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La Chine au Nicaragua et au Panama
Sophie Wintgens Thierry Kellner
- GRIP
- 5 February 2020
- 9782872911721
Malgré sa faible visibilité en Europe, l'intérêt chinois pour l'Amérique centrale, notamment dans le cadre de l'initiative des routes de la soie (Belt and Road Initiative/BRI), s'est considérablement renforcé ces dernières années. C'est ce que démontrent, dans le présent rapport, les deux cas étudiés : le Nicaragua et le Panama. Lire la suite
La pénétration de la Chine dans cette région est incontestable. Elle se déroule surtout sur les plans économique et financier, mais présente également des impacts potentiels sur le plan géopolitique. Si les réalisations sont importantes, elles demeurent toutefois fragiles et ne sont pas irréversibles. Cette pénétration connaît en effet des limites substantielles. Pékin se heurte à des réactions internationales et locales. Sa politique a nourri des inquiétudes tant au niveau économique et politique qu'en ce qui concerne les droits humains.
Certaines des relations établies reposent sur des liens de proximité tissés avec les élites locales ; un changement à la tête de l'État partenaire peut rapidement les remettre en cause. L'intérêt de la Chine pour la région a par ailleurs généré des répercussions négatives plus indirectes. L'accroissement de sa présence engendre de nouvelles incertitudes en alimentant la concurrence géopolitique avec Washington, ce qui risque d'avoir des conséquences déstabilisatrices à l'échelle régionale.
Sa politique d'octroi de crédit pourrait aussi contribuer à nourrir la dette de certains États de la zone déjà fragiles, sans parler des questions de
transparence ou de corruption. Enfin, ses exportations en termes de technologies de surveillance inquiètent en raison du risque de dérive autoritaire des régimes locaux dans une zone où la démocratie est déjà fortement sous pression. Autant de développements auxquels il faut rester attentif.
Thierry Kellner est chargé de cours du Département de Science politique de l'ULB, chercheur à EASt et au REPI et chercheur associé au GRIP.
Sophie Wintgens est maître de conférences à l'ULB, chercheuse au Cevipol, et chercheuse associée au Center for International Relations Studies (Cefir) de l'Université de Liège (ULiège).
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Les quatre semaines de la 9e conférence d'examen du Traité de non-prolifération nucléaire (dite « RevCon 2015 »), du 27 avril au 22 mai 2015, se sont achevées dans la division. Personne ne remet en question que le TNP est la pierre angulaire du régime de non-prolifération. Mais le problème est qu'il n'est plus que cela : le pilier « désarmement nucléaire » est dans un état de mort clinique.
Au cours de la session finale, le délégué de l'Afrique du Sud a déploré un « manque de courage moral » et osé une comparaison forte en affirmant que le TNP « avait dégénéré en l'expression de la volonté d'un petit nombre, comme cela était le cas sous le régime de l'apartheid ». Au lendemain de la RevCon 2015 se pose donc la question de la crédibilité du TNP, voire de son obsolescence, du moins pour ce qui concerne son pilier « désarmement ».
Le résultat est contrasté : si cette RevCon 2015 a bel et bien été un échec, elle a aussi été une opportunité pour l'expression de réflexions sur des voies alternatives. Plus de 100 pays se sont rassemblés autour d'un « Engagement humanitaire » (Humanitarian Pledge) proposé par l'Autriche, dans le but de « combler le vide juridique pour l'interdiction et l'élimination des armes nucléaires ».
Dans ou en dehors du système onusien, cette nouvelle dynamique doit se poursuivre avec un seul objectif, rappelé par le Pape François à l'ONU le 25 septembre 2015 : « oeuvrer pour un monde sans armes nucléaires, en appliquant pleinement l'esprit et la lettre du Traité de non-prolifération, en vue d'une prohibition totale de ces instruments ». -
Depuis l'effondrement du régime de Saddam Hussein en 2003, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) est devenu le principal challenger de l'Iran sur la scène régionale. Porté par la montée en puissance militaire de l'Arabie saoudite, le CCG a développé une architecture de défense qui vise à garantir la stabilité des États membres ainsi qu'à contrer les éventuelles velléités de l'Iran d'étendre son influence dans la région.
L'affirmation du CCG sur la scène régionale a culminé en 2011 lorsque, àla tête de la Peninsula Shield Force (le bras armé de l'organisation), l'Arabie saoudite et les EAU ont conduit une intervention militaire et policière au Bahreïn. Avec pour double objectif d'appuyer le régime allié dans ses opérations de répression contre les manifestants à majorité chiite, et de dissuader Téhéran d'en soutenir les éléments les plus subversifs.
Pourtant, depuis 2011, l'action du CCG dans la sécurité régionale est restée marginale, tant à cause du déséquilibre du rapport de forces interne que des rivalités entre membres. À mesure que la compétition entre l'Iran et l'Arabie saoudite a pris de l'ampleur dans le contexte de l'éclatement des révolutions arabes, Oman a freiné les initiatives trop agressives du CCG envers Téhéran dans l'espoir de maintenir une bonne entente avec son voisin perse. Pour preuve, la guerre menée contre les Houthistes au Yémen, qui implique cinq des six membres du CCG, se déroule dans le cadre d'une coalition ad hoc à laquelle Oman ne participe pas.
L'avenir du CCG en tant qu'acteur de la sécurité régionale dépend notamment de la réussite des réformes institutionnelles initiées en 2013, qui prévoient en particulier la création d'un commandement militaire unifié. Cette force représenterait un instrument militaire bien plus crédible que la Peninsula Shield Force dans le cadre du face-à-face avec l'Iran et ses alliés, mais reste tributaire des divergences d'intérêts nationaux entre les membres du CCG. -
Les autorités chargées d'octroyer les licences d'exportation d'armes sont dans une situation peu enviable. Elles doivent assumer une énorme responsabilité chaque fois qu'elles reçoivent une demande d'autorisation de transfert d'un certain type et d'un certain volume de matériel ou de technologies militaires à un utilisateur final situé dans un pays destinataire particulier.
Tout refus de leur part empêche un entrepreneur situé sur leur territoire de fournir le matériel contrôlé à un client étranger et constitue au minimum un préjudice commercial pour l'entrepreneur concerné, tandis que toute autorisation de transfert entraîne un risque potentiel de mauvaise utilisation du matériel.
Ces décisions sont de plus prises sous le regard critique de nombreux acteurs, car plusieurs pays exportateurs d'armes adoptent de plus en plus une approche transparente en matière d'octroi de licences. En cas de « mauvaise décision » des autorités chargées du contrôle des armes, les conséquences sur le terrain sont plus que jamais susceptibles d'être étalées au grand jour, par le biais notamment des réseaux sociaux qui ont déjà contribué à retrouver la trace de telles armes jusque dans les zones dangereuses où elles ont été revendues par la suite ou déployées par les utilisateurs les plus indésirables. -
Dépenses militaires, production et transferts d'armes Compendium 2016
Luc Mampaey, Christophe Stiernon
- GRIP
- 18 November 2016
- 9782872910700
En 2015, les dépenses militaires mondiales se sont élevées à 1 676 milliards de dollars, soit 2,3 % du produit intérieur brut mondial et environ 228 dollars par habitant. Après une baisse de trois années consécutives, les dépenses militaires mondiales enregistrent en 2015 une hausse d'environ 1 % par rapport à 2014. Les États-Unis comptent à eux seuls pour 35,6% du total mondial.
Les transferts d'armements conventionnels majeurs ont augmenté de 1,97% par rapport à 2014, sur un marché dont la tendance reste haussière sur le long terme. Les États-Unis étaient le premier exportateur d'armements en 2015, comptant pour 37% du marché mondial. Bien qu'il soit difficile d'évaluer la valeur financière du commerce des armes, on peut estimer qu'il représente environ 0,4% des échanges commerciaux mondiaux de biens et services.
Les transferts d'armes légères et de petit calibre, de leurs pièces détachées, accessoires et munitions, estimés à 8,5 milliards de dollars annuellement, jouent un rôle particulièrement important pour la sécurité et la stabilité de nombreuses régions du monde. La Belgique reste un acteur important de ce commerce.
Le chiffre d'affaires cumulé réalisé dans la production d'armements par les 100 principaux producteurs d'armement dans le monde est évalué à 356,7 milliards de dollars pour l'année 2015. Ce chiffre marque un recul de 8,1% par rapport à 2014. La valorisation boursière des firmes d'armement cotées démontre cependant toujours une nette surperformance par rapport aux indices généraux, ce qui pourrait indiquer que les marchés financiers anticipent une relance des commandes et dépenses militaires, confortés par les déclarations optimistes des bureaux d'audit et des dirigeants d'entreprises du secteur qui ont tenu à rassurer leurs actionnaires et investisseurs sur les « bénéfices » promis par les guerres et tensions en plusieurs endroits de la planète. -
Arms transfer control authorities are in an unenviable position.
Great responsibility is implied in each decision they make regarding the authorisation of the export of certain types and volumes of military goods or technology. A decision to deny the requested transfer licence prevents a company from supplying a customer abroad and is bad for business, while a decision to authorise the transfer might result in the goods being used for ill.
In an ideal world, arms export control authorities would have at their disposal accurate end-use documentation allowing them to judge whether the intended use is in line with the exporting country's national laws, as well as regional and international conventional arms control arrangements.
In the real world, however, they have all reasons to be aware that the arms may end up being used elsewhere, by others and for other ends.
Awareness of the risk that arms transfers may be diverted to other users and uses has become notably more articulated in recent years. A number of high level international initiatives are in the works to mitigate that risk. These seek to improve the reliability of end-use(r) documentation and ensure that relevant information is shared among concerned parties.
Before taking stock of these initiatives and outlining their context, this report first presents the state of play of arms export control practices in Europe and the United States. In this process, the report identifies where verification of end-use documentation, post-delivery control and actual end-use monitoring can be improved. It probes the progress made and reflects on what can realistically be achieved on the road ahead. -
Le nombre d'armes nucléaires américaines déployées en Europe a diminué de 97 % depuis les années 1970. Toutefois, il reste encore aujourd'hui environ 180 bombes nucléaires américaines dans cinq pays européens : Pays-Bas, Allemagne, Belgique, Italie et Turquie. Pourtant, ces armes nucléaires tactiques, de courte portée, n'ont aucune utilité militaire. La capacité de dissuasion de l'OTAN ne serait en rien affectée par leur retrait. Alors pourquoi sont-elles encore là en 2016 ?
Il existe actuellement un alignement d'intérêts, à différents niveaux et pour de multiples raisons, qui régit le maintien de ces armes nucléaires. Un réseau d'acteurs composé des États-Unis, de l'appareil bureaucratique de l'OTAN, des deux puissances nucléaires européennes de l'Alliance - la France et le Royaume-Uni - et des États accueillant les bombes, soutient leur déploiement en Europe.
Le complexe militaro-industriel américain, en raison de ses intérêts économiques et bureaucratiques, maintient un intense lobbying pour la présence et la modernisation des armes nucléaires américaines en Europe. L'administration américaine a ainsi fait en sorte de véhiculer l'idée selon laquelle le déploiement d'armes nucléaires en Europe est essentiel pour l'OTAN. Soucieux de leurs propres intérêts, la France et le Royaume-Uni ont également renforcé ce discours sur la nécessité d'une alliance nucléaire dotée d'un partage des risques et des responsabilités.
Les gouvernements allemand, belge et néerlandais refusent quant à eux de se prononcer pour un retrait des bombes. Ils ne veulent pas être perçus comme « le maillon faible » de l'Alliance et n'ont pas de pressions politiques internes assez fortes pour s'engager dans ce dur et long combat. -
Historiquement, le caractère « gelé » de la guerre au Haut-Karabakh, autre moyen de désigner le rapport de forces favorable à l'Arménie, était assuré par deux éléments de dissuasion. L'un était technique, et concernait la capacité balistique de l'Arménie de détruire directement le coeur de l'économie azerbaïdjanaise en cas d'attaque trop ambitieuse. L'autre était diplomatique, et concernait l'alliance, ou plutôt la mise sous dépendance, de l'Arménie à la Russie, qui garantissait à la première que la Turquie n'interviendrait pas, et que le rapport de forces ne serait donc pas inversé.
Si l'effectivité du premier élément demeure désormais discutable, le second existe toujours dans les traités, les discours et certains faits, comme les livraisons d'armes. Néanmoins, la politique étrangère de la Russie vis-à-vis de ce conflit implique l'entretien de l'instabilité, afin de s'assurer d'une part une présence militaire à la frontière de l'OTAN, de l'autre maintenir sa crédibilité comme exportateur et pays de transit d'hydrocarbures vers l'Union européenne.
La dynamique générale semble même démontrer certaines approbations tacites de la Russie, du moins une absence de veto, à une reprise des hostilités. Durant les combats d'avril 2016, le président Poutine a tout juste appelé les parties à observer immédiatement le cessez-le-feu. Si les pays européens restreignent de manière stricte les exportations d'armes aux deux belligérants afin de ne pas attiser le conflit, cette politique a également pour conséquence d'accroître la dépendance des adversaires à leurs grandes puissances protectrices, Turquie mais surtout Russie, qui exercent déjà une influence majeure sur les développements ou non-développements de la guerre. -
Achetés au milieu des années 1970, les 160 F-16 belges ont été intensivement utilisés, notamment dans les Balkans, en Afghanistan, ou plus récemment en Libye et en Irak. Facilement déployables, l'engagement de chasseursbombardiers s'avère également moins risqué que l'emploi des forces terrestres dans les conflits actuels et a joué un rôle de premier plan dans les opérations militaires belges de ces vingt dernières années. Les 54 derniers F-16 belges en activité se rapprochant de leur fin de vie, annoncée entre 2023 et 2028, le gouvernement a décidé fin 2015 de les remplacer par 34 nouveaux avions de combat, dont le choix reste à déterminer entre trois candidats : l'Eurofighter, le F-35 ou le Rafale. Ce rapport met en lumière le processus de sélection du remplaçant du F-16, depuis les analyses de prospection menées par la Défense jusqu'à l'évaluation des différents candidats en vue de la décision finale. Il apporte un éclairage sur une série d'enjeux qui structurent le débat sur cet achat militaire majeur. La question des bombes nucléaires et leur transport éventuel par des pilotes belges, le volume des retombées économiques, les enjeux budgétaires et stratégiques, ou encore l'impartialité du processus de sélection, sont autant de volets d'un dossier éminemment complexe qui a déjà provoqué un grand nombre de prises de positions dans l'espace public. Ce rapport présente également un tour d'horizon des positionnements des différents partis politiques belges ainsi que les principaux arguments des opposants au remplacement.
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La question de la décentralisation est ancienne en RD Congo. Elle est régulièrement revenue sous la forme d'un débat opposant les tenants d'un État fédéral largement décentralisé aux partisans d'un État unitaire fortement centralisé. Aussi, ce débat a été régulièrement relancé face au constat d'un vide administratif dans de nombreuses régions du pays. Exacerbé par l'immensité du territoire et l'insuffisance de ses voies de communication, ce déficit de présence étatique est à l'origine d'un enclavement préjudiciable au développement de l'hinterland congolais.
Si l'opportunité d'une réforme administrative est apparue depuis longtemps comme une nécessité évidente dans un pays aux dimensions continentales, les modalités concrètes de cette décentralisation territoriale restent tributaires de bien des défis politiques et structurels. Le 9 janvier 2015, le Parlement congolais adoptait la loi relative au redécoupage du pays en 26 provinces, contre 11 initialement. Bien que cette réforme figure dans la Constitution de 2006, sa mise en oeuvre aura attendu près de dix ans. Elle est surtout intervenue dans un contexte de tensions politiques, nées des obstructions répétées à l'organisation des élections prévues en 2016 mais aussi à une année de la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila.
Au-delà du seul argument de la décentralisation, mobilisé pour justifier la création des nouvelles entités provinciales, ce rapport retrace succinctement la genèse de cette thématique en RD Congo, et explore les incidences de la nouvelle configuration administrative sur l'équilibre interne des pouvoirs et les équilibres géopolitiques régionaux. Jugée précipitée par nombre d'analystes, cette reconfiguration institutionnelle en plein contexte de dégradation des capacités financières du gouvernement central, semble à bien des égards porteuse de risques d'une nouvelle crise de la gouvernance, à même de porter un coup à la fragile stabilité du pays. -
L'année 2016 a été marquée par de multiples initiatives des autorités de l'Union européenne en faveur de la défense : stratégie globale, plan de mise en oeuvre, plan d'action, action préparatoire de recherche de défense et feuille de route pour accroître la coopération avec l'OTAN.
La question que tout le monde se pose est de savoir si ces initiatives ne constituent qu'un feu de paille ou si elles marquent un authentique renouveau. En d'autres termes, seront-elles suivies de prolongements institutionnels et si oui lesquels ?
Afin d'inscrire ces initiatives dans un cadre durable et générateur d'effets de structures, l'idée la plus simple est d'appliquer le traité de Lisbonne. Or de toutes les dispositions du traité relatives à la défense, celle ayant trait à la « coopération structurée permanente » est la dernière à ne pas avoir été mise en oeuvre.
C'est pourquoi les institutions de Bruxelles en réclament l'établissement à cor et à cri et que la Haute Représentante a été chargée de faire des propositions en ce sens.
Le problème est que personne ne se souvient de l'intention des rédacteurs des traités, ni de ce qu'est vraiment la « coopération structurée permanente ».
Sa compréhension nécessite un important travail d'analyse et un gros effort de synthèse.
En outre, ne nous faisons pas d'illusions, il ne suffira pas de cocher la case la concernant pour voir s'évanouir les derniers obstacles à la mise en place d'une véritable défense européenne. En effet, dérivée de l'idée d'Euro-zone, la coopération structurée permanente est affectée des mêmes vices de conception que les critères de Maastricht.
Mais si la coopération structurée n'est pas la solution miracle et que sa mise en oeuvre s'avère trop compliquée, que faire d'autre ? -
Le SIPRI Yearbook 2017 présente des données originales dans des domaines tels que les dépenses militaires mondiales, les transferts et la production d'armements, les forces nucléaires, les confl its armés et les opérations de paix, combinées à des analyses de pointe sur les aspects clés du contrôle des armements, de la paix et de la sécurité internationale.
Publié depuis 1969, il est rédigé par des chercheurs du SIPRI et des experts invités.
Ceci est le résumé du SIPRI Yearbook 2017. Il propose un aperçu des données et analyses contenues dans l'annuaire. -
RDC : ENJEUX ET PORTRAITS AUTOUR D'UN ENLISEMENT ÉLECTORAL
Collectif
- GRIP
- 5 April 2017
- 9782872910823
Le 20 décembre 2016, la République démocratique du Congo aurait dû connaître le nom de son nouveau Président. Il n'en a rien été. Violée ou mal interprétée - les avis divergent -, la Constitution congolaise n'a pas pu jouer son rôle dans le processus électoral. L'acharnement de Joseph Kabila et de son entourage a brisé l'élan de démocratisation et l'espoir d'un peuple de savourer les avancées démocratiques de son pays.
En face, la population est descendue plusieurs fois dans la rue pour exprimer son désir de changement. Mais chacun de ces appels au respect de l'ordre constitutionnel a été brutalement réprimé, causant la mort de dizaines de manifestants.
Quant à l'opposition politique, elle peine à s'organiser face aux multiples pièges tendus par le Président. Ses divisions et rivalités ne sont pas sur le point de s'effacer après la disparition d'Étienne Tshisekedi et avec l'exil prolongé de Moïse Katumbi, ses deux principaux leaders.
Un accord « inclusif » en vue d'élections avant la fin de l'année 2017 a bien été conclu. Mais la lenteur de sa mise en oeuvre et l'absence de financement adéquat mettent d'ores et déjà en doute le respect de cette échéance.
Pour faire le point sur ce dossier complexe, le GRIP publie le présent rapport, consacré aux principaux acteurs en présence, à des thématiques à prendre en compte et à une synthèse du processus de dialogue. La plupart de ces textes ont déjà été édités, entre novembre 2016 et janvier 2017, dans le format des « Éclairages » du GRIP, et sont republiés, parfois après adaptation en fonction de l'actualité.
Ce document, fruit d'un travail collectif de plusieurs chercheurs du GRIP et collaborateurs associés, devrait permettre au lecteur de mieux déchiffrer l'actualité récente et d'avoir une meilleure compréhension du contexte et des enjeux à l'oeuvre dans un pays dont la démocratisation et une juste répartition des fabuleuses ressources représenterait un immense espoir pour toute l'Afrique. -
Le 6 avril 1992, la guerre éclatait en Bosnie-Herzégovine, république souvent considérée comme une « mini-Yougoslavie » en raison de la diversité de ses peuples. Un quart de siècle plus tard, le présent rapport se propose de revenir sur les dynamiques qui ont déclenché ce conflit meurtrier et sur le déroulement de celui-ci. Ensuite, sous le prisme de l'accord qui mit fin à la guerre, il analyse les principaux problèmes et défis auxquels est confrontée la population bosnienne, toujours marquée par la persistance de clivages nationaux. À l'opposé des réductions manichéennes qui n'ont entraîné que confusion dans l'opinion publique et surenchère parmi les protagonistes, l'auteur a choisi une mise en perspective des faits afin de livrer une lecture cohérente d'un conflit dont les ressorts ont loin d'avoir disparu.
Sans nier les responsabilités criminelles et les fuites en avant des acteurs locaux, l'auteur met également en lumière le rôle de la « communauté internationale » dans le déclenchement et la prolongation du conflit, ainsi que dans les difficultés vécues actuellement par la Bosnie-Herzégovine : aspirations diamétralement opposées de ses peuples, stagnation économique et déclin démographique, institutions dont le fonctionnement ne permet pas l'émergence d'un État cohérent, tutelle d'un « Haut représentant » aiguisant l'irresponsabilité des dirigeants locaux et les démagogies communautaristes.
En effet, l'arrêt de la guerre, l'instauration d'un environnement relativement sûr et le châtiment de nombreux criminels de guerre sont loin d'avoir suffi pour instaurer une réelle réconciliation intercommunautaire et entraîner un redressement économique et social. Sans donner de réponse sur mesure, la présente étude tente de fournir des pistes pouvant guider une réflexion sur l'avenir de cette petite république. -
Grâce au soutien marqué de nombreux États, le Traité sur le commerce des armes (TCA) est devenu un des instruments multilatéraux de contrôle du commerce des armements dont l'entrée en vigueur est arrivée le plus rapidement après son ouverture à la signature. Entre les deux dates, seule une année et demi s'est écoulée. Aujourd'hui, un peu plus de deux ans après son entrée en vigueur, le Traité reste encore à un stade précoce de son développement.
2016 a été marquée par la tenue de la Seconde Conférence des États parties (CEP2) au Traité sur le commerce des armes, du 22 au 26 août à Genève, dans les locaux de l'Organisation mondiale du commerce. Destinée à examiner la mise en oeuvre du Traité, la réunion a été l'occasion de poursuivre certaines discussions de procédure tout en lançant de nouvelles initiatives : précision des règles de fonctionnement du Secrétariat et de la Présidence, création du Fonds d'affection spéciale volontaire visant à coordonner les initiatives d'assistance, création de groupes de travail sur l'universalisation et la mise en oeuvre.
Malgré ces avancées, beaucoup reste encore à faire. La société civile souligne régulièrement la timidité des décisions prises lors des deux CEP et la distance qui existe entre les discussions menées au sein des Nations unies et la réalité des transferts internationaux d'armements, notamment l'impact de ces transferts sur la sécurité des populations civiles. De plus, de nombreux États qui sont parties au TCA ne disposent pas, à l'heure actuelle, des capacités pour encadrer les transferts d'armements. Enfin, le Traité est encore loin d'être un instrument universel : plusieurs régions du monde ne comptent presqu'aucun État partie tandis que les plus importants exportateurs et importateurs sont restés en dehors du Traité ou l'ont seulement signé. -
2016 was a year in which the European Union authorities took many measures in favour of defense: global strategy, implementation plan, action plan, preparatory action for defense research and roadmap to increase cooperation with NATO.
The question that everyone is asking is whether these measures are just a flash of fire or whether they mark a genuine renewal. In other words, will they be followed by institutional prolongations and if so which ones?
In order to put these initiatives in a sustainable and structural framework, the simplest idea is to apply the Lisbon Treaty. But of all the Treaty's provisions relating to defense, the one relating to « permanent structured cooperation »
is the last one that was not implemented.
That is why the institutions of Brussels are calling for it to be set up, and the High Representative has been instructed to make proposals to that effect.
The problem is that no one remembers the intention of the drafters of the treaties, nor what «permanent structured cooperation» really means.
Its understanding requires considerable analytical work and a great effort of synthesis.
Moreover, let us not delude ourselves, ticking the box to eliminate the last obstacles to the establishment of a true European defense will not be enough. Indeed, as permanent structured cooperation was inspired by the Euro-zone idea, it is affected by the same design flaws as the Maastricht criteria.
But if structured cooperation is not the miracle solution and its implementation is too complicated, what else? -
Strategic autonomy is the latest fashionable concept, in Paris and Brussels alike. It appears no fewer than 24 times in the most recent French strategic review and there is not a single European strategic document, however insignifi cant, that makes no mention of it.
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Ce rapport expose les dynamiques caractérisant les exportations d'armes des États membres de l'UE à destination des pays du Maghreb.
Son but est de vérifier la cohérence entre d'une part l'application des critères d'évaluation « pré-exportation » établis par la Position commune de l'UE et d'autre part les livraisons constatées.
L'Algérie et le Maroc comptent parmi les plus grands importateurs d'armes sur le continent africain. Étant donné leurs capacités de production limitées et les liens politico-stratégiques qui les unissent à l'Europe, ces pays représentent un marché non négligeable pour les industriels de l'armement du Vieux Continent.
Le rapport s'intéresse plus spécifiquement aux cas du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie entre 2012 et 2017. Le cas de la Tunisie est différent étant donnée la difficile transition démocratique qu'elle est en train de vivre.
Maria Camello est chercheuse au GRIP dans le domaine des « armes légères et transferts d'armes ». Elle travaille notamment sur les questions liées au contrôle des transferts d'armements de l'Union européenne et des instruments de contrôle des armes légères et de petit calibre. -
En mars 2015, une coalition internationale dirigée par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis est entrée en guerre au Yémen. Elle entend combattre le mouvement politique armé Houthi, allié aux forces fidèles à l'ancien président yéménite Saleh pour ramener au pouvoir le président internationalement reconnu, Hadi. Souvent qualifié de guerre par procuration entre l'Arabie saoudite et l'Iran sur fond de tensions interconfessionnelles, le conflit au Yémen reflète en réalité une mosaïque de luttes de pouvoir et de tensions au niveau local ainsi que de multiples fractures dans la société yéménite. Héritages d'évènements récents et d'une histoire séculaire, ces fractures sont les braises sur lesquelles viennent aujourd'hui souffler les différents acteurs d'un conflit qui a pris une dimension internationale.
Après plus de trente mois de combats, aucune des parties au conflit ne semble en mesure d'obtenir une victoire militaire décisive, et une solution politique apparaît plus éloignée que jamais tant les parties semblent incapables de faire des concessions ni même vouloir discuter de paix. Pendant ce temps, la guerre a achevé de détruire ce qu'il restait du système économique, de gouvernance et de sécurité du Yémen. À l'agonie,
« l'Arabie heureuse » est devenue le tombeau des droits de l'homme et a sombré dans un cauchemar humanitaire et un casse-tête politique. La population civile paie le prix fort dans un conflit où l'ensemble des parties sont accusées de violations répétées du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme. Les membres de la coalition sont accusés d'asphyxier le pays et sa population provoquant l'une des plus graves crises humanitaires au monde.
L'intervention militaire de la coalition est rendue possible grâce aux armements et munitions fournis par un grand nombre de pays occidentaux et à une assistance militaire déterminante des États-Unis. Si la responsabilité de la catastrophe qui se déroule actuellement au Yémen incombe en premier lieu aux différentes parties au conflit, les États impliqués dans la production et le commerce des armes endossent également un certain niveau de responsabilité politique , morale et légale en raison des conséquences dramatiques liées à l'usage qui est fait de leurs armes. La violence, la destruction et le chaos de la guerre sans issue menée par la coalition au Yémen se poursuivront tant que la majorité des pays occidentaux soutiendra aveuglément ses alliés du Golfe obstinés à chercher une improbable issue militaire au conflit. -
Depuis sa création, l'industrie ukrainienne de défense a été fortement imbriquée dans le complexe industriel russe. L'annexion de la Crimée et le soutien russe aux séparatistes dans l'Est a forcé un découplage brutal des deux complexes industriels.
UkrOboronProm, le consortium qui supervise les industries publiques de défense ukrainiennes s'est donné plusieurs objectifs : fournir l'armée ukrainienne en équipements modernes, remplacer la Russie dans les fournitures de l'industrie de défense ukrainienne et trouver de nouveaux débouchés, réformer les industries de défense pour les rendre compétitives, trouver de nouveaux marchés et adopter les standards occidentaux.
L'industrie de défense ukrainienne passe également d'un système calqué sur le modèle russe à un système d'inspiration occidentale qui repose davantage sur l'initiative privée. Pour réussir cette transition, l'appareil industriel de défense ukrainien aura besoin de soutien politique interne et externe dans les réformes, de collaborations avec des partenaires occidentaux et de la mise en place d'un contrôle scrupuleux de la qualité pour faire oublier la mauvaise réputation de l'Ukraine des années Ianoukovitch.
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Les marchés et les industries de défense sont restés longtemps imperméables au processus d'intégration européenne, et le demeurent en grande partie encore aujourd'hui. Mais peut-être plus pour longtemps, si l'on en croit les propositions faites par la Commission européenne le 30 novembre 2016 et le 7 juin 2017.
En réalité, pour ce qui concerne les marchés de défense, aucune nouveauté majeure n'est à signaler par rapport à la politique d'ouverture lancée il y a près de dix ans au travers des deux directives du « paquet défense ». En revanche, une nouvelle et inédite politique d'aide à l'industrie s'appuyant sur d'importants budgets commence petit à petit à prendre forme. Aussi, l'UE et la Commission pourraient devenir à terme des acteurs de premier plan de la BITDE, la base industrielle et technologique de défense européenne.
Toutefois, le débat en est encore à ses débuts. Les propositions sur la table se bousculent et parfois se chevauchent : Action préparatoire en matière de recherche de défense, Programme de développement industriel de défense, Fonds européen de défense, recours aux financements structurels de l'UE, possible intervention de la Banque européenne d'investissement ...
Ce rapport dresse un aperçu des principales initiatives de la Commission, en les mettant en perspective avec un autre projet actuellement discuté au sein de l'UE : la coopération structurée permanente. -
La tentative de coup d'État qui s'est déroulée dans la nuit du 15 juillet 2016 en Turquie présente un caractère paradoxal. Bien qu'avortée, elle a mis fin à l'âge d'or du parti AKP qui, depuis 2002, exerçait le pouvoir sans discontinuer en s'appuyant sur une majorité solide, une popularité croissante, une politique économique efficace, et un rapport de force avec les autres acteurs de la vie politique qu'il tournait de plus en plus à son avantage. Toutefois, elle constitue également ce « cadeau de Dieu » qu'évoquait le président Erdogan, une opportunité historique qui doit permettre à l'AKP d'accélérer la transformation en profondeur des institutions, afin de faire émerger un système politique qui consacre son hégémonie à travers un déséquilibre des pouvoirs.
En effet, le passage d'un système parlementaire à un système présidentiel fort constitue la pierre angulaire du projet de transformation de l'État, que l'on voit se dessiner clairement bien avant la réforme constitutionnelle d'avril 2017 avec l'instauration de l'élection du Président au suffrage universel direct. Ce changement de système politique s'établit cependant dans un cadre particulier qui lui donne une signification tout autre : celui de l'état d'urgence, proclamé au lendemain du coup d'État manqué, dont les dispositions exceptionnelles permettent de neutraliser, démanteler et dissuader les forces d'opposition au gouvernement. L'exercice des pouvoirs conférés par l'état d'urgence s'effectue enveloppée d'une rhétorique populiste et nationaliste, qui promet de grandir la nation en la purgeant de ses traîtres tout en la présentant comme constamment menacée par les intrigues de l'étranger.
En particulier, les relations avec l'armée turque s'en trouvent profondément modifiées, celle-ci s'en trouve considérablement affaiblie. En plus d'être une force d'opposition historique au gouvernement de l'AKP, auquel elle s'est confrontée plusieurs fois depuis 2002, l'armée se retrouve impliquée dans le coup d'État manqué, bien que l'état-major s'y soit opposé. En réaction, le gouvernement entreprend une vague de purges au sein des cadres militaires qui paralyse plusieurs secteurs clés de l'institution, tout en établissant un contrôle strict du pouvoir civil sur la hiérarchie militaire. Or, c'est au moment où le gouvernement manie un discours des plus agressifs, assure qu'il recourra à la force pour briser les « terroristes » partout dans son environnement régional, que l'armée semble le moins préparée à en assumer les conséquences. -
La mondialisation telle que nous la connaissons aujourd'hui n'est pas sans conséquence sur l'émergence des facteurs d'insécurité qui dominent le paysage politique.
Ces facteurs, au nombre de quatre, ont déjà été identifiés par les chercheurs du Oxford Research Group à Londres* : la compétition accrue pour les ressources, la militarisation globale, le changement climatique, et la marginalisation d'une large partie de la population mondiale.
Ces facteurs méritent non seulement d'être répertoriés, mais aussi additionnés. Ils sont tellement interconnectés qu'il serait inapproprié de les dissocier. Ce rapport développe la question de la compétition féroce pour l'accès aux ressources, en zoomant sur la situation qui prévaut sur le continent africain, un échantillon représentatif d'une situation qui se généralise. Cette course effrénée aux énergies fossiles et richesses minières mobilise les faiseurs de guerres, fait parler la poudre, donc contribue à la militarisation (2e facteur).
Cette militarisation - qui est une tendance lourde - tire profit de l'extraction des ressources, attise de nouvelles convoitises et accélère d'autant le dérèglement climatique (3e facteur), dont le chaos risque à son tour de déclencher l'intervention de forces armées. Ce « climate change » constitue à son tour un multiplicateur de menaces, en raison de l'interaction explosive entre super-extractivisme et crise climatique. Mais ces deux facteurs, sur fond de militarisation et d'exclusion, s'imbriquent aux deux autres. L'acharnement pour s'approprier les matières premières et minerais stratégiques par la violence des prédateurs appauvrit les démunis.
Pire encore, il accélère le processus de marginalisation d'une partie croissante des populations dans le monde, contribue à l'exclusion politico-économique (4e facteur), qui se manifeste à travers la prolifération des déplacés, des réfugiés (climatiques ou non) et d'États fragiles, dont 8 sur 12 se situent sur le continent africain. Ce « rideau de fer des inégalités », selon l'expression d'Amartya Sen**, suscite en ricochet des dérives militaristes, y compris les mesures contestables de sécurisation.
Chercheur associé au GRIP, Ben Cramer enseigne la géopolitique du développement durable et est l'auteur de quelques ouvrages dont « Guerre et paix... et écologie » aux éditions Y. Michel (2014). Il est l'auteur du blog https://www.athena21.org
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Ce rapport aurait pu être rédigé sous la forme d'un récit historique. Celui d'une grande illusion collective qui, au fil des mois, a cédé le pas au désenchantement et à la résignation. Dans un premier temps, les Britanniques ont cru, ou espéré, que le Brexit n'aurait pas vraiment remis en cause leur rôle dans la PSDC. Ils ont ainsi évoqué, certes avec une certaine pudeur, des solutions qui les auraient tenus, de fait, arrimés à cette politique. Ils devront vite déchanter et revoir à la baisse leurs ambitions.
Les dés ne sont toutefois pas encore jetés. Les élections européennes de mai 2019 pourraient donner à l'UE un nouveau visage, dont les traits demeurent encore inconnus. Or, les négociations sur la future relation iront bien au-delà de cette date. L'Histoire doit donc encore être écrite, et Londres espère pouvoir modifier son cours. En cela, elle est loin d'être la seule en Europe : nombreux sont les industriels, les diplomates et les leaders d'opinion qui considèrent que, en matière de sécurité et de défense, le Brexit devrait laisser les choses inchangées entre les deux rives de la Manche.
L'UE est pourtant confrontée à un défi existentiel. L'enjeu auquel elle fait face ne concerne pas tant le degré de coopération qu'elle doit établir avec Londres : tout le monde convient que celui-ci doit être le plus élevé possible. Il s'agit plutôt de comprendre si, et à quel degré, les Britanniques doivent être impliqués dans le processus décisionnel bruxellois, car c'est bien cela qu'ils demandent. L'Union se retrouve ainsi face à un véritable choix ontologique,
qui touche à la nature même du projet d'intégration qu'elle est censée incarner.