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Le Cri
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La Belgique et le Congo (1885-1980) ; l'impact de la colonie sur la métropole
Guy Vanthemsche
- Le Cri
- 24 February 2017
- 9782390010531
Quelle a été l'influence congolaise en Belgique ?
Ce volume de la Nouvelle Histoire de Belgique vient clore la série en présentant une vue d'ensemble (de 1885 à 1980) de l'impact du Congo sur la Belgique. En 1885, deux destins se sont croisés : celui d'une petite nation européenne, la Belgique, et celui d'une vaste région de l'Afrique centrale. Cette rencontre a été d'une importance capitale pour cette dernière puisque de ce choc est né le Congo, une des principales nations africaines actuelles. Si beaucoup de choses restent à dire sur le destin, à maints égards tragique, de ce grand pays africain, notre attention s'est également portée sur l'autre protagoniste de cette histoire.
Aussi curieux que cela puisse paraître, on s'est rarement penché sur les effets que l'aventure africaine a eus sur la Belgique. Il faut bien avouer que, hormis pour quelques spécialistes, la connaissance de la dimension africaine de l'histoire belge se résume bien souvent soit à des souvenirs personnels - pour celles et ceux qui ont participé à l'activité coloniale -, soit à des clichés et à des idées préconçues - pour les autres. Cette méconnaissance n'est évidemment pas étrangère à la passion qui imprègne régulièrement les réactions du grand public face à l'évocation d'événements historiques liés au passé colonial belge.
Ce livre nous aide dès lors à répondre à des questions essentielles sur les relations belgo-congolaises. Quel impact l'aventure africaine de la Belgique a-t-elle eu sur sa position sur l'échiquier international ? Quel rôle le Congo (colonial et postcolonial) a-t-il joué dans la politique intérieure belge ? Dans quelle mesure la vie économique de la Belgique a-t-elle été influencée par sa colonie, puis par le Congo indépendant ?
Un livre intéressant et documenté qui répond à des questions essentielles sur les relations belgo-congolaises.
EXTRAIT
La Belgique, jeune nation créée en 1830, participe à ce grand bouleversement. Dès le XIXe siècle, hommes d'affaires et missionnaires belges sillonnent la planète ; les premiers implantent des entreprises et exportent marchandises et capitaux, les seconds propagent la foi catholique. Toutefois, cette participation belge revêt aussi une dimension politique. La Belgique colonise de vastes régions au coeur de l'Afrique, bouleverse les sociétés qui y sont implantées depuis de nombreux siècles et crée une nouvelle entité politique appelée « Congo » - une entité qui, tant bien que mal et contre vents et marées, s'est maintenue jusqu'à ce jour. Un petit pays européen marque ainsi d'une profonde empreinte ce continent souvent qualifié de « noir » pour de mauvaises raisons. Mais on assiste aussi au phénomène inverse. Bien malgré lui, le Congo laisse une empreinte sur la Belgique : l'activité coloniale suscite des changements au sein même du pays colonisateur. Ces transformations - l'impact de la colonie sur la métropole - constituent l'objet de ce livre.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Guy Vanthemsche, professeur d'histoire contemporaine à la Vrije Universiteit Brussel, a publié plusieurs ouvrages concernant l'économie et la société belges du XXe siècle. Ce domaine de recherche l'a amené à s'intéresser également à l'histoire coloniale. -
« Puisque les serres d'or des aigles de l'Empire
Ne pouvaient déchirer les lions chargeant l'Escaut.
C'était d'Ostende et de son port et de ses eaux
Que s'en allaient vers l'Orient les blancs navires :
Ils partaient pour la Chine et touchaient Malabar,
Les mousses étaient fiers, les marins semblaient ivres
D'être au loin, n'importe où, sur la mer, et de vivre
Libres et fous, avec les mâts comme étendards. » Émile Verhaeren.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Georges-Henri Dumont est agrégé d'histoire (Université de Louvain), ancien conservateur aux Musées royaux d'Art et d'Histoire, professeur honoraire à l'Institut catholique des hautes études commerciales, il a dirigé le cabinet de plusieurs ministres de la Culture françaises en Belgique. Ancien membre du Conseil exécutif de l'UNESCO, il préside au sein de cette organisation le comité international pour l'édition de la monumentale Histoire du développement scientifique et culturel de l'humanité. Il est membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises. -
La catastrophe de Marcinelle du 8 août 1956 a provoqué un deuil national sans équivalent dans l'histoire de la Belgique et suscité un mouvement de solidarité dans l'Europe entière.
Cinquante ans après, le souvenir demeure vivace pour celles et ceux qui ont vécu l'événement. Un double message s'impose à nous pour les nouvelles générations, il s'agit avant tout de comprendre pour mieux construire le présent et le futur.
Pour le monde du travail, la solidarité reste le moyen par excellence d'agir, de modifier les législations et de faire honneur à tous les militants du monde qui luttent pour de meilleures conditions de travail. La commémoration de Marcinelle n'est qu'un début, le combat continue !
Ce livre (coédité avec la CSC-Énergie-Chimie) reprend les communications d'un colloque scientifique qui s'est tenu à Charleroi en juin 2006. Il a réuni des scientifiques belges et italiens, ainsi que des acteurs syndicaux, patronaux, et des responsables de la Commission européenne, qui ont abordé la catastrophe dans sa dimension historique, posé le diagnostic aujourd'hui, réflechi aux défis futurs de la sécurité et de la santé au travail en vue d'agir pour plus de sécurité sur le lieu de travail.
Que révèle la bataille du souvenir entreprise après Marcinelle sur la société belge face à son passé ? Quels sont les principaux enseignements que peut véhiculer la mémoire d'une catastrophe d'une telle ampleur ? Comment tirer profit des leçons du passé pour renforcer la prévention des risques sur le lieu de travail aujourd'hui et demain ? Comment répondre aux défis que posent l'élargissement de l'Europe et la globalisation en matière de sécurité et de santé au travail ?
Autant de questions auxquelles ce livre tente d'apporter des réponses. -
Faire l'amour ? Oui, mais avant ou après le mariage ? Va-t-on se marier ? Que choisir, un mariage civil, religieux ou les deux ? Va-t-on partir en voyage de noces ? Où ça ? Dans un pays chaud ?
Tous les jeunes couples d'aujourd'hui engagés dans une relation sérieuse se posent à un moment donné de leur parcours ce type de questions. Mais, se sont-ils un jour demandé d'où proviennent ces rites si courants et si bien implantés dans notre culture occidentale ? Le mariage, ainsi que la nuit de noces et le voyage de noces qui en découlent, sont en fait des rites qui prennent leur source il y a plusieurs siècles, dans un cadre social et culturel bien particulier.
C'est cette origine et toutes ses implications qui occupent le questionnement de cet essai. L'histoire de ces rites est ici replacée dans un contexte qui tente d'englober l'histoire de la bourgeoisie, de la sexualité, des femmes, du genre et du tourisme, des XIXe et XXe siècles, et qui concerne une élite francophone, voire francophile, de l'époque.
La première partie est axée sur la sexualité et se penche plus particulièrement sur la nuit de noces.
La seconde moitié de l'essai est entièrement consacrée au voyage de noces et se concentre, d'une part, sur sa composante sexuelle et, d'autre part, sur ses liens avec l'émergence de la pratique touristique.
Cet essai se clôture par un questionnement sur la particularité du voyage de noces et des « noceurs », par rapport au tourisme et aux touristes en général.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Sara Tavares Gouveia (Uccle, 1987) est titulaire d'un master en Histoire contemporaine à finalité didactique de l'Université Libre de Bruxelles. Son mémoire, Regards sur deux rites de la vie privée bourgeoise : La nuit de noces et le voyage de noces en Belgique de 1820 à 1936, a été récompensé par le prix Suzanne Tassier en 2010. Elle est actuellement historienne-archiviste-formatrice au CARHOP. -
Cette recherche se penche sur les origines de la profession d'hôtesse de l'air, profession fastueuse et glamour s'il en est.
À la fois maîtresse de maison et princesse à bord, l'hôtesse de l'air va personnifier une compagnie aérienne et un pays. En Belgique, dès 1946, ces premières femmes à entrer en nombre dans le monde de l'aviation depuis peu civile le font par leurs qualités « naturellement » féminines. C'est leur féminité qui est érigée en qualité professionnelle.
Au sein de la Sabena, le faste des année '50 va laisser place aux revendications des années '60. Ces femmes jeunes, célibataires et sans enfants, clauses prévues par leur contrat, vont réclamer l'égalité de carrière avec leurs collègues stewards. Elles s'organisent en une union professionnelle spécifiquement féminine : la Belgian Corporation of Flying Hostesses. Ce faisant, elles écrivent tant une page de l'histoire du féminisme en Belgique que du droit européen en matière d'égalité des traitements.
Du mythe à la lutte féministe, se pose en filigrane la question de la construction d'un éternel féminin à l'intérieur de la profession.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Vanessa D'Hooghe est licenciée et doctorante en histoire contemporaine de l'Université Libre de Bruxelles. Spécialisée en histoire du genre, ses recherches portent sur l'histoire des modèles de féminité et de masculinité dans les années 1960 et 1970 en Belgique et en France. La présente recherche a obtenu le prix de l'Université des femmes en 2007. Vanessa D'Hooghe est membre de l'Unité de recherche SAGES (Savoirs, Genre et Sociétés), ULB. -
C'est une histoire culturelle des sexualités, la capture d'instants d'une époque charnière. Une époque bouillonnante, florissante. Quand les jeunes en arrivent à écrire sur les murs « Jouissons sans entraves ! ». Quand cette nouvelle classe sociale appelée « jeunesse » découvre sa « misère sexuelle ». Quand « les enfants de Marx et de Coca-Cola » se voient interdits de danser car la menace pèse. La menace de leur corps, de leurs désirs à la fois enfouis et éveillées par une société irrémédiablement aphrodisiaque...
Les représentations et les discours sur la « jeunesse » qui se sont imposés après la Seconde Guerre mondiale ont fait de la sexualité juvénile un problème majeur. Du psychologue au médecin, de la presse au cinéma, tous ont été tentés de cerner, d'expliquer le danger qui menacerait alors tous les garçons et les filles. De l' « âge ingrat » au « temps de l'amour », l'auteure analyse les différentes images de la jeunesse à l'aube de « mai 68 ».
À PROPOS DE L'AUTEURE
Laura Di Spurio est titulaire d'un Master en Histoire contemporaine à l'Université Libre de Bruxelles depuis septembre 2010. Son mémoire de fin d'études dont est tiré cet ouvrage a obtenu le prix Suzanne Tassier de la Faculté de Philosophie et Lettres de l'ULB. Après un séjour de recherche de six mois à l'Academia Belgica de Rome, elle prépare actuellement une thèse de doctorat (ULB) mandatée par le FNRS sur la construction de l'adolescence féminine au XXe siècle et est membre de SAGES (Savoirs, Genre et Sociétés), ULB. -
Marijke Bisschop nous engage à faire de nos enfants des êtres indépendants, déterminés, bien dans leur peau et tolérants... de réintroduire l'art de l'éducation simple, du bon sens... de revenir aux basiques : clarté, sécurité, structure, amour... Tout un programme !
Il est temps, écrit-elle, de remettre le balancier de l'éducation vers davantage d'autorité, un peu moins de « démocratie ».
Gâter les jeunes, oui, mais à l'excès, non ! Une erreur est de confondre ce que les jeunes désirent et réclament avec leurs besoins réels. Avec ce genre d'amalgame on risque d'en faire des adultes insatisfaits, indécis et dépendants, qui aurons du mal à s'assumer.
Ainsi, de manière paradoxale pour d'aucuns, on constate que, de nos jours, les jeunes réclament plus d'autorité parentale, de clarté, de limites, de sécurité...
Ce livre nous aide à comprendre, à faire de nos enfants des êtres plus libres, déterminés et bien dans leur peau... à réinventer l'art de l'éducation, du bon sens... à chercher un équilibre sain entre compréhension et répression... à savoir fixer des limites, dire « non », sans quoi l'enfant ira droit vers la frustration.
Ce livre regorge en outre de nombreux exemples et conseils inspirés d'expériences vécues.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Marijke Bisschop a étudié la pédagogie à l'Université Libre d'Amsterdam aux Pays-Bas. Elle fait ensuite une spécialisation post-doctorale en thérapie comportementale au Great Ormond Street Hospital de Londres et à l'Université Catholique de Leuven en Belgique. Elle a travaillé vingt ans au département psychiatrique pour enfants à l'hopital universitaire Gasthuisberg à Leuven et quelques années à Montréal au Canada. Elle a une expérience approfondie du travail avec les enfants et les jeunes adolescents, tant en Belgique qu'aux Pays-Bas ou au Canada. Marijke Bisschop est membre agréée et superviseur au V. V. G. T. (Association flamande pour la thérapie comportementale). Elle est actuellement consultante en éducation et thérapeute comportemental. Elle anime des ateliers, donne des conférences dans les écoles pour les adolescents et leurs parents.
Elle est l'auteur d'une série d'articles scientifiques et nombreux livres sur les problèmes de la psychologie infantile.
Marijke Bisschop est mariée, a trois enfants et vit à Bruxelles. -
« Il n'est pas d'art plus subordonné à la mémoire que le théâtre. Et pas seulement parce que les acteurs sont censés connaître leur texte «par coeur», ce qui fascine le profane et est en réalité le cadet de leurs soucis. Si le théâtre dépend d'une mémoire, c'est de celle de ses spectateurs. On ne rappellera jamais assez que tout un chacun, grâce aux techniques d'archivage modernes, peut se doter d'une culture littéraire, musicale, cinématographique, plastique au prix d'une immersion dans un musée imaginaire rendu possible par le développement des supports mécaniques.
Dans le théâtre, rien de pareil, parce que rien ne permet de conserver une représentation à l'identique, qui suppose la coïncidence de deux consciences en action, celle de l'acteur et celle du spectateur, et puis la décantation, dans le souvenir de ce dernier, de ce qu'il a vu, capté, éprouvé, éléments singuliers, au surplus, liés à sa propre subjectivité, à sa propre réserve d'expérience et de culture qui lui font enregistrer certaines choses et pas d'autres, différentes de celles que ses voisins ont, pour leur part, retenues. On peut en conclure un peu vite que faire dès lors l'histoire du théâtre est chose impossible. Il se trouve que l'on ne se résout pas à cette amnésie, que l'amour du théâtre est le plus fort, que le désir de le prémunir de l'oubli l'emporte sur le constat de carence. Cette contradiction est la base de notre entreprise: retracer cent ans de théâtre en Belgique francophone, ces cent années qui constituent l'essentiel de cette activité dans nos contrées.
Paul Aron et Cécile Michel, au départ de documents, s'entendent à concrétiser ce qui s'est depuis longtemps dissipé dans le passé. Pour la période charnière des années 40-60, la contribution de Philip Tirard s'imposait: ne lui doit-on pas un livre remarquable sur l'aventure centrale de cette période, celle du Théâtre National des origines? Pour la période plus proche d'aujourd'hui, Nancy Delhalle et moi avons pu nous fier à notre expérience personnelle...» Jacques De Decker
À PROPOS DES AUTEURS
Paul Aron, directeur de recherche au FNRS et professeur à l'ULB, a écrit plusieurs ouvrages et articles sur l'histoire de la littérature belge de langue française.
Cécile Michel prépare une thèse de doctorat concernant l'Histoire des théâtres francophones à Bruxelles de 1918 à 1950 et travaille comme rédactrice au Théâtre National de la Communauté Wallonie-Bruxelles.
Philip Tirard (1956-) est journaliste. Après avoir collaboré au Pourquoi Pas ?, il a participé, en 1983, au lancement de l'hebdomadaire Le Vif (-L'Express) dont il a dirigé la rubrique culturelle pendant treize ans. Il s'y est notamment spécialisé dans la critique théâtrale, qu'il exerce à La Libre Belgique depuis 1996. Il est l'auteur d'une évocation biographique de Jacques Huisman, Des souvenirs et des masques, parue chez CFC-Éditions en 1996.
Romancier, dramaturge, traducteur et critique, Jacques De Decker est Secrétaire perpétuel de l'Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique et Président du Centre belge de l'Institut International du Théâtre - Communauté française.
Doctorante, boursière du FNRS, Nancy Delhalle est membre du comité de rédaction de la revue Alternatives théâtrales et vice-présidente du Centre belge de l'IIT - Communauté française. -
Co-édité avec Nanook Learning Center (paru en néerlandais chez Lannoo en 2005, 3e réimpression), voici aux éditions Le Cri un guide pédagogique de survie unique pour les jeunes en pleine adolescence.
Marijke Bisschop propose aux jeunes, à leurs parents et leurs éducateurs, des stratégies pratiques pour acquérir davantage confiance en soi.
Pour avoir travaillé avec des milliers de jeunes dans les écoles, dans les mouvements de jeunesse et au sein de ses consultations privées, elle a ici utilisé leurs questionnements et tiré profit de nombreuses expériences vécues. Certaines anecdotes du livre sont ainsi inspirées de la vie de ces jeunes.
Deux personnages ludiques accompagnent le lecteur pour illustrer les analyses de Marijke Bisschop : POSI, qui symbolise la confiance en soi. Il soutient, motive et encourage. Par contraste, NEGA, une petite voix énervante et lassante, tente de déstabiliser. Il est imprévisible et jaloux.
Pour Marijke Bisschop, Marc Wasterlain, que tout le monde connaît pour ses bandes dessinées, a tenu à rehausser l'ouvrage en l'illustrant, notamment des personnages de Posi et Nega.
Voici donc un ouvrage à la fois didactique et ludique, par une des grandes spécialistes en la matière, destiné à l'épanouissement des jeunes comme des moins jeunes.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Marijke Bisschop a étudié la pédagogie à l'Université Libre d'Amsterdam aux Pays-Bas. Elle fait ensuite une spécialisation post-doctorale en thérapie comportementale au Great Ormond Street Hospital de Londres et à l'Université Catholique de Leuven en Belgique. Elle a travaillé vingt ans au département psychiatrique pour enfants à l'hopital universitaire Gasthuisberg à Leuven et quelques années à Montréal au Canada. Elle a une expérience approfondie du travail avec les enfants et les jeunes adolescents, tant en Belgique qu'aux Pays-Bas ou au Canada. Marijke Bisschop est membre agréée et superviseur au V. V. G. T. (Association flamande pour la thérapie comportementale). Elle est actuellement consultante en éducation et thérapeute comportemental. Elle anime des ateliers, donne des conférences dans les écoles pour les adolescents et leurs parents.
Elle est l'auteur d'une série d'articles scientifiques et nombreux livres sur les problèmes de la psychologie infantile.
Marijke Bisschop est mariée, a trois enfants et vit à Bruxelles. -
Eléonore d'Autriche, soeur aînée de Charles Quint, reine de Portugal et de France, reste une des princesses méconnues de l'histoire du XVIe siècle. De son vivant, aussi bien qu'après sa mort, cette reine toute dévouée à sa haute mission, ne fut point traitée suivant ses mérites. Bien que Charles Quint lui témoignât la plus vive affection, il la sacrifia, sans scrupules, à ses desseins politiques. Quant à ses époux, le premier, le vieux roi de Portugal, n'eut guère le temps de l'apprécier, et le second, François ler, ne lui pardonna jamais d'être la rançon des défaites françaises. Aussi put-elle remplir le grand rôle de pacificatrice qu'elle assuma, de tout son coeur, pendant les longues guerres entre Charles Quint et François 1er. Nous avons essayé de montrer, avec quelle persévérance pleine de douceur et d'habileté, elle s'efforça de susciter des entrevues pacifiques où pourrait s'élaborer la réconciliation définitive. Car elle ne se contenta point de figurer dans les articles des traités, elle voulut contribuer activement à l'oeuvre auguste de la paix. Comme l'écrivait Brantôme « elle servit d'un sceau très ferme pour asseurer une paix et un repos public... »
Cette vie est environnée de toute la gloire des plus brillantes cours de l'époque, et se déroule parmi les splendeurs de la Renaissance dont témoignent les fêtes officielles que nous avons décrites. Faut-il dire que tous les épisodes, même les plus romanesques de cette vie mélancolique et brillante, sont uniquement basés sur des documents authentiques. Ainsi, à la lumière de la vérité historique, nous espérons avoir rendu justice à cette femme aimante, à cette reine méconnue que les peuples contemporains, lassés du fléau de la guerre, avaient saluée du plus beau des titres : " Dame de la Paix, fille du Dieu vivant ".
À PROPOS DE L'AUTEURE
Ghislaine De Boom fut docteur en philosophie et lettres de l'université libre de Bruxelles. Elle fut la première femme lauréate du Concours universitaire. Elle dirigea la section des Manuscrits, prestigieuse héritière de la célèbre " librairie " des ducs de Bourgogne. Elle s'attacha à approfondir l'étude du destin des princesses de la famille de Habsbourg. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages dont Marguerite d'Autriche-Savoie et la Pré-Renaissance, élogieusement préfacée par Henri Pirenne.
Dans la présente biographie d'Eléonore, Ghislaine De Boom raconte avec la rigueur qui sied, mais non sans une émotion, révélée par le style, les déceptions politiques et les désillusions intimes d'une des femmes les plus injustement méconnues de l'histoire du XVIe siècle. Nul doute qu'Eléonore enchantera de nombreux lecteurs qui découvriront, à la fois une princesse oubliée, et la grande historienne que fut Ghislaine De Boom. -
L'étonnante fortune des Habsbourg atteignit son point culminant au XVIe siècle. Avec l'Empereur Charles Quint et le roi Philippe II, son fils, l'autorité de cette dynastie s'étendit, en Europe et dans le Nouveau Monde, sur des territoires si vastes que le soleil ne s'y couchait jamais.
Mais les anglais croyaient à la jalousie des dieux qui s'irritaient des prospérités trop éclatantes. À la gloire universelle de Charles Quint, s'oppose le triste destin de ses soeurs Éléonore et, surtout, Ysabeau d'Autriche. Le puissant monarque Philippe II fut accusé du plus odieux des crimes, par suite du sort réservé à son fils Don Carlos. La légende a déformé la vie et la mort de Don Carlos, et l'existence d'Ysabeau d'Autriche a sombré dans l'oubli. À la lumière impartiale de l'histoire, Ghislaine De Boom fait revivre ces deux tragiques destins, si étroitement mêmes aux grands événements politiques et religieux du XVIe siècle.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Ghislaine De Boom fut docteur en philosophie et lettres de l'université libre de Bruxelles. Elle fut la première femme lauréate du Concours universitaire. Elle s'attacha à approfondir l'étude du destin des princesses de la famille de Habsbourg. -
Cet essai porte sur le séjour de Don Juan d'Autriche, demi-frère de Philippe II, dans les Flandres (de 1576 à 1578) à l'époque de la guerre. Sur le plan historique, ce livre est le résultat d'une recherche approfondie et rigoureuse. Il se base notamment sur l'abondante correspondance entre Don Juan d'Autriche et Philippe II, conservée à Bruxelles à la Bibliothèque royale.
Mais, au-delà des faits livrés par l'histoire et relatés dans l'essai, il s'agit avant tout de se poser la question : pourquoi le personnage solaire, héroïque, que représente Don Juan d'Autriche, amiral de la flotte, vainqueur de Lépante, célèbre dans toute l'Europe pour ses exploits sur les mers, finit-il par se résoudre à cette mission de Gouverneur des Flandres qu'il avait d'abord refusée et qui ne lui convient pas, où sa situation ne cesse de se dégrader ?
Pour tenter de répondre à cette énigme historique et individuelle, le récit nous entraîne, pas à pas, comme une enquête, au plus profond des motivations de Don Juan. Un cheminement original qui réserve au lecteur quelque surprise.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Frédéric Wauters, né à Bruxelles en 1964, est licencié en Philologie romane. Il travaille dans le domaine des relations internationales. Il est notamment l'auteur d'une dramatique diffusée sur France Culture, Les guerriers, dont l'action, également basée sur un sujet historique, se situe dans l'ancien Japon. -
Voici un livre qui pose la question essentielle de l'avenir des langues dans une Europe « unifiée ». Peut-on réellement envisager un « pays européen » sans langue commune, alors que l'Europe pratique vingt langues qui arriment vingt nations à leur sol, leurs frontières et leurs morts ? Les Anglais, pragmatiques et cyniques, semblent considérer le problème comme résolu. Les Français ne sont pas d'accord et le disent. Les Allemands se taisent. Entre muets et sourds la cacophonie commence à être assourdissante. Jean Monnet affirmait qu'il recommencerait l'Europe par la culture. Le mot « culture » ne ressemble-t-il pas aujourd'hui à un cache-sexe pour la langue ? N'y aurait-il pas lieu de replacer la langue au coeur du débat politique, d'où les linguistes l'ont chastement excisé ? C'est à une réflexion originale et dynamique autour de ces questions brûlantes d'actualité que nous convie Jacques DARRAS.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jacques DARRAS, né à Bernay-en-Ponthieu (Somme) en 1939, est professeur de littérature anglo-américaine à l'Université de Picardie. Après des études à la rue d'Ulm à Paris, il a publié les quatre premiers chants d'un long poème (La Maye I, Le petit Affluent de la Maye II, L'Embouchure de la Maye dans les vagues de la Manche III, Van Eyck et les rivières IV), des essais (Le Génie du Nord, La Mer hors d'elle-même) et des traductions (Ezra Pound, Walt Whitman, Malcolm Lowry). Il est également le premier Français à avoir prononcé les Reith Lectures à la BBC en 1989, lors du bicentenaire de la Révolution française. Il dirige la revue In'hui depuis 1979. -
Le parler kinois, pratiqué à Kinshasa et dans les communautés kinoises, constitue un mélange de lingala, de kikongo, de français et d'argot. Il ne respecte pas les règles de grammaire, mêlant le singulier et le pluriel, sans que cela ne vexe personne.
Ce lexique, loin d'être exhaustif - on s'en doute -, reprend cependant bon nombre de termes, d'expressions à la mode d'hier ou d'autres en vogue aujourd'hui et constitue en quelque sorte une rencontre entre générations.
L'objectif consiste à faire découvrir, par les mots, à ceux qui s'intéressent à Kinshasa, un pan de la petite histoire de cette ville si accueillante et pleine de charme.
Le lexique se veut l'expression de l'imagination débordant d'une population kinoise prompte à la dérision et à l'auto-dérision, mais dont la locution respecte une logique immuable, celle consistant à meubler un quotidien souvent rythmé par les problèmes de survie dans la chaude « ambiance » de Kin-la-Belle, mais aussi par le questionnement d'une vie souvent sans grandes perspectives.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Joseph Roger Mazanza Kindulu Ndungu est licencié en Philologie romane de l'Université Lovanium de Kinshasa en 1971. Engagé en qualité de journaliste à l'Agence congolaise de presse (ACP) en 1973, il est permanent puis secrétaire de rédaction. En 1984, il est nommé rédacteur en chef chargé des publications et enquêtes, puis coordinateur du cabinet du PDG de l'agence en 1985. Depuis août 1988, il est correspondant à Bruxelles. -
Ce volume, consacré à la période d'entre-deux-guerres, traite de la démocratisation rapide de la politique belge après la Première Guerre mondiale, de la crise parlementaire des années trente, conséquence d'une tentation autoritaire présente dans toute l'Europe, de la dépression économique et de l'intégration problématique des travailleurs dans le système politique. L'auteur s'intéresse également à la nouvelle culture politique qui se met en place après la guerre, aux changements affectant le paysage des partis, aux relations entre mondes politique et financier, à l'impact de la politique étrangère et militaire et, enfin, au rôle de la monarchie.
Il est difficile de jeter sur cette période un regard impartial. Le souvenir laissé par l'interbellum en général et ses dix dernières années en particulier est sombre. En 1918, beaucoup voulaient en revenir à la Belle Époque, mais en 1945, personne ne souhaite retourner aux années trente. Dans la mémoire collective, l'interbellum représente une période de crise. Cette impression tient en grande partie à l'association presque automatique des années trente au fascisme et à l'issue funeste de cette décennie. Elle ne correspond toutefois pas complètement à la réalité : un large éventail de jeunes, et pas seulement des fascistes, veulent introduire une « nouvelle ère » et poursuivront après la guerre sur cet élan rénovateur. Si l'on regarde l'histoire de façon pragmatique, on doit constater que beaucoup de réformes de la période de la Libération trouvent leur origine dans le creuset et le laboratoire de pensée des années trente.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Emmanuel Gerard, historien et politologue belge, est professeur à la K.U.Leuven et ancien doyen de la Faculté des sciences sociales. -
La Belgique dans tous ses états ; la Flandre et la Wallonie dans un noeud bruxellois ?
Sylvain Plasschaert
- Le Cri
- 12 August 2021
- 9782871066620
La Belgique nous interpelle. Pour certains, ses chances de survie sont limitées. Il n'y a plus aucune affinité entre le Nord et le Sud du pays. Dès lors, pour permettre à chacun de s'épanouir, la séparation s'impose. Pour d'autres, au contraire, il faut rester attaché à la Belgique telle qu'elle a été voulue par les Constituants en 1830, sans exclure cependant certaines adaptations, notamment la nécessité d'une plus grande décentralisation.
Ces conceptions diamétralement opposées ne sont généralement que l'expression de visions irrationnelles ou la traduction de réflexes purement émotifs, que leurs auteurs s'efforcent de justifier en se référant à des données qu'ils qualifient d'objectives, mais qui sont souvent erronées ou tronquées. (...)
L'ouvrage de Sylvain Plasschaert vient donc à son heure. Il constituera une précieuse contribution pour tous ceux qui réfléchissent à l'évolution de la Belgique et qui, dans les prochains mois, se pencheront sur son avenir.
D'abord, parce que l'ouvrage précise, voire rectifie, un certain nombre de données sur lesquelles se fondent les détracteurs de l'État belge. (...)
L'ouvrage du professeur Plasschaert apparaît comme une somme au sens étymologique du terme, c'est-à-dire « une oeuvre qui résume toutes les connaissances relatives à un sujet ». Effectivement, sur le passé, le présent et l'avenir de la Belgique, on y trouve des réponses aux questions que l'on peut se poser...
(Extrait de la préface d'Étienne Cerexhe)
À PROPOS DE L'AUTEUR
Sylvain Plasschaert est professeur émérite de l' Université d'Anvers et de la KULeuven. Son enseignement et ses publications ont été consacrés principalement à des problèmes économiques internationaux, et notamment au développement économique de la Chine. Il s'est également intéressé à l'évolution économique et institutionnelle de la Belgique, qu'il a pu observer, en sa qualité de membre, durant de longues périodes, du Conseil supérieur des finances, du Conseil central de l'économie, et du Conseil économique flamand. -
Histoire du Congo ; des origines à nos jours
Isidore Ndaywel è nziem
- Le Cri
- 13 August 2021
- 9782871066514
Élaborer l'histoire du Congo implique de la situer dans la longue durée et d'analyser les éléments de sa permanence qui justifient sa spécificité d'hier et d'aujourd'hui et donnent un sens à son devenir. Aussi convient-il d'étudier l'évolution de son espace, la mobilité de sa population et la construction progressive de son identité. En effet, issue des temps immémoriaux, cette épopée s'est élaborée peu à peu au cours des millénaires à partir de données écologiques et technologiques, fondements d'une certaine vision du monde et de traditions ancestrales. Cet « héritage des temps longs » rejoindra alors celui des « temps courts » pour former, étape par étape, le visage identitaire du Congo actuel. Nous verrons donc comment, à partir d'un espace déterminé, les hommes se sont approprié la terre et comment, façonnés par cet environnement, ils l'ont à leur tour modulé pour en faire leur territoire... (Elikia M'Bokolo)
À PROPOS DE L'AUTEUR
Isidore Ndaywel, président de la Société des historiens congolais, est professeur ordinaire au département des sciences historiques de l'université de Kinshasa, membre correspondant de l'Académie royale des sciences d'outre-mer à Bruxelles et chercheur au centre des mondes africains de l'université Paris I - la Sorbonne à Paris. Il est, sans conteste, une référence incontournable en matière d'Histoire du Congo. -
Dans cet ouvrage, Els Witte nous présente une vision neuve de la révolution belge et de la période post-révolutionnaire. Sur la base de travaux historico-sociologiques menés à l'étranger, d'études récentes et de nouvelles sources d'archives, elle démontre qu'en 1830, un groupe assez limité d'intellectuels d'opposition, issus de la classe moyenne et de la petite bourgeoisie, exploite habilement la révolte sociale et les faiblesses du gouvernement en place pour s'emparer du pouvoir. Sous la pression de la France, principalement, les puissances européennes donnent leur feu vert aux révolutionnaires belges qui entreprennent la construction de la nouvelle nation. L'auteur analyse ce processus en profondeur : comment les protagonistes de la révolution conquièrent le soutien des conservateurs et de l'Église et mettent sur pied une monarchie constitutionnelle libérale, dominée par la religion catholique ; comment ils éliminent impitoyablement leurs adversaires démocrates et orangistes ; comment ils s'efforcent, avec succès, de rendre le nouvel État viable, financièrement et économiquement ; comment, enfin, ils donnent forme à la nation belge par le biais de la langue française et des arts, ou encore de commémorations, de fêtes et de symboles.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Els Witte est professeur à la Vrije Universiteit Brussel, où elle enseigne notamment l'histoire politique de la Belgique. Elle est aussi l'auteur de nombreux ouvrages et travaux sur les aspects politiques de la Belgique des XIXe et XXe siècles. Elle est membre de l'Académie royale depuis 1988 et a exercé la fonction de recteur de la VUB jusqu'en 2000. -
Présente et active depuis un siècle aux côtés du Congo, la Belgique a cependant manqué bien des rendez-vous, sous-estimé les revendications de ses interlocuteurs et, en particulier, leur aspiration à la dignité, au respect mutuel. Récemment encore, elle a mal perçu la ténacité de Joseph Kabila et risqué une rupture que nul ne souhaitait vraiment.
Si la guerre se termine, le Congo, après avoir connu des élections démocratiques, récupérera enfin toute sa souveraineté. Il pourra alors, peut-être, proclamer véritablement son indépendance. La deuxième... Avec ou sans la Belgique ?
Ce livre décrit le pari qu'a représenté la transition vers la démocratie, finalement réussi grâce à l'appui international, à la détermination des acteurs politiques congolais mais, surtout, grâce à la volonté d'une population désireuse de décider de son destin, de reconstruire son État, de confirmer son sentiment national.
Ce livre retrace aussi le parcours de Joseph Kabila, depuis son arrivée au pouvoir dans des circonstances dramatiques jusqu'à sa victoire électorale. Il relate les tentatives d'émancipation économique et les obstacles qui se sont multipliés, parmi lesquels la relance de la guerre au Kivu par le général rebelle Laurent Nkunda.
Lorsqu'il s'agit du Congo, le pessimisme coïncide souvent avec le bon sens, en apparence en tous cas. Ce livre-ci tranche par rapport à ce conformisme de la raison, il se conclut sur une note prudemment optimiste, à l'heure où le Rwanda et le Congo ont décidé d'unir leurs efforts pour régler la question des combattants hutus rwandais réfugiés au Congo, prétexte à quinze années de guerre, de pillages, de martyre aussi pour les femmes du Kivu...
Les perspectives qui se dessinent en Afrique centrale ne laissent personne indifférent. Après avoir sillonné le Congo dans tous les sens depuis des années, Colette Braeckman nous dresse son bilan de manière passionnante et magistrale.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Colette Braeckman est journaliste, chargée de l'actualité africaine au journal Le Soir où elle s'intéresse tout particulièrement à l'Afrique centrale. Outre ses articles quotidiens, elle publie aussi dans Le Monde diplomatique et de nombreuses revues, elle est l'auteur de livres incontournables. -
Jean-Charles Snoy ; homme dans la Cité, artisan de l'Europe 1907-1991
Vincent Dujardin, Michel Dumoulin
- Le Cri
- 4 August 2021
- 9782871068044
Représentant la Belgique, aux côtés de Paul-Henri Spaak, à la signature des traités de Rome le 25 mars 1957, Jean-Charles Snoy et d'Oppuers (1907-1991) est surtout connu pour son rôle dans la construction européenne. Mais ceci est réducteur. Considéré à juste titre comme un homme d'Etat, respecté en Belgique et fort écouté à l'étranger, il est animé par la conviction qu'« il vaut mieux servir la chose publique que des intérêts privés ». Enraciné dans une tradition de rigueur intellectuelle et morale complétée par de très brillantes études, il connaît, en dépit de circonstances difficiles, une fulgurante carrière. Secrétaire général du ministère des Affaires économiques à 32 ans, artisan infatigable de la préparation de l'après-guerre puis de la reconstruction de la Belgique, il l'est aussi de celle de l'Europe. Profondément attaché à la nature dont il se fait tour à tour le défenseur et le promoteur, Snoy, « l'homme qui aimait planter des arbres », est un acteur et un témoin de premier plan de l'histoire nationale et européenne du XXe siècle. Homme de caractère, il n'aurait pas déparé la galerie de ceux dressés par La Bruyère. Ou pour le dire avec Philippe de Schoutheete qui signe la préface, Snoy illustre admirablement la formule d'Héraclite : « Le caractère de l'homme est sa destinée ». Grâce à de nombreuses archives belges, américaines, françaises anglaises, néerlandaises et luxembourgeoises, ce livre jette, à travers la vie d'un « grand commis de l'Etat », un nouvel éclairage sur quatre décennies d'histoire de Belgique ainsi que sur l'apport belge au processus d'intégration européenne.
À PROPOS DES AUTEURS
Vincent Dujardin est chercheur qualifié du FNRS et professeur à l'Université catholique de Louvain. Il est aussi professeur invité à l'Université Jagellone de Cracovie et aux FUCAM. Ses recherches portent sur l'histoire politique de la Belgique, de la construction européenne, des relations internationales et du Congo.
Michel Dumoulin est professeur ordinaire à l'Université catholique de Louvain et membre de l'Académie royale de Belgique. Ses publications portent notamment sur l'histoire de la construction européenne, celle des relations de l'Europe avec l'Outre-Mer et celle des milieux et réseaux dans le cadre des relations internationales. -
Mon ambition est d'offrir au lecteur une invitation au voyage en compagnie de quelques Belges qui n'étaient pas casaniers, qui, partis suivant l'ordre d'un prince ou de leur propre mouvement, avaient en commun le désir de se libérer des contraintes du quotidien, de mieux connaître des civilisations qui déconcertaient ou menaçaient les Occidentaux, d'affronter tous les risques, y compris ceux de l'esclavage, de découvrir et explorer des régions encore inconnues de notre planète bleue.
La Belgique indépendante n'avait que seize ans lorsque le baron Jules de Saint-Genois publia, dans une collection populaire de l'éditeur Jamar, deux petits volumes intitulés Les Voyageurs belges. Bien que non avouée, l'intention de l'auteur était évidemment patriotique. Il s'agissait de mettre en évidence des navigateurs, diplomates, missionnaires ou pèlerins ayant laissé la relation de leurs découvertes, le récit de leurs aventures, la description des pays qu'ils avaient parcourus et des moeurs des peuples rencontrés.
C'était assurément nouveau et connut un réel succès. Bien sûr, ne disposant pas toujours de sources crédibles, Jules de Saint-Genois a commis un certain nombre d'erreurs - il confond notamment Isaac et Jacques Lemaire en un seul personnage - mais son grand mérite demeure d'avoir traduit du latin, du flamand et du français médiéval les extraits qu'il a choisi de citer.
Les lectures épisodiques poursuivies depuis ma jeunesse - Jules de Saint-Genois y est pour quelque chose - m'ont amené à opérer une sélection à partir d'un certain nombre de critères. Sauf quelques exceptions comme les émigrations en Angleterre, en Europe centrale ou aux îles Açores, j'ai notamment privilégié les voyageurs et explorateurs qui ont laissé des écrits racontant leurs pérégrinations.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Georges-Henri Dumont est agrégé d'histoire (Université de Louvain), ancien conservateur aux Musées royaux d'Art et d'Histoire, professeur honoraire à l'Institut catholique des hautes études commerciales, il a dirigé le cabinet de plusieurs ministres de la Culture françaises en Belgique et est un ancien membre du Conseil exécutif de l'UNESCO. -
L'esprit partisan du roi des Pay-Bas qui réservait aux Hollandais la majorité des postes de commande de l'État, de l'administration et de l'armée, ne laissait aux jeunes intellectuels belges que deux débouchés : le barreau et le journalisme. Ils s'y jetèrent avec la fougue de leur âge, passionnés par le spectacle qu'offrait le monde puissamment travaillé par les ferments du libéralisme et du nationalisme. Dans le Mathieu Laensberg de Liège, fondé par Paul Devaux, Charles Rogier et Joseph Lebeau, les libéraux combattaient les abus du pouvoir et s'efforçaient de former un esprit public. À peu près en même temps, Sylvain Van de Weyer, Jean-Baptiste Nothomb, Édouard Ducpétiaux et Louis de Potter apportaient un sang nouveau au Courrier des Pays-Bas de Bruxelles et donnèrent une orientation plus hardie à la vieille gazette libérale. Dans les Journaux catholiques - Le Spectateur belge, Le Catholique des Pays-Bas, Le Courrier de la Meuse - Constantin de Gerlache, Félix de Merode, l'abbé de Haerne et autres Bartels réclamaient la liberté en tout et pour tous.
En se lisant et commentant réciproquement, journalistes libéraux et catholiques se sentirent de plus en plus proches. En 1828, l'union des opposants était conclue ; il ne lui manquait que le sceau final. Le gouvernement l'apposa en envoyant Louis de Potter dans la prison des Petits Carmes où se trouvait déjà Ducpétiaux accusé d'avoir critiqué le régime pénitentiaire !
La vigueur de la presse unioniste donna aux députés belges des États généraux, jusqu'alors assez effacés, une « espèce de fièvre du bien public ». Désormais l'assemblée ne se répartit plus en catholiques et en libéraux et calvinistes, mais en Belges et en Hollandais. En même temps que circulaient des pétitions en faveur de la liberté de la presse et de la fin du pouvoir personnel, les débats âpres et véhéments aux États généraux révélèrent le caractère inévitable du divorce. Aux premiers jours du printemps 1830, les diplomates habitués à flairer les catastrophes ne se faisaient plus aucune illusion sur l'avenir de l'amalgame...
À PROPOS DE L'AUTEUR
Georges-Henri Dumont est agrégé d'histoire (Université de Louvain), ancien conservateur aux Musées royaux d'Art et d'Histoire, professeur honoraire à l'Institut catholique des hautes études commerciales, il a dirigé le cabinet de plusieurs ministres de la Culture française en Belgique. Ancien membre du Conseil exécutif de l'UNESCO, il préside au sein de cette organisation le comité international pour l'édition de la monumentale Histoire du développement scientifique et culturel de l'humanité. Il est membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises. Parmi ses nombreux ouvrages, on notera sa Chronologie de la Belgique 1830 à nos jours (Le Cri), et son Histoire de Bruxelles (Le Cri). Son essai sur Léopold II (Fayard, 1990) a reçu le grand prix de la biographie de l'Académie française. -
Du 75e anniversaire de son indépendance en 1905 à novembre 1918, la Belgique a vécu une période d'une rare intensité en termes de bouleversements qui l'affectèrent profondément.
Alors que l'Europe s'attend, au moment de l'invasion allemande de 1914, à une résistance de principe, la surprise est au rendez-vous : la Belgique résiste.
Dans la foulée, la guerre sert en quelque sorte de révélateur et d'accélérateur aux incubations de la Belle Époque dans les domaines où règnent traditionnellement les tensions : socio-économique, idéologique et communautaire, sans oublier les relations entre l'exécutif et le législatif...
À PROPOS DE L'AUTEUR
Michel Dumoulin est professeur ordinaire à l'UCL et membre de l'Académie royale de Belgique. Il est l'auteur de nombreuses publications portant sur l'histoire de la construction européenne, celle des entreprises et celle des relations de la Belgique avec les mondes contemporains. -
Dans ce livre, Gita Deneckere esquisse un portrait du contexte socioéconomique de la période, en accordant une attention particulière à la dualité entre riches et pauvres, entre la face brillante de la Belle Époque et la dure réalité du monde ouvrier. Les développements artistiques et culturels de la période traduisent aussi une tension entre haut et bas, élitiste et populaire, bourgeoisie et peuple, nouveau et ancien. Cette relation tendue fera office de fil rouge tout au long du récit.
Elle aborde les grands conflits : la guerre scolaire et la lutte sociale, en partie assujettie à un combat pour l'égalité politique. Les années 1878-1905 sont, par excellence, une période où la « rue » a joué un rôle crucial dans la prise de décision politique. La démocratisation du système électoral s'y est en effet opérée sous la pression des manifestations populaires et des grèves générales. Les différentes étapes de cette lutte sont décrites en détail, afin de bien faire apparaître la complexité des conflits et de donner au lecteur une image vivante de la dynamique qui caractérise cette période charnière.
La seconde partie du livre traite de la structuration de ces changements. L'État bourgeois réagit à la démocratisation des institutions par un éventail de stratégies censées accompagner l'intégration politique de la classe ouvrière (entre autres).
Grâce à la position de force des catholiques, le système de liberté subsidiée en usage dans l'enseignement fut transposé au secteur social, donnant lieu à la pilarisation progressive de la société belge. Au cours de la période étudiée, toutes sortes d'initiatives et d'organisations virent le jour, tant du côté socialiste que du côté catholique, donnant forme à la vie des membres « du berceau jusqu'à la tombe », tant dans ses aspects moraux que dans ses aspects matériels. Il fut très difficile pour d'autres forces émancipatrices, comme le mouvement des femmes et le mouvement flamand, de surmonter les lignes de rupture et de mettre en avant leurs exigences spécifiques de manière indépendante.
À l'approche de la Première Guerre mondiale, nous voyons les antagonismes linguistiques s'aggraver au moment même où le nationalisme belge connaît un net réveil...
À PROPOS DE L'AUTEURE
Gita Deneckere est professeur à l'Université de Gand où elle enseigne l'histoire contemporaine. Ses recherches actuelles portent sur l'histoire du pouvoir et de l'émancipation.