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P.O.L
18 produits trouvés
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être ici est une splendeur ; vie de Paula M. Becker
Marie Darrieussecq
- P.O.L
- Fiction
- 17 March 2016
- 9782818039076
Paula Modersohn-Becker voulait peindre et c'est tout. Elle était amie avec Rilke. Elle n'aimait pas tellement être mariée. Elle aimait le riz au lait, la compote de pommes, marcher dans la lande, Gauguin, Cézanne, les bains de mer, être nue au soleil, lire plutôt que gagner sa vie, et Paris. Elle voulait peut-être un enfant - sur ce point ses journaux et ses lettres sont ambigus. Elle a existé en vrai, de 1876 à 1907.
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«En vérité, la proximité la plus grande que j'ai eue fut avec Michel Foucault et mon père n'y était pour rien. Je l'ai connu six ans durant, jusqu'à sa mort, intensément, et j'ai vécu une petite année dans son appartement. Je vois aujourd'hui cette période comme celle qui a changé ma vie, l'embranchement par lequel j'ai quitté un destin qui m'amenait dans le précipice. Je suis reconnaissant dans le vague à Michel, je ne sais pas exactement de quoi, d'une vie meilleure. La reconnaissance est un sentiment trop doux à porter : il faut s'en débarrasser et un livre est le seul moyen honorable, le seul compromettant. Quelle que soit la valeur particulière de plusieurs protagonistes de mon histoire, c'est la même chose pour chacun dans toute civilisation : l'amour qu'un père fait peser sur son fils, le fils doit attendre que quelqu'un ait le pouvoir de le lui montrer autrement pour qu'il puisse enfain saisir en quoi il consistait. Il faut du temps pour comprendre ce qu'aimer veut dire.»
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"Adolescent, je croyais que La Vie mode d'emploi m'aiderait à vivre, et Suicide mode d'emploi à mourir. J'ai passé trois ans et trois mois à l'étranger. Un de mes amis jouit dans la trahison. J'oublie ce qui me déplaît. J'ai peut-être parlé sans le savoir avec quelqu'un qui a tué quelqu'un. Je vais regarder dans les impasses. Ce qu'il y a au bout de la vie ne me fait pas peur. Je n'écoute pas vraiment ce qu'on me dit. J'ai parlé à Salvador Dalí à l'âge de deux ans. Décrire précisément ma vie me prendrait plus de temps que la vivre. La date de naissance qu'indique ma carte d'identité est fausse. Je ne sais pas sur qui j'ai de l'influence. Je parle à mes objets lorsqu'ils sont tristes. Je ne sais pas pourquoi j'écris. Je suis calme dans les retrouvailles. Je n'ai rien contre le réveillon. Quinze ans est le milieu de ma vie, quelle que soit la date de ma mort. Je crois qu'il y a une vie après la vie, mais pas une mort après la mort. Je ne demande pas si on m'aime. Je ne pourrai dire qu'une fois sans mentir je meurs. Le plus beau jour de ma vie est peut-être passé."
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"C'est par la misère que j'ai approché la vie.
La toile est liée à un drame fondamental.
La peinture, c'est un oeil, un oeil aveuglé, qui continue de voir, qui voit ce qui l'aveugle.
N'être rien. Simplement rien. C'est une expérience qui fait peur. Il faut tout lâcher.
Pour être vrai, il faut plonger, toucher le fond.
La toile ne vient pas de la tête, mais de la vie. Je ne fais que chercher la vie. Tout ça échappe à la pensée, à la volonté."
Bram Van Velde. -
Vivre une enfance languedocienne, devenir le plus jeune gendarme de France puis maître nageur-sauveteur des CRS, découvrir la littérature et le plaisir d'écrire.
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Journal Tome 2 : traversée de nuit (1965-1968)
Charles Juliet
- P.O.L
- Fiction
- 12 April 2013
- 9782818018538
Ce mot, "vivre", comment le comprendre ? Quelles significations lui attribuer ? Que doit-on faire de sa vie ? Quel sens lui donner - ou en recevoir ? Et s'il semble rigoureusement indispensable de se connaître, cet être que je suis, quel est-il ? Dois-je le subir dans tout ce qu'il est ? Ou bien puis-je le transformer ? Mais alors dans quel but, quelle intention ? Les notes rassemblées dans ce Journal font écho à ces questions qui jalonnent l'aventure de la quête de soi.
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Dieu gît dans les détails : La Borde, un asile
Marie Depussé
- P.O.L
- #formatpoche
- 6 November 2014
- 9782818019719
Dieu gît dans les détails est la chronique de jours ordinaires passés à la clinique psychiatrique de La Borde, fondée en 1953 par Jean Oury, avec la collaboration de Félix Guattari et de quelques autres.
L'auteur de ce livre est l'un des nombreux compagnons de route de cette aventure qui a suscité tant de commentaires, d'attaques et d'éloges. Venue la première fois pour accompagner un ami médecin, elle s'est attachée à ce drôle d'endroit peuplé de drôles de gens, elle s'y est sentie bien, et elle y est restée, partageant son temps avec les fous (qui revendiquent cette appellation plutôt que celle de malades) et les soignants, entre la littérature, les cuisines et le ménage car à La Borde, s'occuper des fous, c'est vivre avec eux, accomplir avec eux tous les gestes de la vie, des plus quotidiens aux plus sublimes.
C'est son expérience qu'elle raconte ici, sa vie auprès de ceux qui tiennent à ce lieu particulier, libre (autour du parc, il n'y a pas de murs), où les comportements étranges, choquants, sont acceptés comme étant l'expression même, le simple symptôme de la maladie, et parce qu'il ne sert à rien de les nier.
Ce livre à l'humour tendre, lucide, ce livre précis mais si peu clinique, documenté et rêveur, nous apprend sans doute à considérer autrement la folie mais plus encore tout ce qui est hors de nos pas. -
Cavalier d'épée est un livre politique. L'écrit mouvant, éclaté et musical, biographique, de ma jetée hostile, jeune adulte, dans le fracas d'une décennie de guerre civile mondiale. L'époque y apparaît intégralement fragmentée : race, loi, histoire, violence, hégémonie et subalternité. Ces éclats, discours, poèmes, entretiens, manifestes, sont ordonnés selon quatre mouvements : Trahir, Parler, Souvenir, Jouer.
J'ai cessé tout travail de fiction et toute action politique pour redéployer expressément l'écriture comme arme offensive contre les appareils idéologiques de l'ordre établi. -
Le ciel peut attendre ; main courante 6 & 7
Jean-louis Schefer
- P.O.L
- Fiction
- 16 May 2019
- 9782818047774
"Journal de travail, une saison et deux. Tout y passe, ou presque : le tout-venant du travail (parenthèses qui doivent alléger les livres et y épargner les jeux de mots, c'est-à-dire les gammes du matin, à l'heure où Hugo faisait des vers). Journal? Un compagnon encore plus fidèle qu'un chien. Aventures de bibliothèque : je ne voyage plus. Improbable journal de bord : mon navire est à l'encre. Mais je ne sais comment une espèce d'intranquillité du temps lui-même empêche le calme de la nuit : c'est sans doute que l'encrier remue et la main qui jamais ne dort doit suivre et de nouveau courir."
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"J'ai rencontré le réalisateur américain Robert Kramer au début de l'été 1999 et découvert, à cette occasion, son engagement à vingt ans dans la lutte pour les droits civiques et contre la guerre du Vietnam, lutte qu'il avait poursuivie plus tard en filmant celles des autres dans le monde entier. Une plongée dans sa vie qui m'avait renvoyé à la mienne, au rêve de mes quatorze ans : devenir l'un de ces hommes dont je regardais les reportages chaque semaine à la télévision dans Cinq colonnes à la une, parcourir le monde pour en témoigner.
Que fait-on de ses rêves ? Qu'ai-je fait du mien ? Je sais aujourd'hui que rien n'est achevé, les hasards de la vie et de la littérature m'ayant fait à nouveau croiser il y a peu, l'histoire de Robert, dans un pays lointain." -
Main courante Tome 4 ; notre âme est une bête féroce
Jean-louis Schefer
- P.O.L
- Essais
- 20 October 2009
- 9782846823814
"Je me perds dans mes souvenirs d'enfance comme un vieillard... Je n'attends plus rien de la vie qu'une suite de feuilles de papier à barbouiller de noir. Il me semble que je traverse une solitude sans fin, pour aller je ne sais où. Et c'est moi qui suis tout à la fois le désert, le voyageur et le chameau."
Flaubert. -
Rien de plus tristement banal, en principe, que ce que raconte ce livre puisqu'il y est question des derniers jours d'une mère, de son agonie, telle que l'ont vécue ses enfants. Mais cette histoire n'est pas seulement faite de mots - d'ailleurs justement choisis, pleins de pudeur -, elle est aussi faite d'images. Sigolène Prébois a mis tout son grand talent de dessinatrice au service d'une émotion filiale exprimée avec délicatesse. Sans doute parce que ses dessins relèvent d'un imaginaire encore très relié à l'enfance, plein de candeur, de gravité, d'humour aussi. Ainsi la simplicité du dessin rend la moindre variation, le moindre tremblement de plume intensément dramatique. Ainsi, à la justesse du dessin correspond le choix si juste des moments racontés, significatifs, exemplaires, comme vus par un enfant lucide qui regarde et comprend ce qui se passe et qui, surtout, ressent et nous fait ressentir quel amour lie chacun à chacun et à tous à ces moments-là, précisément.
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Début est l'autobiographie d'une enfance vue d'avion avec quelques piqués. Début a aimé multiplier les angles et les manières - en phrases, en blocs, en vers, en discours, en récits, en photo, etc. -, n'ayant pas l'intention de 'faire le point' sur une enfance singulière, ni de tâcher d'en ressaisir l'essence, ou d'en donner une représentation unique et linéaire, mais préférant la livrer en pièces, en faire un compte rendu partiel, changeant, brutal, pas fini.
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Une baleine morte, la sierra de Madrid, un terrain vague très vague, du vermouth, 40°C, des forains, la mort, la Cruz de los Caidos, des rats et encore des rats, un gorille, un détournement d'avion, une vierge, un alcoolique, des entrailles, Jeanne la Folle, une vieille voyeuse, un exhibitionniste, une source miraculeuse, cinq enfants, une seringue, une culotte, de Gaulle, des collabos, le Caudillo, un lycée, un arc de triomphe, un petit âne, un litre de vin, la peur, le Parc de l'Ouest, un garde forestier, une banane, deux fillettes, une mère, un magistrat à la retraite, un garçon, un curé, de la bave, Dieu, un courant intestinal, des robes de chambre et des robes de chambre, du champagne catalan, la guerre civile, de la mélancolie, de la fibre synthétique, du cognac espagnol, des poèmes d'amour, un anaconda, un porte-plume, du granit, un corbeau, du sang, de l'amertume, une bâtarde, Puerto Real, de l'huile d'olive, du vin rouge, un guardia civil, Utrillo, un juge franquiste, une actrice italienne, Antonio Machado, un forgeron républicain, encore du vermouth, un autre curé, un fou, des squelettes, un rai de lumière, dix balais espagnols, une Bultaco, encore Jeanne la Folle, un abbé, la poussière, du formol, la pute Vierge, des évangélistes, un représentant en chorizos, l'Atlético de Madrid, un rein, un sandwich à la mortadelle, une veuve phalangiste, des poils noirs, des aveugles, un placard, des rois Visigoths, des lilliputiens, Angela Molina, Marlon Brando, le Trocadéro, des amphétamines, un général, encore des bâtards, le Prado, une schizophrène, la Gran Vía, la Bohème de Puccini, du désir, Ceuta, un héros franquiste, Torremolinos, des marquises droguées, Antonin Artaud, des chiens galeux, le Roi du pneu, du paracétamol, une secte phallique, encore un aveugle, encore un curé, des organes génitaux, de la charité, le mystère de la Sainte Conception, des noctambules, de la vodka, un avortement, Léonid Brejnev, Caracas, l'Australie et enfin Paris.
C'en est trop ! Tout lui revient en cascade : les jeux de l'enfance, la fin du franquisme, la Movida... Quitter Madrid ou finir au caniveau. Mais le passé n'est pas passé, le temps n'est pas mort. Vingt-cinq ans après il doit revenir. Tout est dégradation. Sauve qui peut, sauve qui peut Madrid ! -
En mars 2010, l'épouse d'Hubert Lucot (A.M.) fut déclarée atteinte d'un cancer du pancréas.
Elle mourut à Auteuil, dans une unité de soins palliatifs, le 9 août 2012.
Le 24 août, à Soulac-sur-Mer, Emmanuel Lucot, le fils d'A.M. et H.L., dissémina ses cendres dans l'Océan.
Du 1er septembre 2012 au 7 novembre 2013, Hubert Lucot a tenu un journal de deuil qui, travaillé, est devenu un roman. -
"Peut-on aimer deux personnes à la fois ? La question est si simple et la réponse inévitablement si compliquée. Surtout lorsqu'elle n'est pas formulée par celui qui a doublement aimé mais par l'un de ceux qui devaient se contenter de la moitié d'un amour. Les quelques jours de ce voyage en Italie racontent ce qu'a vécu un homme qui n'était plus aimé qu'à moitié."
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Les neuf textes qui composent ce petit livre ont été rédigés sur presque une dizaine d'années, à des moments perdus, pourrait-on dire, du moins pour les premiers. Le vide, le regret, le silence et le temps qui passe ont eu tout loisir, dès lors, de s'immiscer entre eux, parmi leurs paragraphes, dans la matière même de leurs phrases, peut-être, et la couleur de leurs mots ; c'est au point que ces proses ne trouvent leur résolution, sur le tard, qu'autour de ce thème, l'absence, dont on dirait qu'elles s'efforcent de constituer, distraitement, une sorte de bref traité, mélancolique, ardent et souriant. Les Élégies pour quelques-uns sont le livre compagnon de Tricks, sa contre-épreuve, si l'on veut : mince puisque Tricks est épais, discursif puisqu'il ne commente pas, lyrique puisqu'il est impassible, sentimental puisqu'il ne parle que des corps et des gestes.
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Faisant suite à Cahiers d'écolier (1950-1960), Fables sous rêve (1960-1970) et Les Liens d'espace (1970-19970), ce quatrième volume du «Journal de travail» de Claude Ollier couvre la décennie 1980-1990, durant laquelle ont été écrits Mon double à Malacca, Une histoire illisible, Truquage en amont, Obscuration et Feuilleton. Le récit du cheminement de ces livres s'y nourrit de l'écho de rencontres, de brèves échappées lointaines, de quelques rêves encore et de nombre de lectures.