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Le Manuscrit
24 produits trouvés
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Les cendres de la mémoire
Ida Palombo
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 10 January 2020
- 9782304048018
Elle s'appelait Ida...
Née en 1924 à Marseille dans une famille juive arrivée de Salonique (Grèce) au début du siècle, elle a vu sa jeunesse insouciante broyée par les menées exterminatrices nazies. Arrêtée le 9 mai 1944, déportée à Auschwitz II-Birkenau (convoi no 74), elle recouvra la liberté un an plus tard dans les Sudètes. Comme un signe, c'est un 9 mai, 68 ans plus tard, qu'elle nous a quittés.
Elle a heureusement pu nous transmettre son témoignage, celui d'une femme énergique et courageuse, retranscrit après de nombreuses séances d'enregistrement et qui se révèle être un émouvant testament.
Témoigner et transmettre ont été le combat de sa vie pour que ne se dispersent pas les cendres de la mémoire. -
Abi gezunt! du moment que tu as la santé ! mémoires d'un enfant juif polonais
Léon Lewkowicz, Katy Hazan
- Le Manuscrit
- 8 March 2022
- 9782304052701
""Petit tu es, petit tu resteras", a dit Mengele, le médecin d'Auschwitz en m'envoyant à la chambre à gaz. J'étais effectivement petit lorsque ces évènements se sont produits. J'avais 10 ans lorsque je suis entré dans le ghetto de Lodz. J'ai eu 15 ans au moment des marches de la mort, à la sortie du camp. J'étais vieux avant l'âge. Je me suis rattrapé depuis et j'ai l'éternité devant moi". Témoin et acteur d'une histoire sans précédent, Léon s'est promis d'être le meilleur.
Arrivé en France en juin 1945 par l'intermédiaire de l'OEuvre de Secours aux Enfants (OSE), il devient cinq ans plus tard, champion de France de poids et haltères, "pour que plus personne ne lui marche sur les pieds" . Apprenti en sertissage, il reçoit, en 1978, le diplôme de Meilleur Ouvrier de France des mains de Valéry Giscard d'Estaing, à la Sorbonne. Ce qui lui ouvre les portes de la grande joaillerie.
"Bénies soient les mains qui se font elles-mêmes" , lui avait répété sa mère, Lola, morte dans les chambres à gaz de Birkenau, à qui il dédie ce texte. -
La solidarité est au coeur de la vie d'Eva. Cette femme juive d'origine polonaise, au dynamisme peu commun, s'est toujours investie dans ce sens. Dès septembre 1940 à Paris, où elle s'est mariée et a donné naissance à son premier fils, elle s'engage dans le groupe Solidarité, section juive du mouvement de résistance communiste de la MOI (Main-d'oeuvre immigrée).
Au même titre que ces héros de la Résistance, son arrestation est le résultat de filatures des Brigades spéciales françaises. Emprisonnée, comme la majorité de son réseau, elle est déportée par le convoi no 58 du 31 juillet 1943. Son groupe est soudé par un double lien de solidarité et d'amitié. À son arrivée à Auschwitz début août 1943, elle est projetée dans l'un des lieux les plus terrifiants et abjects de cet enfer : le Block 10 où les nazis pratiquaient des « expériences médicales » sur des cobayes humains. Durant dix mois, elle parvient cependant à échapper au pire, physiquement et psychiquement. C'est encore grâce à sa force morale et aux complicités qu'elle suscite qu'avec quelques camarades, elle sort de cet enfer, puis de celui de Birkenau où s'achève alors l'extermination massive des Juifs de Hongrie. Après environ trois mois, Eva parvient à être transférée dans un camp annexe d'Auschwitz, Rajsko (ferme agricole expérimentale), dans lequel les conditions de survie sont relativement moins dures. En janvier 1945, devant l'avancée de l'Armée rouge, les nazis pro-cèdent à l'évacuation des camps entraînant dans leur fuite éperdue les survivants de cet enfer. Avec ses deux camarades encore en vie, Eva aura survécu à trois « marches de la mort » qui la mèneront aux camps de Ravensbrück et de Malchof.
Au-delà des horreurs dont elle témoigne dans son récit, Eva livre à ses fils et au lecteur un chant d'espoir empreint de cette foi en la vie dont elle ne s'est jamais départie. -
J'ai écrit Brins de Mémoire pour que mon père disparu me revienne et j'y suis arrivée. Leur vie n'était pas conquête, elle était effritement et dispersion d'après Georges Pérec. Celle de mon père l'était également. La nouvelle mon père s'est tu est un baume ayant la douceur du pardon, une paix en devenir. Mais j'ai cru naïvement que j'en aurai fini avec la Shoah. Le juif est inéluctablement rivé à son judaïsme d'après Lévinas et mon père le savait intimement. Pendant des années il s'est caché sous un châle de prières non pas en adéquation avec le Père mais avec lui-même. Il émanait de cet homme un Silence qu'il nous était impossible de briser et j'ai eu la faiblesse de croire que j'étais la seule qui aurait pu le rompre. Il a préféré disparaître que de se laisser amadouer, laissant un silence vrombissant comme le train qui l'a emporté.Son comportement suicidaire a donné naissance à ma colère qui a nourri ma vie de femme. La nouvelle Mon père s'est tu est la recherche de celui qui s'est éclipsé. Je l'ai retrouvé avant mon propre départ. Rencontre affectueuse et enfin intelligible. Mon père n'a jamais été aussi vivant. Dorénavant je suis là à son chevet. Enchaînée à son souvenir, celle d'une humanité exclue, je peux enfin partager avec lui, cet absent-présent, des brins de mémoire. Décidément je n'en aurai jamais fini avec la Shoah.
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Originaires : histoire, trajectoires et mémoires d'une famille juive polonaise
Eva Charbit
- Le Manuscrit
- 12 December 2022
- 9782304053920
Originaires explore les trajectoires biographiques des ascendants maternels de l'autrice. Depuis la Pologne des années 1920, des échanges photographiques au long cours au sein de ces familles éclatées permettent de saisir, confrontées aux archives, les logiques de leurs déplacements, exils, retours, fuites et déportations sur trois continents et quatre générations. De dévoilements en réajustements, l'enquête d'Eva Charbit met au jour des itinéraires méconnus et suit les traces d'une post-mémoire familiale polyphonique où le vrai cède parfois le pas au vraisemblable et à la fable. Elle s'attache à sonder le « nous » des descendants, dans leurs tentatives de reconstruction d'un espace-temps commun, et le « eux » d'une famille juive polonaise parmi des millions, dans une approche micro-historienne, avec les instruments méthodologiques de l'enquête historique.
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Un enfant perdu dans la tourmente de la guerre. Sali, de son vrai nom Salomon Malmed est fils d'immigrés juifs de l'Europe de l'Est. Son père décède, il est encore en bas-âge. L'antisémitisme faisant rage en France, sa mère, désemparée, le confie à l'oeuvre de secours aux enfants. De maison d'enfants en maison d'enfants, il connaît la vie insouciante d'un enfant trop jeune pour prendre conscience du danger qui l'entoure. Ce n'est que plus tard qu'il connaîtra la peur. L'auteur a longtemps hésité à livrer son témoignage par pudeur. C'est peu à peu qu'il a pris conscience du caractère emblématique de son histoire, celle des enfants cachés.
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De Drancy à Bergen-Belsen, 1944-1945
Jacques Saurel
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 January 2020
- 9782304045178
Jacques Saurel, né en 1933, aurait très bien pu connaître le sort réservé à nombre d'enfants de parents juifs émigrés de Pologne dans l'entre-deux-guerres : Auschwitz et la chambre à gaz. C'est à son père qu';il doit dans un premier temps de ne pas être inquiété : engagé volontaire, puis prisonnier de guerre, celui-ci est protégé comme sa famille par la Convention de Genève. Mais les nazis cherchent des otages à déporter. Ainsi, début février 1944, Jacques, sa soeur aînée (la cadette est cachée) et son petit frère sont internés à Drancy avec leur mère, puis déportés à Bergen-Belsen. C'est alors à cette dernière qu'ils doivent leur survie. S'ils bénéficient de conditions « privilégiées » puisque les nazis veulent s';en servir comme monnaie d'échange, ces enfants n'auraient jamais survécu sans le soutien moral et les sacrifices de leur mère. D'autant que les conditions de vie, déjà très difficiles, se dégradent à partir de l'automne 1944, à mesure qu'affluent les rescapés des évacuations des camps de l'Est. Le camp de Bergen-Belsen, dont l'organisation se délite, devient alors un véritable mouroir. Jacques et les siens recouvrent la liberté après avoir connu en avril 1945 les affres supplémentaires des errances du « Train fantôme » dont la moitié des 2 000 Juifs évacués du « camp de l'étoile » perdent la vie. Ils ne retrouvent leur père à l'hôtel Lutetia que le 25 juin 1945. S'ils sont restés en vie, il n'en va pas de même des autres membres de la famille en France. De ceux qui vivaient en Pologne, plus de trace. De cette confrontation à l'horreur, si jeune, dont il a réchappé il ne sait comment, Jacques s'est forgé une passion : la vie.
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Filles-garçons en famille et à l'école : reproduction des inégalités ou éducation à l'égalité
Jean-luc Villeneuve
- Le Manuscrit
- Les Colloques de l'IREA
- 5 July 2012
- 9782304040531
Le 15 juin 2011, l'Iréa a organisé un colloque sur le thème « filles-garçons en famille et à l'école : reproduction des inégalités ou éducation à l'égalité ? » Dans une conférence introductive, Nicole Mosconi évoque l'histoire des recherches sur le genre en éducation. Puis elle éclaire les concepts de genre, de sexisme et de stéréotypes du sexe. Elle rappelle des résultats de recherche sur la socialisation scolaire comme transmission de stéréotypes sexistes et sur le « curriculum caché » dans la transmission des savoirs et de ses conséquences en termes de division socio-sexuée de savoirs et du travail. Cette conférence introduit parfaitement les trois tables rondes qui ont réuni des chercheures, des universitaires, des responsables d'associations. Débats passionnants et parfois passionnés autour de trois grands thèmes : les idées reçues sur le féminin-masculin, les savoirs sont-ils neutres ? Pour ou contre la mixité scolaire ? Si besoin était, tout au long des débats de ce colloque, on s'aperçoit qu'il y a beaucoup à faire pour tendre à une véritable égalité, dans l'éducation fillesgarçons. La mixité, dans l'enseignement, se résume bien souvent à une juxtaposition, sans intégration de cette co-présence des filles et des garçons dans une même classe.
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« Je me souviens. » Georges Perec
Il y a cent ans, les parents de l'autrice ont fui la Pologne et ses pogroms pour la France, pays des droits de l'Homme. Vingt ans après, la haine du juif les a rattrapés.
L'autrice a perdu son père à Auschwitz, son nom à Treblinka.
Son enfance ensevelie dans le silence de l'anéantissement programmé et les effluves des sapins, protégée par sa mère et ces héros taiseux d'en haut, reste une blessure à jamais apaisée. Pour ne pas mourir, elle a rempli sa vie avec l'énergie du désespoir.
L'Israël semblait son dernier refuge mais la vie bonne lui a fait prendre un autre chemin, celui d'un amour véritable. Mère de famille, médecin, conteuse, fidèle aux disparus, à sa langue assassinée, à son rêve inassouvi...
En fin de vie, jusqu'à son dernier soupir, elle pleure, elle crie.
La haine du Juif l'a rattrapée. -
Journal dun resistant juif dans le sud-ouest
Fichtenberg Roger
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 January 2020
- 9782304045499
Roger Fichtenberg est né en 1921 dans le XIe arrondis-sement au sein d'une famille parisienne depuis plusieurs générations. En juin 1940, devant l'avancée des troupes allemandes, les Fichtenberg se réfugient à Lapalisse, à 25 km au nord-est de Vichy (Allier).
Roger entre aux Éclaireurs israélites de France (EIF) en mai 1941. Suite aux rafles de Juifs dans la zone dite « libre » (août 1942), il fonde avec d'autres la branche clandestine du mouvement, la « Sixième » : son totem, « Jaguar », sera son nom de guerre. À partir de Moissac (Tarn_x001A_et_x001A_Garonne), quartier général des EIF, l'organisation clandestine met en oeuvre le sauvetage de milliers d'enfants juifs. Réalisation de faux papiers, recherche de planques, convoyage et passages des frontières suisse et espagnole, diffusion de tracts clandestins... Roger brave les dangers en sillonnant la zone Sud. Intégré à l'état-major des FFI du Lot_x001A_et_x001A_Garonne, il participe à la libération d'Agen où il occupe la préfecture (19 août 1944), et contribue au rétablissement des institutions républicaines.
À partir de ses notes des années de guerre, Roger Fichtenberg nous fait partager le cheminement exemplaire d'un jeune homme juif dans la Résistance. -
A Thousand Days in the Life of a Deportee Who Was Lucky
Theodore Woda
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 30 March 2016
- 9782304045659
Holocaust survivors often say that the circumstances in which they defied death were a matter of sheer luck. They also mention the random, arbitrary nature of the Nazi concentration camp system. Theodore Woda puts luck at the heart of his story, showing that, although the Third Reich was intent on destroying all the Jews of Europe, gas chambers or a slow death by starvation and/or mistreatment did not always lie at the end of the road.
It cannot really be said that luck was on Theodore's side when the Gestapo arrested him during a spot check for the sole crime of being Jewish and deported him from the Drancy camp on transport 33. His "luck", then, was relative. It came into play when the train taking him to the Auschwitz extermination camp stopped at the railway station in Opole, where he and some fellow deportees were selected for slave labor. But during the 32 months he spent in three slave labor and two concentration camps in Silesia, Theodore's "luck" did not keep him safe from hunger, beatings, unhygienic conditions and abuse. As he relates in plain, matter-of-fact words, he was "lucky" to work in workshops, know German and possess the resourcefulness to live by his wits. Under those circumstances, he managed not only to find food to supplement his insufficient diet, but to correspond with his family and even receive parcels sent to him under the names of men in the STO (the French acronym for Service de travail obligatoire, or Compulsory Labor Service).
In sum, he was "lucky" to return alive from the maelstrom that claimed the lives of his mother, two of his brothers, one of his sisters, his uncle and his aunt. His testimonial has been unpublished until now. -
Le Petit peintre de Belleville
Francois Szulman
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 June 2018
- 9782304047295
Artiste-peintre reconnu, François Szulman évoque ici son enfance dans le « Yiddishland » parisien. Né en 1931, François grandit dans le milieu modeste des émigrés juifs polonais ayant fui la misère et l'intolérance. Soutenu par un voisin peintre, il développe un don pour le dessin. Lorsque la guerre éclate, son père, Szlama, s'engage dans la Légion étrangère. Blessé au combat, il est fait prisonnier dans un Stalag et se garde de se déclarer juif. Dans Paris à l'heure allemande, François brille à l'école et dessine tout ce qu'il observe. Au rythme des rafles, les quartiers juifs se dépeuplent. Protégés par le statut de prisonnier de guerre de Szlama, François et sa mère échappent à la rafle du Vél' d'Hiv'. En février 1943, Szlama est libéré. La famille Szulman entre alors dans la clandestinité. François quitte son école et ne porte plus l'étoile jaune. Il dessine toute la journée. Dans leur planque de la rue Sainte-Marthe, sa mère malade s'éteint faute de soins. François et son père survivront grâce à la solidarité des résistants juifs qu'ils hébergent. Témoin de la libération de Paris, François la relate avec précision. Du métro Jaurès aux barricades de Belleville jusqu'à la Place de la République, il évite les tireurs embusqués et participe à la liesse de la victoire. Après la guerre, malgré les vicissitudes, il poursuivra avec succès sa carrière artistique.
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Destin croisé d'un couple ; caché en Pologne, cachée en France
Nathan Auxe, Mauricette Auxe
- Le Manuscrit
- 1 February 2019
- 9782304054842
Enfants cachés pendant la guerre, Nathan et Mauricette ont tous deux échappé au génocide perpétré par les nazis. Nathan est né en 1928 à Pinczow, en Pologne, au sein d'une famille nombreuse. Après l'invasion du pays par les Allemands en 1939, son père dut prendre de grands risques pour assurer la survie des siens. Mais en octobre 1942, les parents de Nathan, ses quatre soeurs et sa grand-mère sont déportés avec les autres Juifs de la ville et assassinés à Treblinka. Avec ses deux frères aînés, Nathan erre de ville en ville et parvient à se cacher chez des paysans polonais, dans la forêt ou dans des champs jusqu'à l'arrivée de l'Armée rouge, en janvier 1945.Mauricette est née en France en 1935. En famille à Bagnolet jusqu'en juillet 1942, elle est cachée avec sa soeur aînée à l'Assistance publique de Paris puis dans un orphelinat catholique au sud de la capitale. Restée à Paris, sa mère donne naissance à une autre fille, mise en nourrice pour la protéger. Arrêtés par la police française, le père et le grand-père maternel de Mauricette ont été déportés et assassinés à Auschwitz II-Birkenau. Quelques années après la guerre, les destins de Nathan et de Mauricette se sont croisés à Paris. De leur amour est née une famille, deux filles et six petits-enfants qui sont comme une revanche sur le sort qui leur était promis.
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Journal dédié à mes chers parents
Nicolas Rosenthal
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 7 June 2019
- 9782304047691
"Une adolescence volée par le nazisme, ainsi pourrait être résumée celle de Nicolas Rosenthal, exilé des siens dès 1938, en apprentissage alors qu'il n'a pas quinze ans, avant de franchir clandestinement la ligne de démarcation en juillet 1942. Le Journal qu'il écrivit en français à partir de 1940, choix de rupture avec sa patrie d'origine empoisonnée par le national-socialisme, s'adresse à ses parents qui paradoxale-ment méconnaissent cette langue, comme un pont spirituel constituant un défi aux bourreaux. Sans doute, ses parents ont-ils pu le feuilleter, en parler à leur enfant qui les rejoignit dans la déportation après un aller-retour tragique d'à peine deux mois entre Paris, les camps d'internement de zone " libre " et celui de Drancy. Manuscrit impressionnant par ses qualités descriptives d'une France encore largement rurale, du monde du travail et de démarches légalistes dans le Paris de l'Occupation, le Journal de Nicolas Rosenthal est plus que cela. Ses qualités littéraires, les résonances d'un coeur en mouvement en font un des grands textes d'introspection écrits à vif par les témoins de la Shoah." Michel Laffitte
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Une histoire de Clara Kamil-Rosner, Juive de Bukovine, de Wiznitz à Lyon, 1908-1987
Guy Rosner
- Le Manuscrit
- 12 April 2021
- 9782304049114
Le maelstrm historique, politique, militaire et moral qui
submerge l'Europe durant la première moitié du xxe siècle est la toile de fond du récit que le fils de Clara Kamil et de Sjoma Rosner, Juifs de Bukovine, fait de la vie de ses parents. Après plusieurs tentatives d'émigration, ils se retrouvent à Paris en 1937 et s'y marient. À la déclaration de la guerre, Sjoma est interné et un peu plus tard intégré à une Compagnie de travailleurs étrangers. En 1943, il passe clandestinement en Espagne où il est arrêté, livré aux Allemands et déporté à Auschwitz. Il n'en reviendra pas. Clara donne naissance à leur fils à Paris, en avril 1940. Grâce à un réseau formel et informel de solidarités, elle l'élève seule. En août 1942, alors qu'elle tente de passer la ligne de démarcation, elle parvient, avec son fils, à se dérober à un contrôle. Deux mois plus tard, elle échappe à la rafle des Juifs roumains de Paris alors que tout lui semblait perdu. Quelques semaines après, Clara et son fils seront cachés dans le village de La Perrière (Orne), chacun
dans une famille différente. Revenue à Boulogne-Billancourt, elle met son fils en pension pour pouvoir travailler. Dès avril 1945, elle fait le siège du Lutetia pour retrouver son mari, sans succès.
Fin 1945, elle reprend son fils avec elle, à Boulogne, organise leur survie et le prépare à entrer dans l'école de la République.
De 1977 à 1985, celui-ci mènera avec sa mère, douze séances d'interviews, soit vingt cinq heures d'enregistrements bruts, sauvegardées sur cassettes.
En 2014, il en effectue lui même la transcription littérale, ce qui le contraint à regarder en face la suite qui s'impose, qu'il n'avait jamais évoquée avec elle et, dans les premiers mois de 2015, il commence à écrire un récit... -
"C'est Ome Leen qui est venu me chercher avec sa bicyclette en mai 1943. Je venais d'avoir quatre ans. J'étais tellement heureux de quitter Boer Kool et son fils Hermann, dont la brutalité m'effrayait, que j'étais prêt à suivre n'importe qui sans aucune difficulté ! Jamais je n'oublierai ce moment où, à califourchon sur le porte-bagages, je passai les bras autour de la taille de cet homme, posai ma tête sur son manteau et sentis pénétrer dans tout mon corps la chaleur réconfortante, la force silencieuse de cet inconnu.
Il a pédalé jusqu'à Clinghendaal, un domaine non loin de là". -
Le fil ténu de la mémoire : Ravensbruck, 1945 : retour dramatique vers la liberté
Lidia Beccaria rolfi
- Le Manuscrit
- 3 June 2022
- 9782304052961
Lidia Beccaria Rolfi, institutrice d'école, antifasciste et résistante, a été déportée à Ravensbrück en 1944. Active dans l'après-guerre comme témoin de la déportation politique féminine, elle a dû affronter les stéréotypes de la société bien-pensante, la méfiance des hommes politiques, les innombrables obstacles du processus de réintégration personnelle, sociale et professionnelle. Dans ce récit sobre et intense, elle reparcourt non seulement le « premier retour », le périple qui la ramène en Italie à travers une Europe dévastée, mais aussi le « deuxième retour », bien plus subtil et plus bouleversant, qu'elle doit accomplir pratiquement seule dans une société hypocrite peu encline à lui octroyer un sentiment de respect et de compassion. Bien au contraire : sa figure dérange, étonne, met mal à l'aise. D'une voix juste et équilibrée, cette autrice raconte les humiliations subies, les difficultés endurées, les rencontres hostiles ou amicales, dans un récit très émouvant qui n'a rien de pathétique. On la suit pas à pas, dans ce « dramatique retour vers la liberté » à la fin des années 1940, mais qui aborde des problèmes d'une inquiétante actualité.
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Génia est née en juillet 1943 à la Maternité d'Elne du Secours suisse aux enfants alors que son père vient de disparaître dans l'usine de mort de Majdanek. Ce n'est que tardivement que Génia a ressenti la nécessité d'écrire son parcours en s'appuyant sur les archives de l'OSE qui l'a prise en charge, tout comme son frère et sa soeur.
Sans fard, Génia nous raconte ici sa vie marquée par la Shoah : les maisons d'enfants puis le Foyer de la Voûte, les difficultés du travail, des relations familiales, sans omettre les rencontres importantes et sa volonté d'exprimer sa personnalité par les arts.
Dans son avant-propos sur le travail considérable de l'OSE durant l'après-guerre, Katy Hazan écrit :
« Le texte de Génia est emblématique des difficultés de la reconstruction, chacun des protagonistes lutte à sa manière pour essayer de s'en sortir. Génia a fait un réel travail d'investigation et d'introspection : partir sur les traces de ses parents, pour recoudre les trous de la toile familiale. Elle a su faire la part des choses, ne pas juger. Elle découvre petit à petit, à l'âge adulte qu'elle n'était pas une enfant abandonnée et que sa mère n'était pas une mauvaise mère. Au contraire, elle montre que ce qu'elle avait vécu comme un abandon recouvrait une situation compliquée, sinon dramatique, celle de l'Histoire avec sa grande hache, selon le mot de Georges Pérec. » -
Et du fond de tes blessures, je te guérirai... : un médecin de l'OSE, de la Résistance en France aux camps de personnes déplacées en Allemagne
Gaston Revel, Katy Hazan
- Le Manuscrit
- 28 October 2022
- 9782304053999
Ce livre est un témoignage pris sur le vif d'un médecin juif alsacien, le Dr Gaston Revel en mission en Allemagne dans les camps de personnes déplacées. Plusieurs parties s'y répondent et s'enrichissent. Ses mémoires balayent une vie au service des autres en France pendant la Seconde guerre mondiale. En 1945, il répond à deux missions de l'OSE et du Joint dans les camps de DP (Displaced Persons), d'abord à celui de Buchenwald, d'où il doit sortir les adolescents les plus malades pour les amener en Suisse, puis à celui de Neustadt, près de la Baltique, où il doit contrôler l'état sanitaire des Juifs. Il y décrit avec force détails une situation épouvantable, celle des Juifs traités comme des parias, devenus des apatrides dont personnes ne veut. Ce livre est donc aussi un cri de détresse, de révolte et d'espoir que le titre résume bien avec ce verset du prophète Jérémie, « Et du fond de tes blessures, je te guérirai » (Jérémie, chapitre 30, verset 17).
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Comme un oiseau sur la branche : une mémoire familiale intergénérationnelle
Rachel Brafman
- Le Manuscrit
- 28 April 2023
- 9782304052497
La Shoah a profondément marqué l'existence de Rachel Brafman, cachée dès 3 ans dans des maisons de l'OEuvre de secours aux enfants (OSE).
Plus tard, mariée et mère de deux enfants, Rachel a voulu comprendre l'origine des difficultés qui affectaient sa vie. Outre qu'elle retrace les années occultées de sa petite enfance, Rachel s'attache à fixer l'histoire familiale jusqu'à nos jours, aboutissant au présent recueil des écrits de quatre générations.
Ainsi peut-on lire le témoignage qu'elle a fait rédiger en 1977 par sa mère, qui sau-va ses enfants et sa vie mais qui ne s'est jamais remise de l'assassinat de nombreux proches. En revanche, Rachel a dû reconstituer le parcours de son père, arrêté dès août 1941 puis déporté début juin 1942 (convoi no 2), et miraculeusement revenu d'Auschwitz. De même, Rachel nous raconte l'histoire de l'homme de sa vie, enfant caché lui aussi, mais dont le père n'est pas revenu de déportation. Victime des conséquences de la Shoah, Rachel interroge également ses descendants sur cette inévitable transmission du « poids de la Shoah ».
Grâce au travail réparateur de Rachel, les voix de ces quatre générations nous permettent d'en mesurer l'actualité et l'impact sur le peuple juif, dont elles incarnent la résilience -
Ce récit familial retrace le parcours d'Albert Sztabholz grand-père de l'auteur, dont la famille a été assassinée pendant la Shoah : son enfance à Paris, les rafles, ses tribulations d'enfant caché, les orphelinats, l'accueil dans une autre famille. Il raconte aussi ce qui aura été le combat d'une vie pour tous les survivants de la Shoah : se reconstruire, fonder une famille, et obtenir la reconnaissance des exactions de l'occupant et du régime de Vichy.
Au carrefour de l'intime et de l'Histoire, ce texte émouvant permet de prendre la mesure de ce que fut la barbarie nazie. Il s'inscrit aussi dans l'indispensable travail de mémoire et de transmission de de la Shoah, qui doit être poursuivi par et pour les nouvelles générations. -
Charles Baron a été l'une des grandes figures de la mémoire de la Shoah, très tôt investi dans des associations et auprès des jeunes. Il présentait ainsi son livre dans sa première édition restée confidentielle :
À partir des nombreux témoignages que j'ai pu faire dans les écoles au contact de notre belle jeunesse, j'essaie de donner une impression de l'enfer que j'ai vécu durant les trente-deux mois de captivité dans l'univers concentrationnaire, dans lequel règnent l'arbitraire et le sadisme, où la violence et la mort sont omniprésentes.
Sa voix portait d'autant plus auprès du jeune public que Charles a été déporté à 16 ans et deux mois, le 18 septembre 1942. Sans qu'alors il le sache, les nazis avaient déjà fait de lui un orphelin : ses parents, victimes de la rafle « du Vél' d'Hiv' » (16-17 juillet 1942), ont été assassinés à Auschwitz avant même son arrestation.
Son parcours de déporté est impressionnant, avec pas moins de neuf camps différents. Charles a fait partie des Juifs accaparés par l'industrie de guerre et d'armement du IIIe Reich en manque de main-d'oeuvre, lors d'un arrêt de son convoi, le no 34, à Cosel. La description des camps de travail forcé qu'il nous rapporte, mettant en lumière leur fonction-nement et leur diversité à travers ses cruelles expériences, est un apport fondamental à la connaissance de l'univers concentrationnaire nazi.
Entre les camps de Silésie et ceux de Bavière où il a été transféré, Charles a également été détenu au camp d'Auschwitz II-Birkenau. Tatoué A17594, il y végète trois mois à la quarantaine, où il échappe de peu à deux sélections pour la chambre à gaz.
Exceptionnelle aussi est sa sortie de l'enfer des camps nazis, fin avril 1945, avec la réussite de son évasion dont on lira ici la version détaillée écrite peu après son retour à Paris, le 18 septembre 1945.
Avec ce témoignage d'une grande probité, Charles Baron prolonge son exhortation à la jeunesse afin qu'elle puise dans la mémoire des rescapés les ressorts du combat quotidien pour la liberté et la sauvegarde de l'humanité. -
Ce virus qui a détruit ta vie ; Lyly ma princesse
Cathy Leblanc
- Le Manuscrit
- 7 January 2011
- 9782304035155
Pourquoi le cytomégalovirus s'en est-il pris à ma fille ? Pourquoi les médecins ne m'ont-ils pas dit la vérité sur les éventuelles séquelles ? Telles sont les questions que se pose Cathy Leblanc face au handicap de sa fille. Infectée in utero, Lyly est aveugle de naissance. Elle souffre d'un handicap moteur lourd et d'un retard mental grave. Et malgré tout, grâce à l'amour d'une mère et au soutien d'une famille unie, cette jeune fille de 24 ans est souriante, radieuse et pleine de vie. Ses amis témoignent. Le professeur Agut, virologue à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière, explique. Sa mère raconte. Ce virus qui a détruit ta vie retrace le combat d'une femme pour améliorer le quotidien de sa fille et lutter pour un dépistage efficace du cytomégalovirus. Un message d'espoir pour les parents d'enfants handicapés, une leçon de courage pour tous.
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Il était une fois... la guerre ; par une petite fille qui n'a rien oublié
Francoise Longeray-Bailly
- Le Manuscrit
- 30 June 2020
- 9782304047912
Je suis née le 10 décembre 1933 à Paris dans une famille de musiciens. J'ai 5 ans et demi quand éclate la guerre. Je vais passer trois ans à Royan et c'est à cette époque que je découvre que ma mère est juive mais pas moi, car mon père est catholique. J'exprime dans mon récit l'incompréhension de cette répression et l'angoisse qui m'étreint en pensant que ma mère peut être arrêtée à tout moment. Nous avons traversé toutes les deux, la main dans la main, cette période de tous les dangers y échappant par miracle. Pendant ces années de malheur, la musique m'a toujours accompagnée. Je conserve le souvenir intact de cette partie de ma vie, qui m'a marquée à tout jamais. Ce livre retrace cette période tragique de l'histoire, vue et racontée par une enfant qui voit sa vie basculer du jour au lendemain sans comprendre pourquoi.