Philosopher, c'est penser par soi-même. Mais nul n'y parvient valablement qu'en s'appuyant d'abord sur la pensée des autres, et spécialement des grands philosophes du passé.Sont rassemblées ici quelque six cents citations des plus brillants esprits de la pensée occidentale, regroupées en douze thématiques majeures : la morale, la politique, l'amour, la mort, la connaissance, la liberté, Dieu, l'athéisme, l'art, le temps, l'homme, la sagesse. Chacune s'ouvre par une présentation admirablement claire et concise.En réunissant ainsi en un volume ses « Carnets de philosophie », parus il y a plusieurs années et devenus introuvables, André Comte-Sponville propose une remarquable introduction à la philosophie. Elle intéressera aussi bien les lycéens que tous ceux, quel que soit leur âge, qui veulent « penser mieux, pour vivre mieux ».
"C'est, en principe, une histoire de la folie qu'on enferme, du Moyen Âge au XIXe siècle ; c'est, plus profondément, à travers l'étude de cette structure qu'est l'internement, une tentative pour établir un dialogue entre folie et déraison ; c'est enfin une esquisse de ce que pourrait être "une histoire des limites - de ces gestes obscurs, nécessairement oubliés dès qu'accomplis, par lesquels une culture rejette quelque chose qui sera pour elle l'Extérieur." Maurice Blanchot.
Le bonheur tient à peu de choses. Il se cueille au jour le jour dans les parterres fleuris du beau jardin, millénaire, de la sagesse épicurienne. Le philosophe grec Épicure (340-270 avant J.-C.), mais aussi les grands poètes qu'il a influencés, Horace, Lucrèce, Virgile, bien d'autres encore, jusqu'à la Renaissance et au-delà, promettent le bonheur pourvu que nous sachions nous contenter de sobres plaisirs.
Charles Senard, au fil des chapitres, les égrène : conversations amicales, amour et poésie, campagne charmante, bons vins, trésors des souvenirs. La philosophie épicurienne est l'un d'eux, d'autant plus précieux qu'il est fragile : beaucoup de ses grands textes ont disparu, plusieurs ont été sauvés in extremis, déchiffrés dans les rouleaux carbonisés, patiemment dépliés, d'une bibliothèque d'Herculanum.
Dans ces pages légères et profondes, l'auteur propose une initiation poétique à une philosophie source d'inspiration quotidienne.
Après « La pensée post-nazie » et « L'autre pensée 68 », tous deux publiés au printemps 2018, voici le dernier volume de l'extraordinaire chantier de Michel Onfray : écrire une « contre-histoire » de la philosophie, cheminant le long de la philosophie officielle, majoritaire, face à elle, et envisager une contre-philosophie embrassant tous les domaines, métaphysiques, esthétiques, politiques, phénoménologiques, poétiques, sociaux. Et proposant des oeuvres, des lectures, des philosophes inconnus.
Voici donc « La résistance au nihilisme ».
« Les promesses de Mai n'ont pas été tenues. La révolution politique n'a pas eu lieu, quelle qu'aient pu être ses formes. En revanche la révolution métaphysique a eu lieu, elle a été libertaire. Le meilleur fut la fin d'un monde tout entier construit sur la hiérarchie qui, étymologiquement, suppose le pouvoir du sacré. Le patriarcat associé au monothéisme chrétien avait fait son temp. Pour autant, la fin des valeurs judéo-chrétiennes n'a pas été suivi par l'avènement de nouvelles valeurs postchrétiennes. Dès lors, l'abolition de la domination du supérieur par l'inférieur a accompagné une transvaluation des valeurs de sorte que l'inférieur s'est mis à dominer le supérieur. Jadis, le patron faisait la loi sur les ouvriers, les enseignants sur leurs élèves, les parents sur leurs enfants. Après Mai ce fut l'inverse. Révolte des esclaves aurait dit Nietzsche : le nihilisme comme symptôme de ce que les déshérités n'ont plus aucune consolation ».
Après une longue introduction sur la construction du nihilisme (le « gauchisme culturel », l'antifascisme et l'antiracisme revisités, le structuralisme, Deleuze, les nouveaux philosophes, Foucault, les libéraux libertaires, la « gauche libertaire » de Bourdieu...), Michel Onfray s'arrête longuement sur trois figures : Vladimir Jankélévitch ; Mikel Dufrenne et « l'affirmation joyeuse » ; enfin Robert Misrahi et « les actes de la joie ». Avant de conclure sur la vie philosophique...
Après avoir posé en introduction les principes épistémologiques et la méthode qui président à ce travail historique, l'ouvrage se compose de huit chapitres, chacun retraçant l'histoire de la vie intellectuelle (avec une insistance particulière sur la philosophie) d'une civilisation : la Grèce, Rome, l'Islam, l'Europe, la Russie, l'Inde, la Chine et le Japon. Chaque chapitre se décompose entre trois parties - période préclassique, période classique et période postclassique - qui se retrouvent invariablement dans les aires culturelles considérées. L'histoire intellectuelle est donc cyclique (la Chine et l'Inde connaissent même plusieurs cycles). Ces cycles correspondent à des ramifications et à des inflexions majeures dans la vie intellectuelle - singulièrement la rupture entre une recherche de type philosophique et une autre de type scientifique. La conclusion fait le bilan comparatif et propose quelques explications des récurrences observées. Elle alerte contre les risques d'une perte de culture scientifique des philosophes.
La philosophie vue par Luc Ferry !Qu'est-ce que la philosophie, et pourquoi est-elle indispensable ? Des sagesses anciennes issues de l'Antiquité aux philosophies les plus récentes, Luc Ferry vous propose de découvrir les grands moments de l'histoire de la philosophie à travers une interprétation toute personnelle.
Émaillé de très nombreux extraits de textes, enrichi d'explications précises sur les concepts, les mouvements et leurs contextes historiques et scientifiques, ce livre vous permettra de mieux vous comprendre et de mieux comprendre le monde qui vous entoure.
Aristote, Descartes, Nietzsche, Tocqueville... Dialoguez avec les plus grands penseurs et (re)découvrez une discipline passionnante et bien vivante !
Découvrez :
Les sagesses du monde
La naissance de la philosophie moderne
Science et philosophie
Les théories de la connaissance
Les grandes morales laïques
L'ère du soupçon
Si l'histoire de la philosophie a donné lieu à quelques monuments éditoriaux depuis un siècle, très rares ont été les entreprises synthétiques, accessibles aux néophytes comme aux initiés, et retraçant en un unique volume plus de deux millénaires de débats et de révolutions intellectuels. C'est le défi de la présente Histoire de la philosophie, somme rédigée par des spécialistes de toutes nationalités, qui offre une présentation avisée et didactique de l'ensemble de la tradition occidentale, des origines à nos jours. Le lecteur y est guidé parmi la pensée et les œuvres des principaux philosophes, depuis les premiers penseurs de l'antiquité grecque jusqu'aux auteurs qui réfléchissent aujourd'hui à notre connaissance de la nature, des nouvelles technologies ou au gouvernement de la cité. Il pénètre en outre au cœur des grandes joutes culturelles, religieuses, scientifiques ou politiques auxquelles les philosophes ont pris part ; celles-là mêmes au sein desquelles la philosophie s'est élaborée, renouvelée et ne cesse de poursuivre son questionnement.
Jean-François Pradeau est professeur de philosophie à l'université de Lyon 3. Spécialiste de l'Antiquité, il est l'auteur de nombreux livres consacrés notamment à l'œuvre de Platon, dont Platon, l'imitation de la philosophie (Aubier, 2009).
Philippe Ivernel engage vers 1960 une thèse intitulée Walter Benjamin. Critique en temps de crise. Retrouvé dans ses archives après sa disparition en 2016, ce travail inédit et resté inachevé a donné l'impulsion première à ce recueil de textes qui couvre plus de cinquante années de recherches consacrées au philosophe berlinois. Une double ambition s'y donne à voir dès le départ : faire connaître rigoureusement, y compris dans ses dimensions les plus méconnues, la pensée de l'auteur de Sens unique et montrer comment s'y nouent, à partir des années trente, des relations singulières, complexes et parfois tendues, avec l'oeuvre de Bertolt Brecht grâce à laquelle, au tout début de sa formation, Philippe Ivernel découvrit les écrits de Walter Benjamin.
La question pratique du geste et plus largement du corps, sur scène comme dans la vie, acquiert dès lors, chez Walter Benjamin et dans les interprétations proposées par Philippe Ivernel, une place éminente, de nature foncièrement politique, place rarement soulignée et où s'origine l'espace de l'action, du passage à l'action, que cette dernière renvoie à la figure de l'enfance, souvent convoquée, ou relève plus souterrainement de la sphère de l'utopie, jamais négligée.
D'articles en conférences, de préfaces en synthèses didactiques, à travers fragments et entretiens, Philippe Ivernel déploie ainsi le profil d'un Walter Benjamin critique en temps de crise : un homme non seulement en prise avec les urgences de son temps exposé aux menaces des fascismes, mais un penseur dont chaque mouvement porte à réflexion.
«?L'Inde passe pour un pays de mystique et de mystère où tout serait fondé sur les dogmes religieux immémoriaux et irrationnels, transmis par une tradition aveuglément suivie. [...] il est vrai que les conceptions philosophiques ont le plus souvent une application pratique assidûment recherchée en vue de procurer des méthodes de bien-être spirituel et de salut [...]. Mais les philosophies indiennes se livrent d'abord à la recherche fondamentale de la connaissance, sans laquelle on ne peut conduire aucune application pratique valable. Elles sont hantées tout entières par la logique et la démonstration rationnelle. Elles sont passionnées de discussion, voire de dispute.?» Veda, brahmanisme, «?darçana?», pensée bouddhique... Jean Filliozat dresse un panorama de la philosophie indienne, nous en révélant la richesse et la diversité.
La philosophie enfin accessible grâce aux séries !
Vous ne verrez plus Socrate, Descartes, Kant ou Nietzche de la même manière après les avoir (re)découverts à la lumière des séries ! Un nouvel éclairage pour intégrer différemment les concepts et les enjeux de la philosophie.
Basé sur 16 séries populaires, ce guide propose de progresser en philo de manière ludique et motivante en explorant différentes thématiques :
o Le désir est-il le moteur de l'action ?
o Y a-t-il des limites à la science ?
o Suffit-il de vouloir pour pouvoir ?
o Une dictature peut-elle être nécessaire ? ...
Avec :
o 16 sujets philosophiques au programme
o Les grands auteurs expliqués par sujet
o Les citations clés
o Des bibliographies ciblées pour aller plus loin
Sujets/séries : la morale dans Game of Thrones ; l'État dans The Walking Dead ; le pouvoir dans The Handmaid's Tale ; la conscience dans Westworld ; l'inconscient dans Twin Peaks ; le bonheur dans Friends ; la liberté dans Naruto ; le travail dans Columbo ; l'art dans Malcolm ; la justice dans Breaking Bad ; la religion dans The Young Pope ; la technique dans Black Mirror ; la science dans Stranger Things ; le désir dans La Casa de papel ; l'absurde dans Kaamelott ; le jeu dans Squid Game.
« S'il est vrai qu'une philosophie digne de ce nom est avant tout un discours sur l'essentiel, qui se développe et se ramifie comme un arbre, ou éclate comme une fusée, avec plus ou moins de retard, la petite quantité des attitudes fondamentales doit corriger la pluralité indéfinie des oeuvres. » Cet ouvrage part de ceux qui ont réussi à faire cristalliser une approche, une attitude, un esprit, pour offrir au lecteur la reprise des étapes majeures de l'aventure de la pensée occidentale depuis Parménide jusqu'à Sartre et Bruaire en passant par Platon, Descartes, Spinoza, Kant, Marx, Nietzsche ou encore Bergson.
La Caverne de Platon, le Pari de Pascal, le Surhomme de Nietzsche, la théorie du langage, la Déconstruction? Bien sûr, vous en avez déjà entendu parler, mais savez-vous vraiment de quoi il s?agit ? Voici enfin un livre de " vulgarisation intelligente ", qui vous aidera à comprendre les 50 principales théories philosophiques. Il met les plus grands penseurs au défi d?expliquer de façon claire et accessible les théories les plus complexes en : 30 secondes, 2 pages, 300 mots et 1 image, soit 3 minutes en tout pour comprendre ! Moins de temps qu?il n?en faut pour vous gratter la tête !
De Platon à Hannah Arendt, en passant par Averroès, Machiavel et Nietzsche, cet ouvrage retrace les moments-clés de l'histoire de la philosophie. Synthétique et pédagogique, il présente l'essentiel de ce qu'il faut retenir pour comprendre les principaux courants. Des citations expliquées introduisent l'oeuvre de chaque philosophe abordé, et des encadrés illustrent ses concepts en s'appuyant sur des exemples de la vie quotidienne. Clair, précis et concret, ce livre montre l'évolution de la pensée philosophique d'hier à aujourd'hui.
L'histoire, selon Thucycide, était un « trésor pour toujours ». La philosophie ancienne n'est-elle pas, à l'inverse, un « trésor de toujours » ? Car on peut encore penser avec les Anciens. Et sur trois points décisifs : l'être, l'homme et le disciple.
L'être, c'est l'objet rêvé et impossible. Car « tout est être », mais tout quoi ? Tout ce qu'on peut montrer, ou tout ce qu'on peut dire ? L'ontologie se construit, et se perd, en se partageant entre deux voies, Démocrite ou Platon : une physique ou une logique.
L'homme, c'est l'objet nécessaire et introuvable. Son ombre pèse sur les éthiques les plus opposées, d'Aristote à Épicure, et impose sa figure constante, entre deux autres, l'animal et le dieu.
Le disciple, c'est le destinataire privilégié. Trois figures en sont possibles (socratique, épicurienne et aristotélicienne), qui dessinent trois voies de la philosophie : une critique, un art de vivre, un savoir.
Francis Wolff est professeur émérite à Normale Sup. Son dernier ouvrage, Pourquoi la musique ? (Fayard) a été classé meilleur livre de l'année 2015 par la rédaction de Philosophie magasine.
Cet ouvrage présente vingt philosophes incontournables, dans la mesure où ceux-ci ont marqué l’histoire de la pensée et, parfois même, modifié la face du monde. Il s’adresse donc aux lycéens de Terminale et de Première (Spécialité Humanités, Littérature et Philosophie), aux étudiants en philosophie mais aussi, beaucoup plus largement, à tous ceux qui veulent découvrir ou redécouvrir ces grands auteurs, de façon synthétique et accessible.Quelques mots de leur vie et les grandes lignes de leur pensée sont présentés, ainsi que les définitions de leurs concepts-clefs. Nous proposons également un recul critique afin de permettre au lecteur d’envisager les limites de ces systèmes de pensée, des extraits d’œuvres célèbres, ainsi qu’un survol de l’histoire de la philosophie, de ses origines à nos jours. Tout ceci doit pouvoir être utile à ceux qui souhaitent consolider leur culture générale, ou enrichir leur réflexion sur les grandes questions que les philosophes n’ont cessé de se poser. Sylvain Portier enseigne la philosophie en lycée en Loire-Atlantique.
Et si c'était la préhistoire qui nous faisait sortir de nos illusions sur l'histoire ? Méprisée, oubliée, l'archéologie préhistorique a pourtant à nous offrir une approche fraîche et renouvelée de l'anthropologie fondamentale. Bouleversant, à tous les sens du mot ! Depuis cent cinquante ans que la préhistoire a été inventée, la philosophie n'y a prêté qu'une attention médiocre, voire nulle. Pourquoi ? Que gagnerait-elle à s'y intéresser ?
Prenant appui sur cet essentiel témoignage que constitue l'art figuratif des cultures concernées, du Paléolithique récent jusqu'à la fin de l'âge des Métaux, Philippe Grosos tente de répondre à ces questions en repensant conjointement le sens de ce qu'on nomme " préhistoire " et " philosophie ".
Ainsi s'agit-il, d'une part, de concevoir les différents moments de cette histoire d'
homo sapiens en termes de mode d'être au monde ; d'autre part, d'en méditer les incidences sur la philosophie elle-même en se rappelant que son invention date du second âge du Fer.
On sait l'importance de la réflexion sur les penseurs présocratiques dans la philosophie de Heidegger. Le cours traduit ici, datant de 1932, s'il n'est pas le premier à en faire mention, est le premier, en revanche, à les aborder sous l'angle du commencement qui s'y joue. Cest ce motif du commencement qui oriente la lecture que Heidegger entreprend de la très courte et dense "parole d'Anaximandre" et des fragments qui nous sont parvenus du Poème de Parménide d'Élée.
Cette explication avec le commencement de la philosophie occidentale ne cessera plus, dès lors, d'accompagner le cheminement de la pensée de Heidegger. Elle constituera un second foyer de l'oeuvre heideggerienne, après Être et temps : la recherche d'un autre commencement.
En suivant pas à pas la biographie de Friedrich Nietzsche, Jean-Luc Bourgeois illustre le quotidien d'un homme hors du commun, avec des citations de l'oeuvre elle-même, tirées de la correspondance, des écrits posthumes et des livres publiés. C'est un Nietzsche par lui-même qui est donné à lire, enrichi par des commentaires de l'auteur, et par une description du contexte de ces événements biographiques, comme de celui dans lesquelles ils se déploient, documentés par les correspondances de tous ceux qui, de près ou de loin, ont côtoyé l'homme. On suit ainsi Nietzsche pas à pas, de la prime enfance à l'homme posthume, se laissant guider par l'extraordinaire vigueur de ses écrits (intimes ou publics) et redécouvrant un homme et une oeuvre dont les commentaires n'épuisent jamais la grandeur.
Musicien, philosophe, écrivain, musicologue, et scénariste, Jean-Luc Bourgeois (1947) s'est intéressé à Nietzsche il y a plus de quarante ans et a réalisé - outre des travaux universitaires sur l'homme et l'oeuvre, un documentaire sur les écrits musicaux de Nietzsche. Il a publié récemment un livre aux éditions Van Dieren, La mesure des vents, sorte de voyage initiatique autour du chef d'orchestre Ernst Ansermet et de l'archipel des Acores, battu par les vents. Il vit et travaille à Lausanne.
En dégageant les grandes lignes d'une histoire de la philosophie occidentale, cet ouvrage permet à un large public de s'orienter, d'interroger des concepts portés par la tradition philosophique et de réfléchir par lui-même aux questions de fond concernant le monde contemporain. Une synthèse ambitieuse et brillante.
Comment s'orienter dans l'histoire de la philosophie ? Qui dit quoi ? Quelles catégories organisent les discours ? De quelle manière la philosophie a-t-elle conquis son autonomie par rapport aux pouvoirs politiques et religieux ? De quelles institutions dispose-t-elle ? Quel écho donne-t-elle des activités sociales ? Cet ouvrage permet de s'orienter au sein de l'histoire de la philosophie ; il présente les principaux philosophes comme les systèmes majeurs soumis à discussion, de l'Antiquité à nos jours. À ce panorama, l'auteur associe une réflexion sur la philosophie européenne (occidentale), montrant comment elle se rapporte à d'autres philosophies (issues de Chine, d'Inde, des pays d'islam) et s'en distingue : quels axes elle privilégie (l'être, le principe, la causalité, la vérité), comment la traduction des textes en provenance d'autres cultures lui est indispensable et pourquoi l'Europe ne peut plus, de nos jours, résumer toute la philosophie.
Le rapport du monde revêt un aspect nouveau dans la philosophie chrétienne du Moyen Âge par rapport à la philosophie antique païenne. Être créé n'a pas le même sens ni la même valeur que simplement être là ; c'est être déjà le résultat d'une intention et d'un projet. Selon la détermination épicurienne de l'Antiquité, le monde est un agrégat d'atomes qui résulte d'un jeu de forces naturel ; nulle intention d'une quelconque instance divine. Le monde est tout autre quand on le pense à partir de la notion de Création, et le dogme religieux de la Création prend un tour résolument philosophique quand on affronte le problème de la nature du réel. Habiter un monde ne revient pas seulement à se trouver face à des choses ; dans le cadre d'une pensée de la Création, c'est aussi s'insérer dans un projet divin, être au contact du sens profond des choses et, pour l'homme, trouver place parmi les créatures dans l'ordre de la Création.
Si les grandes œuvres politiques ne cessent jamais de questionner leurs lecteurs, il n’est pas facile d’exposer avec clarté, précision et fermeté une pensée sans risquer de la mettre « à plat » par des développements nécessairement plus ou moins concis. Cet ouvrage relève le défi méthodologique à partir d’une contextualisation rigoureuse historique et théorique qui offre une lecture, avec ses clés d’analyse. Un corpus politique élargi pour cette seconde édition à seize œuvres parmi les plus célèbres de la pensée occidentale – de l’Antiquité au XXIe siècle – confronte le lecteur aux écrits de Platon, Aristote, Augustin, Machiavel, Bodin, Locke, Montesquieu, Burlamaqui, Rousseau, Tocqueville, Marx-Engels, Proudhon, Weber, Jouvenel, Rawls ou Foucault afin de lui permettre d’exercer un regard critique sur des visions complémentaires, voire opposées de la société politique, de discipliner sa propre pensée, d’accéder à une distance avec la réalité politique contemporaine afin d’en évaluer les forces et les faiblesses. L’ouvrage, qui s’adresse en priorité aux étudiants en Droit, Science politique, Philosophie, Histoire, Sociologie et AES, répond aux exigences des Licence et Master. Il sera précieux également dans le cadre des classes préparatoires, des écoles de commerce et des concours de la fonction publique nationale ou territoriale. Tout citoyen pourra y trouver une réflexion sur l’histoire des idées politiques. Jean-Paul Valette, docteur d’État en Droit, diplômé en Science politique, Philosophie, Histoire et Lettres est Maître de conférences, hors classe, à l’université Paris-Saclay. Il enseigne également à l’université Paris-II-Panthéon-Assas (IPAG).
En étudiant la notion de daïmon dans le pythagorisme ancien, Marcel Detienne met en lumière la transformation d'une pensée religieuse en une pensée philosophique. À l'origine, le mot « daïmon » recouvre une grande variété de significations, qui se situent à des niveaux différents de la pensée, en l'occurrence donc, une pensée sociale. Les textes choisis et commentés par Marcel Detienne nous font considérer successivement démons et communauté agricole, culte des démons, démons et rêves, démons et maladies, démons et vengeance et le démon de l'airain. À ce niveau, les diverses significations de daïmon ne sont guère que des variations sur un thème général - la relation des vivants et des puissances du monde invisible. Il n'y a encore là « nulle réflexion sur la nature du daïmon, sur son essence. Bien plutôt, il s'agit d'expérience religieuse ». À partir de témoignages concordants d'auteurs divers, Marcel Detienne développe ensuite l'idée d'une démonologie dans la pensée religieuse du pythagorisme. On y apprend que le terme ne désigne pas seulement la portion du divin que l'homme porte en lui et, en quelque sorte, l'être divin qui réside en l'homme, mais qu'il peut avoir un sens eschatologique. Il existe en effet une croyance pythagoricienne d'après laquelle les âmes vertueuses deviennent des démons « bons et pleins d'amour pour les hommes ». Il ne s'agit plus seulement d'avoir un bon démon, mais, par la pratique de la vertu, de l'être, que ce soit après la mort ou pendant la vie ; et Pythagore lui-même, dans la pensée de ses disciples, est l'illustration la plus parfaite de ce type de démon, inférieur aux dieux et supérieur aux hommes, qui descend sur terre pour intervenir dans les affaires humaines et sauver la race des hommes
Organisé autour des trois perspectives du nouveau programme de terminale, le cours proposé dans cet ouvrage prend la forme d’un parcours unitaire affrontant méthodiquement les problèmes les plus essentiels de la philosophie. Il circule entre les grandes notions en en éclairant à chaque fois les enjeux et les difficultés. Conforme en cela aux exigences des concours, il se déploie dans un discours clair et rigoureux, opérant un travail constant de problématisation, de définition et de justification. Les thèses qui s’y trouvent développées sont adossées au traitement approfondi des grands auteurs de la tradition philosophique, permettant au lecteur d’en acquérir une réelle connaissance.Les étudiants des classes préparatoires et du premier cycle universitaire trouveront en ce livre un excellent moyen de consolider les fondements de leur culture philosophique. Claire Lépinay est professeur agrégé de philosophie et enseigne actuellement dans l’Académie de Versailles.
" Montre-moi comment tu marches, je te dirai comment tu penses ! " En 27 récits allègres et virtuoses, Roger-Pol Droit dessine autour de la marche une petite histoire de la philosophie. Une randonnée littéraire à la fois inattendue et accessible à tous, sur ce que marcher veut dire.
Il suffit de déambuler avec les philosophes en compagnie de Roger-Pol Droit ; de la Grèce antique à nos jours, de Copenhague au Tibet ; pour comprendre à quel point marcher définit notre humanité. Et pour saisir comment marcher, parler et penser ne forment qu'un seul et même mouvement : être sur le point de tomber, se rattraper et recommencer sans fin.
Aristote arpentant le gymnase du lycée avec ses disciples, Kant faisant sa promenade quotidienne dans Knigsberg, Rousseau traversant la France à pied, Nietzsche cheminant sur les crêtes de Sils-Maria... chacun connaît ces silhouettes de philosophes en mouvement. Mais bien d'autres sont à découvrir qui, en changeant de continent ou de langue, ont élaboré leur pensée en marchant.