En mars 2020 la santé est devenue notre première et unique priorité. Du jour au lendemain, le « quoi qu'il en coûte » devenait la nouvelle devise républicaine et annonçait des lendemains qui chantent pour les soignant.es et les soigné.es.
Mais alors que l'on nous promettait un monde d'après où le bien-être des populations serait la nouvelle boussole, force est de constater que jamais notre vision politique de la santé publique n'a été aussi faible. À un point tel qu'on en vient à s'interroger sur l'avenir de la discipline que constitue la médecine.
La médecin Alice Desbiolles propose de « réparer la santé » autour de trois axes, la prévention, le bien-être des soignant.es et l'écoute des patient.es, pour relever les nombreux défis sanitaires qui vont s'imposer à nous dans un avenir proche.
Alice Desbiolles est médecin et épidémiologiste, spécialiste de la santé publique. Elle est l'une des premières professionnelles de santé à avoir popularisé et porté médiatiquement l'éco-anxiété et les conséquences sanitaires du réchauffement climatique.
Elle est déjà l'autrice du remarqué L'Éco-anxiété, publié chez Fayard en septembre 2020.
" On s'est toujours émerveillé devant ces enfants qui ont su triompher d'épreuves immenses et se faire une vie d'homme, malgré tout. Le malheur n'est jamais pur, pas plus que le bonheur. Un mot permet d'organiser notre manière de comprendre le mystère de ceux qui s'en sont sortis. C'est celui de résilience, qui désigne la capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit de l'adversité. En comprenant cela, nous changerons notre regard sur le malheur et, malgré la souffrance, nous chercherons la merveille. " B. C. Boris Cyrulnik est notamment l'auteur, aux Éditions Odile Jacob, des Nourritures affectives et de L'Ensorcellement du monde qui ont été d'immenses succès.
Médecin polonais, écrivain, initiateur de pédagogies innovantes et
architecte des droits de l'enfant, Janusz Korczak (1878-1942) a dédié
son existence aux enfants les plus pauvres, orphelins ou exclus de la
société. Il a fondé deux orphelinats et les a organisés en
républiques dotées d'un parlement, d'un tribunal et d'un journal,
donnant aux pensionnaires des responsabilités et une autonomie
auxquelles son roman Le Roi Mathias Ier, où un enfant roi défie les
conventions et veut le bonheur de tous, fait écho. Le personnage de
Mathias Ier est pensé comme le fil rouge de cet album, figure
onirique qui fait le lien entre tous les combats et les périodes de
l'existence de Korczak. Après une vie consacrée aux enfants, il finit
ses jours entouré des orphelins juifs du ghetto de Varsovie, qu'il
refuse d'abandonner à leur sort et accompagne pour leur dernier
voyage vers les chambres à gaz du camp d'extermination de Treblinka.
12 millions de personnes méritent bien un livre... Sophie Cluzel, la secrétaire d'État aux Personnes handicapées, a interrogé, pendant un an, des personnalités autour d'un thème méconnu lié au handicap.
Claude Chirac parle pour la première fois de son rôle auprès de sa famille, et de l'interrogation que génère ce soutien : qui aide les aidants ? Le chef Yannick Alléno se confronte à la question du recrutement des personnes handicapées. L'athlète Marie-Amélie Le Fur raconte la féminité lorsque le corps porte la trace d'un accident.
Gilbert Montagné rit de la technologie, qui complique parfois la vie au lieu de la simplifier. Le philosophe Alexandre Jollien interroge le rejet que suscite trop souvent le handicap. Dominique Farrugia tempête contre la galère d'un fauteuil roulant dans une ville. Le rappeur Gringe évoque la fratrie face à la différence. Marc-Olivier Fogiel répond au reproche concernant la faible présence des personnes handicapées dans les médias. Éleonore Laloux révèle son quotidien de première élue trisomique de France, à Arras. Damien Seguin, 6e au Vendée Globe, démontre que l'impossible se réalise avec une seule main.
Tahar Ben Jelloun aborde le lien père-fils qui se réinvente lorsque l'enfant a des besoins spécifiques Face-à-face ou tête-à-tête, débat ou confidence, Sophie Cluzel mène ces entretiens avec la conviction que le collectif gagnera à inclure le particulier. Un autre visage du handicap se dessine. Celui de la force.
Tous les bénéfices du livre seront reversés au programme Vie sociale et citoyenneté des personnes handicapées de la Fondation de France.
www.fondationdefrance.org
Dans les squats et les bidonvilles des Bouches-du-Rhône, à la gare Saint-Charles de Marseille comme dans les quartiers populaires, Véronique Le Goaziou a suivi le travail de plusieurs intervenants sociaux, éducateurs comme bénévoles, auprès de publics en situation de très grande précarité. Elle donne ainsi à voir les pratiques ordinaires du travail social.
Sur le terrain, les travailleurs sociaux interviennent auprès des populations ne se dérobent pas. Ils n'attendent pas que les conditions soient réunies pour agir - en vérité elles ne le sont jamais. Ils agissent à partir de leur expérience, des bonnes pratiques et des dispositifs existants, convaincus que toute action, même infime, aura des effets. Au risque de voir leur travail social réduit à un soin palliatif...
Véronique Le Goaziou est sociologue et ethnologue. Elle travaille sur la délinquance, la violence, la pauvreté et les politiques publiques relatives à ces questions. Elle est notamment l'auteur, aux Presses de Sciences Po de Viol. Que fait la justice ? (2019).
Redonner confiance et autonomie aux personnes atteintes de troubles cognitifs, c'est possible.
AG&D a collaboré avec le professeur Cameron Camp pour développer une approche innovante qui se rencentre sur les capacités, les goûts et les motivations de l'individu pour que celui-ci redevienne acteur de sa vie.
Inspirées de la méthode Montessori, les activités présentées dans cet ouvrage abordent tous les domaines de la vie quotidienne : cuisine, jardinage, bricolage, lecture et écriture, vie en collectivité, activités sportives et artistiques, partage intergénérationnel... Chaque fiche donne la liste du matériel et des compétences indispensables pour la réussite de la personne et décrit le déroulé pas à pas.
Elle s'accompagne de conseils et d'idées complémentaires pour s'adapter aux différentes situations.
Un ouvrage inspirant pour tous les aidants, en milieu collectif ou à domicile, qui souhaitent faire vivre la maladie d'Alzheimer autrement.
Le « facteur humain » est l'expression par laquelle les spécialistes de la sécurité des personnes et de la sûreté des installations désignent le comportement des hommes au travail. Il est fréquemment invoqué dans l'analyse des catastrophes industrielles, des accidents du travail et dans les procès ou les commissions d'enquête. On lui associe l'idée de faute. Paradoxalement, cette conception négative de l'intervention humaine repose sur une confiance sans faille dans la technique et sur une méconnaissance des sciences humaines. Cet ouvrage récapitule les progrès réalisés dans les sciences de l'homme au travail, afin de formuler une doctrine plus nuancée que celle de l'école des « human factors », dans les années 1950.
L'éducation spécialisée semble en panne. Placés aux avant-postes de la crise sociale, les éducateurs sont souvent déboussolés. Consommateurs parfois passifs d'une culture éclatée, exécutants de politiques sociales de plus en plus disparates, ils s'interrogent sur le sens de leurs actes et se demandent de quelle façon accomplir au mieux leur mission.
Dans un tel contexte de crise, Joseph Rouzel prône un retour à la source vive du métier : la clinique de la relation éducative. Il affirme que les éducateurs ont développé auprès des exclus du système un savoir-faire inégalable et qu'à côtoyer chaque jour la souffrance et le mal de vivre, ils ont acquis un savoir sur l'humain qu'il est temps de mettre en forme et de faire connaître.
La 5e édition de cet ouvrage de référence fait le point sur la situation faite à l'éducation spécialisée à l'heure du rejet de la psychanalyse et du triomphe du tout économique.
L'institution HLM gère aujourd'hui près de 5 millions de logements accueillant plus de 10,5 millions de personnes : c'est dire l'importance du logement social dans le parc immobilier français et son rôle dans l'économie de l'habitat. Or, ce secteur traverse depuis quelques années une crise importante?: dépréciation de son image, paupérisation grandissante des locataires, dégradation du bâti, déliquescence des liens sociaux, enfermement territorial... Jean-Marc Stébé se propose de retracer l'histoire de l'habitat social et de faire la synthèse des concepts qu'il mobilise, alors que la question des banlieues sensibles, des politiques de la ville, des cités HLM reléguées est au coeur de polémiques politico-médiatiques récurrentes.
Parce que l'espérance de vie ne cesse de croître, parce que les accidents et les violences ne disparaissent pas, le nombre des personnes en situation de handicap s'accroît inexorablement. Afin de développer une nouvelle façon de concevoir le bien-être de l'individu au sein de la communauté, Claude Hamonet prend en compte toutes les approches du handicap, celles de la médecine de rééducation, de la psychiatrie, de l'économie, mais aussi les aspects réglementaires législatifs et administratifs. Il nous montre qu'il faut comprendre les interactions entre santé, culture et société pour mieux accompagner l'homme en situation de handicap et ses proches.
Au travail, vous vous sentez apathique ou, au contraire, surinvesti. Vous vous montrez cynique envers vos collègues. Vous souffrez de ne pas être reconnu à votre juste valeur. Vous avez perdu confiance en vous. Alors vous faites peut-être partie des 5 à 10 % de la population active victimes de burn out. Omniprésent dans le langage courant et les médias, ce mot a fini par désigner toutes les formes de fatigue liée au travail. Pour clarifier la situation, Philippe Zawieja adopte une démarche psychosociologique, tout en puisant ses exemples dans la psychologie, la psychanalyse, la sociologie, les sciences du management, la médecine ou la philosophie... Une telle approche est en effet indispensable pour se faire une idée globale, et parfois critique, du burn out.
Les légendes urbaines désignent des histoires surprenantes, mais fausses ou non vérifiées, qui circulent dans les sociétés modernes : ainsi, l'anecdote du petit chien mis à sécher dans un four à micro-ondes, la mésaventure du client d'un restaurant exotique qui découvre un os de rat dans la nourriture, la présence inattendue d'alligators dans les égouts de New York... Manifestation contemporaine du folklore narratif, ces histoires brèves et insolites expriment de manière symbolique les peurs et les espoirs d'une modernité en crise.
Les professionnels de la petite enfance (auxiliaires de puériculture, assistants maternels, EJE, etc.) exercent des métiers éprouvants. Aujourd'hui encore, ils peinent à être valorisés. Ils participent pourtant à la construction des tout-petits, dans cette période cruciale (avant 3 ans) où leur cerveau se développe et où les tempêtes émotionnelles sont le lot du quotidien.
Ce guide, plébiscité depuis sa première édition en 2018, est devenu LE véritable manuel de survie pour tous les professionnels confrontés à des situations qui les dépassent parfois ou qui posent question. L'auteure s'appuie sur les neurosciences pour balayer de nombreuses idées reçues et livrer des outils précieux. Son approche empathique et bienveillante permettra au lecteur de mieux vivre cet accompagnement de tous les instants.
Avec ces cent mots, pour une profession longtemps restée sans mots, Philippe Gaberan parle de pratiques éducatives, dans un langage simple, mais non simpliste. En analysant ce qui se trame entre Soi et l'Autre, entre l'éducateur et la personne accompagnée, il fait le lien entre les actes posés au quotidien et le sens que ceux-ci prennent au regard des objectifs éducatifs. Au-delà des définitions, ce dictionnaire jette un pont entre l'apparente banalité des gestes quotidiens et leur fondamentale répercussion sur le développement de l'être. Il n'est pas à laisser dans la bibliothèque mais à intégrer dans la trousse à outils que tout professionnel devrait avoir à porter de main, comme tout artisan qui se respecte. Car le métier d'éducateur relève d'un savoir faire dont la complexité n'est pas toujours bien perçue parce que souvent trop mal exprimée. Philippe Gaberan, éducateur spécialisé, formateur et chercheur en travail social à l'ADEA de Bourg-en-Bresse.
« Pour ou contre s'attacher aux enfants ? » ; « Pour ou contre les laisser commencer leur repas par le dessert ? », « Pour ou contre leur parler de vos propres émotions ? », etc. L'objectif ? Quitter les batailles idéologiques qui figent nos pensées depuis de trop nombreuses années pour se recentrer sur le sens de nos pratiques quotidiennes. Mettre de côté ces codes culturels qui nous collent à la peau pour nous recentrer sur les besoins de l'enfant lui-même. La science a l'avantage de nous fournir des informations solides, fiables, objectives et (presque) détachées de toute idéologie. Alors profitons-en !
« Révéler l'humanité du môme derrière l'acte délictuel réprimé, voilà la quête permanente mais usante de tout éduc de la Protection judiciaire de la jeunesse. La dissonance cognitive m'a parfois paralysée devant l'inversion des valeurs de leurs discours dénués de remords. Je regrettai presque de leur trouver tant de circonstances atténuantes. Je claudiquai, luttant entre deux forces contraires, oscillant entre coeur et raison, foi et résignation. Et il suffisait alors parfois d'un sourire authentique, d'un rire tonitruant, de sanglots désespérés, d'excuses ou d'efforts sincères pour que je me mette à y croire à nouveau. J'expérimentai l'ambivalence, le tiraillement, le syndrome du professionnel secoué. Ce douloureux apprentissage intime et collectif de la désillusion permet paradoxalement à l'éducateur et à l'équipe de trouver l'équilibre dans un univers toujours sur le fil du rasoir. »
Dans ce récit écrit à la première personne, Sophie Moreau explore la dimension collective de la relation éducative dans un foyer de la PJJ. Elle porte un regard aigu sur les difficultés du travail en équipe, sur les illusions d'un accordage des visions éducatives selon le seul intérêt de l'enfant, sur la singularité de la place de la « femme-éducatrice » auprès de groupes d'adolescents essentiellement composés de garçons, sur les liens entre la délinquance et la psychiatrie pour des mômes aux parcours chaotiques, sur l'impact des vécus parentaux sur le devenir de ces mineurs... tout en proposant une réponse éducative « décalée » au quotidien.
« Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi. » C'est à partir de cet article du préambule de la Constitution de 1946 qu'ATD Quart Monde a lancé en 2014 le projet Territoires zéro chômeur de longue durée. Celui-ci donne lieu à une expérimentation dans dix territoires depuis 2017, confirmant que « l'agir en commun » d'un territoire pour créer des emplois est plus efficace qu'un énième dispositif descendant.
Alors que débute l'élargissement à cinquante nouveaux territoires, cet ouvrage dresse un bilan stimulant de l'expérimentation et ouvre des pistes de réflexion pour l'avenir, en s'inspirant notamment de l'approche par les communs et des recherches actuelles sur l'évolution du cadre comptable des sociétés commerciales. Il s'adresse aux acteurs des territoires qui ont déjà rejoint l'expérimentation et à ceux qui s'y préparent, aux acteurs locaux de l'emploi et de l'économie et, plus largement, à tous ceux qui, convaincus que la privation durable d'emploi n'est plus acceptable, veulent penser des solutions avec les personnes directement concernées.
Les Roms sont l'objet en France d'un rejet très fort qui s'appuie sur des préjugés tenaces.
Nicolas Clément qui, depuis près de dix ans, accompagne quotidiennement une centaine de familles roms en région parisienne, donne à voir dans cet ouvrage une réalité très éloignée des idées reçues. Dans des récits sensibles et incarnés, étayés par des informations et données précises, il raconte ces vies en montagnes russes, faites d'angoisses et d'espoirs, mais surtout de précarité et de fragilité : les recherches d'emploi, les appels au Samu social, la difficile scolarisation des enfants quand les logements sont éphémères, les nuits passées à récupérer des vêtements pour les vendre aux puces de Montreuil, les expulsions des baraquements détruits au petit matin, la détresse des parents à qui sont enlevés leurs enfants, les actes de rejet du voisinage et la mendicité comme dernier recours ; mais aussi la joie de vivre et l'accueil chaleureux qu'il trouve auprès de ces familles au gré de ses visites, la fierté des enfants qui avancent dans leurs apprentissages, la solidarité de camarades d'école, la générosité de voisins qui prennent le temps d'un échange...
Battant en brèche les représentations dont les Roms payent lourdement le prix, ce livre est une invitation à oser la rencontre.
Les conditions de vie et les valeurs qui prédominaient il y a soixante-dix ans sont inimaginables pour les générations nées dans la deuxième moitié du xxe siècle. Le rapport à la loi, à la rue, à l'autre sexe et les rapports entre adultes et enfants ont profondément changé. Le sujet âgé, lorsqu'il dit : « de mon temps », peut avoir le sentiment de vivre aujourd'hui dans un pays qui lui est étranger. C'est ce que cet ouvrage se propose d'illustrer sans prétendre être exhaustif.
Il est introduit par trois professionnelles du soin - Ariane Linck (infirmière), Charlotte Minaev (psychomotricienne) et Mirelle Trouilloud (psychologue clinicienne) - qui n'ont pas connu l'époque concernée. Des vignettes autobiographiques - apportées par Françoise Blaise-Kopp (psychologue clinicienne), Maryse Goubier (maître de conférences à l'université catholique de Lyon), Danielle Mandon (infirmière diplômée d'État), Robert Moyroud (chef d'entreprise), Cécile Pelosse (professeure de lettres classiques), Michel Pelosse (ingénieur) - illustrent et accompagnent la réflexion de l'auteur.
« Une femme se penche sur son passé et voit au loin une petite fille brune avec des nattes relevées sur la tête et deux petits noeuds papillon blancs. C'est elle au début de sa vie, au cours d'une période de plusieurs années restées gravées en elle, à la fois très lointaines et très proches.
Le temps n'est pas passé.
Un dortoir triste et froid et la soirée au balcon à regarder et entendre les martinets ont en commun la reviviscence d'un chagrin intense.
C'était la guerre.
La peur.
La solitude.
La faim.
Le pire était l'absence de Papa, et surtout de Maman, où étaient-ils ?
Elle n'a pas maintenant, des décennies après, de vrais souvenirs organisés, mais seulement des séries d'images, toujours les mêmes, et des impressions plus que des émotions, comme si elle y était sans y être. La vieille dame regarde cet album de photos où elle se voit petite fille, comme la petite fille elle-même se regardait vivre une succession d'instants, sans les habiter. À l'intérieur du temps figé, elles regardent ensemble non pas une vie d'enfant mais une fiction. » Anne-Marie Merle-Béral
À partir d'un récit personnel et sensible, deux psychanalystes confrontés au grand âge portent un regard sur les processus psychiques mis en oeuvre par les personnes âgées écrivant sur leur enfance.
Il est illusoire de prétendre protéger l'enfant si l'on ne protège pas sa mère et la mise en oeuvre des mesures de protection des femmes victimes de violences conjugales sera caduque si l'autorité parentale n'est pas aménagée de façon adaptée à la situation de violences.
C'est pourquoi il est aujourd'hui nécessaire de renforcer la culture de la protection par une législation plus impérative qui traduise dans la loi cette réalité : un conjoint violent est un père dangereux.
En effet, pour que la protection des victimes soit une réalité et non une intention, il est nécessaire et conforme à nos principes de présumer qu'un mari violent est un père dangereux, c'est-à-dire de prendre en compte la violence dans la conjugalité pour garantir la protection dans la parentalité. Cela signifie que l'exercice de l'autorité parentale ne doit pas être attribué au violent conjugal mais confié exclusivement au parent victime. Cela signifie aussi que si des rencontres entre l'enfant et le violent conjugal sont organisées, elles doivent se dérouler sous contrôle social pour garantir la protection de l'enfant.
Cette réflexion d'ensemble sur le travail de l'éducateur est devenue un ouvrage de référence pour tous ceux qui s'engagent auprès d'enfants ou d'adultes en difficulté. À partir d'un regard critique sur un demi-siècle d'éducation spécialisée, les auteurs relient dans une même perspective tradition et modernité, pour dresser un large panorama des pratiques éducatives.
Alors qu'aujourd'hui le terme générique de travail social ou d'intervention sociale a tendance à s'imposer, les auteurs réaffirment la pertinence de distinguer la place de l'éducation spécialisée et d'en définir les enjeux. Plus que jamais les compétences pour accompagner les personnes, enfants, adolescents ou adultes, dans le moindre des actes d'une vie quotidienne, requièrent des éducateurs formés, responsables, conscients de leur action. Maurice Capul et Michel Lemay leur offrent un outil de premier plan auquel ils peuvent recourir pour fonder leurs interventions. À partir d'une synthèse de l'apport des disciplines des sciences de l'homme qui nourrissent le corpus théorique nécessaire à l'exercice des métiers de l'éducation spécialisée, ils recensent l'ensemble des techniques pédagogiques ou soignantes forgées dans la proximité des personnes accompagnées. À la fois théoriciens et praticiens, les deux auteurs échappent à tout enfermement idéologique ou toute querelle de chapelle qui viendraient priver les professionnels d'un accès à des matériaux conceptuels ou des outils pratiques adaptés à leurs métiers. À l'heure où d'inutiles tensions entre champs disciplinaires ou pratiques éducatives et soignantes freinent l'entrée dans cette complexité, l'esprit d'ouverture dont font preuve les auteurs fait à la fois la force et l'originalité de cet ouvrage.
Vous avez envie de profiter de vos congés pour vous engager, être solidaire et aider autour de vous, mais voilà, vous ne savez pas quoi faire. Encore moins par où commencer. Pas d'inquiétude. Cet ouvrage est pour vous.
Il existe en effet mille et une façons d'être solidaire aujourd'hui ; en partant à l'étranger, comme en restant chez soi ; que l'on veuille agir seul ou avec des amis, ou même en famille, avec des enfants ou des adolescents. Séjour humanitaire, congé solidaire, missions d'éco-volontariat, wwoofing, chantiers participatifs, accueil d'enfants à son domicile, accompagnement de personnes isolées, jusqu'au montage de son propre projet : les auteurs vous dévoilent peu à peu la palette de solutions qui s'offre à vous, vous interrogent sur vos motivations profondes et vous révèlent vos capacités, afin de vous aider à vous lancer.
La sécurité sociale se trouve au coeur de la vie quotidienne comme des grands équilibres économiques. La complexité de ses instruments et institutions déroute souvent jusqu'aux experts les plus aguerris. L'ampleur des masses financières qu'elle redistribue suscite de puissants débats : la sécurité sociale est-elle la locomotive du progrès et de la croissance, ou une entrave à la compétitivité ? Comprendre la place qu'occupe ce pan essentiel de la protection sociale, c'est analyser ses racines et ses évolutions depuis 1945. C'est également éclairer ses mécanismes et son organisation. C'est enfin souligner les principaux défis qu'elle doit relever pour continuer à protéger chacun contre les risques de l'existence, à chaque étape de la vie.