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Le Dilettante
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Le mythe de l'écrivain qui se retire dans sa cabane au fond des bois pour y philosopher sur la nature, faire le point sur sa vie et couper des bûches à la hache, voilà le bon truc pour assurer un succès littéraire et éventuellement s'acheter un appartement en centre-ville grâce à l'artiche raflé dans la combine... Henry David Thoreau s'y était essayé, avant lui le moine chinois Chomei dès le XIIe siècle, plus près de nous, l'inénarrable Sylvain Tesson...
Aujourd'hui, c'est Guyard qui se frotte au truc, élit domicile dans un minuscule mazet cévenol, au milieu des chevreuils, des grands chênes et des bergers mutiques et libidineux. Notre maïeuticien assiste au monde, à son souffle, à sa pousse, à ses drames minuscules et cela suffit. De brefs chapitres, autant d'instants saisis dans la forêt, de fragments de sagesse brindezingue, de conseils de littérature frelatée... Jules Renard zadiste à lui tout seul...
Entre expérience taoïste de la fusion avec la nature, conseils d'écriture pour pasticher les maîtres du genre, anecdotes où le talent de conteur le dispute à celui de l'enfumeur, et brûlot collapso-comique, Guyard produit cet opuscule où le luron égrillard cache mal, pourtant, sa nostalgie à bas bruit devant ce qui toujours s'enfuit...
On a connu ce dialecticien des bords de route enseignant en prison, barde de la sagesse voyoute et de la gymnosophie, féministe contemplateur et promoteur du gitanisme, on le découvre, pour ce sixième esclandre jovial au Dilettante, coureur des bois solitaire épris de la vie sylvestre, de sa faune fragile, de ses émois végétaux et de ses rôdeurs espiègles. -
Le meilleur des articles publiés dans la presse quotidienne et magazine de 1964 à 2000, année de sa disparition. Du Boudard brut et giclé dru, paru entre 1959 et 1999, des colonnes du Crapouillot à celles du Monde, en passant par les pages vallonnées de Playboy, et d'autres encore. Si le début s'avoue rude, et même plus, avec le récit de l'enterrement de sa mère subi, entre deux flics, les menottes aux poignets, notre homme étant pour l'heure en tôle, la suite pétule à fond et congratule à pleins bras. Tout le monde est de la revue, des amis aux ennemis, des mornes tristesses aux enchantements profonds et autres ardeurs roboratives. Boudard salue ses morts, mais pas au clairon, une dernière tape dans le dos et un ultime pour la longue route avec Hardellet, Fallet, Brassens, Losfeld, Gen Paul. Autre temps de la revue : Défense et illustration de la lecture, la bonne fée qui s'est penchée sur son grabat, à lui l'enfant miséreux, l'ado délinquant, le résistant vaillant. Boudard lit comme on retrouve l'air après un plongeon, comme le naufragé se cramponne à son fragment d'épave. Et là, on va à l'essentiel, aux grands vitaux que sont Zola, Giono, le tant aimé Marcel Aymé, Céline certes et Rebatet pour faire grincer les dentiers. L'occasion, à chaque ligne, de capter l'amitié comme on chasse le papillon, mais aussi d'évoquer le vieux Paris défunt, défiguré par les urbanistes chantres de la modernité, de témoigner sur la Libération de Paris ou la fermeture des bordels, l'une suivant l'autre, de revenir sur l'abolition de la peine de mort avec un point de vue bien à lui. Et tout cela écrit en boudarien : un rameau de la langue française reconnaissable aux frissons de plaisir qu'il suscite au long des lombaires et à l'euphorie qu'il déclenche à tous coups. Alors, garçon, un Boudard, sinon rien !
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Une sélection des chroniques radio diffusées dans l'émission Mauvais Genre de France-Culture. Il y est question de voyeurisme malsain, de valeurs de force, de lucre, d'inconfort et de lubies fétichistes, de marges poisseuses, d'ambiances nocturnes. Un extraordinaire lâcher de monstres, une phénoménale parade de créateurs singuliers et de créatures inouïes, de cas uniques et de marginaux absolus. Alors, ouvrons à deux battants la porte de l'arène aux obsessions bieriennes.On retrouve tous les hors-pistes et les mis au ban, les monstres et les déviants déjà panthéonisés par ce Malraux de la planète freak. Défense et illustration des marges brutes, gotha des passeurs de Rubicon moraux, doit se lire comme elle a été conçue, avec délectable patience et profonde jouissance.
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Joseph Ferenczi a été l'un des plus importants éditeurs français de l'entre-deux-guerres. L'inventeur du livre de poche, l'éditeur de Colette, le chantre d'une littérature aussi bigarrée que populaire. Que s'est-il passé ? De quoi cet oubli est-il le refoulé ?
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Mort, d'un homme, que reste-t-il vraiment? Sa voix plus que ses biens, souvent, le grain de sa voix, sa manière ou non de musiquer sa phrase. D'un écrivain? Ses livres, réagit-on dans l'instant. Avec André Blanchard, décédé en septembre2014, c'est un étrange mélange des genres qui se produit car ses livres étaient là pour porter moins le déploiement d'une écriture que la retenue, la tension rentrée, hérissée de saillies soudaines, de sa voix aussi mesurée que tranchante.
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Anonyme, envahissant, le poncif rembourre le discours, colmate les silences. Pris dans la banalité comme une bave durcie, le mot et sa chose deviennent alors ces perles ternes, et grises : faux départs, grenades au plâtre et coquilles creuses. Autant clore cette fantaisie de Paucard, le banalyste jovial, per le plus désespéré des fermoirs : Idées reçues : tout le monde en énonce.