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Seguier éditions
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Les Mémoires inédits de l'un des peintres français les plus talentueux du XXe siècle, accompagné de nombreuses esquisses inédites.28 octobre 1949. Le fracas d'un quadrimoteur à hélices déchire le ciel des Açores. Quelques instants plus tard, une explosion retentit : le vol Paris-New York vient de s'écraser sur une petite île de l'archipel. À son bord, deux légendes au faîte de leur gloire : le boxeur Marcel Cerdan et le peintre Bernard Boutet de Monvel. Cruelle ironie pour l'artiste qui, aviateur pendant la Première Guerre mondiale, avait bravé des ciels autrement plus hostiles... L'ultime coup de théâtre d'une vie d'audace et d'aventures.
Car peintre, militaire et français, Bernard Boutet de Monvel fut aussi écrivain, mondain et cosmopolite. Mobilisé en 1914, il abandonne crayons et pinceaux pour courir vers le front. Blessé lors de la bataille de la Marne, il intègre ensuite le Groupe de bombardement d'Orient : des campagnes françaises jusqu'aux rives de la mer Égée, il survole les champs de bataille de l'Europe en conflit, entre raids aériens et agapes mémorables.
À la fin des années 1920, après un long séjour au Maroc, il part pour les États-Unis. Dans le New York du
Jazz Age, la vie est une fête permanente : on le voit dans toutes les cérémonies, aux côtés d'invités aussi prestigieux que George Gershwin et Charlie Chaplin, et il devient le portraitiste adulé de la
Café Society qui s'arrache ses tableaux.
La guerre, les fêtes, ce dandy au goût irréprochable les raconte comme il les a vécues : en esthète. Ses Mémoires, ici publiés pour la première fois, révèlent un moraliste plein d'esprit, à l'humour lucide : dans ses écrits comme dans ses toiles, Bernard Boutet de Monvel n'a pas son pareil pour dépeindre ses contemporains.
Ouvrage établi, préfacé et annoté par Stéphane-Jacques Addade. -
Le livre des hirondelles ; Allemagne 1893-1933, souvenirs
Ernst Toller
- Seguier éditions
- 22 October 2020
- 9782840498018
" Ce n'est pas seulement ma jeunesse que je relate ici, mais celle d'une génération en même temps qu'un fragment d'histoire contemporaine. [...] Si l'on veut comprendre la catastrophe de 1933, il faut connaître les événements des années 1918 et 1919 en Allemagne. "
" Écrit le jour où l'on a brûlé mes livres en Allemagne " : c'est sur ces mots glaçants que s'ouvre Le Livre des hirondelles d'Ernst Toller. Dramaturge reconnu dans le monde entier, héros de la gauche révolutionnaire, Toller figure en vingt et unième position sur la liste des auteurs dont les nazis ont mis les oeuvres au bûcher en mai 1933. Comment en est-on arrivé là ? se demande-t-il en prologue de cet ouvrage. Pour mieux le comprendre, l'écrivain raconte la succession des événements qui ont conduit l'Allemagne à la déraison. Toller se souvient : de son enfance dans une famille juive de Prusse-Orientale, de la Grande Guerre, et surtout de l'échec fracassant de la République des conseils de Bavière, portée par une révolution qu'il rêvait pacifiste. Vinrent ensuite les années d'une longue détention où, telles ces hirondelles s'obstinant à bâtir leur nid dans sa cellule malgré l'hostilité des gardiens, il continua de rêver à une Europe réconciliée en écrivant des poèmes et des pièces de théâtre. Mais à quelques kilomètres de là, dans une autre prison, Adolf Hitler s'attelait à un autre genre de livre. D'une sincérité et d'une lucidité absolues, Le Livre des hirondelles ne choisit jamais entre la littérature et l'histoire : il n'en surprend que mieux les vérités de la condition humaine.
Auteur d'une oeuvre littéraire traduite en vingt-sept langues, admiré de Thomas Mann et de Rilke, Ernst Toller (1893-1939) fut aussi, en Allemagne comme en Espagne, de tous les combats perdus : contre la guerre, le fascisme, la misère.
" Toller se situe d'emblée et irrémédiablement dans le clan des perdants - c'est ce qui contribue, aujourd'hui, à lui donner tant de force. " - Le Monde -
" On vient de me faire une offre d'un million de dollars pour la publication d' un seul mois de ce journal. " - Richard Burton, 29 octobre 1968
" On vient de me faire une offre d'un million de dollars pour la publication d'un seul mois de ce journal ", écrit avec étonnement Richard Burton en 1968. L'acteur est alors un des monstres sacrés du 7e art et forme un couple mythique et scandaleux avec Elizabeth Taylor. Cette relation passionnée, leur train de vie babylonien, leur beauté, leurs excès et leurs succès : le journal intime de Burton nous y plonge " caméra à l'épaule ", comme si nous y étions. Mais il révèle aussi un homme insoupçonné, infiniment plus complexe que le commun des acteurs hollywoodiens. Sceptique et distant à l'égard du cinéma, il se montre en revanche fou de théâtre et de littérature. Doté d'un sens de l'humour irrésistible et d'une grande faculté d'observation, Richard Burton possédait les qualités rares et indispensables du diariste - pour notre plus grand bonheur.
" Ce journal est, en un mot, fascinant. " - The Washington Times
" Burton raconte sa vie à la manière d'un drame poignant où "demain est toujours une surprise'. Il en vient à nous manquer chaque fois que l'on pose le livre. Sa voix est de celles qui vous poursuivent longtemps. " - The Daily Telegraph
" Il émerge de la lecture de ces carnets un Richard Burton comme même ses plus grands fans n'auraient jamais osé le rêvé. Il s'y montre si sensible, intelligent, profondément cultivé et éclairé qu'on se prendrait presque à se dire qu'on aurait aimé l'avoir à dîner. " - The Wall Street Journal
" Ces écrits révèlent un homme porté à la réflexion et attentionné, engagé dans une approche intellectuelle du monde qui l'entoure. On est bien au-delà de la simple image du coureur de jupons avec un penchant pour la boisson [...]. Ses carnets témoignent d'un intérêt profond pour le passé, le présent et l'avenir. " - The Times
" Un livre indispensable. " - The Financial Times
" Un aperçu réjouissant de la vie de l'acteur, qui ne cherche pas à cacher ses aspérités. " - The Los Angeles Times
" Même à notre époque où il semblerait que nous soyons menacés d'une overdose d'informations sur les célébrités, il y a dans ces pages quelque chose d'absolument fascinant. " - NBC Today
Acclamé comme l'un des acteurs les plus marquants de sa génération, Richard Burton (1925-1984) eut le tort, pour certains, de négliger sa carrière. Parce qu'au cinéma et à ses intrigues, il préféra les livres... et surtout sa liberté. -
Une histoire vraie à la Little Big ManÀ l'horizon de la grande plaine texane, un nuage de poussière se forme. Bientôt, c'est une bande d'Apaches qui surgit et kidnappe Herman Lehmann, dix ans, fils de pionniers allemands arrivés en Amérique au milieu du XIXe siècle. Commence alors pour lui une nouvelle existence, celle d'un Peau-Rouge des étendues de l'Ouest. Il découvre peu à peu la culture et les traditions des Indiens, se joint à leurs razzias et combat à leurs côtés contre l'homme blanc et les tribus adverses. Après neuf années, Herman est ramené à sa famille contre son gré. Ce retour forcé parmi ceux qu'il appelle les visages pâles ne se fera pas sans difficulté. Publié aux États-Unis en 1927, Neuf ans parmi les Indiens est un classique de la littérature western et des études ethnologiques sur la culture amérindienne, une histoire vraie à la Little Big Man, aujourd'hui traduite en français pour la première fois. Lehmann y évoque dans une langue crue, frontale et dénuée de tout romantisme l'existence âpre et violente des tribus amérindiennes au crépuscule de leur règne sur le continent américain. Toute sa vie, il restera fidèle aux traditions de son peuple d'adoption, et c'est finalement cet écartèlement entre les deux cultures qui fait toute la force et la valeur de son témoignage : jusqu'au bout, il sera incapable de choisir un camp, ce qui lui permet, sûrement, d'approcher la vérité.
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" Chaque jour, Jacques de Bascher déjeune aux Deux Magots ou chez Lipp, toujours à la même table. Il retrouve dans ce minuscule triangle germanopratin l'ensemble de la faune qu'il recroisera le soir venu. Ses journées suivent un rituel immuable. Lorsqu'il rentre chez lui après le déjeuner, il fait une sieste puis se rend chez Carita, où Monsieur Guy, coiffeur de feu Gérard Philipe, se charge de sa nuque. Quand il ne prend pas soin de son apparence, il va au cinéma, fait du shopping, prend le thé chez une comtesse ou reçoit un amant. Vers dix-sept heures, il repart vers l'Odéon et s'installe au Dauphin, rue de Buci. Il y joue au flipper et y achète les substances nécessaires à la prochaine nuit. Puis il se rend chez Karl Lagerfeld avant de rentrer se préparer pour sa soirée et de filer vers le Flore, l'antichambre de la nuit, à quatre minutes de chez lui. "
L'allure d'aristocrate, le goût très sûr et la beauté viscontienne de Jacques de Bascher feront de lui la muse de Karl Lagerfeld et l'amant terrible d'Yves Saint Laurent. Ce livre, fruit d'une enquête auprès de ceux qui l'ont côtoyé, admiré ou mal aimé,est une plongée dans les années 1970 et 1980, ces années folles qui consumèrent Paris et ses troupes, et dont il fut l'une des figures les plus singulières.
Marie Ottavi est journaliste à Libération. -
Une plongée dans la contre-culture des années 1970 et 1980, sur les traces de l'un de leurs personnages les plus emblématiques." C'est l'histoire d'un homme qui a passé plus de temps à se cacher qu'à se montrer. Orchestrant soigneusement ses retraites comme ses retours, il a visé la présence par l'éclipse, la postérité par l'absence, la reconnaissance par l'oubli. " Cet homme, c'est Yves Adrien, dandy, rock critic, écrivain visionnaire et esthète inclassable qui aura marqué la vie parisienne des années 1970-1980. Avec ses articles incandescents, il a initié la France au punk, à la new wave et à la techno, contribué à l'émergence de la génération des " jeunes gens mdernes " (Étienne Daho, Lio, Marquis de Sade, Daniel Darc...). Avant de s'évaporer. Puis de reparaître. Puis de s'évanouir de nouveau. Jusqu'à prétendre être mort. Ou devenu un fantôme. Alors quand un étrange personnage du nom d'Ott vient proposer au journaliste Marc Sandre de lui consacrer un livre pour dissiper le mystère, celui-ci n'hésite pas longtemps.
Cedric Bru signe ici un texte où la biographie de l'écrivain culte est savamment mélangée à une fiction tout imprégnée du style inimitable d'Yves Adrien. Cedric Bru vit à Paris. Il est journaliste et critique littéraire. Il a travaillé, entre autres, pour Rock & Folk, et anime depuis 2005 le site Les Obsédés Textuels. -
À la rencontre d'Eugene McCown : artiste américain aux talents multiples, dandy sulfureux et "homme à la mode" des Années folles.
Était-ce sa beauté, son allure, son mystère ? Eugene McCown entrait dans une pièce et les bouches s'ouvraient toujours rondes. Arrivé à Paris en 1921, le jeune Américain fut successivement pianiste au légendaire cabaret du Boeuf sur le Toit, peintre à succès, journaliste et romancier. Redouté et admiré pour son esprit mordant, aimé et jalousé pour son charme magnétique, proche de Jean Cocteau, de Nancy Cunard, d'André Gide et du groupe de Bloomsbury, il s'offrit corps et âme au tourbillon de jazz, d'alcool et de drogues de cette décennie frénétique. Au risque de se laisser enfermer dans une image de phénomène mondain et de perdre de vue ses ambitions artistiques. Comme si tous, dans son entourage, avaient trop eu besoin de sa formidable énergie et l'avaient laissé la dilapider jusqu'à l'épuisement. Ainsi l'écrivain surréaliste René Crevel, son ancien amant, écrivait-il à son propos : " [Eugene] a une âme, malgré lui, malgré l'Amérique et, avouons-le, malgré nous qui aimions trop sa voix, ses mains, etc., pour ne pas l'avoir limité à cet amour trop terrestre. "
Né en 1975, Jérôme Kagan signe avec Eugene McCown, démon des Années folles, fruit d'une enquête de plus de dix ans menée en France et aux États-Unis, son premier ouvrage. -
Un livre indispensable pour qui veut comprendre l'histoire de la mode du XX ème siècle.
Bettina Ballard ? Une figure, une intelligence, une plume de la mode ! Correspondante de Vogue à Paris avant-guerre puis à la Libération, rédactrice " mode " à New York dans les années 50, sa carrière et plus largement sa vie sont un long défilé d'artistes, de femmes du monde, de couturiers, de photographes et de mannequins. Vous lirez ici l'arrière-décor des défilés, les portraits ô combien personnels de Schiaparelli, Chanel, Balenciaga, Dior ; vous découvrirez la frivolité et le luxe d'un monde que seule l'Histoire mit entre parenthèses.
Ces mémoires n'avaient jamais été traduits en français tandis qu'ils sont depuis longtemps introuvables aux États-Unis. Ils confirment la prédiction qu'une amie perfide fit un jour à Bettina Ballard : " Si vous aviez fait de bonnes études, ce qui n'est évidemment pas le cas, vous auriez été un véritable écrivain. " In My Fashion est un bijou, une photographie sensible, un grand parfum d'époque. -
Bobby Beausoleil et autres anges cruels
Fabrice Gaignault
- Seguier éditions
- 20 April 2017
- 9782840497325
Enquête inédite du côté obscur des années hippiesGuitariste californien, Bobby Beausoleil avait tout pour devenir une star du rock : le talent, le charisme, la beauté. Mais lorsque le protégé du cinéaste Kenneth Anger croisa un chanteur prometteur du nom de Charles Manson, il était écrit que sa partition ne serait pas exactement celle qui le conduirait aux sommets des charts. Bobby poignarda à mort un homme. Police. Menottes. Prison. Ce livre écrit sur la route, entre Los Angeles et San Francisco, est le récit d'une fascination pour le fil du rasoir. Où l'on croise les fantômes de Gene Clark et de Gram Parsons, une chanteuse perdue, quelques musiciens passés de l'ombre à la lumière. Et une chanson obsédante.
Fabrice Gaignault est écrivain et journaliste. Auteur de deux ouvrages cultes sur le rock (Égéries Sixties, Vies et mort de Vince Taylor), on lui doit également les romans L'Eau noire et Aspen Terminus, ainsi que le Dictionnaire de littérature à l'usage des snobs, traduit en plusieurs langues. -
Le récit d'une incroyable imposture, à la vie, à la mort.
C'est d'abord une histoire vraie : celle de José Sáez, un jeune berger pauvre comme tant d'autres dans l'Espagne des années 1960 dont le physique est identique, à la mèche de cheveux près, à celui qui sera bientôt le plus célèbre des toreros du XXe siècle, Manuel Benítez " El Cordobés ". Que faire d'une telle ressemblance ? Tromper les foules ? Récupérer un peu de l'argent et de l'éclat promis à un autre que lui ? Telle est la décision de José Sáez, qui descend dans l'arène avec le visage de " l'autre " au risque d'y connaître l'échec et les mauvais coups. Ce n'est pourtant pas là le danger principal qui menace José, ni même l'enjeu de ce livre. Pris par le vertige du destin et de la réussite, José met tout en oeuvre pour devenir L'Autre, au point d'en oublier la contrepartie exorbitante de son choix faustien : son visage, son passé et son nom ne lui appartiennent plus. Se révèle peu à peu le thème incontournable de ce livre, si subtil, si original, si espagnol dans l'âme et dans le style : l'Identité.
Berta Vias Mahou a traduit en espagnol de grands écrivains allemands tels que Ödn von Horváth, Stefan Zweig, Arthur Schnitzler, Joseph Roth et Goethe. Elle est l'auteure de plusieurs essais, recueils de nouvelles et romans, parmi lesquels Venían a buscarlo a él (prix Dulce Chacón 2011). En 2014, elle a remporté le prix Torrente Ballester avec Je suis L'Autre.
" Berta Vias Mahou sait qu'au fond le métier d'écrire consiste à raconter la vérité. J'adore son courage et aussi l'étrange lucidité de ses histoires " Enrique Vila-Matas -
- LE LUXE ET LE MAL ? - LA PART DE MAL DANS LE LUXE - LE NOIR ET LA LUMIERE - LE NOIR ET LE LUXE - DARK IS THE NEW BLACK - TOUS POSSEDES ? - LE DIABLE AU COEUR - LUCIFER SUPERSTAR - L'OEUVRE AU NOIR - SATAN IS THE NEW BLACK
Le Luxe semble avoir pris possession de la planète : d'une santé éclatante malgré la crise, de New York à Shanghai, il dicte nos rêves, sculpte nos corps, lisse nos peaux, redessine nos villes. Pour des millions d'individus, il définit le rêve ultime. Il a ses temples, ses messes, ses gourous, ses prêtres(ses), ses croisés - tout travaille à convertir nos âmes à sa nouvelle religion. Et si l'on retrouvait derrière ce phénomène l'avènement d'un es¬prit luciférien ? Non pas le Diable rouge, épouvantail d'une idéologie bigote, mais, en revenant aux sources mêmes de ce qu'il incarne, Lucifer comme principe de liberté, de rupture et de création. C'est la surprenante et troublante hypothèse de cet essai au style fluide et précis, qui se lit comme une enquête littéraire et sociétale, brassant les références à la fois pop et académiques, de Lady Gaga à Annie Le Brun, de Marlowe à Morrison. Un point de vue expert et personnel, implacable, qui vise à rafraîchir le regard tout autant sur le luxe que sur Lucifer. -
Stephen Hecquet, vie et trépas d'un maudit : Stephen Hecquet, une biographie
Frédéric Cassoti
- Seguier éditions
- 20 January 2022
- 9782840498490
" Les premiers de la classe sont rarement les premiers d'une génération. "Il visitait ses clients en prison, plaidait au tribunal puis courait au théâtre, dînait avec ses amis, rédigeait une critique de la pièce et... repartait vers le parloir, sortait, écrivait encore ! Tel était Stephen Hecquet (1919-1960), écrivain et avocat, ami de Roger Nimier, d'Antoine Blondin mais aussi de Jean Genet, surdoué aux mille vies, décédé tragiquement à l'âge de 40 ans.
Frédéric Casotti brosse, avec ce premier livre, le portrait de ce hussard maudit. Dans un style alerte et nerveux que n'aurait pas renié Hecquet l'homme pressé, il éclaire d'une lumière nouvelle l'adolescent, l'avocat qui sauve ses clients de la peine capitale mais aussi le romancier et le pamphlétaire de haut vol que rien n'intimidait.
Stephen Hecquet ne reculait devant aucun combat, aucune provocation. Il était avant tout guidé par sa soif de liberté, son dégoût des consensus hypocrites et son sens de l'amitié. C'est dire si, à notre époque anesthésiée par les arrangements et les peurs, l'homme et ses livres s'avèrent précieux.