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Féminisme
-
Apprendre à transgresser ; l'éducation comme pratique de la liberté
Bell Hooks
- Syllepse
- Nouvelles questions féministes
- 5 May 2020
- 9782849508688
Si bell hooks est connue pour son engagement féministe, l'articulation de cet engagement avec les pratiques dans le domaine de l'éducation et de la pédagogie a été peu débattue en Europe.
Ce livre est un recueil d'essais sur la pédagogie de l'émancipation qui aborde non seulement l'importance du féminisme dans les salles de classe mais aussi l'articulation de la théorie et de la pratique dans la lutte féministe
afro-américaine.
bell hooks y parle de solidarité et d'économie politique, et de la façon dont la pédagogie des opprimés à laquelle elle a été formée par Paulo Freire peut s'appliquer à l'émancipation
des Afro-américaines. Des cas particuliers y sont décrits pour souligner l'importance de l'enseignant·e dans la pratique de la liberté.
La traduction de cet ouvrage présente un intérêt bien au-delà du monde universitaire francophone. bell hooks est une enseignante-chercheuse mais son travail
trouve une résonance tant dans la théorie que
dans les pratiques politiques. Ainsi, Apprendre à transgresser parlera aux lecteurs·rices intéressées par le féminisme, par les pratiques éducatives et par les stratégies antiracistes.
C'est d'ailleurs ce qui la distingue de beaucoup d'ouvrages féministes publiés en français : le déploiement
de la théorie en pratique de l'enseignement et la transformation de la salle de classe en lieu d'émancipation Les pratiques éducatives françaises et la singularité des élèves dans le contexte scolaire ont été débattues en France ces deux dernières années, et ce livre apporte un regard
différent en décrivant des stratégies d'enseignement
dans un monde multiculturel.
Par ailleurs, l'intérêt du public pour l'intersectionnalité et le féminisme antiraciste s'est développé en France. Le modèle universaliste français étant réinterrogé et la question de l'identité plus que jamais d'actualité, l'ouvrage constitue une contribution importante au débat, que ce soit dans le champ disciplinaire des sciences humaines et politiques et dans le milieu associatif féministe, LGBT et antiraciste. -
L'ennemi principal Tome 2 ; penser le genre
Christine Delphy
- Syllepse
- Nouvelles questions féministes
- 3 October 2013
- 9782849504017
«?J'étudie l'oppression des femmes. Mais l'oppression des femmes est spécifique non pas parce que les femmes seraient spécifiques, mais parce que c'est un type d'oppression unique.?»
«?Oppression?», le mot est important?car en l'utilisant on comprend qu'il ne s'agit plus d'améliorer la «?condition des femmes?» mais de la rébellion d'un groupe social.
«?Patriarcat?» est un mot qui désigne le système d'oppression des femmes?: il s'agit d'un système, et non d'une série de hasards malchanceux.
«?Genre?» est le système de division hiérarchique de l'humanité en deux moitiés inégales.
Avec Penser le genre, le tome 2 de L'ennemi principal, l'auteure nous présente la suite de son analyse matérialiste de la société, une analyse en termes de rapports sociaux et donc politiques, fondamentale pour la compréhension de toutes les oppressions, fondamentale à tout projet d'émancipation.
- «?Les femmes n'ont pas tort du tout quand elles refusent les règles de vie qui sont introduites au monde, d'autant que ce sont les hommes qui les ont faites sans elles?», Montaigne.
- «?Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c'est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson?», Rebecca West. -
Les femmes noires en France doivent être sauvées de leur famille, de leur communauté (pères, frères, cousins). Ce sauvetage est proposé gracieusement par l'État au travers de l'école républicaine, appuyée par des allié·es de choix (médias, monde de la culture, associations, intellectuel·les).
Mwasi est un collectif de femmes qui ne veulent pas être «sauvées» par qui que ce soit et qui prend la parole. Les autrices, des femmes noires et afro-descendantes, désignent l'État français, le «féminisme» blanc dominant, le racisme d'État comme des ennemis politiques.
Ce livre est un instantané de ce qu'est le collectif Mwasi et de ce qu'il veut:
«Notre seule préoccupation est d'être à la hauteur des idées, des pratiques et de l'héritage qui sont les nôtres: les combats contre la négrophobie, l'impérialisme, l'hétéro-patriarcat et le capitalisme.
Nous avons choisi l'afroféminisme pour traduire politiquement nos révoltes en tant que femmes noires; révoltes que nous voulons transformer en révolution pour un changement radical de système. Un système de justice sociale pour tou·tes, sans racisme, débarrassé de la domination masculine et du capitalisme.
Nous faisons le choix de la lutte collective, de l'organisation politique autonome et de la libération comme horizon.
Nous voulons que notre lutte soit comprise, reprise et interrogée par les Afro-descendant·es de France et les générations de militant·es noir·es qui nous suivront.
Que ceci soit pris comme notre contribution afroféministe à la libération noire et panafricaine.»
Les femmes noires en France doivent être sauvées de leur famille, de leur communauté (pères, frères, cousins). Ce sauvetage est proposé gracieusement par l'État au travers de l'école républicaine, appuyée par des allié·es de choix (médias, monde de la culture, associations, intellectuel·les).
Mwasi est un collectif de femmes qui ne veulent pas être «sauvées» par qui que ce soit et qui prend la parole. Les autrices, des femmes noires et afro-descendantes, désignent l'État français, le «féminisme» blanc dominant, le racisme d'État comme des ennemis politiques.
Ce livre est un instantané de ce qu'est le collectif Mwasi et de ce qu'il veut:
«Notre seule préoccupation est d'être à la hauteur des idées, des pratiques et de l'héritage qui sont les nôtres: les combats contre la négrophobie, l'impérialisme, l'hétéro-patriarcat et le capitalisme.
Nous avons choisi l'afroféminisme pour traduire politiquement nos révoltes en tant que femmes noires; révoltes que nous voulons transformer en révolution pour un changement radical de système. Un système de justice sociale pour tou·tes, sans racisme, débarrassé de la domination masculine et du capitalisme.
Nous faisons le choix de la lutte collective, de l'organisation politique autonome et de la libération comme horizon.
Nous voulons que notre lutte soit comprise, reprise et interrogée par les Afro-descendant·es de France et les générations de militant·es noir·es qui nous suivront.
Que ceci soit pris comme notre contribution afroféministe à la libération noire et panafricaine.» -
L'exploitation domestique
Christine Delphy, Diana Leonard
- Syllepse
- Nouvelles questions féministes
- 16 May 2019
- 9782849507803
Le constat est implacable: le partage des tâches domestiques n'existe pas.
Il ne s'agit pas, nous disent Christine Delphy et Diana Leonard, du seul produit d'une mauvaise volonté des hommes qui profitent de ce travail gratuit, mais plus fondamentalement d'un système d'exploitation et d'oppression qui dépasse les relations affectives que peuvent entretenir les individus concernés: le patriarcat, et dans le patriarcat, le mariage, y compris le concubinage et le pacsage.
Celui-ci s'incarne concrètement dans une exploitation domestique - qui ne s'applique pas seulement au travail dit «ménager» - dont les autrices s'attachent à dévoiler les mécanismes dans cet ouvrage où la lectrice ou le lecteur ne manqueront pas de reconnaître leurs propres moments de vie quotidienne.
Les autrices proposent ici une nouvelle approche radicale de la subordination des femmes dans les sociétés occidentales focalisée sur la famille, en tant que système économique. Elles révèlent que celle-ci constitue en réalité un système de rapports de production dont les hommes sont les artisans - politiques, juristes et autres gouvernants - et les bénéficiaires - tous les autres. Ce sont la structure hiérarchique et les rapports de production entre les membres de la famille qui sont ici mis à jour.
Pour les autrices, la subordination des femmes constitue un cas particulier d'exploitation économique qui ne réduit pas au capitalisme dominant dans nos sociétés. Exploitation domestique et exploitation capitaliste ne peuvent se confondre même si l'un et l'autre doivent être renversés.
Ouvrage de référence du féminisme matérialiste, L'Exploitation domestique est publié ici pour la première fois en français.