Cet ouvrage présente les fondements de l'accusation contre Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russis, auteur du crime d'agression contre l'Ukraine et des crimes de guerre et contre l'humanité commis par les forces russes dont il est le chef suprême.
Robert Badinter est ancien ministre de la Justice et président du Conseil constitutionnel.
Bruno Cotte, membre de l'Institut, est président honoraire de la chambre criminelle de la Cour de cassation et ancien président de chambre de première instance à la Cour pénale internationale.
Alain Pellet est ancien président de la Commission du droit international des Nations unies et président de l'Institut de droit international.
Luttes pour le logement au Pays basque
Luttes de la terre en Loire-Atlantique
Luttes féministes à Grenoble
Luttes de l'énergie sur le littoral breton
Luttes contre les violences policières dans les banlieues parisiennes
Luttes contre l'extrême droite à Lyon
Luttes anticolonialistes en Guadeloupe
Où et pourquoi se mobilise-t-on aujourd'hui en France ? Il existe, dans certains territoires, une tradition de lutte spécifique qui s'est ancrée localement et se perpétue. Du littoral breton aux banlieues parisiennes, de la campagne basque aux universités lyonnaises en passant par l'archipel guadeloupéen, le journaliste Romain Jeanticou est allé à la rencontre de celles et ceux qui mènent ces combats. Dans les potagers de Notre-Dame-des-Landes, Paul, le doyen de la ZAD, raconte une vie de luttes bottes aux pieds en Loire-Atlantique. À Grenoble, Anne, jeune militante féministe, renouvelle les combats du tout premier planning familial du pays. À travers sept territoires et des dizaines de récits intimes et politiques, l'auteur dresse un tableau vivant de l'évolution du militantisme. On y entend les désillusions, la violence et le poids de l'engagement sur les existences, mais aussi le coeur vibrant et joyeux de la lutte.
Romain Jeanticou est grand reporter au magazine Télérama, où il couvre depuis 2017 les luttes politiques et sociales.
Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, les commentateurs se perdent en conjectures : Poutine est-il devenu fou ? Pourquoi avoir risqué une telle « blitzkrieg », dont l'issue apparaît si incertaine ? Aujourd'hui, l'émotion sature le discours médiatique, et masque les guerres secrètes qui se déroulent en coulisses du théâtre des opérations ukrainien. Dans un monde entré dans une nouvelle guerre froide, où l'énergie devient une véritable arme, les États-Unis, la Chine et la Russie jouent tous, à travers ce conflit, leur partition sur l'échiquier mondial du nucléaire. Et du fait de son désintérêt pour les questions de sécurité collective et de ses engagements oubliés, la France, comme les autres pays européens, est devenue un simple pion.
Dans la foulée de L'Emprise, Marc Endeweld signe ici un nouveau livre incisif qui mêle analyse, récit des coulisses diplomatiques et enquête sur ces guerres stratégiques, énergétiques et économiques. Il propose des clés pour comprendre comment on est arrivé, en 2022, à une telle extrémité au coeur de l'Europe.
"Jamais je n'ai eu autant besoin de connaître l'opinion de mes concitoyennes et concitoyens. Jamais je n'ai eu autant besoin de partager avec eux mes interrogations. Sur les attentats, leurs causes, leurs motivations. Sur les caricatures de Mahomet, aussi, disons-le franchement."
L'Innombrable, c'est celui qui ne profite pas de la fameuse liberté d'expression devenue la valeur majeure de la République. C'est celui à qui elle ne s'applique pas. Qui porte un invisible bâillon. Un des noms de ce bâillon est : légitimité. C'est très compliqué, cette question de l'accès à la parole, orale, écrite. De se sentir légitime, ou interdit. Qui la donne, la légitimité ? Et comment vit-on l'illégitimité ? La vraie inégalité est là. Entre ceux qui ont un accès à la parole et ceux qui ne l'ont pas.
" Tout commence en janvier 2014. Je n'ai plus rien à faire là. "
De la Centrafrique à la CIA en passant par le Bristol et l'Élysée, Juan Branco opère une plongée ahurissante dans un monde à l'agonie, et livre les clefs d'un engagement longtemps incompris. Au-delà du pamphlet qui pointe la défaillance des politiques et dénonce de multiples trahisons, ce texte, écrit d'une traite, est la tentative d'un homme de décrypter les rouages d'un pouvoir qui porte aux nues ceux qui le servent complaisamment et broie ceux qui oseraient s'y opposer. Il crie l'évidence d'une déchirure, celle du voile des illusions politiques mais aussi sentimentales, et les souffrances qui en résultent. Un maelstrm qui, sans l'abattre, le rend plus fort.
" Résistez à ce qui vous sera raconté. Partez de vos expériences, de ce que vous avez traversé, de ce que vos corps ont absorbé... et luttez. "
Le débat de l'identité culturelle traverse l'Europe entière ; il concerne, plus généralement, le rapport des cultures entre elles en régime de mondialisation. Or on se trompe ici de concepts : il ne peut être question de « différences », isolant les cultures, mais d'écarts maintenant en regard et promouvant entre eux du commun ; ni non plus d'« identité », puisque le propre de la culture est de muter et de se transformer, mais de fécondités ou ce que j'appellerai des ressources. L'auteur ne défend donc pas une identité culturelle française impossible à identifier, mais des ressources culturelles françaises (européennes) - « défendre » signifiant alors non pas tant les protéger que les exploiter. Car s'il est entendu que de telles ressources naissent en un milieu et dans un paysage, elles sont ensuite disponibles à tous et n'appartiennent pas. Elles ne sont pas exclusives, comme le sont des « valeurs » ; elles ne se prônent pas, ne se « prêchent » pas, mais on les déploie ou l'on ne les déploie pas, et de cela chacun est responsable. Un tel déplacement conceptuel obligeait, en amont, à redéfinir ces trois termes rivaux : l'universel, l'uniforme, le commun, pour les sortir de leur équivoque. En aval, à repenser le « dialogue » des cultures : dia de l'écart et du cheminement ; logos du commun de l'intelligible.
À se tromper de concepts, on s'enlisera dans un faux débat, donc qui d'avance est sans issue.
" "Il y a un problème de l'islam en France', n'hésite pas à proclamer un académicien, regrettant même "que l'on abandonne ce souci de civilisation au Front national'.
À cette banalisation intellectuelle d'un discours semblable à celui qui, avant la catastrophe européenne, affirmait l'existence d'un "problème juif' en France, ce livre répond en prenant le parti de nos compatriotes d'origine, de culture ou de croyance musulmanes contre ceux qui les érigent en boucs émissaires de nos inquiétudes et de nos incertitudes. L'enjeu n'est pas seulement de solidarité mais de fidélité. Pour les musulmans donc, comme l'on écrirait pour les juifs, pour les Noirs et pour les Roms, ou, tout simplement, pour la France. "
Après le beau succès de son ouvrage précédent, Le Grand Manipulateur : les réseaux secrets de Macron (35 000 exemplaires vendus), le nouveau livre du journaliste Marc Endeweld.
Une enquête riche en révélations sur la réalité de la position de la France à l'échelle mondiale : à l'heure où Macron évoque la nécessité de « relocaliser » l'industrie française, l'auteur montre comment les élites politiques et économiques sans foi ni loi de notre pays se sont vendues aux plus offrants au point qu'elles sont « sous l'emprise » d'intérêts étrangers parfois contradictoires. Airbus, Alstom, Areva, EDF : l'ensemble des industries stratégiques françaises est au coeur d'une guerre économique sans foi ni loi avec les États-Unis et la Chine, où les batailles se gagnent à coups d'interventions de barbouzes, d'avocats et de banquiers d'affaires.
Dans ce monde néolibéral aux parfums de guerre froide, la France n'a plus d'alliés, seulement des concurrents ; sur tous les terrains, ses positions sont contestées. Et Emmanuel Macron semble désemparé, lui qui avait promis pourtant de restaurer « l'autonomie stratégique » de la France et de l'Europe.
Voici le seul ouvrage argumenté à défendre le point de vue de la philosophie "libérale' dans un climat intellectuel et social contemporain globalement défavorable, voire franchement hostile au progrès des sociétés industrielles avancées.
Ce livre, plaidoyer en faveur d'une civilisation industrielle, aujourd'hui accusée de tous les maux, part en croisade contre les prophètes verts qui, au moment du premier confinement, annonçaient la mort du " monde d'avant ". Apôtres d'un évangile, souvent radical, de la régression préindustrielle, de l'écologie profonde, de la décroissance, du refus de la mondialisation, de l'imposition de modèles tribaux - les groupes de prophètes verts (de Pierre Rabhi à Greta Thunberg, en passant par Nicolas Hulot) sont nombreux et fragmentés en une multitude de chapelles qui adhèrent toutes au credo d'un retour à la nature. Mais comment refuser aux pays émergents qui y aspirent légitimement, les bénéfices du progrès technique et industriel ? Comment par ailleurs comprendre que les mêmes défenseurs du climat, applaudissant à l'interdiction des terrasses chauffées et à la réduction de la vitesse automobile à 80 km/heure, fassent fermer la centrale atomique de Fessenheim, infiniment plus économique en rejets de CO2 que ces mesurettes. Qu'il s'agisse de la nouvelle religion de Gaïa, ou des chiffons rouges - surpopulation, surconsommation, réchauffement climatique - qu'agitent ces nouveaux idéologues, les attaques se concentrent sur les bienfaits de la modernité, assimilés à du confort bourgeois, mais plus encore sur la contestation du principe même de modernité. Cet essai, incisif et informé, s'appuyant sur les discours des nouveaux prophètes, sur l'analyse de leurs sources, mêlant sciences économiques et philosophie politique permet de cartographier ce nouveau parti des antimodernes qui gagne dans l'opinion, de comprendre les ressorts de cette nouvelle illusion, et de défaire les raisons de l'utopie régressive qu'elle promeut.
L'infantilisation est de tous les partis. Depuis des décennies, c'est elle qui nous dirige.Face à la pandémie, la France a, jusqu'à l'absurde, rivalisé d'imagination bureaucratique.
" Pour notre Bien ", l'Etat nounou provoque une fièvre maternante, hygiéniste et centralisatrice.
Elle révèle un mal préexistant : notre infantilisation croissante, de plus en plus consentie. Comme
un chemin de servitude.
L'infantilisation est un poison lent. A trop abandonner nos libertés, nous désapprenons la liberté. A la levée d'écrou, il nous faudra quitter les jupes en fer de
Big Nanny. Avant qu'il ne soit trop tard.
Infantilisation offre de penser ce phénomène et livre des anticorps précieux pour nous en arracher.
La crise sanitaire mondiale et la guerre en Ukraine ont opportunément remis la souveraineté sur le devant de la scène. Alors que ce concept politique était ringardisé, voire diabolisé, il est désormais sur toutes les lèvres. Les élites hexagonales et européennes, qui ne juraient que par la « mondialisation heureuse » et le « doux commerce », reviennent peu à peu sur leurs illusions passées. Face au risque accru de dépendance qui pèse sur le Vieux Continent, plus personne ne peut ignorer cet enjeu capital pour l'avenir de nos sociétés.
Au moment où se profi le un choc des souverainetés à l'échelle planétaire, la France et l'Europe doivent à tout prix renforcer leur autonomie stratégique. Qu'il s'agisse de résilience économique, de réindustrialisation, d'agroalimentaire, de défense, d'énergie, d'accès aux métaux rares, d'innovations digitales ou encore de cybersécurité, les enjeux ne manquent pas. Les dirigeants des États et des entreprises ont la responsabilité conjointe de mettre la promotion de la souveraineté au coeur de leurs priorités.
L'heure n'est plus aux tergiversations ou aux demi-mesures. Pour éviter que les nations européennes ne s'aff aiblissent ou ne subissent les répercussions du chaos à venir, il est temps d'eff ectuer des choix économiques forts qui tranchent avec le logiciel idéologique des trente dernières années. Pilier de notre architecture institutionnelle, la souveraineté est redevenue une notion-clé pour penser le futur et s'armer dans la compétition internationale.
Pascal LOROT est économiste et géopoliticien. Ancien membre de cabinets ministériels, ancien chef économiste de Total ou encore ex-conseiller du président de la BERD, il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages et aujourd'hui le président de l'Institut Choiseul.
Je ne suis pas un « citoyen » (un citoyen est autonome, il vote lui-même ses lois), je ne suis qu'un « électeur », un enfant politique qui subit la loi votée par un autre que moi.
« Le peuple, dans un pays qui n'est pas une démocratie (et la France ne saurait l'être), ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants » (abbé Sieyès, 1789)
Notre régime représentatif est un projet antidémocratique, délibéré, volontaire, depuis le début, et l'impuissance politique populaire qu'il verrouille est la cause première des injustices économiques et sociales.
Avec le référendum d'initiative citoyenne (RIC), le peuple monte la première marche d'un processus constituant. Il écrit lui-même les règles de la représentation. Les citoyens constituants, et bientôt les autres, ceux qui les regardent et qui jugent que c'est une bonne idée, sont en train de se trouver une cause commune : instituer nous-mêmes la puissance politique qui nous manque. Dans un peuple devenu constituant, donc vigilant, il n'y a plus de place pour les tyrans.
Étienne Chouard, #CitoyenConstituant, 2019
Étienne Chouard est professeur d'économie et de droit à Marseille. S'appuyant sur l'éducation populaire, il a créé et il anime des ateliers constituants, pour que les électeurs enfants se transforment par eux-mêmes en citoyens adultes.
Au delà des mythes, des peurs et des fakes news.
Cet ouvrage est le deuxième de la collection Vérités & Légendes - après celui consacré à Emmanuel Macron, publié en mai - à aborder un sujet d'actualité. Cette fois, il traite de la Covid-19 - et des autres " virus en couronne " provoquant des maladies émergentes (Sras, Mers...) - qui, depuis un an et demi, bouleverse notre vie dans tous les domaines : travail, famille, santé, éducation. Qui sape la légitimité de tous les pouvoirs, politique, scientifique, médiatique. Et qui remet en cause les dogmes économiques : dette publique, Etat-providence...
Connaissons-nous vraiment la plus grave épidémie depuis le XXème siècle ? La Covid a-t-elle été transmise par un pangolin ? La Chine a-t-elle menti ? Le gouvernement français a-t-il minoré la menace ? Le conseil scientifique a-t-il outrepassé ses droits ? La jeunesse a-t-elle été irresponsable ? La France est-elle encore une grande puissance en matière de santé ? Y a-t-il eu dans le monde des États bons élèves ? La Covid-19 va-t-elle devenir une maladie chronique ? Va-t-elle bouleverser l'économie de marché ? C'est à toutes ces questions simples et cardinales que ce livre répond. Avec rigueur et humilité, comme l'exige tout sujet scientifique, médical et sociétal.
C'est l'histoire d'un affrontement, d'une révolte que personne n'a vus venir. Le récit d'un face-à-face entre des Gilets jaunes qui n'arrivent plus à vivre dignement et un Président silencieux en son palais.
C'est l'histoire de ces semaines qui ont ébranlé le pays, de ces Françaises et ces Français qui ont occupé les ronds-points, ont manifesté tous les samedis, de ces victimes de violences policières, de ces policiers blessés à l'Arc de triomphe, de ce pouvoir tétanisé qui a eu peur de tomber.
L'histoire racontée par le peuple. Et par le Président.
L'ancien ministre de la santé et professeur de médecine infectiologue, qui fut le premier au monde à alerter dans un rapport détaillé sur la survenue prochaine d'une pandémie, dit pourquoi les autorités n'ont pas pris les bonnes décisions pour anticiper puis gérer la crise sanitaire. Il préconise de mettre en oeuvre une nouvelle médecine publique.
En 2005, alors ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy fut le premier au monde à alerter sur la survenue prochaine d'une pandémie. Son rapport établissait, étape par étape, les procédures à appliquer pour enrayer la propagation d'un virus. Or, plutôt que de suivre ses principes d'anticipation, le gouvernement a géré le début de l'épidémie dans la plus grande improvisation, avec un temps de retard permanent. Faits et chiffres à l'appui, l'auteur démontre qu'en ne suivant pas l'exemple de pays tels l'Allemagne ou la Corée du Sud, qui ont pratiqué une politique de dépistage massif, la France a subi un taux de surmortalité parmi les plus importants au monde. Il dénonce l'hystérie collective suscitée par le traitement à l'hydroxy- chloroquine, la publication d'une fausse étude par la célèbre revue The Lancet, qui restera à ses yeux l'un des plus grands scandales scientifiques, ainsi que le rôle joué par les lobbies de tous ordres. Philippe Douste-Blazy plaide aussi pour une culture de la prévention à travers une véritable politique de santé publique, seul moyen d'empêcher les crises sanitaires à venir.
Durant son mandat, le président John F. Kennedy fait de la réforme de l'immigration son cheval de bataille, convaincu que les Américains constituent un peuple à la fois attaché aux traditions et tourné vers de nouvelles cultures, de nouveaux horizons. À ce titre, il faut selon lui défendre leur droit à la liberté, celle de se réinventer une vie meilleure dans leur pays d'adoption.
Cet opuscule, qui fut le dernier livre de JFK, publié à titre posthume, recense les réflexions de l'ancien président sur la question de l'immigration et retrace les principaux jalons de son histoire aux États-Unis.
À l'heure où les débats sur l'immigration sont plus vifs que jamais, ce texte constitue un hymne aux immigrants et à leur rôle dans la croissance d'un pays devenu la première puissance mondiale.
Remettons la nation démocratique au coeur de l'agenda progressiste. Arrachons-la des mains des identitaires et des anti-européens. Prenons conscience qu'elle est plus nécessaire que jamais pour équilibrer la mondialisation. Aimons-la. Elle seule nous permettra de concilier démocratie, mondialisation et environnement, d'aller vers une Slow Démocratie. Peut-on reprendre le contrôle d'une mondialisation débridée dont les dégâts se font sentir chaque jour sur la démocratie, l'environnement et la justice sociale ? Oui. Grâce aux nations.
Un tel propos peut paraître contre-intuitif à tous ceux qui voient la nation comme un totem d'extrême droite. Mais ce livre montre qu'elle reste le levier le plus efficace pour ne plus être les témoins impuissants des dérèglements en cours.
Humanistes, progressistes, sociaux-démocrates, écologistes : n'ayons plus peur de nous en saisir ! Car il y a urgence. Les classes moyennes occidentales laminées ne veulent plus d'un système qui profite d'abord aux élites. Gilets jaunes en France, Brexit en Angleterre, Trump aux États-Unis, Orban en Hongrie, Salvini en Italie, mais aussi Bolsonaro au Brésil : les peuples crient leur colère et veulent reprendre le pouvoir, souvent sous les traits de l'homme fort. Une internationale d'extrême droite se met en place. La démocratie libérale que l'on croyait indéracinable est en danger de mort.
Alors remettons la nation démocratique au coeur de l'agenda progressiste. Arrachons-la des mains des identitaires et des anti-européens qui la réduisent à des fantasmes nationalistes. Prenons conscience qu'elle est plus nécessaire que jamais pour équilibrer la mondialisation. Aimons-la. Elle seule nous permettra de concilier démocratie, mondialisation et environnement, d'aller vers une Slow Démocratie.
Tout a commencé au retour de la foire d'art de Maastricht, après un dîner entre amis - " deux convives qui étaient contaminés mais ne le savaient pas ". Frédéric Mitterrand est indemne, mais son frère aîné présente les symptômes du virus. Après les premiers jours de déni puis d'affolement face à des services hospitaliers pris de court, et malgré l'aide précieuse du médecin de famille et des soignants, s'ouvre une période critique. Elle durera du 9 mars au 28 avril 2020 : cinquante jours de confinement et de réanimation, cinquante jours d'une drôle de guerre où se nouent, sous le soleil trompeur du printemps, l'épreuve intime et le drame collectif.Dans la veine mémorialiste qui lui est familière, Frédéric Mitterrand raconte la débâcle à laquelle assistent ses proches et ses semblables, soudain pris au piège d'un présent surréaliste que commentent en continu les médias, l'opinion et les grands de ce monde, tous plongés dans la même incertitude."Vendredi 3 avril. Le virus est comme tout le monde. Il va se refaire une santé l'été prochain en profitant des terrasses, des plages, des apéros festifs et des mariages. Il reviendra tout ragaillardi de ses bonnes vacances pour lancer la deuxième vague."
L'urgence écologique, le développement éthique de l'intelligence artificielle, le stockage et la maîtrise de l'énergie... Tels sont les défis majeurs auxquels la France est confrontée et qui impliquent des transformations profondes de notre société. Répondre à ces enjeux s'annonce d'autant plus difficile que notre système démocratique est en crise : défiance envers les institutions et leurs élus, abstention sans précédent et polarisation de la vie politique en sont des symptômes préoccupants. Inquiets de cette situation et conscients de leurs responsabilités, trois ingénieurs du Corps des mines proposent par cet ouvrage d'étudier une nouvelle forme de démocratie : la démocratie délibérative. À visée pédagogique, il permet tout d'abord de mieux comprendre ce qu'est la démocratie délibérative en s'appuyant sur son histoire, ses principes et des exemples concrets. Il propose un cadre d'emploi clair pour faire émerger l'intelligence collective au service des politiques publiques et dans le respect des institutions existantes. Les auteurs dessinent une voie profondément enthousiasmante vers un renouveau démocratique et des politiques publiques plus justes et plus efficaces, voie qu'ils nous invitent à défendre avec détermination.
Le nouveau tsunami causé par le Covid-19 ne nous laisse plus le choix. Il n'est plus possible d'aménager à la marge un système économique aux défaillances de plus en plus criantes (crise écologique, croissance des inégalités). C'est le moment (ou jamais ?) de le réorienter vers la construction d'un monde plus juste et plus durable.Fort de son expérience au plus haut niveau des instances financières internationales, Bertrand Badré, avec passion et pédagogie, propose dans cet ouvrage une véritable feuille de route pour le xxie siècle. À rebours d'un fatalisme trop souvent répandu, il nous incite à tous nous engager pour sa concrétisation.Car, qui que nous soyons, nous avons le pouvoir d'influer sur le cours des choses. En tant que consommateur, investisseur, comme citoyen ou dans notre travail. Non pas « les pauvres » contre « les riches », non pas « le peuple » contre « les élites » - mais tous ensemble, pour le bien de tous, et celui de notre planète.
L'association entre « Golfe » et « culture » est nouvelle, et elle étonne tant elle contredit l'image habituellement associée aux principautés du golfe Persique. La multiplication des annonces de musées à forte visibilité internationale au Qatar et à Abou Dhabi en est le ressort principal. Or, ces musées, que l'auteur appelle des musées-miroirs, n'ont pas émergé dans un désert culturel. Dès les années 1970, tous les États de la rive sud du golfe Persique s'étaient dotés d'au moins un grand musée national. De la deuxième guerre du Golfe, terminée en 1991, est né un nouvel ordre régional marqué par l'affaiblissement de l'hégémonie saoudienne sur la péninsule arabique, mais aussi par un nouvel équilibre des forces en interne, caractérisé par une marginalisation politique croissante des classes moyennes fonctionnarisées, au Qatar et à Abou Dhabi. Cette restriction sans précédent de la participation politique, qui fait grand usage de l'adoption des marques culturelles du libéralisme, a pris la forme d'un dédoublement de l'État que le dédoublement du parc des musées, l'un à visée nationale, l'autre à visée internationale, révèle.
Les journalistes politiques Jannick Alimi (Le Parisien) et Frédéric Delpech (LCI) analysent la déliquescence de la droite, depuis le jour du rassemblement au Trocadéro organisé par Fillon en mars 2017 jusqu'à aujourd'hui.
Trocadéro, 5 mars 2017. Une tragédie se joue sur cette place immense, face à la tour Eiffel. Acculé depuis qu'il a appris sa mise en examen, lâché par une partie des siens, François Fillon, candidat officiel des Républicains à la présidentielle, tente un ultime coup de dés, exhortant les militants à le suivre.
Un meeting dont le succès le confortera dans sa décision de se maintenir... avant d'être éliminé dès le premier tour. Pour la première fois sous la Ve République, la droite est absente du second tour d'une présidentielle. Autour de Fillon, certains -Baroin, Chatel, Ciotti, Jacob- ont hésité mais ils sont là. Sarkozy, rival vaincu de la primaire, préfère tirer les ficelles à distance... Alain Juppé, lui, comprend qu'il ne sera jamais le "plan B".
Trois ans plus tard, cette journée est devenue le marqueur d'un tournant idéologique. À droite toute? Pas si sûr... Toujours est-il qu'au printemps 2019 Édouard Philippe n'a pas craint de stigmatiser cette aile du parti en la qualifiant de "droite Trocadéro ".
À l'heure où François Fillon doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris, les Républicains continuent à subir les conséquences de leurs divisions. Pour expliquer l'implosion de la droite française, Jannick Alimi et Frédéric Delpech ont interrogé acteurs et témoins ; ils racontent les étapes d'un chemin de croix qui a vu la droite française finir à moins de 10 %, lors des européennes.
Quels sont les objectifs de Daesh ? Quelles sont les responsabilités des États occidentaux ? Comment en sommes-nous arrivés là ?1999. Le gouvernement jordanien accorde l'amnistie à un groupe de prisonniers politiques. Parmi eux, se trouve Abu Musab al-Zarqaoui, un des maîtres à penser du terrorisme islamiste. En 2003, l'invasion de l'Irak par les États-Unis va lui donner l'occasion de mettre sur pied le vaste mouvement qu'il a conçu. D'abord connu sous le nom d'Al-Qaïda en Irak, celui-ci devient l'État islamique ou Daesh et continue de croître après la disparition d'al-Zarqaoui en 2006.
2016. Sous l'impulsion d'Abou Bakr Al-Baghdadi, l'État islamique sème la terreur dans le monde entier.
Joby Warrick est certainement le reporter le mieux informé sur le califat. À partir de sources inédites au Moyen-Orient, il nous offre le livre le plus complet à ce jour sur le sujet. Officiels de la CIA, figures religieuses et politiques, terroristes, il nous fait littéralement entrer dans le cerveau de chacun des protagonistes. Avec un travail digne d'un agent secret, l'esprit d'un journaliste et le style d'un romancier, il apporte ici un document aussi exclusif que pertinent sur la menace qui nous guette.
" Vous voulez en savoir plus sur l'État islamique ? Vous ne trouverez pas un meilleur livre. " The New York Times" Inestimable pour tous ceux qui veulent comprendre Daesh et son incroyable essor. Le livre référence ! " Los Angeles Times
Est-il encore possible de parler de politique sans perdre son calme ? De débattre sans se battre ? En chroniquant la vie politique chaque matin sur France Culture, Frédéric Says croque les travers de notre époque sur époque. 8h16. " Bonjour Guillaume, bonjour à tous... " Un rendez-vous et un rituel. Le " Billet politique " est l'occasion d'échapper aux engouements de l'instant, au culte de l'immédiateté. Il s'offre aussi le luxe de la nuance. Dans un écosystème médiatique souvent confondu avec une arène, la pondération est un refuge pour celles et ceux qui refusent d'être enfermés dans des débats binaires.
De 2016 à 2021, Frédéric Says a analysé avec finesse les rebonds de notre vie politique. En quelques années, le " nouveau monde " a perdu de sa superbe. Les élus locaux, les mouvements citoyens, les scientifiques ont gagné en influence. Les réseaux sociaux sont devenus des acteurs publics tandis que les discours politiques - signe de leur impuissance - ont été envahis de formules creuses : " la société civile ", " les territoires ", " j'assume "...
C'est cette métamorphose, entre hier et aujourd'hui, entre le " dire " et le " faire ", que ce livre se propose de disséquer, avant la prochaine élection présidentielle. Avec la volonté d'éviter deux écueils : une vision trop clémente ou une posture de la critique permanente. Un billet politique sur le fil matinal, c'est un exercice d'équilibrisme.