à la rencontre de ses concepteurs et de ses constructeurs.
L'historienne maritime Eileen Reid Marcil a obtenu son doctorat à l'Université Laval. Ses ouvrages précédents comprennent notamment On chantait «Charley-Man». La construction de grands voiliers à Québec de 1763 à 1893 et Au rythme des marées. L'histoire des chantiers maritimes Davie. Elle vit à Montréal.
Dans l'Europe médiévale où il a pris forme, le charivari visait surtout à réguler les unions matrimoniales. Il a évolué au fil des siècles pour devenir un rituel de dénonciation d'une variété d'infractions aux normes sociales: inceste, adultère, brutalité conjugale, malhonnêteté dans les affaires, mariage inégal (un vieillard avec une jeune), etc.
Longtemps présenté et perçu comme un divertissement populaire voué à sanctionner un comportement par le rire et la moquerie, le charivari prend un autre visage dans les archives judiciaires. Violent et destructeur, il vise généralement à punir et chasser de la communauté. Malgré tout, le rituel sert parfois à réinsérer la victime si elle accepte la sanction imposée.
René Hardy met d'abord en évidence les formes originales et les fonctions du charivari dans les cultures britannique et française. Puis, il retrace le long parcours de ce rituel de justice populaire au Québec, depuis sa migration en Nouvelle-France jusqu'à son déclin dans les dernières décennies du XIXe siècle et sa disparition de la mémoire collective au cours des années 1960.
Historien de la culture et de la société québécoises, René Hardy a publié plusieurs ouvrages dont Les zouaves. Contrôle social et mutation de la culture religieuse, Forêt et société en Mauricie et La sidérurgie dans le monde rural. Il a été honoré du titre de professeur émérite de l'Université du Québec à Trois-Rivières. Retraité de l'enseignement, il est chercheur associé au Centre interuniversitaire d'études québécoises.
Contes et Nouvelles du Canada français devait être le premier volume d'une série de quatre ou cinq tomes sur les écrits des conteurs d'avant 1860, il sera finalement le seul à paraître. Dans une première partie est présentée la chronologie et la liste des textes en prose publiés entre 1778 et 1859 au sein du Canada français. Ce ne sont pas moins d'une centaine de récits - romans, contes, nouvelles et légendes qui sont ainsi répertoriés et qui restent pour la plupart à découvrir. Et ce sont finalement dix de ces récits (d'écrivains canadiens situant leur oeuvre au Canada) qui sont ici publiés, dont les plus anciens : Zelim (1778) et l'Iroquoise (1827), mais également l'Étranger de Philippe-Joseph Aubert de Gaspé, la Tour de Trafalgar et Louise Chawinikisique de Pierre-Georges Boucher de Boucherville, Un épisode gallo-canadien et Une entrevue d'André-Romuald Cherrier, Adolphe et Eugène d'Odile Cherrier, Faut-il le dire ! et Le Frère et la Soeur de Joseph Doutre. Edité en 1971, l'ouvrage était devenu difficilement trouvable. En voici une nouvelle édition, entièrement recomposée, qui permettra de découvrir les prémices de la littérature d'expression française en Amérique du Nord.
John Ellis Hare, né à Toronto (1933-2005), professeur, historien de la littérature et linguiste. On lui doit de nombreux ouvrages sur le Canada français : Les Patriotes 1830-1839 ; Histoire de la ville de Québec 1608-1871 ; Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord ; etc.
L'Histoire du Canada français a pour origine un projet patronné par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal qui invite le chanoine Groulx à prononcer une série de quelque cent leçons d'histoire d'environ 15 minutes, chaque semaine à la radio CKAC. Le rendez-vous hebdomadaire se poursuivra jusqu'en 1952. C'est une version remaniée du texte rédigé aux fins de ce cours public qui paraît en quatre tomes entre 1950 et 1952. L'Histoire du Canada français se découpe en deux parties : le régime français (depuis la découverte de Jacques Cartier jusqu'au traité de Paris de 1760) et le régime britannique au Canada (après 1760). L'ouvrage s'avère être le grand'oeuvre de Lionel Groulx qui, de pair avec François-Xavier Garneau au XIXe siècle, mérite le titre d'historien national du Canada français.
A l'occasion du cinquantenaire de la disparition du chanoine Groulx, il était naturel de proposer une nouvelle édition (en 4 tomes) de ce texte fondateur, voire d'en faire (re)découvrir la teneur à un public français et/ou canadien.
Lionel Groulx, (1878-1967) né à Vaudreuil (Québec), prêtre, professeur, historien, écrivain québécois. C'est une des figures intellectuelles marquante du nationalisme canadien-français au XXe siècle et vulgarisateur le plus important de la cause du nationalisme québécois.