Après quatre ans à l'Express, rubrique Éducation, Anna Benjamin aimerait faire davantage de terrain pour comprendre pourquoi le métier de prof est devenu si peu attractif, et comment l'école peut amplifier à ce point les inégalités. Surgit alors une idée un peu folle : devenir prof contractuelle. Sans formation, la voilà enseignante d'histoire-géo, d'abord dans un collège favorisé, puis dans un collège classé "REP+", c'est-à-dire en zone difficile.
Débute alors un métier multifacettes de "psy, flic, assistante sociale et prof". Un autre monde s'ouvre sous ses pieds. Et au fil de son immersion, sans prévenir, le métier de prof s'infiltre en elle.
Après quatre ans dans la rédaction de l'Express, à la rubrique « Éducation », Anna Benjamin devient journaliste indépendante et autrice. Elle travaille notamment pour l'émission Les Pieds sur Terre sur France Culture et pour Libération. Elle a écrit et réalisé plusieurs documentaires.
En cette période où des réformes du système éducatif se donnent explicitement pour projet de respecter les rythmes des élèves en organisant l'éducation par cycle, il faut lire les textes de Maria Montessori.Avant bien d'autres, elle avait expérimenté et pensé une telle progression, en relevant le défi de créer des outils pour qu'enfants et adolescents apprennent par eux-mêmes et non en écoutant un enseignement.Après L'enfant (0 à 6 ans), elle développe dans cet ouvrage les trois cycles suivants, de l'écolier jusqu'à l'étudiant.Jeanne-Françoise Hutin, responsable d'une Ecole Montessori et présidente de l'Association pour la diffusion des idées Montessori, présente le livre et en souligne toute l'actualité.
«?Pour découvrir ou retrouver le plaisir d'apprendre et d'entreprendre, voici une méthode simple et concrète qui va vous aider à vous lancer dans tout ce que vous n'auriez jamais imaginé faire. Partant du principe qu'il est plus facile de bien faire ce que l'on aime et que l'on finit par aimer ce que l'on maîtrise, je vous présente ma démarche qui va vous permettre d'aborder tous les domaines, de réaliser toutes les tâches, qu'elles soient choisies ou imposées. Mais le mental ne fait pas tout. À vous qui souffrez de procrastination, de manque de motivation, de manque d'attention, à vous qui désirez progresser, je propose des procédés pratiques qui optimiseront vos capacités.?» M. T. Michèle Temam est radiologue, pianiste et passionnée par l'apprentissage et la transmission. Elle est l'auteur de Savoir par coeur sans apprendre par coeur.
En 1943, la grande pédagogue Maria Montessori (1870-1952) donne une série de conférences à New Delhi, en Inde : c'est l'occasion pour cette inlassable militante d'une éducation nouvelle, tout orientée vers l'éveil et le développement de l'enfant, d'expliciter avec brio son point de vue. Dans un monde déchiré, en plein conflit mondial, marqué par un effondrement des valeurs qui n'est pas parfois sans rappeler celui que nous connaissons aujourd'hui, elle propose une méthode permettant au tout petit de grandir et de trouver sa place. Pour Maria Montessori, il ne s'agit pas seulement d'un destin individuel, mais aussi de l'avenir du monde. Aujourd'hui, dans de nombreux pays, des écoles mettent en oeuvre sa démarche pédagogique et des milliers d'éducateurs s'inspirent de ses grandes intuitions.
Connue surtout pour sa méthode pédagogique touchant aux premières années de la scolarisation à travers les « Maisons des enfants » dont la première a été créée en 1907 à Rome , Maria Montessori (1870-1952) s'est également intéressée aux premières relations de l'enfant dans sa famille. Une réalité très sensible aujourd'hui où bon nombre de parents ne savent plus se situer dans une juste relation avec leurs enfants, qui puisse concilier respect et autorité.Ce livre rassemble les textes inédits d'une série de conférences données en 1923 à Bruxelles sur ce thème. Maria Montessori propose à sa manière un guide à l'intention des parents et éducateurs, pour éviter toute incompréhension ou tentation d'autoritarisme.L'essentiel des oeuvres pédagogiques de Maria Montessori est publié en français chez Desclée de Brouwer.
Tout enseignant connaît ce moment où les élèves sont si attentifs que leurs yeux s'illuminent. Un moment où le contact entre esprits devient palpable. À l'inverse, il connaît aussi le sentiment de parler dans le vide. Ses efforts restent sans écho, rien ne répond. Enseignement et apprentissage ne sont en effet possibles que lorsque l'école devient un espace de résonance. Inversement, ils échouent là où les interactions restent muettes. Mais comment l'école peut-elle devenir cet espace ? Hartmut Rosa, le penseur de la résonance - concept qu'il a introduit pour répondre à l'accélération contemporaine -, s'interroge ici sur ce qui se passe quand, selon son expression, « la classe crépite ». En répondant aux questions de Wolfgang Endres, un pédagogue de profession, il expose concrètement en quoi pourrait consister une pédagogie de la résonance. Compétence, performance et résonance, relation de confiance, humour, retours d'expérience réciproque, « emmétamorphose »... Autant de pistes qui nourriront la réflexion des enseignants désireux de repenser les processus d'apprentissage, mais aussi de toute personne dans la situation d'apprendre quelque chose à quelqu'un - donc tous les parents !
« Il n'y a pas d'enfants stupides, il n'y a que des éducations imbéciles. »
Ennui des élèves, découragement des enseignants... l'avertissement de Raoul Vaneigem détonne, questionnant les valeurs et le rôle majeur de l'école dans la société. Il appelle à réenchanter la salle de classe, refuser la soumission, et remettre l'humanité au coeur de l'éducation. À retrouver un lieu d'autonomie, de savoir heureux et de création épanouissante, c'est-à-dire « ouvrir l'école sur une société ouverte ».
Lorsqu'elles relèvent de fake news ou de théories alternatives, les « informations » que les jeunes recueillent sur Internet déforment leur vision du monde et remettent en question ce que l'école cherche à leur enseigner. Plus que jamais, la formation à l'esprit critique est donc une mission fondamentale de l'école. Le premier chapitre montre en quoi le monde numérique incite souvent à penser de manière approximative et à « gober » les fausses informations qui y circulent. Au deuxième chapitre, on tente de comprendre pourquoi notre cerveau peut se montrer faillible face à la désinformation numérique. Le troisième chapitre explore une piste nouvelle de formation à l'esprit critique : comprendre pourquoi on pense faux nous rend plus vigilants face aux tentatives de désinformation. Des piste concrètes de cette pédagogie sont ensuite proposées et illustrées.
Si les sciences de l'éducation ont bouleversé l'enseignement dans les années 1970, force est de constater que les méthodes qui en découlent ne sont plus adaptées. Leur application excessive, confinant parfois à l'absurde, coïncide avec l'étroitesse d'une hiérarchie soumise à un management brutal et le durcissement d'une administration fixée sur des objectifs de réductions des coûts. Devant cette impasse, les syndicats peinent à faire consensus tandis que les responsables politiques, déconnectés de la réalité, multiplient en vain les réformes. Quant aux parents, ils sont de plus en plus nombreux à surprotéger leur progéniture au détriment de la collectivité.
Conséquences: des professeurs à bout, une baisse du niveau d'exigence et des élèves peu enclins à faire preuve d'esprit critique ou à se confronter à l'effort et à la discipline – bref, une main-d'œuvre idéale pour un marché ultra-libéralisé.
Forts de près de vingt ans d'expérience sur le terrain, en classe, Nicolas Gliere et Arnaud Fabre dressent le tableau d'une institution scolaire à vif et posent un diagnostic acéré, non sans humour, sur les raisons qui ont mené à son naufrage. Un essai corrosif pour rappeler que d'autres alternatives existent et qu'il est temps, plus que jamais, de s'engager pour l'avenir de l'école républicaine.
Édité pour la première en français en 1968, épuisé depuis la fin des années 1970, ce classique oublié rappelle la relégation toujours d'actualité des enfants pauvres. Mais ici la critique de l'école reproductrice d'un ordre social injuste est formulée par ceux qui le subissent.
« Chère Madame,
Vous ne vous rappellerez même pas mon nom. Il est vrai que vous en avez tellement recalés. Moi, par contre, j'ai souvent repensé à vous, à vos collègues, à cette institution que vous appelez l'"école", à tous les jeunes que vous "rejetez". Vous nous rejetez dans les champs et à l'usine, et puis vous nous oubliez.
Il y a deux ans, en première année à la Normale, vous m'intimidiez. J'ai d'abord pensé que c'était une maladie que j'avais, ou que peut-être ça tenait de ma famille. Plus tard j'ai cru que la timidité était un mal des pauvres, que les ouvriers laissent aux fils à papa tous les postes de commande dans les partis et tous les sièges au parlement. La timidité des pauvres est un mystère qui remonte à loin... »
Extrait de l'avant-propos de Pier Paolo Pasolini
C'est un livre qui m'a immensément plu parce qu'il m'a tenu constamment en haleine, entre éclats de rire, véritables, physiques, et noeuds à répétition dans la gorge. C'est ce qu'on ressent devant des livres qui redécouvrent quelque chose de manière inédite et neuve, et qui offrent comme un sens de vertige, de liberté, par leur jugement du monde qui nous entoure. Avec ce livre, je me suis retrouvé plongé dans l'un des plus beaux que j'ai lu ces dernières années : un texte extraordinaire, pour des raisons littéraires aussi. On y trouve d'ailleurs l'une des plus belles définitions de la littérature que j'ai jamais lues : la poésie serait une haine qui, une fois examinée en profondeur et clarifiée, devient de l'amour.
Extrait de la préface de Laurence De Cock
Les élèves de Barbiana rappellent l'école publique à l'ordre parce qu'elle n'accomplit pas sa mission, réclamant une institution qui se préoccupe davantage de ceux dont les parents n'ont ni l'argent ni la culture qui leur permettent de compenser l'absence d'éducation scolaire. La France reste l'un des pays européens au système éducatif le plus inégalitaire, c'est-à-dire celui dans lequel le poids des origines sociales pèse le plus lourd. Dit autrement, l'école française est aussi performante pour faire réussir les élèves les plus socialement favorisés qu'orienter les enfants des milieux populaires dans des voies de relégation. C'est précisément ce sur point que cette réédition est salutaire : en redonnant à voir l'urgence de transformer l'école publique au prisme des besoins des enfants des catégories populaires.
Spécialiste du développement de l'enfant, Édouard Gentaz dresse le bilan des connaissances sur les mécanismes cognitifs et affectifs de l'apprentissage et propose des pistes concrètes pour favoriser l'acquisition de connaissances et compétences, dès le plus jeune âge. Cet ouvrage donne des repères pour évaluer les recherches en éducation. Définir le geste pédagogique efficace pour chaque contexte, c'est un défi à relever grâce à une collaboration main dans la main entre chercheurs et praticiens. Les neurosciences sont bien souvent brandies comme des preuves pour légitimer une méthode pédagogique. L'auteur met en garde contre les dérives d'une neuro-illusion collective qui fait perdre de vue le véritable apport de ces recherches. Pour tous les acteurs du monde de l'éducation, ce livre fait la synthèse des données de la recherche pour interroger les pratiques pédagogiques et la formation des enseignants. Édouard Gentaz est professeur de psychologie du développement à l'Université de Genève et directeur de recherche à l'Institut des sciences biologiques du CNRS. Il a publié, avec S. Denervaud et L. Vannetzel, La Vie secrète des enfants et avec F. Lejeune, L'Enfant prématuré.
Que n'a-t-on pas entendu sur les écoles, collèges et lycées des quartiers populaires ?
Il est temps de dépasser les fantasmes et de casser les préjugés sur une jeunesse trop souvent stigmatisée ou suspectée d'offenser la République et ses valeurs.
Il est temps de battre en brèche le slogan mortifère des « territoires perdus » et d'écouter les enseignants qui, chaque jour, font leur métier, inventent, innovent, ne comptent pas leurs heures pour accompagner les élèves et leurs familles.
L'heure est venue de dire tout ce que peut l'école, ce qu'elle réussit, et les trajectoires qu'elle infléchit.
Car ce travail existe, il est là. Et ce livre en témoigne. Il nous raconte une école qu'on ne regarde pas assez, il nous montre que le projet républicain de l'éducabilité de tous est bel et bien vivant, incarné par celles et ceux qui, envers et contre tout, continuent de penser et de prouver, jour après jour, que chaque élève compte.
Le tissu social et éducatif est marqué par une pluralité dans les formes de socialisation, de culture, d'éducation, de langage, de modes d'être au monde et aux autres... L'autre, l'étranger, l'étrangéité sont omniprésents et font partie de l'environnement proche et du quotidien. L'école est devenue un lieu de confrontation symbolique entre les différentes normes. Elle était déjà au coeur des enjeux politiques et sociaux, elle est désormais aussi au centre des enjeux culturels. Si la diversité culturelle s'impose dans les faits, l'éducation interculturelle se propose d'en comprendre et d'en maîtriser les effets en s'inscrivant non pas dans un paradigme différentialiste mais dans la perspective d'un humanisme du divers.
31 août 2018. J-3 avant la rentrée des classes. Au lycée Joliot-Curie de Nanterre, en banlieue parisienne, la colère gronde en salle des professeurs. À peine nommée à la tête d'un établissement qui a la réputation d'esso[1]rer ses proviseurs, Barbara Martin affronte une fronde des enseignants et une flambée de violence des élèves. Pourtant, la plus jeune lauréate du concours de chef d'établissement s'impose avec son style iconoclaste.
Sa méthode - bienveillance, écoute et dialogue - s'envisage comme une révolution de l'éducation, de l'apprentissage et de l'enseignement. Face à la mauvaise image du lycée, au défi de la réforme décriée du baccalauréat, à l'onde de choc causée par l'assassinat de Samuel Paty et à l'épidémie de Covid-19, Barbara Martin innove: elle tente l'arrêt des notes, conteste sa hiérarchie quand elle estime ne pas servir les élèves, et s'affranchit des convenances pour venir en aide aux plus fragiles.
En trois ans, la proviseure affine sa recette sur le terrain, jusqu'à sortir Joliot-Curie de l'impasse et faire de la direction scolaire une alliée pour tous les élèves. Celle qui métamorphose le lycée jour après jour raconte de l'intérieur l'école d'aujourd'hui et brosse un portrait résolument optimiste de la jeunesse.
Barbara Martin est aujourd'hui cheffe d'établissement du lycée français de Toronto (Canada).
Vous passez un examen ou un concours, et vous vous retrouvez seul face à vos notes : comment faut-il s'y prendre pour réviser efficacement et intelligemment ? Laissez-vous guider par deux spécialistes des sciences de l'éducation et de la pédagogie. Le préalable indispensable ? Bien connaître la nature des épreuves et se fixer des objectifs en amont. Vous pouvez maintenant planifier vos révisions, calmement et progressivement, en apprenant à entraîner votre mémoire, faire les bons exercices, mais aussi développer votre assurance et ménager votre corps.
Découvrez des conseils pratiques et des exemples concrets pour optimiser votre temps de révision et, ainsi, mieux réussir vos examens et vos concours. Et pour les retardataires, une session commando !
Cet ouvrage explore les formes de luttes initiées au sein de l'école au cours des 150 dernières années. Les auteurs s'interrogent d'abord sur l'ambivalence du statut de fonctionnaire d'Etat: les enseignants sont-ils voués à l'institution qui les paie ou aux enfants dont ils ont la charge? L'école est-elle une structure de contrôle ou d'émancipation? Ils abordent deux formes de résistance: pédagogique (l'éducateur refuse de transmettre un contenu ou une méthode, à l'instar du mouvement des «désobéisseurs»); puis politique (les personnels protègent les enfants, juifs hier, sans papiers aujourd'hui; s'engagent aux côtés des maquisards, des indépendantistes, etc.). Ils questionnent finalement l'«effroyable échec de l'école publique à corriger l'injustice sociale».
Professeur de français en collège depuis 1995, Grégory Chambat est l'auteur de plusieurs ouvrages chez Libertalia (L'École des barricades; L'École des réac-publicains; Pédagogie et Révolution). Il anime le site Questions de classe(s) et la revue trimestrielle pédagogique N'Autre École. Il est un spécialiste reconnu des questions d'éducation.
« L'éducation a pris aujourd'hui une importance insoupçonnée : elle ne vise pas seulement à évoluer à l'intérieur de l'école, mais elle s'étend au-delà, pour s'allier à la science, à la sociologie... Les termes de nouvelle éducation , de pédagogie scientifique s'appliquent au mouvement ardent d'une réforme qui est le résultat d'une aspiration profonde, éprouvée par toute l'humanité... Oui, l'enfant nous a ouvert un monde nouveau et nous a révélé un homme meilleur. Cet homme, nous ne devons pas seulement l'instruire ; il nous faut le défendre tout comme le trésor le plus précieux de l'humanité ; et il nous faut le servir afin qu'il nous fasse ses révélations parce que nous avons besoin de lui. »Publié pour la première fois en 1936 chez Desclée de Brouwer, ce livre reprend la grande conférence prononcée à la Sorbonne en juin de la même année par Maria Montessori (1870-1952). Avec des accents de profondeur et de sensibilité, la grande pédagogue italienne présente de manière ramassée les grandes intuitions de sa démarche.
Maria Montessori (1870-1952) fut l'une des premières femmes médecins d'Italie. Elle est mondialement connue pour la pédagogie qui porte son nom. Son oeuvre en français est éditée chez Desclée de Brouwer.
Un ouvrage insolite et amusant, témoin du niveau scolaire de nos aïeuls et permettant de s'amuser et de se tester aujourd'hui.
À l'adolescence, l'intégration de l'élève dépend de sa réputation, des jugements du groupe à son égard. Les attentes sont très différentes pour les filles et pour les garçons. À cet âge de la vie conformiste, dire qu'un ou une élève « a une réputation » signifie qu'il ou elle a une « mauvaise » réputation, qui en fait potentiellement la cible de harcèlement. Ce livre analyse les circonstances d'émergence du harcèlement en milieu scolaire et en ligne, une situation dans laquelle les élèves subissent des agressions répétées et ne sont plus en mesure de se défendre. Cette étude porte sur la manière dont les réputations façonnent les relations au collège et exposent les élèves à des risques. Elle repose sur une enquête qualitative dans quatre collèges franciliens de 2016 à 2018, menée à la fois en présentiel (ethnographie, entretiens) et en ligne (sur Snapchat et Instagram), et sur une enquête quantitative (questionnaire original et une base de données de l'Éducation nationale).
« La France aime débattre de l'école. Dans le désordre, l'affrontement et la passion, elle ne cesse d'ausculter ce lieu où se croisent la République, les droits de l'homme, la politique, la citoyenneté. » Les questions scolaires représentent une réserve inépuisable de conflits, de controverses et d'anathèmes, mais aussi de souvenirs exaltés et de références impérieuses. Cet ouvrage s'interroge sur l'omniprésence médiatique d'une polémique opposant ceux qui voudraient changer l'école, au nom de la nécessité de transformations profondes de notre système éducatif, à ceux qui, craignant une mise en péril du savoir ou des excès de « pédagogisme », appellent à la sauver. Chaque velléité de réforme, chaque incident, chaque mouvement de protestation provoque depuis les années 1960 le retour périodique d'argumentaires opposant ces deux camps. Dans une enquête appuyée sur l'étude systématique de 8 500 articles de presse, Yann Forestier met en évidence la complexité des facteurs expliquant le succès de cet affrontement. L'énergie que les protagonistes y consacrent, de même que la passion avec laquelle les échanges s'animent, témoignent certes de la gravité des réalités scolaires, mais aussi des logiques selon lesquelles s'organisent les confrontations d'idées dans un espace public où ce sujet est particulièrement sensible. Au croisement de l'histoire des médias et de l'histoire de l'éducation, ce livre se propose de montrer comment les conditions de circula-tion des idées peuvent influencer le débat public sur l'école et, en définitive, d'expliquer pourquoi les questions éducatives trouvent une place si particulière dans nos cultures politiques.
« Maman est tout le temps triste, est-ce que c'est de ma faute ? »
« Papa ne joue plus avec moi, est-ce qu'il ne m'aime plus ? »
Quand un enfant est face à une personne qui souffre de dépression, il se pose mille questions...
Judith Rieffel et Mademoiselle Caroline nous aident à trouver les bons mots pour parler avec lui et le rassurer.
Au-delà des débats et des controverses que les modalités de l'enseignement - trop souvent réduites à l'opposition entre traditionnelles et non traditionnelles - ne manquent pas de susciter, comment discerner les lignes directrices qui structurent l'ensemble foisonnant des méthodes en pédagogie ? Dans cet ouvrage, les acquis de l'expérience des pédagogues, les apports des autres disciplines des sciences humaines et sociales, la diversité des systèmes de classification des méthodes et les réalisations inventives des acteurs de l'éducation sont examinés à la fois comme des contributions à la conception méthodologique pour l'action éducative et comme des contributions à la pensée critique en pédagogie. On y trouve également une synthèse des travaux consacrés à l'évaluation des méthodes pédagogiques et - question sensible - à l'appréciation de leur efficacité.
Prendre note de manière efficace est une des clés de la réussite des élèves. Pourtant, ceux-ci sont rarement bien formés à cet effet. Les enseignants ne sont, eux non plus, pas formés à l'enseignement de cette compétence essentielle.
Mais pourquoi est-il aujourd'hui indispensable d'avoir une approche systématique d'une formation à la prise de notes ? Quels sont les nouveaux enjeux avec la mise en place de la continuité pédagogique à distance et la difficulté des élèves à être confrontés au travail autonome ?
Ce livre contient :
Tous les outils indispensables à la formation à la prise de notes ;
De nombreux scénarios pédagogiques ;
Des exercices à faire avec vos élèves ;
Des scénaros adapté à tous les niveaux et d'autres outils pédagogiques disponibles en ligne.
« Si l'école recule, ce n'est pas la responsabilité des maths modernes, des méthodes globales, du collège unique, c'est parce que socialement notre pays recule, car nous ne nous battons plus suffisamment pour maintenir ce qui paraissait être des acquis sociaux inébranlables. L'école ne fait que suivre l'abandon de la médecine scolaire, de la formation des enseignants, l'explosion de la précarité des familles et le désintérêt pour la "politique".
On ne saurait faire l'école sans se soucier de la société qui nous entoure, sans trouver des chaussures au petit Syrien qui arrive, sans chercher des solutions de relogement pour les enfants du bidonville rom, sans s'interroger sur ce qui nous pousse à avoir besoin d'aller dans des magasins le dimanche alors que tout le monde se doute que les enfants des caissières sont à l'abandon pendant ce temps. »
Véronique Decker vit et travaille à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Institutrice puis directrice d'école depuis plus de trente ans, elle revendique la puissance éducative, créatrice et émancipatrice de l'école publique. Un message fort, combatif, plein d'humanité et d'empathie. Elle est l'autrice de Trop classe ! (Libertalia, 2016) et L'École du peuple (Libertalia, 2017).
Véronique Decker est directrice d'école à Bobigny (93) et militante Freinet.