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Vous trouverez dans notre catalogue l'incontournable La vie des abeilles, de Maurice Maeterlinck, qui inaugure un cycle important de l'oeuvre de l'écrivain belge. Dans ce premier opus, Maeterlinck, décortique notre société via celle des abeilles, de son organisation sociale, et du rapport qu'ont ces insectes avec le monde qui les entoure. Dans ce deuxième opus, nous partons à la découverte de la société des fleurs, et, toujours à travers elle, de la nôtre. Maeterlinck révèle à au fil de ces pages une réflexion philosophique sur sa conception du monde. En comparant l'Homme et l'animal, l'Homme et l'insecte, l'Homme et l'arbre, l'Homme et la fleur, en distillant son savoir botanique et entomologique au travers du miroir humain, il pose la question universelle de notre existence. Mais au-delà de la simple évocation des fleurs, Maeterlinck aborde également diverses thématiques : la mesure des heures, les parfums, la guerre, le Roi Lear, la morale, l'injure, le pardon, le devoir social, la guerre, et même l'immortalité. C'est tour à tour passionnant et profond, vibrant comme un appel à la nature.
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Instructions pour une prise d'armes
Louis-auguste Blanqui
- Publie.net
- Classiques
- 23 September 2011
- 9782814505384
Blanqui a payé de la prison, de la déportation, de l'exil (voir L'Enfermé, sa biographie monumentale et historique par Gustave Geffroy, que nous publions simultanéement) l'échec des insurrections de 1830 et 1848.
Vingt ans après, en 1868 - et d'autres prisons, d'autres journaux, un autre exil -, il revient par l'écriture aux barricades : comment s'organiser, comment résister, où trouver les matériaux, l'argent, comment distribuer les grades. Et que devient la ville dans l'insurrection, comment percer les murs, se nourrir, ou ne pas mourir.
Grand texte qui a fasciné Walter Benjamin. La question des émeutes urbaines traverse toujours nos sociétés, et encore plus celle de la résistance à l'ordre établi.
Ce texte n'avait pas été réédité depuis le livre-culte de Miguel Abensour (éd. Futur antérieur), en 1973. Le voici en version numérique.
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Commençons par nous adresser aux convaincus : voici, mis au point par l'auteur lui-même, une sélection (245 pages et 430 000 signes, quand même) de six ans (2001-2007) de la lettre rituellement reçue chaque dimanche entre 11h50 et 12h00 par les quelques centaines d'abonnés aux Notules dominicales de la culture domestique.
Et un problème Internet : tout est en ligne, il suffit de visiter les archives. C'est aussi l'adresse où on peut s'inscrire pour les recevoir, quitte à recevoir aussi, chaque premier de l'an, la demande solennelle de l'envoyeur : - Vous êtes sûrs, vraiment, de vouloir continuer à les recevoir ?... Et tout aussi rituellement, on confirme. Problème Internet, parce que l'ensemble que constitue ces 6 ans d'écriture doit pouvoir être interrogé, désormais, comme texte. Et dans une ergonomie, feuilletage, recherche, rubriques, qui permette ce qui constitue l'écriture en littérature : la mise en réflexion du langage par rapport à ce qu'il nomme. Et c'est bien ceci dont il faut dire un mot...
S'il s'agissait d'une inscription de la vie quotidienne, cela importerait peu. Internet en est plein. Logique du reflet. C'est de la vieille interrogation du monde par le langage, qu'il est question, et savoir comment on déploie, chacun dans son territoire personnel, cour des Guermantes, Yorknapatowpha, ou tel coin des Vosges avec pharmacie, coiffeurs et collège, plus régulières échappées parisiennes au voisinage de Georges Perec, ce qu'aucun de nous ne saurait justifier : la pulsion opiniâtre que ce soit par l'écriture. Internet alors, ici, un amplificateur, une manière de contrainte supplémentaire avec questionnement en temps réel.
Quand bien même le prisme de cette vie quotidienne, selon les rubriques récurrentes des Notules, n'est pas si banal :
il s'agit du journal d'un enseignant de français en collège, la vie de l'établissement, les scènes de classe, les notes de service, le rapport à l'inspection, à la hiérarchie, les stages de formation passent ici aux rayons X : en toute liberté, puisque l'institution ne se sait pas ainsi scrutée, scriptée ;
on est dans un village des Vosges, le mécanicien a fermé, mais on passera chez le notaire, le boucher : surtout, on habite, et pour cause (de mariage), la pharmacie du village, autre marqueur considérable d'époque et de mutations ;
mais l'homme est aussi un perecquien notoire : et même chargé de la rédaction du bulletin de l'association des amis de Georges Perec, lequel Perec est cité 47 fois dans ces pages - d'une part, l'approche du réel se fait selon le déplacement induit par Georges Perec, voir item suivant, mais l'expéditeur des Notules au moins une fois par mois vient à Paris pour séminaire, incursions bibliothèques (il étudie la Série noire) et quelques expositions ;
indépendamment de pouvoir, via le texte proposé, être reçu chez Paulette Perec avec l'auteur, on suivra de près quelques polémiques et empoignades d'une petite communauté des plus actives du monde littéraire, Perec oblige ;
mais, revenant à Epinal, qu'aurions-nous à faire des résultats systématiques de l'équipe de foot locale (on assistera aux matches), s'il ne s'agissait pas d'un compte perecquien ?
et tenir registre des films qu'on voit, des livres qu'on lit, qu'est-ce que cela enseigne rétrospectivement de la peau du monde ?
mais, revenant à Epinal et alentour, qu'aurions-nous à faire d'un inventaire de tous les noms d'officines de coiffeurs, s'il ne s'agissait pas d'une tentative d'épuisement à la Perec ?
mais, revenant à Epinal, comment ne suivrions-nous pas l'auteur dans l'exploration dominicale systématique de tous les monuments aux morts de son département, quand l'outil Perec laisse soudain affronter une part d'histoire ?
Tout cela pour dire que je suis très fier que Philippe Didion ait accepté que ses Notules rejoignent sur publie.net deux ensembles d'écriture pareillement chargés d'une humanité saisie comme on l'aime, en dureté et tendresse, le Désordre de Philippe De Jonckheere (si ces 300 pages de Phil n'avaient pas été téléchargées quelques dizaines de fois, je n'aurais pas proposé à Didion et Beinstingel de nous rejoindre), et donc, d'ici quelques jours, Thierry Beinstingel...
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J'ai mené des ateliers d'écritures dans au moins 6 établissements pénitentiaires, entre 1988 et 2001, dont un hiver entier d'intervention hebdomadaire au Centre de jeunes détenus de Gradignan : jamais il ne m'a été possible d'entrer sans gêne, sans une émotion particulière, dans aucun de ces établissements, pour aucune des rencontres.
La densité de ce qui se passe pour un intervenant, artiste, écrivain, enseignant, et probablement aussi pour les autres accompagnants, est terriblement complexe, parce qu'elle nous dérange dans notre corps, son territoire, ses repères temporels, son rapport aux autres évidemment, et encore plus, sur le fond, la question morale.
On doit intérieurement affronter ce qui tient à la violence, à la culpabilité, et à ce qui nous fonde comme communauté parce que nous partageons le monde : ici on a été mis à l'écart du monde. Et, pour l'intervenant, le temps de la séance, même s'il y a une sonnette d'appel au secours (magnifique 6ème chapitre du texte de Cathie Barreau, lorsque la tension dégénère en violence), on est soi-même enfermé à clé sans recours.
Alors, ces dernières années, s'est prolongée, ou est née, une littérature particulière : celle qui fait trace ou exploration de cette confrontation. Vous avez peut-être lu Le bruit des trousseaux de Philippe Claudel, La grande maison de Michèle Sales, Fragmentation d'un lieu commun de Jane Sautière... Pour ma part, l'écriture de Prison (verdier, 1998), quoi qui ait pu en résulter, était une explication nécessaire avec ce qui avait été hors toute commune mesure, et notamment le décès d'un jeune détenu qui avait fréquenté plusieurs mois mon atelier, Frédéric Hurlin (dans le livre, Brulin).
Cathie Barreau prend une autre piste, parce qu'elle affronte, dans ce texte, peut-être moins la condition pénitentiaire elle-même (omniprésente, évidemment), que ses fantasmatiques, ou ses instances symboliques. Parce que ce sont 2 femmes qui interviennent dans la réclusion des hommes, et que la question du rapport aux corps est sans cesse posée, jusqu'au danger ou à la bascule. Parce que l'atelier d'écriture fait partie du récit, et que ce qu'on interroge, c'est ce que déplace la langue quand on la convoque volontairement.
Cathie Barreau se saisit donc de la fiction, et la construit en 7 figures. À chacune, magistralement, correspondra une figure de l'atelier d'écriture ou sa restitution. On retrouvera, dessiné de tout près, les personnages dont chacun d'entre nous a eu à négocier : le gardien, l'instituteur, chacun avec sa logique propre.
Mais elle affronte, avec l'outil de la fiction, la question qu'on nous demande précisément de taire : travailler ou échanger avec, toucher qui violé ou tué, quelle est part obligée de compromis avec soi-même, et quel rapport avec l'instance même qui nous amène ici, à savoir qu'on écrit, qu'on peint ? Le récit s'étend sur la durée d'une année d'intervention en prison, avec le passage des saisons, et sans cela il ne serait pas littérature.
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Cathie Barreau est l'auteur d'une dizaine de livres dont : Trois jardins ; Journal secret de Natalia Gontcharova ; Ecoute s'il neige ; Visites aux vivants aux éditions Laurence Teper ; Comment fait-on l'amour pendant la guerre aux éditions Buchet-Chastel ; Solstice et au-delà aux éditions Tarabuste... et 2 livres chez publie.net et papier.
Elle a fondé et dirigé pendant 12 ans, à La Roche-sur-Yon, un lieu consacré à la pratique de l'écriture créative, devenu résidence d'écrivains, de lectures et d'exposition, la Maison Gueffier. Elle est aujourd'hui directrice de la Maison Julien Gracq.
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Jean-Claude Schneider, poète du dépouillement et de l'effacement
Jean-Pierre Chevais nous propose ici la première étude d'ensemble sur un poète dont le parcours est fait d'exigence, de discrétion, de retrait. Chevais nous fait rentrer à l'intérieur d'une poésie qui cherche à faire du nom propre un nom commun qui permette de rejoindre la matérialité du réel, qui toujours nous manque. Il y aurait une tentative de laisser à travers la voix du poème entendre la "différance" des éléments : pierre, herbe, eau, vent, qu'on en arrive presque à « parler caillou » comme l'énonce un poème. C'est un cheminement incessant, une marche vers le « dehors » qui nous constitue et fonde une parole juste et possible.
Jean-Claude Schneider est poète et traducteur. Il est né à Paris en 1936. Il a fait des études d'allemand. Puis il a été secrétaire de rédaction de la revue Argile. Parmi ses traductions de l'allemand, on peut citer Kleist, Hlderlin, Hofmannsthal, Trakl, Walser, etc. Il a également traduit à partir du russe (Mandelstam). Il a publié une quinzaine d'ouvrages, recueils de poésie et textes sur la peinture contemporaine (Bazaine, Nicolas de Staël, Giacometti, Sima).
Bibliographie : Le papier, la distance, Fata Morgana, 1969 A travers la durée , Fata Morgana, 1975 Lamento, Flammarion, 1987 Là, respirant, sur le chemin qui nous reste, Atelier La Feugraie, 1987 Un jour, énervement, Atelier La Feugraie, 1989 L'effacement du nom, Hôtel continental, 1990 Dans le tremblement, Flammarion, 1992 Bruit d'eau , Deyrolle, 1993 Dans le désert, des voix, Séquences, 1993 Paroles sous l'océan, Atelier La Feugraie, 1993 Habiter la lumière (regards sur la peinture de Jean Bazaine), Deyrolle, 1994 Ici : sous leurs pas, Hôtel continental, 1995 Les chemins de la vue, Deyrolle, 1996 Membres luisant dans l'ombre, Fourbis, 1997 Courants, Atelier La Feugraie, 1997 Ce qui bruit d'entre les mots, La lettre volée, 1998 Eux, l'horizon, La lettre volée, 1998 Sentes dans le temps, Apogée, 2001 Entretien sur Celan , Apogée, 2002 Si je t'oublie, la terre, La Lettre volée, 2005 Leçons de lumière, Atelier de la Feugraie, 2006
quelques sites...
[http://poezibao.typepad.com/poeziba...]
[http://www.marelle.cafewiki.org/ind...]
[http://www.artpointfrance.org/Diffu...] -
Nous vivons des temps troubles : le travail a changé, l'organisation des hommes aussi, et ce à quoi on les emploie. Les frictions, c'est avec ce qui ne change pas, l'ordre, la hiérarchie, l'argent.
Voici le quatrième texte que nous proposons de Joachim Séné. Comme dans La Crise ou dans Roman, il y a démontage, et démontage violent. Ici, ces espaces neufs du travail informatique où tout le monde cohabite, où les tâches participent de notre plus haute modernité.
Alors le vocabulaire devient masque. C'est d'abord à la langue qu'on s'attaque. Les signes, les familiarités, l'anglais, la sanctification des mots fétiches comme l'entreprise. Et puis, de l'autre côté, les Assedic, les portes fermées, le monde des actifs susceptible de se fermer à jamais sur sa langue si fragile, tant elle cache peu.
Pour moi, pas d'hésitation : c'est notre façon, à nous littéraire, de faire de la politique. C'est mener la langue là où ça tremble, même dans les zones brillantes, mais les zones justement les plus névralgiques dans la reconduction ou la domination du monde.
Il faut participer de ce monde pour s'en saisir. Et, probablement, être du même coup dans l'impossibilité de s'y plier. Ceux qui suivent régulièrement les billets de Joachim Séné liront en creux son choix récent de quitter ces bulles de l'informatique à l'assaut du monde, pour se faire lui aussi piéton de la littérature. C'est ce choc qui ici s'écrit, dans le creux d'un licenciement.
Et découvrir comment, dans la rapidité des transformations de ce lieu névralgique du monde, et ce qu'il y advient du mot travail, nous avons nous-mêmes à réviser, affûter autrement nos armes. C'est la puissance immédiate de ce texte, que nous y conduire - et pas au détriment de notre humanité (qu'on lise l'apostrophe par quoi s'ouvre le texte), ni d'une étonnante capacité d'image concrète, là où peu de nous ont droit de pénétrer.
Outre son site, Joachim Séné participe depuis plusieurs mois à une des plus curieuses expériences web du moment, le Convoi des glossolales, textes à contrainte, où on retrouvera ce même défrichage du monde.
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Dans le sillage de Louise Ackermann
Louise Ackermann, Ouvrage Collectif
- Publie.net
- 7 October 2020
- 9782371772410
« Nous sommes ingrats envers les penseurs et les artistes qui nous ont précédés. Que serions-nous sans eux ? Ils ont été les anneaux qui nous relient à la chaîne infinie. Comme dans un cerveau individuel une idée en amène une autre, leur oeuvre a suscité la nôtre. »
Louise AckermAnn, Journal
Ce livre s'ouvre comme une enquête sur Louise Ackermann (1813-1890). Qui était-elle ?
L'Histoire - avec sa grande hache - l'a en partie effacée, son nom étant peu mentionné dans les anthologies, les encyclopédies qui touchent à la littérature du XIXe siècle. Sans doute qu'en plus d'avoir le défaut d'être une femme, elle n'avait pas le goût d'organiser elle-même sa propre publicité et ne cherchait pas la gloire.
Penseuse, poétesse, sincère, enthousiaste, colé- rique aussi, et admirée par Tostoï, elle disait : « Je ne suis pas femme de lettres ; je n'écris pas, je chante. » Les fragments réunis ici - articles, écrits personnels, biographies, poèmes, lettres, journal intime, notices de ses contemporains et des lieux qu'elle a fréquentés -, constituent le matériau qui permettra de (re) découvrir son lyrisme, son insolence tranquille et la modernité de sa voix sans concession. En somme, ce qui reste dans son sillage.
Textes réunis et présentés par C Jeanney. -
L'information et ses technologies refaçonnent notre univers technique, social et éthique, mais ces bouleversements se font dans deux directions opposées selon que l'on choisit d'en encourager l'appropriation privée ou d'en faire des biens communs.
D'un côté, l'extension des domaines couverts par les brevets (molécules pharmaceutiques, variétés végétales, séquences génétiques, logiciels) restreint, pour le profit de quelques multinationales, l'accès à des ressources essentielles telles que les médicaments, les semences et l'information. La concentration des médias - notamment audiovisuels - menace la démocratie là où elle existe.
De l'autre côté, la production et le partage de l'information et des créations sont plus libres qu'avant, et la multiplication des échanges esquisse une société mondiale, diverse et solidaire. Les médias coopératifs, les logiciels libres, les publications scientifiques ouvertes et les autres biens communs réinventent la démocratie.
Comment les acteurs de ces nouveaux domaines peuvent-ils faire cause commune par-delà ce qui sépare les logiciels des ressources biologiques, ou l'art des sciences ?
Comment l'information peut-elle servir les biens publics sociaux de la santé, de l'éducation ou de la solidarité au lieu de contribuer à les détruire ?
Quelles alliances peut-on envisager entre les sociétés et les États, gardiens irremplaçables des biens communs épuisables que sont l'eau ou l'air ?
Quelle politique qui remette les êtres humains aux commandes de ces transformations ?
D'abord publié chez Fayard en 2005, "Cause commune" est un virage dans la conception des biens communs et de la culture au temps du numérique. Il était nécessaire de le rendre disponible en version électronique. Il est précédé d'une préface inédite de l'auteur, resituant sa démarche dans un contexte où tous les problèmes abordés ici sont encore exacerbés, et qu'il est décisif de les considérer avec les outils et la réflexion nécessaires.
Né en 1949, Philippe Aigrain est un des fondateurs de La Quadrature du Net. Son site : DébatsPublics.
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Nouveaux mémoires de Marie-François Goron, ancien chef de la Sûreté
- Qu'est-ce que ce type-là ? demande-t-il à l'agent quand je fus entré dans le cabinet du commissaire.
- Comment, tu ne le connais pas ? C'est le chef de la Sûreté !
Des salles tristes et froides des commissariats aux bouges insalubres, des maisons publiques aux tribunaux bondés, le breton Marie- François Goron, chef de la Sûreté pendant la Belle Époque, nous fait découvrir les coulisses de la rue, les arcanes du désespoir et de la misère. Dans ce tableau vaudevillesque teinté d'un argot fin de siècle qui nous fait goûter aux joies de la fée verte comme à celles de la morphine, Goron nous livre un portrait sans fard et sans détour sur les moeurs de son temps, s'indignant contre des lois qu'il juge dépassées et qu'il est pourtant contraint d'appliquer, cherchant à démontrer la barbarie de certains règlements de police qui organisent l'esclavage de la femme et du pauvre, peignant une société en proie à des démons que l'on retrouve, un siècle plus tard, toujours aussi tenaces dans la nôtre. Ouvrez donc la porte des asiles des amours passagères, laissez-vous guider au fil de l'histoire de la détresse humaine, au bras des flibustiers de l'asphalte parisien et des bonimenteuses, des criminels, des empoisonneuses, des aventuriers et des escrocs en tous genres, et n'oubliez pas de suivre la piste jusqu'au bout car le vrai peut parfois n'être pas vraisemblable ! Jamais réédités dans leur intégralité, les seconds Mémoires de Marie-François Goron, vont vous faire l'effet d'un sacré voyage dans le temps, vapeur et électricité comprises.
Dans ce volume, vous pourrez lire :
1. - L'Amour criminel
2. - Les Industries de l'Amour
3. - Les Parias de l'Amour
4. - Le Marché aux Femmes
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Dérouler le fil de Marguerite Audoux
Marguerite Audoux, C Jeanney
- Publie.net
- 27 October 2021
- 9782371772649
Pendant l'été, elles allaient jusqu'à Robinson, mais c'était loin, et le train qui devait les ramener ne leur laissait qu'une heure de répit. Aussi elles ne perdaient pas une minute, elles couraient d'une traite de la gare à la salle de bal. Et là, sans s'occuper des garçons en quête de danseuses, elles s'enlaçaient et dansaient avec l'angoisse constante de manquer le train du retour.
Orpheline pauvre, bergère en Sologne, couturière à Paris, rien ne prédispose Marguerite Audoux à écrire. « Vous êtes le plus grand écrivain féminin d'aujourd'hui » estime une figure très respectée, critique d'art, auteur et journaliste, dans une lettre qu'il lui adresse.
Elle est une sorte d'anicroche, une anomalie. Aujourd'hui encore, on la range facilement du côté des écrivains régionalistes - on ne dit pourtant pas du Grand Meaulnes d'Alain-Fournier, qu'elle a pratiquement inspiré et qui se situe dans le Cher, que c'est un roman régional.
Elle obtient contre toute attente le Prix Fémina Vie Heureuse en 1910.
Tirons sur le fil et déroulons-le : à partir de cette consécration qui lui accorda un peu de célébrité, remontons vers son enfance et son adolescence, puis suivons-la à Paris dans son atelier de couture, avant qu'elle n'entre en écriture, ceci jusqu'à la fin de sa vie. -
Pendant presque deux ans, je passais entre deux et trois heures par jour en transport en commun (RER, métros). Tout ce temps là, mis bout à bout, ça fout la lourde comme on dit par chez moi, le vertige.
J'ai donc eu mon compte d'accidents de personne, je ne les ai pas comptés, mais toujours une atmosphère particulière dans le wagon lorsque le conducteur l'annonce, ou sur les quais quand les écrans clignotent.
Un jour l'un d'entre eux m'a fait arriver deux heures en retard dans mon boulot de l'époque. Ce jour-là, l'idée d'en faire quelque chose, de prendre des notes, et l'écriture de la toute première.
La prise de notes a duré un an et demi. Toutes ces notes (ou la plupart) ont été écrites directement embarqué soit dans les wagons, soit sur les quais, au téléphone portable classique, ensuite via l'iPhone.
J'ai vu de suite que c'était un truc fait pour twitter. Je n'ai pas twitté en live : j'ai un peu peur de l'instantané, et puis il fallait l'organiser, faire le ménage. Alors ça s'est étendu dans le temps, et tant mieux, ça m'a permis de faire mûrir .
Fin 2010, j'avais plus de 200 fragments d'écrits, tous de moins de 140 caractères, alors j'ai créé le compte @apersonne, j'ai épuré mon texte. J'en ai gardé environ 160.
De cette façon, j'ai pu mettre en ligne 5 fragments par jour pendant un mois tout juste. C'était novembre, j'ai choisi décembre, et ça tombait bien avec Noël et réveillon à la fin comme acmé. L'idée était là depuis le tout début, de pouvoir programmer les twitts à heure fixe, tous les jours 7h, 9h, 12h, 18h et 20h, afin que les twitts puissent être lus aux heures de pointe, dans les transports précisément. Et puis ça avait un côté feuilleton : les followers ont commencé à savoir que c'était « bientôt l'heure d'@apersonne ».
Passé fin décembre, j'ai mis au propre, rassemblé le tout dans un abécédaire. A l'origine il n'était pas prévu que des figures émergent, et puis des personnages sont apparus d'eux mêmes, par exemple celui qui cherche une chanson idéale pour la passer au moment de mourir, celle qui se tue mais plusieurs fois, car ça marche pas, les régulateurs de flux que je voyais tous les jours deux fois par jour, etc.
Alors les classer par personnages, c'était une idée. Les notes de bas de page, c'est venu pendant cette phase là, histoire de faire dialoguer tout le monde, du coup toutes les notes sont inédites, jamais apparues sur twitter, plus de 140 caractères pour certaines.
Je me demande toujours au moment de compiler ce genre de projet volatile : quelle sera la règle du jeu ? La règle du jeu ,ce serait de pouvoir naviguer dans tout ça sans suivre d'ordre, ni alphabétique ni rien, simplement rebondir d'une fiction à l'autre. J'aime cette idée de ne pas lire de la page 1 à la page 99 mais dans le désordre.
D'où les 271 liens, chaque titre dans les notes étant discrètement interactif.
GV
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Mallarmé est un poète qui traite les problèmes pleinement philosophiques du sens, de la vérité, des possibilités de l'esprit, mais strictement selon la nature et par les moyens de l'expérience poétique. Dans Mallarmé, c'est le vers, le lexique, la grammaire, les images, qui constituent la pensée comme philosophique : ses notions et sa problématique, son discours et sa logique, sa vision des choses et des dieux, son effort et son style.
PIERRE CAMPION
Rééditer aujourd'hui ce livre paru aux PUF en 1994, c'est saluer une double actualité, celle sans cesse renouvelée des actes de pensée qu'agence la poésie de Mallarmé et celle du regard que Pierre Campion porte sur cette poésie. Avec rigueur, beauté du style et intelligibilité, celui-ci nous guide dans l'écriture de Mallarmé et nous révèle sa portée contemporaine, à l'heure d'une longue crise qui en appelle à toute pensée poétique capable d'esquisser un avenir.
PHILIPPE AIGRAIN