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L'Antilope
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On suit l'histoire d'un homme à Paris qui, après le décès de son père né en Tunisie, cherche le talit (châle de prière) de celui-ci car la tradition juive veut que l'on soit enterré dedans. Il le retrouve mais celui-ci est emmêlé avec le talit de son grand-père, qui n'a pas pu être enterré dedans car il a disparu.
Le récit prend place sur deux temporalités : le présent, où le narrateur effectue des recherches sur son grand-père et raconte au fantôme son père ce qu'il a découvert; le passé, qui est la reconstitution de la vie du grand-père.
Le roman se termine par la reconstitution de la vie du grand-père, la séparation du narrateur d'avec sa femme, et le déliement des deux talits. Cela permet au narrateur d'enterrer son père et poursuivre sa vie en individu libre.
Né en 1971, David Naïm vit à Paris. Son travail d'écriture se consacre à une question : pourquoi cherchons-nous à toute force, à se tisser à un autre que soi, que ce soit un ami, un amour, ou un dieu ? L'Ombre Pâle est son premier roman. -
Véra et Tsiona aiment à se rappeler leur première rencontre, à quatre ans, dans un jardin d'enfants de Tel-Aviv. Véra a grandi entre un père artiste volage et une mère infirmière rangée. Tsiona a perdu son père quand elle était petite.Après le lycée, Véra, la sensible, l'artiste, ne sait pas ce qu'elle veut faire ; Tsiona, l'effrontée, engagée dans un mouvement de jeunes pionniers, va participer à la fondation d'un kibboutz dans le Néguev.Malgré leurs différences, elles partagent leurs joies et leurs peines, jusqu'à l'arrivée de Yossef, le rescapé...À travers le destin de deux héroïnes qui s'aiment comme deux soeurs, le roman entraîne le lecteur dans la société juive de Palestine, de la fin des années 1920 à la création de l'État d'Israël. Une période peu décrite jusqu'à présent dans la littérature israélienne.
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Après le décès de son père, rescapé de la Shoah, sa fille part dans une quête familiale désespérée. Elle découvre un film témoignage de son père dans lequel il raconte avoir eu une enfant avant la guerre, enfant disparue en déportation. Est-elle morte, se demande la narratrice qui, à partir de ce moment, n'a de cesse de la retrouver.Recherches et hasards vont la mener à Montréal où elle rencontre enfin sa demi-soeur, Mariette. Mais leurs souvenirs ne correspondent pas. Au fil du récit, l'histoire du père révèle un homme double.Le lecteur finit par en être totalement troublé.Ce roman renouvelle le genre de la recherche de l'histoire familiale : les doutes de la narratrice deviennent ceux du lecteur.Si les faits sont graves, la manière de les relater est légère, souvent drôle.
Née à Cracovie (Pologne) de parents survivants de la Shoah, Irène Kaufer est arrivée en Belgique en 1958. Grande militante féministe et syndicale, elle a participé dans les années 1970 à l'aventure de l'hebdomadaire Pour.Déjà parus :o Fausses pistes, polar, Luc Pire, 1995o Parcours féministe, entretiens avec la philosophe Françoise Collin, Labor, 2005o Déserteuses, nouvelles, Academia-L'Harmattan, 2015 -
Le petit Motl et sa famille arrivent en Amérique. Ou plutôt leur paquebot, le Prince Albert. Car avant de débarquer à New York, il faut passer par les services d'immigration d'Ellis Island.L'Amérique ! Motl, avec son regard d'enfant, voit tous les bienfaits de ce nouveau pays. Et si l'exil, c'est changer de pays, c'est aussi changer de langue. Dans ce domaine, Sholem-Aleikhem en connaît un rayon. Alors quand il laisse parler Motl, on découvre vraiment l'Amérique !
De son vrai nom Sholem Rabinovitch, Sholem-Aleikhem (« la paix soit avec vous ») naît en Ukraine le 2 mars 1859 et meurt à New York le 13 mai 1916. Écrivain extrêmement populaire de son vivant, il l'est resté longtemps après.Ses oeuvres, écrites des années 1890 jusqu'à sa mort, ont constamment été rééditées en yiddish avant et après la Seconde Guerre mondiale, ce jusqu'au déclin du lectorat yiddish. Certaines ont été adaptées au théâtre ou au cinéma (« Un violon sur le toit », notamment). -
H. Leivick décide à 71 ans de revenir sur les années de cachot qu'il a connues à 18 ans.Dans une première partie, H. Leivick se souvient des six années passées dans un cachot obscur, de ses camarades de détention, révolutionnaires, juifs et non juifs. Il se souvient également des prisonniers de droit commun, dont certains avaient assassiné des Juifs. Des flash-back sur son enfance, son éducation traditionnelle puis son engagement politique parsèment le récit, alimentés par des dialogues intérieurs émouvants avec son père.Dans la deuxième partie, H. Leivick raconte le voyage à pied, puis en bateau-prison vers la Sibérie, traversé par une galerie de portraits et de réflexions sur l'existence et la résistance à l'oppression.
Né en Biélorussie, H. Leivik (1888-1962) reçut une éducation juive traditionnelle et s'engagea très jeune dans le mouvement révolutionnaire. À 17 ans, il prit part à la révolution avortée de 1905 contre le pouvoir tsariste. Il purgea six ans de cachot et fut envoyé en 1912 en Sibérie. Il parvint à s'échapper et gagna New York en 1913 où il vécut le reste de sa vie.Grande figure morale, il est connu en tant que poète, dramaturge et essayiste. Dans les bagnes du tsar est son seul récit. -
Contes juifs : récits de famille
Leopold Von Sacher-masoch
- L'Antilope
- L'ANTILOPOCHE
- 16 September 2021
- 9782379510595
Parus en 1888, ces vingt-six contes juifs sont les seuls textes écrits en français par Leopold de Sacher Masoch.
Ces petites formes littéraires sont inspirées de contes juifs de l'Europe entière (Alsace, Russie, Pologne, Angleterre, Italie, etc.) et également deux du Moyen-Orient (Jérusalem, Bagdad, etc.)
Né à Lemberg (aujourd'hui Lviv) alors dans l'Empire austro-hongrois, Leopold von Sacher-Masoch est davantage connu pour sa Vénus à la fourrure que pour ses Contes juifs. Pourtant, il fut dès sa jeunesse un humaniste militant, révolté par l'antisémitisme andémique d'une province qui comptait une forte population juive. -
Le petit Motl vient de voir mourir son père, qui était chantre à la synagogue. Devenu orphelin, il doit exécuter les tâches quotidiennes que lui imposent sa maman et sa vie de misère. Motl décide de les raconter avec son regard d'enfant juif d'Ukraine de la fin du XIXe siècle. Et comme il n'a plus rien à perdre, Motl rêve de quitter l'Europe pour l'Amérique...
On retrouve avec le Motl de Sholem-Aleikhem ce qui a probablement inspiré René Goscinny et son petit Nicolas, la légèreté pour raconter des événements pas forcément légers.
Ce roman est l'un des grands classiques de la littérature yiddish. Des générations de Juifs d'Europe orientale et de nombreux Juifs immigrés en Europe occidentale ou en Amérique se sont identifiés à Motl. Il s'agit d'un petit bijou d'humour et de sensibilité.
Sholem-Aleikhem, né en Ukraine le 2 mars 1859, mort à New York le 13 mai 1916, a connu une popularité considérable de son vivant. Parmi son oeuvre prolifique, Tèvyé le laitier a rencontré un grand succès puisqu'il a inspiré la comédie musicale Le Violon sur le toit. -
Contre l'avis de sa famille, le narrateur, un jeune franco-libanais, a décidé de se rendre en Israël. Arrivé à l'aéroport de Tel-Aviv, il subit, comme il s'y attendait, un interrogatoire de plusieurs heures.
Les questions fusent et se répètent. "Comment s'appelle votre mère ? Comment s'appelle votre père ? Comment s'appelle votre grand-père ? Comment vous appelez-vous ?"
La succession et la répétition des questions en éveillent d'autres chez le narrateur, sur son identité. "Est-ce bien moi ce moi, qui moi et qui je ?"
Dans un texte court, avec un mélange de gravité et d'humour, Sabyl Ghoussoub interroge la question de l'identité. Il est nourri par l'absurdité des conflits du Moyen-Orient, l'état de guerre entre le Liban et Israël, ces deux pays qui ne se voient pas...
Né à Paris en 1988, dans une famille libanaise, Sabyl Ghoussoub a fait sa scolarité en France, a vécu à Beyrouth de 2011 à 2015 puis est revenu à Paris.
Photographe et chroniqueur dans la presse libanaise et française, il a été directeur du Festival du film libanais de Beyrouth. En 2019, il a été commissaire de l'exposition à succès "C'est Beyrouth" à l'Institut des Cultures d'Islam de Paris.
Son premier roman, Le nez juif, paru à l'Antilope en 2018, a été très bien accueilli. -
Une vieille carte postale exposée par un bouquiniste à Paris attire le regard de Claire : c'est elle sur la photo ! À Fès, quand elle avait quinze ans. Et voilà que réapparaît, près de soixante ans plus tard, son premier amour, David Cohen. Cet amour qui lui a été arraché, parce qu'il était interdit. Elle, la non-Juive, n'aurait jamais pu épouser un cohen, un représentant des prêtres. Même si elle s'était convertie au judaïsme.
Claire n'a jamais oublié David et cette photo est peut-être un signe. Alors Claire, qui était revenue de New York pour enterrer sa mère, n'a plus qu'une idée en tête : retrouver David Cohen. Peu importent les distances, de Paris à La Paz ou à New York, rien ne l'arrêtera.
Paule Darmon est née à Casablanca. Elle est écrivaine, scénariste et journaliste, tout en étant peintre à ses heures. Elle vit à Buenos Aires où elle écrit, peint et danse le tango.
Elle est l'auteure de trois romans :
Baisse les yeux, Sarah (Grasset, 1980)
L'Homme adultère (Presses de la Renaissance, 1985)
Robert De Niro, le Mossad et moi (L'Antilope, 2022). -
"Après le repas, le vieux s'installait dans un fauteuil, et disait à sa fille de lire la Bible.Wolf n'était pas dépaysé en écoutant la lecture. Les histoires qu'il entendait parlaient des Patriarches, des Juifs d'Égypte persécutés par Pharaon... Le fait que cette fille goy aux cheveux raides lise l'histoire du peuple juif, d'Abraham, d'Isaac, de Jacob, de la sortie d'Égypte, l'emplissait de fierté.- Nice stories ! De belles histoires ! disait le vieux. Tu connais ? Ukraine, avant la Première Guerre mondiale. Wolf est très heureux sur le domaine de son père Hersh. Il préfère s'occuper du bétail plutôt que d'étudier. Quand il rentre du service militaire, son père a vendu le domaine.Par dépit, Wolf part pour l'Amérique. Il y est accueilli par un paysan protestant et sa fille.
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1934. Yash (surnom de l'auteur) embarque à New York sur un bateau pour retourner vers sa ville natale, Lublin, en Pologne. Le voyage le mène au Havre, où il descend du bateau, prend le train, passe par Paris. Là, il retrouve des amis artistes ou écrivains yiddish au Dôme, à Montparnasse. Toujours en train, il traverse l'Allemagne - devenue nazie l'année précédente - avant d'arriver en Pologne.
Si Jacob Glatstein ne sait pas encore la catastrophe qui va s'abattre sur l'Europe, son récit dresse déjà la photographie d'un monde en train de pousser celui de son enfance dans le précipice.
La force particulière de ce récit du retour au pays natal tient à ses ambiances et aux rencontres.
La traduction de Rachel Ertel la restitue magistralement.
Jacob Glatstein (1896, Lublin - 1971, New York) a dix-huit ans en 1914, quand il quitte la Pologne pour émigrer à New York, chez un oncle. Vingt ans plus tard, devenu journaliste et écrivain yiddish, il décide de faire le trajet à rebours, de New York à Lublin.
Ses poèmes le rendent très célèbre dans le monde yiddish. -
Le père, un héros pour sa fille, est très malade. Il va bientôt mourir. Sa fille n'a de cesse de l'entourer, d'être présente et d'essayer de lever le mystère de sa vie.
Car le père, enfant juif avant la guerre, a été sauvé d'une mort certaine grâce à sa mère. Sans attendre que la Hongrie rejoigne l'Allemagne, sa mère l'a emmené loin de la capitale et l'a caché dans un orphelinat.
L'identité juive du héros s'éloigne, laissant la place à une autre identité : le communisme. Au point que l'enfant devenu adulte va croire au système et par là même accepter ses dérives.
À travers l'histoire de son père, Yudit Kiss met en évidence une identité juive bien différente de celle d'Europe occidentale : celle des populations juives des pays de l'ex-bloc communiste, plus précisément ici de la Hongrie.
Yudit Kiss est née à Budapest en 1956. Après avoir fait de la recherche en économie en Hongrie, au Mexique et au Royaume-Uni, elle s'est installée en Suisse au début des années 1990, où elle vit actuellement.
Auteure de nombreuses publications scientifiques, elle s'est lancée pour la première fois dans une histoire plus personnelle avec L'été où mon père est mort. -
L'écrivain, qui exerce sa plus plume depuis près de cinquante ans, prend conscience du temps passé. Il nous entraîne dans une balade à travers le monde littéraire, avec une plume alerte où chaque anecdote fait revivre un peu de la littérature oubliée. On y croise aussi bien Richard Wright que Rachel Ertel, Francis Ponge qu'Hélène Cixous.
À travers ce récit très personnel, Henri Raczymow réveille, dans une langue élégante et précise, toujours avec un brin d'autodérision, un monde littéraire qu'il voudrait tellement ne pas voir oublié. Cet effleurement est un peu, pour ce spécialiste de Proust, sa recherche d'un temps perdu.
Henri Raczymow est né à Paris en 1948.
Il est l'auteur d'une quarantaine de livres dans de nombreux genres : romans, récits personnels, essais littéraires, dont Le Cygne de Proust (Gallimard, 1989) et Elle chantait Ramona (Gallimard, 2017).
Son oeuvre s'inscrit dans un souci constant : mettre au jour les traces mémorielles, personnelles ou familiales, même les plus fragiles, avant que le temps, l'oubli ou l'indifférence ne les engloutissent. -
"Elle m'a expliqué pourquoi sa dernière relation avec un New-Yorkais n'avait pas duré.
- Le problème, c'est qu'il était juif. Pourtant, je le trouvais séduisant. Il faisait du skateboard et j'adore les mecs qui font du skate ! Mais juif, c'est pas possible. Et toi, ton ex ?
Et moi ? Moi, qu'est-ce que j'allais lui répondre à Layal ? Que justement ma dernière copine à Paris était juive ?
- Une Brésilienne, on est restés quatre mois ensemble, puis elle en a eu marre de moi.
- Ah bon, pourquoi ?
- Elle me trouvait trop compliqué.
- Pourtant, t'as l'air facile comme garçon."
Depuis tout petit, la mère d'Aleph lui répète : « T'es moche, j'espère que tu te referas le nez quand tu grandiras. Et en plus tu ressembles à un Juif. » Mais Aleph sort en boîte, séduit les filles, se fait des amis. Il s'engage, il voyage. Beaucoup au Liban. Il tombe amoureux, se retrouve dans le cinéma et rien ne se passe jamais comme prévu. Entre Paris et Beyrouth, Palestine et Israël, Hezbollah et Mossad, Aleph doit faire des choix. Arabe sous une peau de Juif, il est en quête permanente d'identité. -
La scénariste Dora Bessis est prête à tout, en cette année 1987, pour monter un film sur Eli Cohen, l'espion du Mossad qui, dans les années 1960, a infiltré les plus hautes sphères du pouvoir syrien, avant d'être démasqué et pendu à Damas en 1965. Dora le sait déjà, son film s'appellera Le loup de Damas et sera interprété par Robert De Niro dans le rôle de l'espion.
S'entrecroisent alors deux histoires : celle, haletante, d'Eli Cohen dont on souhaite jusqu'au bout que le destin sera différent, et celle, drôle et rafraîchissante, de Dora Bessis qui part à la conquête de la seule vedette qu'elle imagine pouvoir interpréter le rôle principal de son film, Robert De Niro.
Paule Darmon est née à Casablanca. Elle est écrivain, scénariste et journaliste, tout en étant peintre à ses heures. Elle vit à Buenos Aires où elle écrit, peint et danse le tango.
Elle est l'auteure de deux romans :
Baisse les yeux, Sarah (Grasset, 1980)
L'Homme adultère (Presses dela Renaissance, 1985). -
Histoires des temps passés et à venir
Yitskhok leybush Peretz
- L'Antilope
- L'ANTILOPE
- 8 October 2020
- 9782379510236
Histoires des temps passés et à venir est un recueil de six histoires écrites par l'un des grands auteurs de la littérature yiddish, Y. L. Peretz.Grâce à une langue très littéraire, Y. L. Peretz a su faire ressortir la puissance de la tradition juive et la diffuser dans la culture populaire. Il a transmis cette force enchanteresse en s'inspirant autant des superstitions que de sa connaissance approfondie des contes hassidiques.Traductrice du yiddish depuis plus de trente ans, Batia Baum rend magnifiquement l'univers de I. L. Peretz.
Yitskhok Leybush Peretz (Pologne, 1851-1915) est l'un des fondateurs de la littérature yiddish moderne du tournant du XXe siècle. Il est à présent considéré comme un classique.Il a inspiré plusieurs générations d'écrivains avant la Première Guerre mondiale et entre les deux guerres, en puisant dans les richesses de la culture juive traditionnelle pour créer une littérature moderne.Ses oeuvres ont été publiées, en yiddish, sur les cinq continents. Il est traduit dans une dizaine de langues. -
' Cher Gilles,Je viens d'apprendre qu'en 1975 vous avez dû quitter votre collège pour une affaire d'antisémitisme concernant un « vieux Juif ». Quelle surprise !Jacques''Quarante ans après les faits, le narrateur revient sur un épisode de son enfance : l'exclusion de son collège pour avoir adressé, avec deux camarades, une lettre antisémite à leur professeur d'anglais. Quelques années plus tard, il deviendra spécialiste de culture juive. Que s'est-il passé entre ces deux moments de son histoire ?Dans Mikado d'enfance, Gilles Rozier convoque les souvenirs refoulés d'un garçon aux yeux bleus en quête d'identité, soucieux de plaire et d'être aimé. Pour réparer l'enfant abîmé, il décortique malaises familiaux et conflits politiques des années 1970.
Traducteur de l'hébreu et du yiddish, écrivain et éditeur, Gilles Rozier est né à Grenoble en 1963.
Il est l'auteur de six romans dont Un amour sans résistance (Denoël, 2003) traduit en douze langues, La Promesse d'Oslo (Denoël, 2006) et D'un pays sans amour (Grasset, 2011). -
Dans Quitter Psagot, Yonatan Berg revient sur son enfance au sein d'une colonie juive de Cisjordanie peuplée de Juifs pratiquants, à quelques centaines de mètres de Ramallah, capitale de l'autorité palestinienne.Yonatan Berg raconte l'organisation du village, l'endoctrinement de la jeunesse dans une ligne religieuse marquée à droite, comment il s'est senti mal à son aise dans ce milieu, surtout après son passage dans un lycée de Jérusalem puis en trois années de service militaire.Quitter Psagot est un texte personnel, touchant aux questions de l'éducation et des choix de vie. Et une fois le choix fait d'une vie non conforme à la route tracée par les parents, hors de la colonie et de l'engagement religieux extrême, une douleur persiste.
Yonatan Berg est un écrivain et poète, né en 1981 à Jérusalem dans une famille pratiquante. Il a grandi à Psagot, une colonie juive de Cisjordanie proche de Ramallah. Mal à l'aise dans ce milieu religieux et nationaliste, il s'en nourrit pour écrire. Après son service militaire et trois années à l'étranger, il suit des études littéraires. Il vit à présent à Jérusalem.Son premier roman Donne-moi encore cinq minutes est paru en traduction française à l'Antilope en 2018. -
"Autour du rabbin, les Juifs avaient accompagné son discours de hochements de tête approbateurs. Mister Nathan Goldblum fut tellement déconcerté qu'il s'empressa de sortir de la poche de son pantalon son carnet de chèques recouvert de cuir, de la poche de son gilet son stylo Parker et, fermement décidé à faire un chèque de vingt-cinq dollars, il écrivit « cinquante dollars »."
Sous une apparente légèreté, Israël Joshua Singer campe des personnages tiraillés entre le vieux continent et l'Amérique, le monde juif et le monde non juif, la vie traditionnelle et l'existence moderne. Où l'on retrouve le souffle du grand Israël Joshua Singer. -
Dans ce reportage très personnel, Agata Tuszy´nska interroge des Juifs nés en Pologne après la Seconde Guerre mondiale, éduqués dans la culture polonaise, et contraints, en 1968, de quitter leur pays lors d'une campagne antisémite orchestrée par le régime communiste.Pour la plupart enfants de Juifs communistes ayant survécu aux ghettos et aux camps, cachés chez des Polonais non-juifs, ou réfugiés en Union soviétique, ces témoins racontent leur enfance différente des autres petits Polonais, le traumatisme de devoir quitter leur pays natal, les difficultés de l'intégration dans les pays d'accueil.Par le montage croisé de témoignages intimes, Agata Tuszy´nska réussit à révéler de façon émouvante un pan de l'histoire, caché jusque-là, de la Pologne.
Agata Tuszy´nska, née en 1957 à Varsovie, est l'une des écrivaines polonaises les plus reconnues, notamment pour ses biographies et ses reportages très personnels. Elle est également journaliste.De livre en livre, Agata Tuszy´nska dévoile une image de la présence juive dans la Pologne de l'après-guerre et de ses fantômes.Cinq de ses livres ont été traduits en français dont Une histoire familiale de la peur (Grasset, 2006) et La fiancée de Bruno Schulz (Grasset, 2015). -
Si maintenant j'oublie mon île ; vies et mort de Mike Brant
Serge Airoldi
- L'Antilope
- L'ANTILOPE
- 19 August 2021
- 9782379510649
Un jour, Mike Brant est revenu à Serge Airoldi grâce à une chanson : "Un grand bonheur" (dont est tiré le titre du livre Si maintenant j'oublie mon île).
Toute une enfance s'est alors levée, et la nécessité soudaine d'enquêter sur un parcours meurtri, une géopolitique du malheur, de Moshe Brand l'enfant du rêve israélien à Mike Brant, la star de la variété des années 1970, jusqu'à son suicide en 1975.
Moshe Brand est né dans un camp de réfugié à Chypre en 1947. Ses parents, tous deux juifs polonais, ont survécu à l'anéantissement des Juifs d'Europe, ils étaient parmi les seuls survivants de leur famille. N'y a-t-il pas, sous le suicide de ce chanteur usé jusqu'à la corde par ses producteurs, le spectre d'une famille décimée ?
Serge Airoldi vient d'une famille italienne, a fait des études de lettres, d'histoire et de droit. Il a été journaliste. Il a publié plusieurs textes littéraires depuis 2004 et il collabore régulièrement à des revues, notamment Fario. Il vit et travaille à Dax. -
Guitel Pourishkevitsh et autres héros dépités
Sholem-Aleikheim
- L'Antilope
- 14 April 2016
- 9791095360070
Son nom, c'était Payè, mais on l'appelait « la jeune veuve ». Pourquoi ? Voilà que ça commence, les pourquoi ! Qu'est-ce que vous ne comprenez pas ? Sans doute que si on l'appelait la jeune veuve, c'est qu'elle était jeune et qu'elle était veuve. Figurez-vous que j'étais plus jeune qu'elle. De combien ? Qu'est-ce que ça peut vous faire ? Si je vous dis plus jeune, ça veut dire plus jeune.Dans un empire tsariste en début de décomposition, Sholem-Aleikhem, grand maître de l'humour yiddish, donne la parole à des personnages hauts en couleur. Au fil de trois histoires, il porte sur eux un regard attendri et ironique dans une langue savoureuse.
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En 1962, l'auteur alors âgé de dix ans, découvre Kapo de Gillo Pontecorvo, l'un des tout premiers films de fiction traitant du génocide des Juifs par les nazis.
Ce film marquera le début de ce qui deviendra l'obsession de l'auteur. De David Rousset à Primo Levi, en passant par Raoul Hilberg, Dominique Porté va lire tout ce qui paraît sur le sujet. Jusqu'à découvrir un personnage qui ne cessera de le fasciner : Chaïm Rumkowski.
Ce Juif de Lodz a été désigné en octobre 1939 par les nazis pour diriger le ghetto de la ville. Il finira par se prendre totalement au jeu d'un pouvoir dérisoire et délirant, jusqu'à faire imprimer des timbres à son effigie.
Les chapitres décrivant l'obsession de l'auteur alternent avec ceux racontant le comportement de ce "roi" ubuesque du ghetto.
Dominique Porté est né en 1952. Diplômé d'histoire et de sociologie, il a été enseignant, journaliste, directeur de bureau d'études, éditeur de presse et de livres à Toulouse et à Montpellier.
Aujourd'hui, il se consacre, entre autres, à sa passion pour l'Histoire. -
"Ils avaient déjà pris place pour le Seder de la Pâque quand on sonna à la porte. Qui pouvait bien actionner la sonnette et violer les lois de ce jour de fête ? À cette heure-ci, certainement pas le facteur, et il était trop tard pour un vendeur d'encyclopédies. Cela n'étonna personne qu'Elisha se lève pour aller ouvrir la porte. Qui d'autre osait introduire dans son foyer sa vie extérieure, en cette soirée de Pessah ?
« Katrina ! »
Comme il le craignait, sa vie extérieure se tenait devant lui."
Fils d'un prestigieux rabbi hassidique de New York, Elisha est attiré par le savoir universel. Il s'inscrit à l'université où il fait la connaissance de Katrina, une étudiante non juive. Bientôt amoureux de la jeune fille, il est en proie à un terrible dilemme : poursuivre le message porté par la mystique et la philosophie hassidique, ou bien suivre la voie de l'université et faire sa vie avec Katrina.
À travers l'histoire d'Elisha, le roman fait découvrir une autre vision du milieu juif ultra-orthodoxe, contraignant dans sa pratique, magique dans son message.