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Espace Nord
71 produits trouvés
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Parmi les canaux blêmes de l'ancien port figé dans des eaux sépulcrales, le roman se joue entre des reflets : celui d'une femme que Hugues Viane a passionnément aimée, celui d'une morte dont il croit retrouver l'image chez une vivante. Récit fétichiste, où toute la sémiologie de la ville participe aux cérémonies du deuil. Livre-culte pour les spleens d'aujourd'hui.
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Bruxelles n'a pas toujours ete la capitale moderne d'aujourd'hui. Avant, elle était habitée par des « voyous de velours », ces gars des quartiers populaires ou les vauriens grouillaient. Laurent Paridael, issu de la bourgeoisie, au lieu d'être degoute par ces gamins des rues sales et bagarreurs, recherche assidûment leur compagnie. Il aime leurs corps, leurs muscles, leurs façons. Loin de partager le regard méprisant de son milieu, il veut vivre avec les voyous, non pas pour les sortir de leur condition d'origine, mais plutôt pour se retrouver au plus près d'une verite sublime.Ce roman est l'un des premiers a aborder ouvertement le thème de l'homosexualite, a une époque ou Oscar Wilde est emprisonne pour ce motif.
Écrivain belge (1854-1927), Georges Eekhoud est principalement connu pour ses romans naturalistes. Il fut également journaliste, critique d'art, professeur de littérature. Il fonde Le Coq Rouge, qui défend un art moins élitiste. En 1921, il est l'un des premiers à siéger à l'Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique.Escal-Vigor et Voyous de velours sont deux romans où Eekhoud traite avec courage de l'homosexualité et du droit à la différence dans des sociétés conformistes. -
Dans les années 1880, quelque part dans la campagne hesbignonne, un village est déserté. La construction d'une ligne de chemin de fer en a détourné tout trafic. Jean Leduc constate la ruine inéluctable de son auberge et rassemble ses économies. Il tente d'être journalier et jardinier mais, humilié, succombe au désespoir. Céline, sa nièce, belle et amoureuse, résistera peut-être davantage au destin sombre des campagnes déshéritées, évoquées avec simplicité et vivacité par l'auteur. En quelques mots à peine, Krains investit ses héros d'une grandeur tragique, à travers des sentiments quotidiens qui nous les rendent si proches.
Hubert Krains, né le 30 novembre 1862 en Hesbaye, a mené une carrière d'écrivain et d'administrateur. Ses premières années marquent son attachement au réalisme paysan. À Bruxelles, il s'introduit dans les cercles littéraires et fonde Le Coq rouge avec Eekhoud. Son oeuvre explore les thèmes de la déchéance sociale et de l'humanité. Après la guerre, il devient une figure littéraire reconnue, présidant l'Association des écrivains belges, puis se consacre à la critique. Il meurt en 1934. -
Madame Orpha ou la sérénade de mai
Marie Gevers
- Espace Nord
- ESPACE NORD
- 16 February 2024
- 9782875686794
Dans ce roman largement autobiographique, la narratrice, une fillette de dix ans, nous raconte la passion qui unit Mme Orpha, la femme du receveur, au jardinier Louis. L'histoire des deux amants se construit par fragments, a travers les conversations des parents de l'enfant, les suppositions des villageois aux aguets, les racontars du voisinage, les apparitions de Louis et Orpha...
Aux amours tumultueuses se mele l'evocation de l'enfance heureuse d'une petite fille au coeur d'un jardin-roi, au milieu des parfums de l'etang, des saveurs et des sensations.
Marie Gevers a passe toute son enfance dans le domaine familial de Missembourg, ou elle recut cette education mi-francophone mi-flamande dont on retrouve les traces dans son univers romanesque. Entree en litterature avec la poesie, qui la fera remarquer de Verhaeren et d'Elskamp, elle s'adonne au recit a partir de La Comtesse des digues (1931). Comme ses deux chefs-d'oeuvre Madame Orpha (1933) et Vie et mort d'un etang (1950) le donnent a voir, ses themes majeurs sont le souvenir et la communion de l'homme avec la nature.
En 1938, Marie Gevers fut la premiere femme elue a l'Academie royale de langue et de litterature francaises de Belgique.
Marie Gevers est l'autrice d'une oeuvre considérable. Elle demarre sa carriere en poesie, avec le soutien d'Emile Verhaeren et de Max Elskamp, avant de se lancer dans le roman et les contes pour enfants. Amoureuse du paysage de son enfance, elle n'aura de cesse de sublimer la nature. On lui doit notamment La Comtesse des digues (1931), Madame Orpha ou la serenade de Mai (1933), Guldentop (1935), Paix sur les champs (1941) et Vie et mort d'un etang (1950). -
L'evocation de la figure de Guldentop, fantome qui hantait le domaine familial de Missembourg, permet a Marie Gevers de partir sur les traces de son enfance. Elle nous raconte la vie quotidienne quand elle etait petite fille, mais aussi les legendes, les traditions populaires qui ont contribue a faconner son imaginaire. Guldentop est le recit, capricieux et plein de charme, d'une initiation : celle d'un regard exerce a voir la part mysterieuse des choses.
Marie Gevers a passe toute son enfance dans le domaine familial de Missembourg, ou elle recut cette education mi-francophone mi-flamande dont on retrouve les traces dans son univers romanesque. Entree en litterature avec la poesie, qui la fera remarquer de Verhaeren et d'Elskamp, elle s'adonne au recit a partir de La Comtesse des digues (1931). Comme ses deux chefs-d'oeuvre Madame Orpha (1933) et Vie et mort d'un etang (1950) le donnent a voir, ses themes majeurs sont le souvenir et la communion de l'homme avec la nature.
En 1938, Marie Gevers fut la premiere femme elue a l'Academie royale de langue et de litterature francaises de Belgique.
Marie Gevers est l'autrice d'une oeuvre considérable. Elle demarre sa carriere en poesie, avec le soutien d'Emile Verhaeren et de Max Elskamp, avant de se lancer dans le roman et les contes pour enfants. Amoureuse du paysage de son enfance, elle n'aura de cesse de sublimer la nature. On lui doit notamment La Comtesse des digues (1931), Madame Orpha ou la serenade de Mai (1933), Guldentop (1935), Paix sur les champs (1941) et Vie et mort d'un etang (1950). -
Maeterlinck explore dans ce recueil d'essais quelques-uns des thèmes qui inspirent sa dramaturgie: le silence et l'indicible, le dialogue des âmes, le tragique quotidien... Le trésor des humbles, parce qu'il interroge l'inépuisable question de l'être, peut se révéler riche d'un secret précieux.
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Le Château rouge est une grotte souterraine qui vient d'être ouverte au public. Lors d'une visite, un séisme violent emporte les passerelles et les galeries s'effondrent. Seules deux personnes survivent à la catastrophe: Anton Malek, un spécialiste du comportement animalier, et Marie, une vieille dame venue de Bruges. Les rescapés attendent du secours mais aucun signe de vie ne provient de la surface.
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Cachaprès, le braconnier, court tel une bête sauvage à travers les bois depuis l'enfance jusqu'au jour où il aperçoit Germaine, la belle fermière. Pour la première fois, Cachaprès éprouve de l'amour, un amour fruste, sauvage mais sincère et Germaine se laisse toucher par l'emportement passionné de ce mâle terrible. Elle cède. Puis la lassitude arrive ; elle cherche à rompre ; mais le braconnier veille sur son amour avec une fureur jalouse, jusqu'à mourir. C'est l'éternelle histoire, l'éternel drame de l'amour.
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Conrad Detrez revisite le monde clos et austère du pensionnat catholique où il fit ses classes. Monde étrange en proie à l'hystérie religieuse, où un supérieur obsédé se livre à de sanglantes orgies nocturnes dans le poulailler, où les brimades reçues mènent à l'exacerbation hallucinée de la sexualité - cela dans une Belgique des années cinquante occupée par la Question royale. Dans ce récit hyperbolique et terrible, dénonciation d'une éducation religieuse trop stricte, l'écrivain laisse libre cours à sa veine baroque et fantastique.
Né en 1937 près de Liège, Conrad Detrez suit des études de théologie à l'Université de Louvain pour devenir prêtre. Au contact d'étudiants du Tiers Monde, il se ravise : sauver des vies devient plus urgent que sauver des âmes. Il quitte la Belgique et émigre au Brésil. Il y découvre l'homosexualité et la guérilla d'inspiration castriste. Arrêté, jugé et condamné, il est expulsé, pour se retrouver en France, en Algérie et au Portugal. Naturalisé français en 1982, il meurt à Paris en 1985. -
L'Herbe à brûler narre les péripéties du jeune Conrad. Elles le mèneront du pensionnat de la petite bourgade de Saint-Rémy au Brésil, en passant par le séminaire de l'université de Louvain. Il y fera tantôt l'expérience de l'amitié, tantôt celle de la découverte de querelles théologiques, liturgiques et linguistiques et plus tard celle des premières amours et des premiers engagements politiques. Dans un Brésil déchiré par la misère et les grèves, il connaîtra la prison, la torture avant d'être expulsé. De retour en Wallonie, il mourra au milieu des plantes que sa mère affectionnait tant.
Né en 1937 près de Liège, Conrad Detrez suit des études de théologie à l'Université de Louvain pour devenir prêtre. Au contact d'étudiants du Tiers Monde, il se ravise : sauver des vies devient plus urgent que sauver des âmes. Il quitte la Belgique et émigre au Brésil. Il y découvre l'homosexualité et la guérilla d'inspiration castriste. Arrêté, jugé et condamné, il est expulsé, pour se retrouver en France, en Algérie et au Portugal. Naturalisé français en 1982, il meurt à Paris en 1985. -
Amsterdam, fin du siècle dernier. Keetje a neuf ans. Dans sa famille, la misère s'est implantée à demeure : elle va s'aggravant à chaque nouvel enfant, et l'usure et le découragement de ses parents rendent de plus en plus fréquents les jours de famine et de détresse... C'est avec violence et simplicité que Neel Doff, des années plus tard, raconte ses années noires d'enfance et d'adolescence. Avec précision, « tatouée » par la misère, elle prend la plume pour évoquer le froid extrême, les expulsions, les puces, les vaines recherches d'un travail quel qu'il soit et, pour finir, la prostitution.
Neel Doff (1858-1942), troisième d'une famille de neuf enfants, connaît la misère et l'exode pendant vingt ans, à travers la Hollande et la Belgique. à cinquante ans passés, alors qu'elle est mariée à un bourgeois de Bruxelles aux idées avancées, elle publie en 1911 ce roman qui, avec Keetje et Keetje trottin, forme une trilogie autobiographique.
Neel Doff (1858-1942), troisième enfant d'une famille de neuf enfants, connaît la misère et l'exode pendant vingt ans, à travers la Hollande et la Belgique. Avec Jours de famine et de détresse (1911), Keetje (1919) et Keetje Trottin (1921), elle forme une trilogie autobiographique, poignante et émouvante. -
Interview de l'autrice :https://www.youtube.com/watch?v=W49pm1EI-2Q
Aïko Solovkine a surgi dans le paysage comme un geyser. Personne n'attendait cet auteur-là, cette prose sèche, ces émotions tenues à distance sous une croûte à ne pas gratter. On la lit et, admettant que la langue française ne pourrait pas être traduite avec cette justesse de rythme, on la verrait est-allemande, africaine du sud, américaine dans un département des lettres où sous couvert de conversations policées couve un immense intérêt pour les fêlures des hommes et les postures des femmes. -
Julie Malchair, nouvelle dactylo pour une revue scientifique, est une femme d'une beaute? charmante et perturbante, apparemment sans passe?. Elle fait irruption dans la vie de Hasch, correcteur, et dans celle de ses colle?gues.
Par sa paresse et sa perversite? nai?ve, elle les entrai?ne a? se libe?rer des contraintes que la routine et les re?gles de la vie sociale leur imposent. S'ensuit alors une de?rision totale du travail, notamment par l'introduction du vin et de drogues qui conduisent a? un festin orgiaque dans le bureau. Sa ta?che accomplie, Julie disparai?t.
Depuis la parution de son premier livre Quintes, Marcel Moreau n'aura eu de cesse de parcourir ses instincts, de fouiller dans les profondeurs abyssales de ses tripes à travers plus de 60 livres. Soutenu par des personnalités telles que Simone de Beauvoir, Anaïs Nin, Roland Topor, Michel Bouquet, Jean Dubuffet ou Pierre Alechinsky, la figure d'ogre de Marcel Moreau a durablement marqué la scène littéraire, bien que l'auteur se soit toujours tenu à distance du microcosme parisien. -
Contes de minuit et autres nouvelles
Emile Verhaeren
- Espace Nord
- ESPACE NORD
- 30 November 2023
- 9782875686596
Saviez-vous que le Christ etait ne en Flandre ? que les eglises et les theatres s'animent apres le depart des spectateurs et des fideles ? que l'on peut pecher son ame dans l'Escaut ? Un tableau devorateur, des statues qui semblent prendre vie, une sarabande de spectres, des coincidences troublantes, des visions hallucinees, des morts aussi tragiques qu'enigmatiques: dans les nouvelles de Verhaeren, les paysages flamands se nimbent d'une aura de mystere et les cites espagnoles fourmillent de drames qui suscitent l'angoisse.
A l'exception des trois Contes de minuit, ces nouvelles n'avaient pas ete rassemblees en volume du vivant de l'auteur ; cette edition permet de remettre en circulation plusieurs textes qui avaient ete oublies depuis plus d'un siecle.
Ne pres d'Anvers en 1855 et mort a Rouen en 1916, Emile Verhaeren s'est illustre comme poete, dramaturge et critique : Les Flamandes, Les Villes tentaculaires, Les Villages illusoires, Le Cloitre, un essai sur James Ensor... Ses nouvelles, qu'il publie dans divers organes de presse entre 1877 et 1912, se distinguent par leur atmosphere fantastique et leur style puissant : en poesie comme en prose, l'ecrivain modele la langue francaise a sa (de)mesure.
Né près d'Anvers en 1855, Émile Verhaeren passe une enfance calme et feutrée au sein d'un milieu bourgeois bien pensant. Ses études de droit terminées, il abandonne la toge pour la plume. Après avoir traversé une grave crise religieuse, il perd la foi et se rapproche du Parti Ouvrier. Auteur de quelques pièces de théâtre, excellent critique, Verhaeren est surtout connu pour son abondante oeuvre poétique (Les Flambeaux noirs, Les Villes tentaculaires, Les Heures claires). Il meurt à Rouen en 1916. -
Les ours n'ont pas de probleme de parking ; le dortoir
Nicolas Ancion
- Espace Nord
- 8 December 2016
- 9782875681201
Un hold-up entre les fêtes tourne mal. Un vieux monsieur abandonne sa boîte à tartines. Le prisonnier le plus célèbre du royaume s'évade. Un chien en peluche part à la recherche de sa mère inconnue. Un gardien de but est mis hors d'état avant le match de foot. Un téléphone se fait écraser en pleine nuit sans témoin. Le Père Noël a des états d'âme. Un chat sans moustaches erre dans la cuisine. Après avoir lu des histoires pareilles, qui prétendra encore que les ours n'ont pas de problème de parking ?Les ours n'ont pas de problème de parking est ici suivi du Dortoir, fragments qui sont autant de descriptions de chambres et de leurs occupants.
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Dans la vallée du Geer, au début des années 1940, deux enfants nouent une amitié que rien ne pourra entamer : ni les fureurs climatiques, ni la folie de la guerre, ni le conformisme des adultes. Premier volet de la "biographie hallucinée", Ludo met en place l'imaginaire si particulier de Conrad Detrez, tour à tour baroque, cocasse et poétique, toujours émouvant.
Né en 1937 près de Liège, Conrad Detrez suit des études de théologie à l'Université de Louvain pour devenir prêtre. Au contact d'étudiants du Tiers Monde, il se ravise : sauver des vies devient plus urgent que sauver des âmes. Il quitte la Belgique et émigre au Brésil. Il y découvre l'homosexualité et la guérilla d'inspiration castriste. Arrêté, jugé et condamné, il est expulsé, pour se retrouver en France, en Algérie et au Portugal. Naturalisé français en 1982, il meurt à Paris en 1985. -
Cloué sur son lit de mort par un rhumatisme articulaire qui l'empêchera à jamais de peindre, Brueghel se rappelle sa vie. Première enfance paysanne, atelier d'un maître célèbre, paysages et peintures des Flandres puis d'Italie, villes déchirées par la répression espagnole, humanité grouillante, femmes qu'il a aimées... vie transformée en oeuvre.Née à Bruxelles, Dominique Rolin (1913-2012) s'établit à Paris dès 1946. Au long de ses romans, elle traite de diverses manières le thème de la naissance et celui du drame familial. à partir des années 1960, se fait jour une nouvelle écriture romanesque, dans des textes où l'auteur remonte jusqu'avant sa naissance (L'Infini chez soi), ou met en scène sa future agonie (Le Gâteau des morts).
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Verhaeren, broyeur de syntaxe, forgeur de formules qui marquent, cracheur de mots sonores qui disent l'écartèlement du monde, les massacres intérieurs, les paysages déchirés, les cervelles à la torture. Verhaeren aussi des vents marins, des plaines mornes et des villages où les hommes dans leur métier - meunier, cordier, fossoyeur, forgeron - grandissent aux dimensions du mythe...
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« J'ai tué un homme qui ne m'avait rien fait. Moi ! Moi, Abram Potz, de mes mains crevardes et frigides, sans mobile appa- rent, j'ai jeté un homme à la mort. J'ai aboli une âme. Et voici que ce premier crime m'apporte, je ne dirai pas la joie de vivre - je n'en demande pas tant -, mais une raison de différer mon trépas. Je suis moins pressé de mourir, je sens en moi une alacrité nouvelle... ». Abram Potz, psychanalyste juif ashkénaze au rancart, vieillard disloqué, à la mémoire vacillante mais perverse, au sexe grabataire mais têtu, promène sa décrépitude dans les rues de Paris. Il observe avec une délectation amère la répulsion et l'effroi que, partout, son apparition suscite. Et il ricane : Ô jeunesse ennemie ! Pour se venger de sa déréliction et conjurer le désespoir, il se lance en claudiquant dans une carrière d'assassin. Il rêve d'un procès d'assises en guise de cérémonie des adieux, où, face à une société ingrate, il proclamerait les droits de l'homme vieux. Ses confessions nous plongent, avec un cynisme attendrissant et un humour implacable, dans les affres de la vieillesse.
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Nous sommes tous des playmobiles
Nicolas Ancion
- Espace Nord
- ESPACE NORD
- 21 September 2017
- 9782875683472
Bruxelles est une ville en plastique, comme le reste de la planète : on y voit courir des petits bonshommes dérisoires, emportés dans le courant de leur vie comme des bouteilles vides à la surface du canal. On rit, on se bat, on se débat, puis on se laisse aller et on se retrouve noyé dans la vase, sans avoir rien remarqué. à moins qu'un soubresaut ne change le cours des choses. Il suffit de presque rien : une tache de sauce, un appareil photo, une agrafeuse, un abri de jardin ou un paquet de cigarettes pour qu'une vie banale bascule dans la grande aventure, pour que l'absurde redonne des couleurs à une existence terne.
D'origine liégeoise, Nicolas Ancion est auteur de romans pour adultes et pour la jeunesse, de nouvelles, de pièces de théâtre, de feuilletons pour la radio et de séries pour la télé. En 1995, il publie son premier roman, Ciel bleu trop bleu. écrivain prolifique, il se construit rapidement une oeuvre importante. Ainsi, il est déjà l'auteur d'une trentaine de textes dont Quatrième étage (2000, Prix des Lycéens), Nous sommes tous des playmobiles (2007, Prix Franz de Wever de l'Académie) ou encore L'homme qui valait 35 milliards (2009, Prix Rossel des Jeunes). -
L'homme qui valait 35 milliards
Nicolas Ancion
- Espace Nord
- ESPACE NORD
- 17 November 2023
- 9782875686152
« Ce qui m'inte?resse, moi, c'est de savoir combien vous valez, vous, dans ce monde-ci. Vous et rien que vous. C?a m'inte?resse de savoir a? combien exactement vous vous estimez. »
E?pineuse question a? laquelle devra re?pondre Lakshmi Mittal, une des plus grosses fortunes mondiales, s'il veut e?tre libe?re?. Richard, son ravisseur - e?mu par le drame d'Octavio, licencie? suite a? la fermeture d'un haut-fourneau lie?geois - de?cide de changer l'ordre des choses. Il met alors sur pied un plan audacieux pour enlever le ce?le?bre magnat de l'acier et le contraindre a? re?aliser des oeuvres d'art contemporain de plus en plus absurdes...
D'origine lie?geoise, Nicolas Ancion est auteur de romans pour adultes et pour la jeunesse, de nouvelles, de pie?ces de the?a?tre, de feuilletons pour la radio et de se?ries pour la te?le?. En 1995, il publie son premier roman, Ciel bleu trop bleu. E?crivain prolifique, il se construit rapidement une oeuvre importante. Ainsi, il est de?ja? l'auteur d'une trentaine de textes dont Quatrie?me e?tage (2000, Prix des Lyce?ens), Les Ours n'ont pas de proble?me de parking (2001), Nous sommes tous des playmobiles (2007, Prix Franz de Wever de l'Acade?mie) et L'Homme qui valait 35 milliards (2009, Prix Rossel des Jeunes), tous re?e?dite?s en Espace Nord.
Né en 1971 à Liège, Nicolas Ancion s'est signalé par la publication de Ciel bleu trop bleu (L'Hèbe, 1995), premier roman aux accents surréalistes. Il a ensuite continué à tracer sa route, découvrant Montréal, Carcassonne ou Madrid, et multipliant les publications. Parmi les plus célèbres, Nous sommes tous des playmobiles (nouvelles, 2007) et L'Homme qui valait 35 milliards (2009, Prix Rossel des jeunes, adapté au théâtre par le collectif Mensuel). -
Publie? pour la premie?re fois a? Paris en 1919, ce roman dessine, avec Jours de famine et de de?tresse et Keetje trottin, un triptyque de la famille Oldema et plus spe?cialement de Keetje, troisie?me enfant de neuf que comptera le noyau familial.
Bien qu'ayant a? sacrifier une partie d'elle-me?me, Keetje se sent profonde?ment diffe?rente de ses parents. Son pe?re, alcoolique, travaille de moins en moins et disparai?t pendant des pe?riodes toujours plus longues. Sa me?re continue a? conduire le me?nage d'une main de fer et lui impose re?gulie?rement de ramener de l'argent, quoi qu'il en cou?te. Ses fre?res et soeurs doivent aussi trouver des ta?ches, ingrates, parfois dangereuses. Au milieu d'un monde surde?termine?, Keetje lit, s'e?vade, s'individualise.
E?crite avec une tre?s grande simplicite? de moyens, l'oeuvre de Neel Doff constitue un te?moignage exceptionnel sur ce que pouvait e?tre l'expe?rience de la pauvrete? dans les taudis des grandes villes : la faim, les promiscuite?s honteuses, la prostitution, la cruaute? inhumaine des nantis.
Neel Doff (1858-1942) passa ses anne?es de jeunesse a? Amsterdam ou? elle connut la mise?re. Ayant e?pouse? un citoyen belge qui l'alphabe?tisa et lui enseigna le franc?ais, elle publia nombre de romans et de re?cits autobiographiques qui constituent une fresque bouleversante de la vie populaire a? la fin du XIXe sie?cle. Citons parmi ses oeuvres Jours de famine et de de?tresse (1911), Contes farouches (1913), Keetje (1919), Keetje trottin (1921), Angelinette (1923), Campine (1926), Une fourmi ouvrie?re (1935).
Neel Doff (1858-1942) passa sa jeunesse à Amsterdam où elle connut la misère. Ayant épousé un citoyen belge qui l'alphabétisa et lui enseigna le français, elle publia nombre de romans et de récits autobiographiques qui constituent une fresque bouleversante de la vie populaire à la fin du XIXe siècle. Parmi ses oeuvres figurent Jours de famine et de détresse (1911), Contes farouches (1913), Keetje (1919), Keetje trottin (1921), Angelinette (1923), Campine (1926) et Une fourmi ouvrière (1935). -
Venue de sa campagne, Marie découvre la ville, les hommes... la vie. Jeune et crédule, elle tombe vite sous le charme de ceux qui, du bourgeois cossu à l'apprenti souteneur, tour à tour la séduisent, l'exploitent et la font souffrir. Même Henry Boulant, « son » écrivain neurasthénique, n'épargne pas la bonté, l'amour et la pathétique candeur qu'est seulement capable d'opposer Marie à l'égoïsme des hommes.Par son écriture expressive et percutante, Baillon - alias Boulant - réussit à imposer le ton de la naïveté à l'ensemble de ce récit autobiographique, signant par la même occasion un chef d'oeuvre.
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Alors que l'hiver approche, tout le village de Marselane attend l'arrivée des saltimbanques pour la traditionnelle fête de la Saint-Luc. Sadim, le montreur d'ours, arrive quelques jours avant l'ouverture de la fête et meurt en pleine représentation. La rumeur circule que les villageois de Marselane l'ont tué. De cette méprise va découler une terrible malédiction que les forains vont prononcer à l'encontre des habitants de Marselane.
André-Marcel Adamek (1946-2011) a exercé mille et un métiers tout en poursuivant un travail d'écrivain largement reconnu. Plusieurs de ses romans sont traduits dans une dizaine de langues et ont remporté de nombreux prix : L'Oiseau des Morts (Prix Triennal du roman de la Communauté française 1997), Le fusil à pétales (Prix Rossel, 1974), Le plus grand sous-marin du monde (Prix du Parlement de la Communauté française, 2000), La Grande Nuit (Prix des Lycéens en 2005 et Prix Marcel Thiry en 2004).