29 décembre 1890, Dakota du Sud, États-Unis : 300 Sioux Lakota sont massacrés par un régiment de l'armée américaine à Wounded Knee. Cette bavure militaire d'une ampleur inouïe n'épargne ni femme ni enfant, et provoque la mort de Big Foot, l'un des derniers grands chefs indiens. La résistance du peuple sioux, converti de force à l'American way of life, s'achève dans le sang. Et alors qu'articles et témoins se bousculent pour relayer la violence du drame, le jugement qui s'ensuit désespère les tribus visées et soumet au silence les survivants.
Cent trente ans après les faits, l'archéologue Laurent Olivier livre une enquête inédite sur les causes multiples de ce massacre. Entre histoire, reportage et essai, cet ouvrage fait la lumière sur l'un des derniers grands conflits indiens de l'histoire américaine et, par les faits et par l'image, appelle à la justice en apportant les preuves qui manquaient encore à l'établissement de la vérité.
" Ce que les Blancs doivent faire, c'est essayer de trouver au fond d'eux-mêmes pourquoi, tout d'abord, il leur a été nécessaire d'avoir un "nègre', parce que je ne suis pas un "nègre'. Je ne suis pas un nègre, je suis un homme. Mais si vous pensez que je suis un nègre, ça veut dire qu'il vous en faut un. " James Baldwin. Dans ses dernières années, le grand écrivain américain James Baldwin a commencé la rédaction d'un livre sur l'Amérique à partir des portraits de ses trois amis assassinés, figures de la lutte pour les droits civiques : Medgar Evers, Malcolm X et Martin Luther King Jr. Partant de ce livre inachevé, Raoul Peck a reconstitué la pensée de Baldwin en s'aidant des notes prises par l'écrivain, ses discours et ses lettres. Il en a fait un documentaire - salué dans le monde entier et sélectionné aux Oscars - aujourd'hui devenu un livre, formidable introduction à l'oeuvre de James Baldwin. Un voyage kaléidoscopique qui révèle sa vision tragique, profonde et pleine d'humanité de l'histoire des Noirs aux États-Unis et de l'aveuglement de l'Occident. " Attention, chef-d'oeuvre ! " La Croix (au sujet du film documentaire I Am Not Your Negro)
Le 25 mai 2020 à Minneapolis, l'homicide d'un homme noir par un policier blanc suscite des manifestations géantes dans l'ensemble des États-Unis. En quelques jours, « Black Lives Matter » devient un slogan universel, tout en inscrivant son action dans la longue histoire des luttes politiques des Noirs américains.
L'histoire des Africains-Américains, nous rappelle Pap Ndiaye, est marquée au fer rouge par l'esclavage, la ségrégation et les
violences raciales. Sans oublier les résistances, les victoires remportées dans la douleur et les cultures artistiques d'une richesse inouïe, notamment les spirituals, le gospel et le jazz.
De la révolte de Nat Turner en 1831 à l'abolition de l'esclavage en 1865, des lois qui imposent la ségrégation et la privation du droit de vote dans le Sud des États-Unis au fameux I Have a Dream de Martin Luther King, du mouvement Black Power à l'élection de Barack Obama, l'auteur analyse les combats, les conquêtes et les espoirs vécus par les Noirs américains depuis deux siècles.
Après avoir été correspondant sur les fronts du Moyen-Orient, le grand reporter américain Luke Mogelson rentre aux États-Unis en 2020. Voici le récit magistral de sa longue immersion dans une Amérique en colère, une chronique édifiante de l'effondrement d'une partie de la société.
En pleine épidémie de Covid-19, des hommes armés de fusils d'assaut manifestent violemment au Capitole de l'État du Michigan contre les restrictions de liberté. Sidéré, le journaliste se mêle aux mouvements de foule et sillonne, une année durant, ce pays qu'il ne reconnaît plus. Son enquête le mènera à Minneapolis après le meurtre de George Floyd, à Portland, au coeur des marches MAGA jusqu'à la tentative d'insurrection au Capitole à Washington, le 6 janvier 2021.
Véritable témoin de notre temps, Mogelson dépeint des portraits saisissants d'Américains terrifiés d'être effacés ou remplacés et qui, dans ce moment d'incertitudes, sont convaincus qu'ils doivent se soulever. Il nous fait comprendre les sources profondes de ces événements et nous alerte sur l'ampleur de cette croisade antidémocratique : « Le 6 janvier n'était pas l'apothéose de cette mutation, c'était juste une étape. Et ce processus est toujours en cours. » Ce livre d'une intensité fascinante s'inscrit dans la tradition des chroniques essentielles de notre époque.
Les Rockefeller... Rarement une dynastie a marqué à ce point l'histoire des États-Unis et, plus largement, celle du XXe siècle. Pour le plus grand nombre, ils symbolisent l'argent, le luxe, la puissance et la philanthropie.
Au départ, John D. Rockefeller senior, le « roi du pétrole ». Dans les années 1870, ce visionnaire austère se lance dans le raffinage de l'or noir. En à peine vingt ans, il bâtit un gigantesque empire, la première grande compagnie pétrolière de l'histoire. À la fin de sa vie, il est l'homme le plus riche du monde. Son fils Junior, lui, préfère s'éloigner de l'univers impitoyable des affaires pour celui de la philanthropie à vocation universelle. Il investit des sommes colossales dans des oeuvres médicales, sociales et éducatives et finance, entre autres, la restauration du château de Versailles. Ses cinq fils vont plus loin encore : ils s'emploient à étendre le réseau de la dynastie, et investissent les lieux de pouvoir - de l'industrie à la banque en passant par la politique. Les générations suivantes tournent le dos au pétrole, se rangent du côté des énergies vertes pour réparer les dégâts causés par leur famille sur l'environnement et s'engagent dans de grandes causes humanitaires, sans rien perdre de leur prestige.
L'historien Tristan Gaston-Breton nous raconte la prodigieuse saga familiale des Rockefeller dont le nom a traversé les siècles et n'est jamais loin du pouvoir.
Du XVIe au XIXe siècle, Jean-Louis Rieupeyrout raconte l'Ouest américain dans un ouvrage fondateur.
À partir de l'exploration de ces terres par les Européens, à travers la ruée vers l'or et les guerres, l'auteur retrace l'histoire d'une exploitation économique et politique, jusqu'à l'avènement d'une mythologie du Far West.
Il donne ainsi vie aux personnages fantasmés que sont les Indiens, les trappeurs, les chercheurs d'or, les shérifs et autres cow-boys, mais il montre aussi ce que fut la vie des hommes et des femmes d'un Far West mal connu.
Red Cloud, Crazy Horse et Sitting Bull sont des figures emblématiques de l'imaginaire américain. Placés pour la première fois au centre de l'histoire, ils apparaissent comme les architectes de l'Amérique des Sioux, une puissance indigène considérable qui, pendant des générations, a dominé et façonné l'intérieur du continent. Pekka Hämäläinen retrace l'histoire complète des Lakotas, riche et souvent surprenante, du début du XVIe à l'aube du XXIe siècle. Tout d'abord chasseurs-cueilleurs marginaux, les Lakotas se sont réinventés à deux reprises : d'abord en tant que peuple fluvial qui dominait la vallée du Missouri, la grande artère commerciale de l'Amérique, puis - dans ce qui a été la première expansion radicale de l'Amérique vers l'Ouest - en tant que peuple de cavaliers régnant en maître sur les vastes hautes plaines. ?
Comme dans son précédent livre, L'Empire comanche, Pekka Hämäläinen se révèle un historien de premier plan, soucieux de donner point de vue différent de celui des vainqueurs.
« Tous les peuples mériteraient que leurs histoires soient racontées avec ce degré d'attention. » The ??New York Times?
Le roman vrai des Etats-Unis
Il suffit d'une journée pour changer le cours de l'Histoire. Lorsque des femmes, des hommes, par leur courage, leur ambition ou leur vilénie, infléchissent soudain le destin d'une nation. Ce 3 juillet 1863 par exemple, quand l'Amérique déchirée par la guerre civile, hagarde, réalise qu'elle vient d'exterminer 50 000 des siens sur une colline de Pennsylvanie. Ce 20 juillet 1969, quand, grâce au pari fou de John Kennedy mais aussi à la science de l'Allemagne nazie, deux hommes marchent dans la poussière lunaire. Ce 15 octobre 2017, lorsqu'une actrice lance deux petits mots sur les réseaux sociaux, Me Too, et déclenche une révolution mondiale. Ou cette après-midi furieuse du 6 janvier 2021 qui voit des insurgés attaquer le Capitole à l'appel d'un président malveillant...
Conjuguant la rigueur de l'historien et la plume du grand reporter, les auteurs révèlent les coulisses de ces journées exceptionnelles qui ont fait l'Amérique depuis ses origines et renversent bien des mythes. En une succession de nouvelles épiques, ils tissent une histoire des Etats-Unis d'un genre inédit, une aventure passionnée et chaotique qui nous plonge dans l'inconscient d'un pays-monde épris de liberté mais tenaillé par la violence. Une histoire où la quête de l'universel se conjugue avec l'obsession de la grandeur.
En voici le sommaire :
Chapitre 1. 22 novembre 1621 : Le Mayflower
Chapitre 2. 4 juillet 1776 : La Déclaration d'Indépendance
Chapitre 3. 2 décembre 1823 : La doctrine Monroe
Chapitre 4. 6 mars 1836 : Le Texas se choisit un destin américain
Chapitre 5. 24 janvier 1848 : Le jour qui donne vie au grand mythe de l'Ouest
Chapitre 6. 19 novembre 1863 : Abraham Lincoln refonde la nation
Chapitre 7. 29 décembre 1890 : Les Américains enterrent les nations indiennes
Chapitre 8. 4 juillet 1917 : Les Etats-Unis endossent le rôle de puissance mondiale
Chapitre 9. 29 octobre 1929 : Le jour où s'effondre le capitalisme made in USA
Chapitre 10. 7 décembre 1941 : L'Amérique se retrouve entrainée dans la seconde guerre mondiale
Chapitre 11. 6 août 1945 : Hiroshima
Chapitre 12. 27 août 1963 : Le discours de Martin Luther King
Chapitre 13. 22 novembre 1963 : L'assassinat de JFK
Chapitre 14. 20 juillet 1969 : Les Etats-Unis décrochent la Lune
Chapitre 15. 9 août 1974 : Le Watergate
Chapitre 16. 30 avril 1975 : Le jour ou l'Amérique abandonne le Vietnam et ses illusions
Chapitre 17. 12 juin 1987 : L'Amérique précipite la fin de la guerre froide et celle de l'URSS
Chapitre 18. 20 avril 1999 : Le massacre de Columbine
Chapitre 19. 11 septembre 2001 : Le terrorisme islamiste frappe au coeur de la nation
Chapitre 20. 19 mars 2003 : La guerre du Golfe
Chapitre 21. 4 novembre 2008 : Le jour où les Etats-Unis se donnent un président noir.
Chapitre 22. 15 octobre 2017 : Me Too
Chapitre 23. 6 janvier 2021 : Donald Trump vaincu appelle à l'insurrection
Annexe. L'Histoire des Etats-Unis en Cent jours
Le Brésil est en crise. La présidence de Jair Bolsonaro a allumé de nombreux incendies. Et rien ne garantit que Lula da Silva, de retour à la tête de cet immense pays, parviendra à les éteindre. Mais qui connaît les Brésiliens, orphelins de leur roi Pelé, sait que cette immensité géographique, source d'infinis métissages, leur colle à la peau comme une seconde nature. Musique, émotions, passions, football... Réussites, richesses, inégalités sociales, opportunités... Tout, sur cette terre conquise par une poignée de colons, se joue en dehors des cadres habituels. Sa miraculeuse renaissance, synonyme de développement économique et d'aspiration géopolitique, ne sera jamais linéaire. Ce petit livre n'est pas un guide. C'est un décodeur. Un voyage des rivages d'Ipanema aux profondeurs indigènes de la forêt tropicale pour mieux connaître les passions brésiliennes. Et donc mieux les comprendre. Un grand récit suivi d'entretiens avec Isabel Lustosa (écrivaine) et Claudio Frischtak (économiste et universitaire).
À PROPOS DE L'AUTEUR
Homme d'affaires et voyageur infatigable, auteur de romans policiers (dont la série Les enquêtes du commissaire Boris Samarcande aux Éditions Otago), Patrice Montagu-Williams vit depuis plus de cinquante ans avec le Brésil dans la peau et dans la tête. Ce Niçois pur jus a toujours gardé, rivée au coeur, la ville de son enfance. Il nous en ouvre les clés dans Nice, bien plus qu'une promenade.
Avril 1861-avril 1865. Quatre années pendant lesquelles un peuple encore mal soudé d'un peu plus de 30 millions d'âmes, dont 4 millions d'esclaves noirs, s'est affronté en continu, divisé en deux camps inégaux, chacun invoquant sa propre définition de la liberté. Une guerre mobilisant 3 millions de combattants sur un territoire plus vaste que l'Europe, voyant plus de 10 000 engagements militaires distincts, dont certains sont devenus les pierres angulaires de la mémoire américaine, tels Bull Run, Shiloh, Antietam ou Gettysburg... À de nombreux égards, il s'agit du premier grand conflit contemporain, puisant dans toutes les ressources d'une modernité industrielle naissante, impliquant toutes les forces vives de la jeune société américaine passée en quelques décennies d'un conglomérat de colonies émancipées à une nation démocratique minée par ses contradictions internes. Avec 750 000, peut-être 850 000 morts, c'est la guerre de très loin la plus meurtrière de l'histoire des États-Unis, ayant provoqué 160 ans de débats et de polémiques, comme un écho lointain mais toujours bien présent. Pour comprendre ce cataclysme fondateur, Vincent Bernard offre enfin le grand récit attendu sur la guerre civile américaine, nourri de sources primaires et fondé sur une impressionnante bibliographie internationale.
L'histoire de l'Amazonie, dont le peuplement remonte à quelque 13 000 ans, est encore largement méconnue en France. Cette immense région de 7 millions de km2, qui a été le théâtre de développements humains remarquables et insoupçonnés, n'a pas encore révélé toutes ses richesses. De nombreuses innovations déterminantes y ont vu le jour, comme la première céramique du continent américain, la domestication de plus d'une centaine de plantes, et l'édification de structures monumentales et de systèmes agricoles élaborés. Mais au XVIe siècle, cet espace subit une brutale chute démographique indigène avec l'arrivée des Européens, qui marquèrent l'avènement de l'extractivisme dans ce creuset de biodiversité. L'Amazonie devint alors un gisement de bois et de minerais pour les Occidentaux. Menacée aujourd'hui d'un irréversible déséquilibre écologique, l'Amazonie a une histoire, qu'il est essentiel de retracer. Stéphen Rostain s'y emploie dans cet ouvrage, en se fondant sur les plus récentes avancées de l'archéologie, de l'histoire et de l'ethnohistoire.
Au début des années 1860, l'Amérique décide d'en finir une bonne fois pour toutes avec les Indiens. C'est principalement dans les Grandes Plaines que des tribus entendent résister à l'avancée des Blancs. La guerre de Sécession terminée, c'est à l'armée qu'incombe la tâche de régler le "problème indien". Ironie de l'histoire, le 25 juin 1876, le général Custer et son régiment sont anéantis par "l'ennemi" sur les rives de la Little Bighorn. Ce jour-là, Crazy Horse et Sitting Bull infligent à l'Amérique sa plus désastreuse défaite. Et pourtant, elle annonce la fin d'un monde : lors des années qui vont suivre, tous les Indiens finiront parqués sur des réserves. C'est la version indienne de l'Histoire que James Welch s'attache ici à faire revivre. Relatant par-delà les mythes et les malentendus un des épisodes les plus sombres de l'histoire américaine, il dit la fierté et le désespoir d'un peuple privé de ses droits, devenu étranger sur sa propre terre.
Au-delà du récit convenu, centré sur ses seules grandes figures héroïques, Black America retrace la lutte des Afro-Américains, en redonnant toute leur place aux actrices et acteurs anonymes mais essentiels de cette histoire inachevée. Une grande fresque appelée à devenir une référence incontournable sur cette question centrale de l'histoire des États-Unis.
Martin Luther King, Malcolm X, Rosa Parks. Dans la mémoire collective, ces trois noms résument trop souvent à eux seuls le long combat des Noirs américains pour l'égalité, la justice et la dignité. Au-delà du récit convenu centré sur ces grandes figures héroïques, ce livre retrace la lutte des Africains-Américains, depuis l'émancipation des esclaves en 1865 jusqu'au mouvement Black Lives Matter aujourd'hui, en redonnant toute leur place aux acteurs - et aux actrices - anonymes mais essentiels de cette histoire inachevée.
Proposant une analyse globale des mouvements de revendications noirs, l'auteure décrit avec talent la longue sortie de la ségrégation dans l'ancien Sud esclavagiste et les luttes radicales engagées par les Noirs pour y mettre un terme. Mais elle raconte aussi une histoire moins connue : celle de l'" apartheid américain " dans le Nord et l'Ouest et des mobilisations quotidiennes des Africains-Américains pour l'amélioration de leurs conditions de vie.
Tribu de l'Est des Grandes Plaines, les Osages, ou Ni-u-kon-ska étaient, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, un peuple de chasseurs cueilleurs et, quand il le fallait, de guerriers. Ils se nommaient eux-mêmes Wazházhe ou Enfants-Des-Eaux-Du-Milieu. Les Osages vivaient dans la vallée fertile du Mississippi lorsque les explorateurs européens les rencontrèrent au XVIIIe siècle. Les Français, en partie desquels cette tribu doit son nom, en firent leurs partenaires privilégiés pour la traite des fourrures à un point tel qu'en 1827 un groupe de six Osages arrive en France où ils sont invités à l'Opéra de Rouen avant de séjourner à Paris. Au fil de leurs « aventures françaises », c'est l'évêque de Montauban qui dut ouvrir une souscription pour leur permettre de retourner en Amérique. Durant tout le XIXe siècle, sous la pression des colons, les Osages sont déplacés au Kansas, puis en Territoire Indien, qui devient en 1907 l'actuel Oklahoma ; enfin, au début du XXe, et pour le malheur de beaucoup d'entre eux, des gisements de pétrole sont découverts « sous » la terre de leur réserve. Les Osages deviennent alors la cible d'opportunistes malfaisants, parfois membres des autorités locales. Tous convoitent leurs richesses, sans compter les assassinats qui se perpétuent sur les « malheureux » Osages soudainement fortunés et ce, au vu et au su de tous, sous le nez de l'État fédéral. Aujourd'hui, faisant face à la réalité, renaissant des cendres de son passé, la tribu revendique son identité, sa culture et sa langue. Les récents séjours de l'auteure chez les Osages ont rendu possibles des informations inédites sur l'actuelle situation de cette tribu aujourd'hui dans la société américaine.
Marie-Claude Feltes-Strigler, Maître de conférences à l'Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, est l'auteure d'une thèse de doctorat, « La nation navajo. Tradition et développement », ainsi que de nombreux articles et livres sur les Indiens en général. Voyageuse et chercheur de terrain chez les Navajos et les Osages, elle a collaboré avec le Navajo Sam Begay, pour son livre Moi, Sam Begay, homme-médecine navajo paru dans la présente collection.
Avec Ils étaient l'Amérique, Serge Bouchard et Marie-Christine Lévesque terminent la trilogie des Remarquables oubliés, dont le premier tome était consacré à des femmes exceptionnelles (Elles ont fait l'Amérique) et le second à des coureurs des bois légendaires (Ils ont couru l'Amérique).
De l'époque des premiers habitants de l'Amérique du Nord jusqu'à nos jours, Paul-André Linteau retrace l'histoire du deuxième plus grand pays au monde. Il offre ainsi au lecteur un éclairage essentiel à la compréhension du Canada d'aujourd'hui en mettant notamment en perspective le caractère distinct du Québec et les débats constitutionnels qu'il a provoqués, les revendications autonomistes des Autochtones ou encore l'intégration économique du Canada dans l'ensemble nord-américain.
Faire l'histoire des États-Unis?: le projet permet de lever un premier préjugé, celui d'un pays si «?jeune?» qu'il n'aurait pas d'histoire. Du jour de l'indépendance à la guerre de Sécession, de la conquête de l'Ouest à celle de la Lune, de la crise de 1929 aux attentats du 11 septembre 2001, cet ouvrage raconte le roman vrai de l'Amérique. Au-delà d'un simple récit chronologique, François Durpaire montre combien les États-Unis résistent à toute compréhension simpliste. Il nous invite à lire l'histoire de ce pays comme celle d'un dialogue ininterrompu entre l'unité et la diversité, qui sont les deux valeurs inscrites dans la devise originelle des États-Unis d'Amérique?: e pluribus unum - «?de plusieurs, un?».
De génération en génération, les récits des Indiens se sont longtemps transmis oralement. Richard Erdoes et Alfonso Ortiz ont entrepris d'en rassembler un grand nombre, émanant de multiples tribus de tout le continent nord-américain. Puisés aux meilleures sources ethnologiques du XIXe siècle ou racontés par des voix contemporaines, ces mythes de la création du monde et des êtres vivants sont l'expression de croyances et de traditions, mais aussi d'une vision du monde, d'une philosophie et d'une spiritualité qui ont encore beaucoup à nous apprendre.
Le photographe et artiste Richard Erdoes a consacré sa vie à la défense des Indiens d'Amérique du Nord. L'anthropologue pueblo Alfonso Ortiz a enseigné les cultures indiennes dans les plus grandes universités des États-Unis
« Le problème du XXe siècle est le problème de la ligne de partage des couleurs. »
Telle est l'intuition fondamentale de Du Bois dans Les Âmes du peuple noir, oeuvre majeure de la littérature nord-américaine.
Dans ce recueil d'essais publié en 1903, Du Bois évoque avec une puissance inégalée l'étendue du racisme américain et donne à voir au monde la réalité de l'expérience quotidienne afro-américaine dans l'Amérique de la ségrégation.
Cette nouvelle traduction montre, inscrits dans la langue, tous les enjeux philosophiques d'un texte qui se veut également « littéraire ». L'écriture élégante et passionnée de Du Bois tisse les souvenirs autobiographiques et les paraboles épiques avec
les analyses historiques, sociologiques et politiques, construisant ainsi l'unité culturelle et politique du peuple noir à partir de la multiplicité de ses âmes individuelles.
Le livre a inspiré l'essentiel de la conscience collective noire et des mouvements en faveur des droits civiques dans les années soixante, et continue d'avoir un retentissement considérable au sein de la communauté afro-américaine et au-dehors.
L'extraordinaire aventure de deux conquistadors du XVI è siècle, découvreurs d'un monde inconnu, dont l'un descendit pour la première fois l'Amazone, malgré lui, affrontant dangers et mystères au péril de sa vie. En 1541, Gonzalo Pizarro et son lieutenant, Francisco de Orellana, partent de Quito à la recherche du " pays de la Cannelle " et du mythique El Dorado. À la tête d'une expédition de deux cents hommes, ils arrivent exsangues et les pieds nus de l'autre côté des Andes. Perdus dans un labyrinthe marécageux, voyant leur nombre diminuer chaque jour, les deux conquistadors prennent la décision fatidique de se séparer. Orellana et cinquante-sept soldats descendront un peu plus bas sur la rivière Napo à la recherche de vivres, tandis que les autres les attendront.
Pas un instant Orellana ne se doute que cette expédition de ravitaillement se transformera en exploration d'un continent. Sur son bateau de fortune, il croisera bientôt le cours du mystérieux Marañon, un fleuve aux dimensions gigantesques sur les eaux duquel il rejoindra l'océan.
Buddy Levy raconte l'aventure extraordinaire de ces hommes qui descendirent pour la première fois l'Amazone au péril de leur vie, confrontés aux dangers et aux mystères d'un monde inconnu.
Pendant une décennie effrayante, Andrew Graham- Yooll fut le rédacteur en chef du Buenos Aires Herald, le quotidien anglophone de la capitale argentine. Autour de lui, régulièrement, amis et connaissances « disparaissaient » sans laisser de traces. Bien que le moindre faux pas eût scellé son sort, il ne se démonta pas et s'acharna à rendre compte quotidiennement, dans son journal, de la terreur ambiante. Il assista à des conférences de presse clandestines de la guérilla, dénonça assassinats et intimidations, aida des personnes sans nouvelles d'un des leurs et rencontra même un tortionnaire qui lui fit de sombres confidences.
Un récit édifiant sur la vie quotidienne en Argentine sous la dictature des années 1970, la période la plus noire de l'histoire récente du pays. À l'aune de nos démocraties fragilisées, ce livre exprime avec force ce qu'est de vivre dans un état de peur permanente.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Andrew Graham-Yooll (1944-2019) est un journaliste argentin d'origine britannique, qui travailla longtemps pour le Buenos Aires Herald, le quotidien de langue anglaise centenaire de la capitale argentine. Contraint à l'exil en 1976 par la dictature militaire, il fut également le correspondant local de divers journaux anglo-saxons.
De génération en génération, les récits des Indiens se sont longtemps transmis oralement. Richard Erdoes et Alfonso Ortiz ont entrepris d'en rassembler un grand nombre, émanant de multiples tribus de tout le continent nord-américain. Puisés aux meilleures sources ethnologiques du XIXe siècle ou racontés par des voix contemporaines, ces mythes de la création du monde et des êtres vivants sont l'expression de croyances et de traditions, mais aussi d'une vision du monde, d'une philosophie et d'une spiritualité qui ont encore beaucoup à nous apprendre.
Le photographe et artiste Richard Erdoes a consacré sa vie à la défense des Indiens d'Amérique du Nord. L'anthropologue pueblo Alfonso Ortiz a enseigné les cultures indiennes dans les plus grandes universités des États-Unis
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, le territoire couvert aujourd'hui par le Nouveau-Mexique, l'Arizona et le Nord du Mexique fut le théâtre d'une tragédie marquée par la violence, la perfidie et la cruauté. Dans cette lutte sans merci, les chefs apaches n'auront de cesse de défendre leur patrie, alors que leurs ennemis n'aspirent qu'à leur mort, leur déportation ou leur parcage sur des réserves. Peu de chefs indiens auront exercé une aussi grande fascination que les figures désormais légendaires de Cochise et Géronimo. Sous la plume de David Roberts, écrivain et journaliste, cette histoire des guerres apaches devient une véritable épopée. II nous donne à lire une immense fresque épique, remarquablement construite et mise en scène, qui porte un regard particulier sur le rapport entre des cultures différentes et sur les peuples qui combattent pour leur liberté.
À la fois concis et ambitieux, ce livre retrace l'histoire de la lutte des Noirs américains pour l'égalité et la citoyenneté dans les années 1950 et 1960. S'émancipant d'une histoire focalisée sur les figures iconiques comme Rosa Parks ou Martin Luther King, Thomas Holt propose une histoire
from below (" par en bas ") qui met les anonymes au centre de la narration pour mieux restituer les logiques profondes du " Mouvement ".
Symboliquement, l'auteur débute son récit en 1944 par le geste de sa propre grand-mère Carrie s'asseyant à l'avant d'un bus, espace réservé aux Blancs. Loin d'en faire une héroïne, l'auteur rappelle qu'il y eut de nombreux actes de rébellion semblables. Ces multiples actions individuelles, souligne-t-il, permirent l'émergence du Mouvement des droits civiques qui allait s'épanouir au cours de la décennie suivante.
À côté d'un récit précis des faits majeurs, Thomas Holt montre donc que la résistance a été animée avant tout par des citoyens ordinaires, souvent des femmes, ouvrant la voie aux mouvements féministes de l'après-Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage constitue un apport précieux à l'étude des résistances à l'oppression raciale et une boussole pour penser notre présent et envisager l'avenir.