La soeur jumelle. Puis la mère. Puis la petite fille. Puis le fils adolescent, et enfin le père. Le 24 mars 2022 une famille française se jette du septième étage de son balcon, face au lac Léman, à Montreux, en Suisse.
"Suicide collectif", concluent presque aussitôt les enquêteurs, malgré la présence de deux enfants mineurs. Un an plus tard, le dossier est clos. Les autorités ont posé une chape sur le "mystère de Montreux", un peu comme soixante ans plus tôt un cercueil fut scellé sans autre forme de procès sur le corps du grand-père des jumelles, l'écrivain Mouloud Feraoun, assassiné par l'OAS aux derniers jours de la guerre d'Algérie.
Quel scénario s'est imposé à cette famille lorsque la police a frappé à sa porte ? D'où lui vient sa "grande méfiance à l'égard de l'État" ? Pourquoi faudrait-il laisser à cette tragédie sa "part de mystère", comme l'enjoint le commissaire qui commente l'affaire ? Peut-on relier des morts par-delà les pays et les sépultures ?
Nos pères, nos frères, nos amis est une enquête immersive, un livre essentiel pour comprendre un point aveugle de notre société
" La petite graine de la violence, elle pousse, elle pousse, et je pense que cette graine est en moi depuis longtemps, elle fait partie de mon bagage, de ce que m'ont transmis mes parents. La violence surgit comme un instinct animal, et vous murmure à l'oreille : "C'est la faute de l'autre.' "
Pendant quatre ans, le journaliste Mathieu Palain s'est rendu dans des groupes de parole, dans une Maison des femmes, à des auditions judiciaires. Il a eu accès à des histoires et des témoignages d'une rare puissance.
125 personnalités racontent 125 victimes de féminicides
En France, une femme est assassinée par son conjoint tous les deux jours et demi en moyenne, soit environ 125 femmes par an. Qui se cache derrière ces chiffres ? 125 personnalités de la littérature, du monde politique et artistique prennent la plume et racontent les vies de ces femmes broyées et deviennent ainsi leurs ambassadrices. Pour une fois, les victimes ont un visage.
À travers son parcours de femme victime de violence conjugale ainsi que la participation de plusieurs professionnels (psychiatres, avocats, associations, etc.), Sarah Barukh donne également des clefs pour comprendre l'emprise et la violence.
Un livre pour se souvenir mais aussi pour réfléchir collectivement afin que ces meurtres cessent.
À propos de l'autrice
Sarah Barukh est née en 1980. Elle a travaillé dans la production audiovisuelle, a écrit pour la télévision et la radio. Elle est l'auteur de Elle voulait juste marcher tout droit (prix Lions Club et MJLF 2017), Le Cas zéro (prix du Roman d'Entreprise et du travail 2019) et Envole-moi.
De quoi sont faites ces histoires criminelles qui alimentent les discussions du déjeuner dominical et procurent aux écrivains une trame sur laquelle exercer leur imagination ? Quelle sorte de profondeur le fait criminel recèle-t-il pour que nous n'ayons jamais fini d'explorer certaines affaires qui nous fascinent, voire nous obsèdent pendant des années. L'ambition de ce livre est de répondre à ces interrogations en identifiant, à partir d'un grand nombre d'affaires, les ressorts de notre intérêt pour les histoires, les énigmes et les enquêtes criminelles.
Omniprésente dans les rues comme dans le débat public, la police soulève davantage de questions qu'elle ne semble pouvoir en résoudre. En mobilisant les études disponibles et en confrontant les chiffres, Paul Rocher réfute dans ce livre les présupposés au fondement du mythe policier d'une institution sans doute imparfaite mais nécessaire, au service de toute la société dont elle ne ferait que refléter les travers. Non, la police n'empêche pas le crime, et l'emprise policière croissante sur la société n'a pas d'autre fondement que la réorganisation autoritaire du pays et le maintien d'un ordre inégalitaire. Toute l'histoire de l'institution révèle sa nature violente, sa fidélité à l'ordre établi - et dément l'idée de son « dysfonctionnement ».
Peut-on pour autant se passer de police ? En s'inspirant des exemples sud-africain et nord-irlandais, où les habitants ont expérimenté des formes de gestion des conflits indépendantes de l'appareil d'État, Paul Rocher dégage les voies possibles d'un monde sans police.
Un bus d'enfants qui disparaît sans laisser de traces, une adolescente piégée sur Internet, une famille décimée par un tireur isolé, une mère et sa fille enfermées dans un placard pendant cinquante-trois-jours... Toutes ces histoires sont arrivées et ont eu un retentissement important dans la presse de l'époque. À la manière d'une HVF, découvrez le déroulé des faits et de l'enquête, la psychologie des protagonistes, les débats pendant les procès et des focus sur les avancées de la criminologie.
Comme il le fait avec brio sur sa chaîne Youtube et dans son premier livre,
McSkyz nous raconte 10 nouvelles affaires de true crime haletantes, dans une ambiance aussi terrible qu'angoissante.
Personnage solitaire, atypique et intuitif, Raphaël Nedilko pensait servir l'humanité quand il s'est investi corps et âme dans la police. Enquêteur minutieux et opiniâtre, plus Columbo marchant au flair et à la psychologie que « technoflic » ne jurant que par les investigations scientifiques, il a résolu deux cold cases vieux de 25 et 18 ans (affaires Maillery et Blétry, deux des « disparues de l'A6 »), dont il nous livre le récit passionnant. Il s'est heurté de plein fouet à l'inertie et à la jalousie de ses pairs, mais a puisé sa force dans l'amour des familles de victimes. Il mobilise aujourd'hui son énergie pour dénoncer les dysfonctionnements de l'institution et pointe les pièges qui promettent dès le départ l'enlisement des enquêtes. Car les cold cases ne sont pas une fatalité.
Raphaël Nedilko, officier de police judiciaire et père de trois enfants, a 50 ans. Il est depuis 2016 enquêteur au commissariat de Chalon-sur-Saône, après sept ans au Quai des orfèvres, où il a tout appris, et huit ans à la PJ de Dijon, essentiellement au groupe homicides; il y a résolu deux cold cases, parfois sur son temps libre. Il raconte son engagement têtu, sa passion pour l'enquête, et le prix de la réussite, qui a eu raison de son premier mariage et a failli lui coûter la vie.
« Culture de l’inceste » ? C’est trop fort, trop violent ? Cette formule, adaptée de l’expression « culture du viol », elle-même définie dans les années 70 par les féministes américaines, n’est pourtant pas une provocation. C’est une invitation à penser l’inceste en termes culturels et non individuels, à l’envisager non pas comme une exception pathologique, mais comme une pratique inscrite dans la norme qui la rend possible en la tolérant, voire en l’encourageant.
L’ampleur de la dévastation (une personne sur dix concernée en France) appelait ce livre urgent, vibrant, à vif parfois, qui rassemble des voix diverses, aussi bien militantes qu’universitaires. Un livre qui sort des témoignages et des débats psychanalytiques pour se concentrer sur une seule et unique question : pourquoi ? Quels sont les ressorts sociaux et anthropologiques de l’inceste ? Comment interroger nos représentations (dans la culture populaire, dans la pornographie) ? Comment faire le lien avec les dominations à l’œuvre (des adultes sur les enfants, des hommes sur les femmes…) ? Avec la direction-coordination d’Iris Brey et de Juliet Drouar, les auteurices ont voulu proposer des pistes, créer des ouvertures, formuler des hypothèses : cet ouvrage offre l’amorce d’une réponse politisée et collective.
Charlotte Pudlowski avait 26 ans quand sa mère lui a appris qu'elle-même, enfant, avait subi un inceste. Sous le choc, la jeune journaliste s'est alors interrogée : Pourquoi un si long silence ? Pourquoi sa mère, dont elle est si proche, n'a-t-elle pas pu lui parler plus tôt ? Et comment peut-on si mal connaître une violence qui concerne 7 à 10% de la population, soit 2 à 3 enfants par classe de CM2 en moyenne ?
Alors Charlotte Pudlowski a décidé de comprendre. Pendant deux ans, elle a rencontré des victimes, lu, cherché des explications auprès d'experts, sollicité ses proches. Ce travail à la fois intime et sociétal a donné lieu à un podcast diffusé à l'automne 2020 et au retentissement considérable : près d'un million d'écoutes, des milliers de victimes sorties de la honte, comprenant les mécanismes du silence autour de l'inceste. Puis la publication du livre événement de Camille Kouchner, La Familia Grande, a déclenché un débat qui secoue désormais toute la société. Le mouvement metooinceste va-t-il enfin donner lieu à des lois, ou la chape de silence va-t-elle retomber sur ce fléau si tabou ?
Dans cette enquête choc, l'autrice montre à quel point les mots peuvent être l'arme et le rempart face à la violence, et tisse le fil de son histoire intime pour explorer la nouvelle frontière du féminisme : celle de l'abus des enfants par les pères, frères, oncles, cousins, un abus systémique, noyau structurant du patriarcat. Si l'on accepte de voir la nature de l'inceste et son ampleur, c'est tout l'ordre social dans lequel nous vivons qui doit être renversé.
Finesse littéraire, rigueur, profondeur de l'analyse : un ouvrage nécessaire et magistral.
Tout n'a pas été dit sur l'assassinat de Samuel Paty.
À partir de pièces inédites, de documents jamais révélés, de témoignages de première main, Stéphane Simon révèle les zones d'ombre du dossier.
En reprenant l'enquête à son origine, en interrogeant toutes les parties
prenantes, il nous fait vivre minute par minute les douze journées qui ont précédé le martyre de Samuel Paty.
Pour la première fois, Stéphane Simon pointe les oublis, les dysfonctionnements, les dissimulations, les errances et les erreurs de l'État, les lâchetés de certains de ses collègues mais aussi le courage de beaucoup d'autres, les petits compromis qui font de grands renoncements.
Ce livre témoigne de l'abandon d'un homme devenu l'incarnation de notre laïcité face à l'islam politique. Il ne laisse rien de côté, ne tait rien, fait la lumière sur ce qui s'apparente désormais à un scandale d'État.
Comment expliquer que certaines mères se taisent alors que leur enfant subit un inceste ? Ont-elles les moyens de le protéger ou sont-elles aussi soumises au silence ? Cette énigme déroutante nous bouscule dans nos certitudes et mérite d'être explorée dans toute sa complexité et sans jugements hâtifs.
Dans cet ouvrage, cinq femmes et un homme décident de lever le silence et racontent l'inceste qu'ils ont subi durant leur enfance et la place que leur mère a joué. À travers leurs récits, auxquels vient s'ajouter celui d'une mère qui a décidé
de témoigner, Hélène Romano et Karine Dusfour tentent de comprendre l'attitude de ces mères et pourquoi elles peuvent aller jusqu'à sacrifier leur enfant.
Sans jamais accuser ni diaboliser les autrices proposent des éléments d'analyse, donnent des clés pour se reconstruire et encouragent la société à lutter collectivement contre l'impunité des auteurs d'agression.
Connaissez-vous Shoko Asahara, le gourou millénariste, Issei Sagawa, le cannibale, Sada Abe, la geisha tueuse ou encore Masahiko Takahashi, le " Jack l'Éventreur " japonais ?
Ces noms ne vous évoquent peut-être rien, mais je peux vous assurer qu'après avoir lu leur histoire, vous ne pourrez plus les entendre sans ressentir un frisson le long de votre échine...
Je m'appelle Louis-San et j'ai rassemblé dans ce recueil dix faits divers parmi les plus effroyable de l'histoire du Japon.
Après les attentats qui ont ensanglanté la France en 2015 - de la tuerie de Charlie Hebdo au massacre du Bataclan -, ce livre est le premier à tenter de saisir de l'intérieur le processus qui a vu croître le jihadisme français. Né dans les "cités" enclavées des banlieues populaires, il a mené ses activistes, en passant par le "califat" de Daech au Levant, jusqu'aux prisons de l'Hexagone, qui, loin d'être coupées du reste de la société, sont en interaction constante avec les quartiers.
À partir de quatre-vingts entretiens avec des terroristes incarcérés, Hugo Micheron analyse la nature du jihadisme français : dans quel terreau se creuse-t-il ? Comment se transplante-t-il dans le jihad syrien ? Comment s'épanouit-il dans les prisons de l'Hexagone depuis la chute de Daech ?
Voici le récit édifiant d'une emprise moderne, méthodique, qui a bouleversé les profondeurs de la société.
En octobre 2017, #MeToo se propageait sur les réseaux sociaux, et le monde ne serait plus jamais comme avant. Si l'on sait que ce mouvement marquera l'histoire, on peine encore à en mesurer toutes les conséquences, tant il est en évolution permanente et ouvre des fronts de lutte multiples.
Cinq ans plus tard, ce collectif dirigé par Rose Lamy réunit neuf femmes et autrices.
Elles sont journalistes, militantes, musiciennes, étudiantes, philosophes, chercheuses ou essayistes, d'origine et d'âge différents, et portent un regard singulier sur cette révolution féministe. Le mouvement a-t-il réellement commencé en 2017 ? Y a-t-il eu une « vague » en France ? A-t-il profit à toutes les femmes ? Que veulent les victimes de violences sexistes ? Quelles forces s'organisent contre #MeToo ?
À l'heure où le conservatisme reprend ses droits partout dans le monde, menaçant des acquis qu'on ne pensait plus avoir à défendre comme l'avortement, où le soupçon de mensonge ne cesse de peser sur les victimes, elles livrent chacune un point de vue documenté, urgent et passionné, au-delà du hashtag.
La sharia bientôt à Bamako ou à Ouagadougou ? Pas si incroyable. En vingt ans, l'Afrique est devenue le terreau fertile de l'idéologie islamiste. Cet essai inédit explique les facteurs de l'expansion réussie des groupes djihadistes et ses conséquences dramatiques pour les populations.
Après avoir prospéré au Moyen-Orient et dix ans après Serval - l'intervention militaire française au Mali -, les groupes djihadistes ont désormais étendu dangereusement leur influence sur le continent africain. L'implosion de la Libye, le renversement du régime de Ben Ali en Tunisie, la chute de Blaise Compaoré au Burkina Faso et le retrait français après l'arrivée des milices russes Wagner leur ont offert des opportunités inespérées. Ces groupes occupent désormais des zones entières au Mali, au Tchad, au Burkina Faso, au Niger, jusqu'au golfe de Guinée.Fort de son expérience sur le terrain, Luis Martinez nous explique comment l'une des régions les plus peuplées et les plus jeunes de la planète est devenue la proie de l'islam radical. Profitant des nombreuses failles intérieures économiques, démographiques et politiques, les djihadistes offrent des solutions aux communautés locales, pauvres à l'extrême, en capitalisant sur un profond ressentiment post-colonial et l'abandon de la part d'élites corrompues et indifférentes à leur sort. Il y a urgence à restaurer des États capables de sécurité et de stabilité. Cet immense défi nous concerne tous.
Chaque jour, dans les cours de récréation, les vestiaires de sport et les salles de classe des collèges et des lycées, des brimades et des moqueries fusent. Chaque année, plusieurs centaines d'adolescents décident d'en finir, épuisés, anéantis, brisés par le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement.
Tout le monde pâtit de ce fléau, sans exception : les victimes dévastées, les témoins paralysés, les éducateurs dépassés, les parents démunis, jusqu'aux intimidateurs, qui portent le poids et la responsabilité de leurs actes...
Pourtant, le harcèlement n'est pas une fatalité ! Saverio Tomasella, spécialiste de l'hypersensibilité, explique les réalités multiformes de ce phénomène de société, ses origines, sa logique, son fonctionnement. Riche d'études internationales et de multiples témoignages, cet ouvrage propose des méthodes concrètes, ainsi que des guides d'entretien, pour prévenir et guérir. Il apporte la preuve que, par l'écoute et le dialogue, il est possible de sortir de l'impasse destructrice de la violence entre pairs et de la douleur muette des jeunes harcelés.
Des managers tyranniques qui appliquent sans réfléchir des consignes souvent absurdes venant d'en haut. Des salariés, épuisés, sous une pression permanente.
Des P-DG murés dans un « système » quand d'autres sont pris au piège des exigences de rentabilité d'actionnaires souvent hors de portée. Pratiques d'évaluation, sélection par le comportement, réformes inspirées par des théoriciens de l'université Harvard... De « process » en « reporting », le travail tend à se transformer en un remake des Temps modernes.
À travers une longue enquête, Violaine des Courières, journaliste à Marianne, décrypte les dysfonctionnements de l'entreprise moderne. Son livre démonte un type de management cumulant les archaïsmes de l'entreprise française et les dérives du capitalisme à l'anglo-saxonne. Bref, le pire des deux. En trente ans, nous sommes passés de la recherche d'efficacité à l'idéologie de la performance. Peut-on qualifier le management qui en résulte de totalitaire ? Le débat est ouvert.
Règlements de comptes entre bandes rivales, émeutes urbaines, attaques de commissariats au mortier, actes de terrorisme, crimes sordides, agressions à l'arme blanche... La France est frappée en plein coeur par un ensauvagement sans précédent.« Le problème de la police, c'est la justice ! », scandent les forces de l'ordre, exaspérées de courir après les mêmes récidivistes. Confronté à une double fracture identitaire et sécuritaire, notre pays vit aujourd'hui sous la menace réelle d'un « face-à-face ».À travers ses expériences de magistrat et de député, Georges Fenech décrit de l'intérieur le hold-up sur la justice par un clan idéologisé. Il met la lumière sur les lâchetés d'une classe politique tétanisée face à une magistrature conquérante. Et accuse juges et politiques de saper le socle républicain, en refusant, par pure idéologie ou faiblesse, de s'attaquer frontalement à la criminalité et à l'immigration incontrôlée. Le temps d'agir presse.
Georges Fenech est un ancien juge d'instruction et député honoraire. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels Gare aux gourous (2020), Bataclan, Paris, Stade de France : le procès (2021) et Omar Raddad, un combat pour la vérité (co-écrit par Sylvie Noachovitch, 2022), aux éditions du Rocher.
Fléau social mondial, les violences conjugales touchent tous les membres de la cellule familiale, à commencer par les femmes. En France, elles seraient 10 % à en subir. La culpabilité et la honte empêchent souvent les victimes de parler. Comment rompre la loi du silence ? Le mieux reste encore de recourir à un tiers formé à la clinique des violences conjugales. Dans cet essai, le docteur Liliane Daligand réaffirme qu'il existe des thérapies et des expertises efficaces pour lutter contre ce phénomène qui concerne tous les milieux sociaux. Accompagnement, soutien, prise en charge médicale, sociale et judiciaire... Autant de pistes qui permettent de sortir de la situation d'emprise qui caractérise toute violence conjugale.
Ma fille.Tuée.À 8 ans et demi.Dans la nuit du 26 au 27 août 2017, Maëlys, une petite fille d'à peine 8 ans et demi, disparaît lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Il est trois heures du matin ; la terre s'ouvre sous les pieds de Jennifer De Araujo, la mère de l'enfant. Il y a la panique, les recherches, puis les soupçons : un invité de dernière minute, étrange et secret, avec qui Maëlys a parlé durant la réception. Il s'appelle Nordahl Lelandais.
Très vite, les indices s'accumulent. Plus ils accablent le suspect, et plus la recherche de la vérité se fait pressante pour la mère de Maëlys. Avec son conjoint Joachim et leur aînée, Colleen, elle veut savoir ce qui est arrivé à sa fille.
Depuis quelques années, les violences de genre sont regroupées sous l'expression générique : « violences sexistes et sexuelles ». Nouveau syntagme introduit dans l'espace public et médiatique, notamment à la faveur du mouvement #MeToo, qui leur a donné une visibilité sans précédent. Mais comment les définir et que recouvrent-elles exactement ? Quelles formes prennent ces violences et dans quels espaces ? Quelles réponses politiques, sociales et juridiques y apporter ? Par une approche de ces violences sous l'angle du continuum, permettant d'envisager les liens qu'elles entretiennent entre elles et leur prégnance tout au long de la vie, Charlotte Buisson et Jeanne Wetzels éclairent des mécanismes parfois méconnus ou mal compris. En mobilisant des notions provenant d'horizons variés (académiques, juridiques, militants, etc.), elles mettent en évidence les différentes façons de penser les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les débats dont elles sont l'objet.
Jeremiah Johnson (ou John Garrisson, en fait peu importe) arriva dans les montagnes Rocheuses au milieu du XIXe siècle pour s'y faire trappeur. Mais l'assassinat de son épouse indienne le conduisit à mener une sanglante vendetta contre la tribu des Crows. Méchant, il mangeait cru le foie de ses ennemis. Ce livre rapporte sa légende. Bourré d'outrances, horrifiant, traversé par un humour sardonique et servi par un style alerte, Jeremiah Johnson le Mangeur de Foie, petit chef-d'oeuvre de la littérature folklorique américaine, adapté au cinéma par Sydney Pollack avec Robert Redford dans le rôle-titre, est aux antipodes du Nature Writing classique : c'est une ode à la sauvagerie brute.
« Je ne sais pas grand-chose de mes ancêtres, sinon qu'ils remontent au début de l'humanité, dès que l'homme voulut posséder du pouvoir sur ses semblables et que la mort lui fit peur. »
Un acte terroriste ne se réduit pas au chaos qu'il provoque : il répond et s'articule, depuis la nuit des temps et sur tous les continents, autour de sept préceptes, sept piliers fondateurs. Dans ce livre, qui retrace l'histoire du terrorisme depuis sa naissance dans la Perse du XIe siècle jusqu'à aujourd'hui, le juge Marc Trévidic décortique cette méthode d'action et de pensée en s'appuyant sur son expérience en tant que juge d'instruction au pôle antiterroriste.
Le roman du terrorisme est un récit captivant sur le sujet le plus brûlant de notre époque, qui donne la parole à la méthode terroriste elle-même. C'est en effet le terrorisme personnifié qui s'exprime dans ce texte d'une rationalité glaçante et d'une ironie mordante, illustrant son propos d'exemples véridiques et de faits inédits.
Classement des plaintes, stéréotypes sexistes, condamnations dérisoires... Jamais la justice n'a autant été apostrophée, voire rejetée depuis le mouvement #MeToo lancé par l'affaire Weinstein en 2017. Pour comprendre une telle contestation, cet essai cherche à mesurer l'ampleur du déni du viol qui imprègne la société et ses institutions. La honte de la victime, le mutisme de l'agresseur, le silence de l'entourage et l'évitement de la loi forment un mur de dénégations que rien ne semble pouvoir entamer.
Comment percer le mystère d'un crime enfoui dans le silence et l'oubli ? Et comment s'y attèle la justice ? Sa tâche, affirme Denis Salas, ne peut être vraiment saisie qu'à partir d'une approche narrative. Son travail de dévoilement est rendu sensible au plus près des écrits singuliers et leurs parcours brisés. Sa recherche de la vérité est mieux comprise, son oeuvre réparatrice devient visible.
Un essai sur le dialogue nécessaire entre l'expérience de la violence intime et la mission de la justice.