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L'Herne
91 produits trouvés
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Animé d'un esprit d'une liberté étonnante, Lafargue a su trouver le ton juste pour dénoncer une aliénation du travail plus métaphysique que sociale.
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Edgar Morin cherche à renouveler nos catégories intellectuelles (pour rendre compte de la complexité du réel), à permettre l'avènement d'une nouvelle vision du monde, et c'est le fil conducteur de toute sa pensée. Il en va de la survie de l'humanité. « Plus que jamais, nous ne savons ce qui arrive et c'est cela qui arrive », sa réflexion le conduit à revisiter la notion de prospective. Où va le monde ?, extrait de Pour sortir du XXe siècle, envisage à nouveaux frais les rapports du passé, du présent et de l'avenir, se demandant où nous allons, ce que « crise » veut dire et ce que valent les vieilles idéologies politiques face aux enjeux du XXe siècle.
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Du 11 avril au 14 août 1961, se tient, à Jérusalem, le procès d'Adolf Eichmann - ancien chef de service du bureau IV B 4 de la Gestapo chargé de la « solution du problème juif en Europe » - pour lequel Hannah Arendt obtient du journal The New Yorker d'être envoyée en tant que reporter. En 1963, elle publie à la suite de ce procès son livre Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal. Il s'agit ici de proposer une nouvelle approche de la réception du livre d'Arendt et de sa polémique à travers la lecture de quatre textes inédits en français.
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Sur les cimes du désespoir est le premier livre écrit par Emil Cioran, pendant une période d'insomnie. Rassemblés sous forme d'aphorismes, on y trouve déjà ses thèmes de prédilection qui ont fait de lui le grand philosophe qu'il est aujourd'hui.
Extrait : J'ai écrit ce livre en 1933 à l'âge de 22 ans dans une ville que j'aimais, Sibiu, en Transylvanie. J'avais terminé mes études et, pour tromper mes parents, mais aussi pour me tromper moi-même, je fis semblant de travailler à une thèse. Je dois avouer que le jargon philosophique flattait ma vanité et me faisait mépriser quiconque usait du langage normal. À tout cela un bouleversement intérieur vint mettre un terme et ruiner par là même tous mes projets.
E.C. -
Élisée Reclus fut d'abord un grand géographe, l'un des plus éminents de son temps. Il fut également anarchiste. Il le proclama urbi et urbi. Ce qui lui valut divers inconvénients, dont la prison et le bannissement (il mourra à Bruxelles). Il était géographe et anarchiste, pour les mêmes raisons. Ce qui peut paraître paradoxal. Comme Pierre Kropotkine, qu'il préfaça, son communisme libertaire se nourrit de la science. C'est l'étude rationnelle des sociétés humaines, de l'aménagement de l'espace, de la production et de la distribution des ressources qui justifie son adhésion aux idéaux anarchistes. Il est anarchiste par réalisme. Il y voit, à la fois, la conséquence nécessaire et inévitable de la révolution sociale et l'aboutissement de ses recherches sur la vie effective des hommes à la surface d'une planète qu'il parcourra inlassablement.
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Le cheminement du désir n'est point rectiligne. Il emprunte des tangentes, il esquisse des triangles, il s'enfonce dans des cercles vicieux. Dans les essais réunis ici par Mark Anspach et présentés pour la première fois en France, René Girard montre que les plus grands écrivains sont des géomètres du désir.
Chez Chrétien de Troyes, Dante, Racine ou Marivaux, le jeu de l'amour ne doit rien au hasard mais obéit à des lois implacables qui s'éclairent à la lumière de l'hypothèse mimétique. -
La lecture de cet essai peut nous fournir au moins une sorte de consolation, à une époque où les passions identitaires et religieuses menacent de plonger une nouvelle fois l'humanité dans le désastre. Russell passe au scalpel de son ironie les préjugés religieux, philosophiques, nationalistes et politiques du passé et du présent.
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Ce texte est un pamphlet écrit « à chaud », en mai 1871, au moment de la « Semaine sanglante », qui vit l'écrasement final de la Commune et l'exécution massive des insurgés. Karl Marx est, à la fois, enthousiaste devant la révolte des Communards contre les Versaillais et prudent, pour ne pas dire, circonspect. Il qualifie l'insurrection de « folie désespérée ». Car, si les Parisiens ont témoigné d'initiatives remarquables et de sacrifices héroïques, ils se sont aussi coupés de la Province et des campagnes. Faute de levée en masse, la Commune insurrectionnelle était condamnée à ne pas durer. La révolution prolétarienne ne pouvait avoir lieu. Faute aussi de leader politique, capable de voir plus loin que les seules barricades. Des analyses, que contesteront bien des penseurs anarchistes, mettront au coeur de toute contestation de l'ordre, l'initiative de petits groupes déterminés, en marge des organisations ouvrières centralisées et hiérarchisées. La Commune de Paris n'était pas socialiste, dira-t-il, et ne pouvait l'être.
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Le débat de l'identité culturelle traverse l'Europe entière ; il concerne, plus généralement, le rapport des cultures entre elles en régime de mondialisation. Or on se trompe ici de concepts : il ne peut être question de « différences », isolant les cultures, mais d'écarts maintenant en regard et promouvant entre eux du commun ; ni non plus d'« identité », puisque le propre de la culture est de muter et de se transformer, mais de fécondités ou ce que j'appellerai des ressources. L'auteur ne défend donc pas une identité culturelle française impossible à identifier, mais des ressources culturelles françaises (européennes) - « défendre » signifiant alors non pas tant les protéger que les exploiter. Car s'il est entendu que de telles ressources naissent en un milieu et dans un paysage, elles sont ensuite disponibles à tous et n'appartiennent pas. Elles ne sont pas exclusives, comme le sont des « valeurs » ; elles ne se prônent pas, ne se « prêchent » pas, mais on les déploie ou l'on ne les déploie pas, et de cela chacun est responsable. Un tel déplacement conceptuel obligeait, en amont, à redéfinir ces trois termes rivaux : l'universel, l'uniforme, le commun, pour les sortir de leur équivoque. En aval, à repenser le « dialogue » des cultures : dia de l'écart et du cheminement ; logos du commun de l'intelligible.
À se tromper de concepts, on s'enlisera dans un faux débat, donc qui d'avance est sans issue.
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En 1670, Spinoza publie anonymement, en latin, le Traité théologico-politique pour défendre la liberté de penser. Un anonymat rendu nécessaire par le climat délétère qui régnait alors à Amsterdam. Le succès de l'ouvrage fut considérable et nourrit une polémique dans toute l'Europe. La pensée des Lumières, quelques décennies plus tard, lui doit l'essentiel : l'émancipation de la raison de toute espèce d'autorité extérieure. Son « athéisme » fit alors scandale. Avec une extrême vivacité, Spinoza ne témoignait pourtant que de son attachement à la tolérance et à la démocratie. Au regard de certaines questions qui nous taraudent, des défis que nos sociétés doivent relever, les pages qu'il consacre aux rapports de la Religion et de l'État sont d'une actualité brûlante et peuvent être l'occasion d'approfondir le sens et l'approche que nous avons de la Liberté.
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Auteur au style singulier, misanthrope, vivant une relation d'amour et de haine avec son pays, Thomas Bernhard est un des auteurs les plus importants de la littérature germanique d'après-guerre. La publication de ce Cahier, présentant des textes inédits, offre la possibilité d'explorer son oeuvre, d'éclairer la genèse de son écriture et de prendre la mesure de son importance dans le monde actuel.
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Dans cet exposé qui résume sa pensée politique, Michel Bakounine s'appuie sur la notion centrale de liberté pour récuser la religion et l'État bourgeois, et appeler à la « Révolution démocratique et sociale ». « La liberté de chaque individu majeur, homme et femme doit être absolue et complète, liberté d'aller et de venir, de professer hautement toutes les opinions possibles, d'être fainéant ou actif, immoral ou moral, de disposer en un mot de sa personne. »
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Notes sur la suppression générale des partis politiques
Simone Weil
- L'Herne
- 22 January 2014
- 9782851971296
« Prendre parti », « prendre position pour ou contre » : un schéma manichéen qui s'est substitué pour le peuple à l'obligation de penser. C'est une véritable « lèpre », dit Simone Weil
Pour que le peuple puisse vivre dans la justice et la liberté, il faut faire taire les passions collectives et rendre possible l'expression d'une pensée sur les problèmes fondamentaux de la vie publique. D'où la première mesure d'urgence : la suppression des partis politiques. Il en va de l'avenir de la démocratie. -
Pionnière du féminisme, Louise Michel écrit dans ses Mémoires : « La question des femmes est, surtout à l'heure actuelle, inséparable de la question de l'humanité. » Ce Carnet propose de rassembler les textes et pamphlets féministes de l'auteur dont Le Manifeste et proclamation de Louise Michel aux citoyennes de Paris en est l'emblême. Son souhait le plus cher est d'apporter aux femmes une aussi bonne éducation que les hommes, elle leur enseigne tout : les mathématiques, le théâtre, les sciences naturelles jusqu'à l'éducation sexuelle.
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Chomsky, rationaliste et innéiste, ravive, contre l'empirisme ou le constructivisme, des traditions que l'on peut faire remonter à Platon et à Descartes ; il aborde l'éducation avec un riche appareil conceptuel qui nous invite à penser de manière profondément originale ce que signifie enseigner ou apprendre, et comment il convient d'aborder ces pratiques. Partant de là, Chomsky, a établi un important dialogue critique avec les deux plus illustres représentants des traditions empiriste et constructiviste en éducation au xxe siècle, B. F. Skinner et Jean Piaget avançant, très modestement et sans dogmatisme, des pistes de réflexion sur la manière dont l'enseignement devrait être conçu.
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En toute chose, Rosa Luxemburg répugnait à la tiédeur. S'emparant d'un fait divers (l'empoisonnement mortel d'une centaine de miséreux par de la nourriture avariée, dans un asile de nuit berlinois), Rosa Luxemburg dénonce, avec verve et passion, la logique d'un système qui assure dans le même temps la prospérité indécente d'une poignée de privilégiés et jette dans la misère noire une frange croissante du peuple. C'est l'indifférence générale qui en couvre les forfaits. Un texte d'une actualité brûlante.
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Ce numéro des cahiers d'anthropologie sociale entend mettre l'accent non tant sur la question de l'identité nomade que sur l'analyse des pratiques effectives et actuelles de nomadisation.
Constatant l'extension et la labilité du concept de nomadisme, deux articles appréhendent cette notion de manière contrastée : l'un par la défini-tion des types de nomadisme et de sédentarisation, l'autre par la conception d'un espace mobile. Deux autres textes s'intéressent à l'étude des traces laissées par les nomades, dans des perspectives également très différentes, montrant l'ambivalence des déchets et de leur traitement dans la steppe mongole, ou rapportant les enseignements qu'une archéologue peut tirer d'une expérience de terrain ethnographique menée parmi les Bakhtiari en Iran. Si le nomadisme est souvent associé au pastoralisme pour des raisons d'exploitation optimale des ressources, la mobilité des pasteurs, en Géorgie comme au Tchad, peut aussi être motivée par des raisons sociales d'échange du bétail. Les multiples obstacles qui entravent le nomadisme dans le monde actuel trouvent un paroxysme dans le Kurdistan irakien : conflits guerriers, litiges fonciers, concurrence des légitimités autochtones et critiques d'ordre écologique.
Ailleurs, ils l'ont conduit à se métamorphoser depuis un siècle, bafoué par l'Etat, et à se réinventer, que ce soit parmi les minorités toun-gouses et mongoles du nord de la Chine ou chez les Touaregs du Sahel. Et même quand on ne nomadise plus, la sédentarisation laisse persister certains usages du nomadisme. -
Cahiers d'anthropologie sociale Tome 20 : Claude Lévis-Strauss, penser le monde autrement
Collectif
- L'Herne
- 5 October 2022
- 9791031903842
Comment la pensée humaine appréhende-t-elle la diversité des mondes et la discontinuité de l'expérience sensible ? Dans un univers où le lointain est devenu étrangement proche, où la nature se voit démystifiée ou menacée, les leçons lévi-straussiennes évoquent un pari qui n'a jamais cessé d'être moderne, celui de la condition humaine. Ce volume d'hommage à Claude Lévi-Strauss, explore les voies multiples frayées par le fondateur de l'anthropologie dans le domaine de la mythologie, des échanges au fondement des sociétés humaines, de la cuisine ou de la poétique.
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Cet essai a été publié en 1851. Schopenhauer y justifie la domination des hommes par le sexisme le plus stéréotypé en vigueur à son époque.
Une autre face du célèbre philosophe. -
Les Sept Sermons aux morts, datés de 1916, constituent un document de la vie intérieure de Carl Gustav Jung. On retrouve dans ce texte les deux visages de sa personnalité : le thérapeute et le théoricien. Par leur style comme par l'époque où ils furent rédigés, ils s'intègrent dans l'ensemble, non encore publié, des écrits où Jung consignait au jour le jour son expérience personnelle de l'inconscient. Les Sermons en constituent le point d'émergence, c'est par eux que nous avons, pour l'instant, accès à cette production.
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« Ce petit écrit entend rassembler, pour ainsi dire de manière dogmatique, les thèses de la psychanalyse sous la forme la plus ramassée et dans la version la plus définitive. Bien entendu, sa visée n'est pas d'exiger la croyance ni de susciter la conviction. Les assertions de la psychanalyse reposent sur un nombre incalculable d'observations et d'expériences, et seul celui qui répète ces observations sur lui-même et sur d'autres est engagé sur la voie menant à un jugement personnel. » Sigmund Freud
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Dans son livre le plus connu, Tocqueville se livre à un ensemble d'observations et d'analyses de la société américaine et de son système politique. Pour réussir à contrer la dérive non démocratique de la démocratie, pour que deviennent compatibles l'égalité et la liberté, Tocqueville suggère divers remèdes qui passent par la re-création de corps intermédiaires (abolit par la révolution), la défense de la liberté de la presse et l'indépendance du pouvoir judiciaire.
Toute chose susceptible de redonner l'initiative aux citoyens et de revitaliser le débat politique trop souvent abandonné au profit de l'abominable « consensus » qui tend à faire taire a priori tout désaccord fécond. -
Ce texte, écrit sous la forme d'une lettre, est un hommage à Romain Rolland à l'occasion de son soixante-dixième anniversaire. Un texte touchant par sa fraîcheur et sa vivacité où Freud se livre à une autonalyse perspicace faisant resurgir le souvenir d'un voyage à Athènes. « L'après-midi de notre arrivée, quand je me trouvai sur l'Acropole et que j'embrassai le paysage du regard, il me vint subitement cette étrange idée : Ainsi tout cela existe réellement comme nous l'avons appris à l'école ! »
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Raison contre pouvoir, le pari de Pascal
Noam Chomsky, Jean Bricmont
- L'Herne
- 5 November 2009
- 9782851975751
Le but de ce livre, contenant deux interviews, toutes deux réalisées par écrit, est de faire mieux comprendre les différents aspects et la richesse de la pensée chomskyenne, ses idées sur la nature humaine, le progrès, les révolutions, l'anarchisme, le marché, la liberté d'expression, la philosophie, les intellectuels, les sciences, la religion ou l'éthique, souvent peu connues. Pour ce faire, les questions prennent presque toutes la forme d'objections.
Habituellement, les interviews d'intellectuels célèbres sont fort révérencieuses et ne cherchent pas à les contredire, alors que cela leur donnerait la possibilité de répondre à leurs critiques.