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Inscriptions grecques et latines de la Syrie XI ; inscriptions de la Jordanie
Julien Aliquot
- Presses de l'Ifpo
- 1 June 2008
- 9782351592885
Du haut de ses 2 814 m, le Mont Hermon (Jabal ech-Cheikh) dresse son imposante masse calcaire entre la côte méditerranéenne et la steppe syrienne. Une réputation ambiguë de sauvagerie et de sacralité s'accroche à ses cimes enneigées depuis l'Antiquité. « On dit qu'il y a au sommet un temple célèbre qui sert au culte des païens, en face de Panéas et du Liban », notait saint Jérôme à l'aube du triomphe de la foi chrétienne. À l'image du Père de l'Église, les voyageurs et les savants européens qui ont gravi les pentes de la montagne depuis le dix-neuvième siècle partaient en quête de souvenirs bibliques. Chemin faisant, ils ont pourtant découvert de nombreux sanctuaires païens de l'époque romaine. Ils ont aussi relevé des inscriptions grecques et latines qui évoquent non seulement les lieux saints, mais aussi les villages de la région. Ces textes constituent un témoignage irremplaçable sur la vie des communautés locales, établies en altitude, sur les marges des territoires civiques de Sidon, Damas et Césarée-Panéas, au cours des trois premiers siècles de l'ère chrétienne. Fruit de prospections épigraphiques effectuées sur les versants libanais et syriens de la montagne, le onzième tome des Inscriptions grecques et latines de la Syrie (IGLS) les réunit et leur ajoute de nombreux inédits, ouvrant la voie à l'étude de la société et des cultes du Mont Hermon sous l'Empire romain. The Mount Hermon (Jabal esh-Sheikh), 2814 m high, raises its impressive limestone range between the Mediterranean coast and the Syrian steppe. An ambiguous reputation for wildness and holiness hangs on its snowy-capped peak since antiquity. "One says that there is on its summit a famous temple used by the pagans for their cult, facing Paneas and the Lebanon", as Saint Jerome noticed at the dawn of the triumph of the Christian fate. Following the example of the Church Father, the European travellers and scholars who have climbed the slopes of the mountain since the nineteenth century were seeking biblical souvenirs. Yet, they discovered many pagan sanctuaries of the Roman period on their way. They collected Greek and Latin inscriptions too, which mention not only holy places, but also villages in the region. These texts are an invaluable source of information on the local communities who settled at high altitude, on the margins of the civic territories of Sidon, Damascus and Caesarea-Paneas, during the first three centuries of the Christian era. Resulting from epigraphic surveys on the Lebanese and Syrian sides of the mountain, the eleventh volume of the Inscriptions grecques et latines de la Syrie series (IGLS) collects this documentation for the first time, and adds many unpublished texts to it, opening the way for the study of the society and the cults of Mount Hermon under the Roman Empire.
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La vallee engloutie. geographie historique du moyen-euphrate. catalogue des sites.vol.2
Gaborit Justine
- Presses de l'Ifpo
- 11 January 2018
- 9782351595398
La construction sur l'Euphrate des barrages turcs et syriens a entraîné la disparition d'un tiers des sites hellénistiques, romains et byzantins de la vallée ; elle a modifié le rôle que le Moyen-Euphrate jouait depuis des millénaires comme axe principal de circulation et d'échanges entre la Méditerranée et la Mésopotamie. Cet essai de géographie historique se propose de poursuivre la synthèse que René Dussaud avait consacrée aux rives de l'Euphrate dans la Topographie historique de la Syrie antique et médiévale, publiée en 1927. En croisant différentes sources textuelles et documentaires, des écrits des géographes antiques aux images satellitaires, cette étude, accompagnée de nombreuses illustrations, met en valeur les dynamiques géographiques et historiques qui ont marqué l'occupation de la vallée depuis la fin du IVe s. av. J.-C. jusqu'au VIIe s. (volume 1). Complément indispensable de l'étude d'ensemble, le catalogue (volume 2) présente 212 notices, accompagnées d'une très riche documentation graphique et photographique sur les sites archéologiques de la vallée : centres urbains, villages, forteresses, églises, monastères, nécropoles du Moyen-Euphrate durant les périodes hellénistique, romaine et byzantine. Il permet de parcourir les deux rives du fleuve, de Zeugma à Doura-Europos : ainsi se trouve rassemblée la somme des données archéologiques représentatives des profondes mutations intervenues entre la colonisation séleucide et le siècle de Justinien.
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Les cahiers de l'IFPO : "l'art du faible" les migrantes non arabes dans le grand Beyrouth (Liban)
Assaf Dahdah
- Presses de l'Ifpo
- 23 May 2013
- 9782351593417
Beyrouth, à l'instar d'autres métropoles arabes et méditerranéennes, participe aux dynamiques de la mondialisation contemporaine grâce aux migrations internationales. Les dynamiques de la mondialisation « par le haut » et « par le bas » se croisent, se côtoient et s'ignorent dans la capitale. Les migrantes non arabes - éthiopiennes, philippines ou sri lankaises -, qui viennent travailler à Beyrouth comme domestique, introduisent dans les interstices urbains, de nouvelles altérités et de nouvelles pratiques, devenant ainsi des actrices inattendues dans et de la ville. « Hyper visibilité » et « invisibilité sociale » vont alors de pair ; le degré de visibilité interrogeant de facto le « droit à la ville » et la légitimité à se montrer, à être vu et à être reconnu. La migration reste organisée officiellement pour s'inscrire uniquement dans le cadre d'une domesticité low cost, une mobilité « invisibilisée » fondée sur un turn over très rapide. Cependant, les migrantes, par leur nombre et par contournement de leurs conditions initiales d'accueil, se sont imposées dans la capitale, dépassant partiellement les distinctions entre centre et périphérie. Dans le contexte de ségrégation et de fragmentation qui caractérise la capitale libanaise, les migrantes constituent de nouvelles figures de la citadinité beyrouthine, participant dans les intervalles de l'espace urbain à la « réinvention » de la ville. Elles interrogent in fine la notion de cosmopolitisme qu'induirait cette coprésence.
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Ce volume vise à mettre en relief les caractères originaux de Palmyre qui passa d'une société à base tribale à une civilisation qu'influence de plus en plus l'Empire romain. Il utilise pour cela l'épigraphie greco-latine, l'épigraphie sémitique et les donnees archéologiques. La ville partage beaucoup de traits avec le reste de la province romaine, malgré sa position excentrée et ses contacts constants avec des zones moins hellénisées, mais reste empreinte des cultures « orientales » (araméenne, mais aussi arabe, iranienne, babylonienne). On peut ainsi définir l'identité de la ville et de ceux de ses habitants qui apparaissent le mieux, les notables. Ils participaient au fonctionnement de la cité grecque de Palmyre : on peut reconstituer des carrières et des familles qui monopolisaient la scène publique. L'aspect classique, gréco-romain, s'accompagne de la permanence de la culture locale (langue, art, religion, onomastique). Le commerce caravanier qui fit la gloire de Palmyre est un autre lieu où étudier le rôle des notables et leur influence, hors de la cité et dans l'Empire. À Palmyre même, on peut cartographier leur position sociale grâce à ce qu'ils ont bâti selon les modalités propres à l'évergétisme de Palmyre. Les notables étaient de plus entourés de catégories de population plus discrètes dans les sources (femmes ou affranchis), mais dont l'existence et l'activité n'etaient pas négligeables (ainsi la reine Zénobie). Les notables, par-delà leur propre vie, mettaient en scène la puissance de leur famille, par des constructions de tombeaux. Ces monuments sont aussi le signe d'une pénétration peut-être de plus en plus forte de coutumes qui ont leur origine dans l'Empire romain, sans que disparaissent en aucune manière les traditions originales, en premier lieu l'usage de l'araméen.
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Choix d'inscriptions grecques et latines de la Syrie
Jean-baptiste Yon, Gatier
- Presses de l'Ifpo
- 1 January 2009
- 9782351593028
Par ce choix d'inscriptions grecques et latines de la Syrie, une équipe d'historiens offre au lecteur curieux du passé des documents variés et souvent inattendus, qui portent sur la période comprise entre le IIIe siècle av. J.-C. et le XIe siècle apr. J.-C. Certains de ces documents intéressent l'histoire politique, les institutions, l'économie, la vie militaire, la piété ou l'organisation du réseau routier. D'autres nous parlent simplement des hommes : ainsi, l'épitaphe de cette Gauloise, née à Rouen, épouse d'un officier, qui mourut dans le Hauran, à l'autre bout de l'Empire. La difficulté du quotidien est aussi révélée par une étonnante chronique sur mosaïque qui signale que le 27 janvier 499 « il y eut de fortes neiges et les arbres à olives du territoire d'Apamée se rompirent ». Les hommes chantaient la générosité de la terre en des formules enthousiastes, tels ces vers latins - précédés d'une croix - gravés sur la façade d'un pressoir : « Tu vois les sucs pareils au nectar, présents de Bacchus, que la vigne a produits, revigorée par un chaud soleil ». Les hommes de l'Antiquité ont beaucoup confié à la pierre ; leurs inscriptions, gravées sur divers supports ou dessinées sur les tapis de mosaïque, constituent l'une des sources majeures de l'histoire de la Syrie. Scrupuleusement replacés dans leur contexte archéologique, géographique et historique, tous ces documents invitent à la découverte d'un pays et d'une histoire.
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Céramique de l'âge du bronze en Syrie Tome 2 ; l'Euphrate et la région de Jezireh
Maqdissi, Matoian
- Presses de l'Ifpo
- 1 June 2008
- 9782351592908
Ce livre est le deuxième d'une série sur la céramique de l'âge du Bronze en Syrie. Il fait suite au premier volume paru en 2002 sur la Syrie du Sud et la Syrie centrale (BAH 161) et reprend, pour la zone de l'Euphrate et la Jézireh, les mêmes principes : faire présenter par les spécialistes concernés un point synthétique de données en constante évolution. Le Nord-Est de la Syrie est la région du pays où se concentre le plus grand nombre d'activités archéologiques. Les opérations de sauvetage sur l'Euphrate (Tishrine, Tabqa...) ont été l'occasion de nombreuses fouilles dont les résultats, confrontées à ceux des fouilles programmées, permettent de reconstituer les grandes trames de la production céramique depuis la fin de la période d'Uruk jusqu'au XIIe siècle av. J.-C. Pourtant, la confrontation des données relatives à cet art du feu - la céramique - avec les événements historiques reste difficile, et certaines périodes cruciales sont encore mal connues dans ce domaine. The present work is the second in a series of books about Bronze Age ceramics in Syria. Following the first volume, focused on Central and Southern Syria (BAH 161), this work aims at gathering a collection of studies written by specialists, in order to present the available data - which are continuously developing - from the Euphrates and the Syrian Jazirah. Most of the archaeological fieldwork in Syria takes place in the North-Eastern part of the country. The results of rescue excavations undertaken on the Euphrates (Tishrine dam area, Tabqa...), crossed with those gained from other field research, allow a global reconstitution of the main phases of ceramic production from the end of the Uruk period to the 12th century BC. However, it is still difficult to make connections between the data regarding ceramics and historical events, and some crucial periods remain little known.
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Hauran III ; l'habitat dans les campagnes de Syrie du sud aux époques classique et médiévale
Pascale Clauss-balty
- Presses de l'Ifpo
- 1 June 2008
- 9782351592892
Âpre, gris et austère côté Léjà, rouge, vert et doré côté Nuqrah, noir, brillant et suave côté djebel, le Hauran est un pays de contrastes. De ceux-ci est né un patrimoine d'une exceptionnelle richesse : faut-il rappeler que le théâtre romain le mieux conservé se trouve à Bosra, qu'un empereur de Rome est originaire de Shahba, qu'un magnifique nymphée est blotti au creux du wadi de Qanawat, ou encore que le musée de Suweida' renferme des trésors ? Les vestiges archéologiques de ces villes relatent une histoire mouvementée, mais ne disent que peu de choses des plus de trois cents villages de la région, autres acteurs fondamentaux de cette épopée. Et pourtant, il suffit de se rendre dans leurs vieux quartiers, de suivre les ruelles, d'escalader les monticules de blocs de basalte ou de pénétrer dans des cours dont les entrées ont été condamnées : habitations petites et grandes, temples, églises, monastères, mosquées, birkeh, citernes, mastabas, bâtiments encore mystérieux, tous les éléments constitutifs des villages existent encore, souvent dissimulés sous des constructions plus récentes. Le présent ouvrage est entièrement consacré à cette région de la Syrie du Sud. Les contributions des auteurs témoignent de l'intérêt des récents travaux sur l'habitat villageois et son environnement. En fonction des compétences de chacun, les problématiques ont été traitées au moyen de prospections, d'études territoriales, architecturales ou d'analyses du décor sculpté, sans oublier la création et la mise au point de nouveaux outils à l'aide de logiciels SIG. D'une perception territoriale large à une approche plus serrée des techniques de construction, en passant par l'organisation des villages et des habitations qu'ils contiennent, cet ouvrage permet d'esquisser avec de plus en plus de précision l'aspect des campagnes, des agglomérations et des habitations rurales du Hauran aux périodes classique et médiévale. The Hawran is a land of contrasts : harsh, grey, and austere in the Laja ; red, green, and gold in Nuqrah ; black, soft, and shining in the Jabal. These contrasts have given birth to an exceptionally rich heritage : the best-preserved Roman theatre is found at Bosra, an emperor of Rome was born in Shahba, a magnificent nymphaeum nestles in the hollow of the wadi at Qanawat, and the museum of Suweida' holds many treasures. The archaeological remains of these towns tell a colourful story, but they say little about the more than three hundred villages of the region, the other fundamental actors of this epic. Yet one only has to visit their old quarters, follow their narrow streets, climb the mounds of basalt blocs, or penetrate courtyards whose entrances have been sealed : small and large residences, temples, churches, monasteries, mosques, birkeh, cisterns, mastabas, still-mysterious buildings-the elements of the villages still exist, often hidden under more recent constructions. The present work is devoted entirely to the region of Southern Syria. The authors' papers demonstrate the interest of recent studies on village habitat and its environment. According to each scholar's specific skills, problems have been addressed by means of surveys, architectural and territorial studies, or analyses of sculpted decorations-not forgetting the creation and refinement of new tools with the help of GIS programmes. From a broad territorial overview to a more focused approach to construction techniques, via the organisation of the villages and the dwellings they contain, this volume allows us to sketch with ever greater precision the features of the countryside, settlements, and rural dwellings of the Hawran in the classical and medieval periods.
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Histoire de Bérytos et d'Héliopolis d'après leurs monnaies
Jean Lauffray
- Presses de l'Ifpo
- 1 January 2009
- 9782351592861
Cet ouvrage fondé sur un matériel numismatique aussi complet que possible apporte une contribution majeure à l'histoire des cités de la Phénicie du Nord, traditionnellement servie par un nombre très limité de sources. De l'autonomie en 81/80 av. J.-C. à la fondation d'une colonie romaine en 15 av. J.-C. à Bérytos/Beyrouth et aux relations de cette dernière avec la colonie d'Héliopolis/Baalbek, l'étude des monnayages est étroitement liée au contexte événementiel de ces deux cités. De même, les émissions d'autres cités, telles Orthosia/Ard Artousi, Césarée du Liban/cArqa, Tripolis, Botrys/Batroun, Byblos, Sidon, Tyr et Chalcis du Liban, sont étudiées en contexte. Leur analyse permet de distinguer les caractères originaux de chaque cité et apporte des indications nouvelles sur plusieurs points controversés de l'histoire de la Phénicie hellénistique et romaine. Si le rythme des émissions monétaires atteste de la vitalité économique de la Bérytos romaine, les dénominations du système monétaire témoignent aussi d'une certaine continuité avec la période pré-coloniale. Le monnayage de la colonie d'Héliopolis ne commence que sous Septime Sévère, en 194, et s'arrête définitivement vers 256/257. Son étude confirme la thèse selon laquelle Héliopolis serait restée une dépendance de Bérytos jusqu'en 194. This book, based on a set of numismatic materials as complete as possible, brings a major contribution to the history of the Northern Phoenicia cities on which, traditionally, sources are scarce. From its autonomy by 81/80 b.c. to the foundation of a Roman colony in Berytos/Beirut in 15 b.c. and to the relations Berytos developed with the colony of Heliopolis/Baalbek, coinage study has always been closely linked to the context of events in those two cities. Similarly, coin issuing in other cities such as Orthosia/Ard Artousi, Caesarea of Lebanon/'Arqa, Tripolis, Botrys/Batrun, Byblos, Sidon, Tyr and Chalcis of Lebanon, is studied in the same context. The analysis of these coins allows the author to bring to light the specific characteristics of each city and to provide us with new information on several controversial points in the history of Hellenistic and Roman Phoenicia. While the pace of coin issuing gives evidence of the Roman Berytos economic dynamism, the denominations of the monetary system are also a testimony of the continuity with the pre-colonial period. The coinage in the Heliopolis colony starts with Septimius Severus in 194 and halts definitely around 256/257. The author's coinage study confirms the thesis according to which Heliopolis belonged to Berytos until 194.
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Liban ; espaces partagés et pratiques de rencontre
Franck Mermier
- Presses de l'Ifpo
- 1 June 2008
- 9782351592731
L'ouvrage inaugure la nouvelle collection de l'Institut, Les Cahiers de l'Ifpo. Cette première édition des Cahiers de l'IFPO est consacrée aux espaces partagés et pratiques de rencontre au Liban, sans que prédomine, à nos yeux, dans les notions de partage et de rencontre, le caractère positif ou neutre de l'un, la valeur de mise en commun ou de division pour l'autre. À travers ce recours à une métaphore idéelle qui relie espace et pratique, ce sont différentes formes de relations et de liens sociaux qui sont ici présentées, selon des échelles variées mais au plus près des situations de sociabilité, depuis l'usage du téléphone portable et les visites de condoléances jusqu'aux relations « inter-communautaires » au sein d'une entreprise ou dans la Montagne libanaise. La territorialisation des appartenances combine un registre complexe où se mêlent la symbolique des lieux, leurs liens à l'histoire communautaire et nationale, leurs formes d'appropriation, parfois violentes, et les réalités sociologiques par essence fluctuantes. Tel quartier de la capitale qualifié de « sunnite » ou de « chrétien » est en proie à des enjeux d'autant plus redoublés que le « socle » communautaire sur lequel se sont construites ses affiliations politiques et ses représentations symboliques s'est largement effrité depuis ces trente dernières années. Le système électoral en vigueur, qui maintient le lien politique et symbolique à la localité d'« origine », entretient cette fixation « communautaire » tout en lui faisant subir des distorsions du fait des évolutions démographiques qui concourent à rendre plus homogènes ou hétérogènes les populations de ces lieux. Les études et témoignages rassemblés dans cet ouvrage permettent de saisir un état du communautarisme libanais qui ne peut être dissocié de la crise politique qui a secoué le pays entre l'assassinat de Rafic Hariri, le 14 février 2005, et l'élection d'un nouveau président de la République le 25 mai 2008. La recherche sur les différents avatars de ce communautarisme, depuis la fin de la guerre civile en 1990, a tenté de scruter ses actualisations dans les différents domaines du politique, sans vraiment prendre en compte ses conséquences au niveau des relations sociales, si ce n'est par le recours aux notions générales de « polarisations », « crispations » ou « replis » communautaires. L'apport de cet ouvrage est précisément de déplacer la réflexion sur le terrain des pratiques sociales à travers des situations précises et localisées, loin des stéréotypes et des amalgames.
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Inscriptions grecques et latines de la Syrie XXI ; inscriptions de la Jordanie Tome 5
Nabil Bader
- Presses de l'Ifpo
- 1 January 2009
- 9782351592847
Le cinquième volume du corpus des inscriptions grecques et latines de la Jordanie réunit 747 inscriptions provenant de dix-huit sites de la région nord-est, dont un site - Umm al-Jimal - totalise à lui seul 537 numéros ! L'ouvrage comprend une introduction générale, une introduction historique, des notes sur les voyageurs, et le corpus dans lequel les inscriptions sont classées selon leur localisation, d'ouest en est. Pour chaque site, les inscriptions sont présentées selon leur date et leur nature. C'est une épigraphie très diversifiée : inscriptions païennes, inscriptions chrétiennes, inscriptions des équipes de sport, édits des empereurs, inscriptions honorifiques, inscriptions commémorant les constructions, et inscriptions funéraires, qui sont de loin les plus nombreuses. L'épigraphie régionale est principalement de langue grecque ; signalons aussi quelques inscriptions latines et deux bilingues. Peu de pierres inscrites sont encore in situ. Les inscriptions datées couvrent un arc chronologique de près de cinq siècles (177-646 ap. J.-C.) This study presents the results of a survey and a collection of Greek and Latin inscriptions from the north east area of Jordan. Representing the fifth Volume of the Corpus of Greek and Latin inscriptions in Jordan, this study consists of 747 inscriptions collected from two sources: published scientific references and field work which enabled us to uncover more inscriptions. The inscriptions were found in eighteen sites, the most important of which was Umm al-Jimal with 537 inscriptions. The study includes a general introduction, a historical introduction, general remarks about inscriptions, notes about travelers and explorers, notes about the inscribed stones and the contents of the inscriptions, and finally, the Corpus which represents the largest part of the research. The inscriptions in the Corpus are organized in a geographical order from west to east. The inscriptions from each site are arranged according to their subject matter and according to their date, the oldest coming first. The subjects of the inscriptions were numerous: Pagan inscriptions, Christian inscriptions, sport teams' inscriptions, emperors' edicts, honorific inscriptions, inscriptions commemorating constructions, and funerary inscriptions, which are the most numerous. Most of the inscriptions were in Greek, some were in Latin, and two were bilingual. What is worth noting is that the stones on which the inscriptions were made were moved from their original place either to a new place within the same site or to another site. As for dating these inscriptions, it was found that the few dated ones covered the period from 177AD to 646 AD.
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La vie religieuse au Liban sous l'Empire Romain
Julien Aliquot
- Presses de l'Ifpo
- 12 December 2012
- 9782351592991
Entre la conquête du Proche-Orient par Rome au premier siècle avant Jésus-Christ et la fermeture des temples au quatrième siècle de l'ère chrétienne, les montagnes du Liban se couvrent de nombreux sanctuaires païens. Ces lieux de culte entre ciel et terre ont attiré l'attention des voyageurs et des savants depuis l'Antiquité : « je suis aussi monté vers le Liban depuis Byblos, à une journée de marche, après avoir appris qu'il se trouvait là un ancien temple d'Aphrodite », peut-on lire dans le De Dea Syria, traité rédigé en grec à l'époque romaine, qui relate une visite au célèbre site d'Afqa, à la source du fleuve Adonis. Julien Aliquot invite le lecteur à découvrir à son tour les cultes et les sanctuaires libanais en tirant parti d'une documentation renouvelée par les travaux archéologiques et épigraphiques les plus récents. Son enquête constitue la première étude d'ensemble sur la vie religieuse au Liban sous l'Empire romain. Au croisement de l'histoire et de l'archéologie, elle est complétée du catalogue des cent vingt lieux de culte de la région. L'ouvrage se place dans la perspective de l'histoire des religions et des sociétés du monde romain. Il contribue aux recherches sur l'hellénisation et la romanisation du Proche-Orient.
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Les elites bagdadiennes au temps des seldjoukides. etude d'histoire sociale
Van Renterghem V.
- Presses de l'Ifpo
- 25 May 2016
- 9782351595411
Bagdad, grande métropole du monde arabo-musulman médiéval et siège du califat abbasside, fut au milieu du ve/xie siècle intégrée à l'empire oriental des Turcs seldjoukides. Restaurateurs du sunnisme, les sultans seldjoukides résidèrent peu à Bagdad, mais ils y fondèrent des institutions nouvelles : les madrasas, encouragèrent l'essor du soufisme et participèrent au développement urbain. Cette étude d'histoire sociale, fondée sur une approche prosopographique des sources arabes, décrit différents groupes élitaires bagdadiens et s'intéresse à leur fonctionnement (distinction, reproduction, rôle des lignages). À travers l'apparition de nouvelles élites administratives et militaires au service des Abbassides, elle retrace le phénomène progressif de redressement califal qui marqua le vie/xiie siècle. L'étude du cadre urbain fait apparaître Bagdad comme une ville en évolution permanente, marquée par l'interaction constante des élites avec le contexte urbain dont elles étaient issues.
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La culture et ses dependances - les productions culturelles et leurs circulations au maghreb et au m
Benchenna/Marchetti
- Presses de l'Ifpo
- 12 April 2022
- 9782351595589
En dépit de leur importance, les productions culturelles dans les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord restent encore relativement peu traitées par les chercheurs en sciences sociales travaillant sur cette zone. Cet ouvrage tente modestement de combler cette lacune en rassemblant des enquêtes de terrain portant sur quelques processus contemporains de production et de circulation des biens culturels depuis, entre et vers les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Plus précisément, il propose une triple interrogation autour des différentes formes d'hétéronomie des univers de production culturelle. La première entrée s'articule autour de la pertinence de l'opposition « public »/« privé » à partir de l'exemple du secteur des médias dans plusieurs pays de la région MENA : l'Égypte, le Liban et la Tunisie. Les auteur.e.s convergent pour montrer que les économies des espaces médiatiques demeurent très liées au fonctionnement des champs politiques et des champs du pouvoir nationaux. La deuxième interrogation porte sur les processus de la circulation transnationale de biens culturels (littérature iranienne, cinéma hindi au Moyen-Orient, action culturelle de la France dans la péninsule Arabique) en insistant sur la nécessité de prendre en compte leurs logiques multiples (culturelles, économiques et politiques notamment) dans une perspective historique. Le dernier volet questionne les productions culturelles à partir de positions dominées en s'appuyant sur les exemples des agents de la scène électro underground en Tunisie, de l'espace littéraire palestinien, de l'univers de la presse palestinienne ou encore de celui de la mode au Maroc. Les auteur.e.s proposent ainsi une étude des mécanismes de domination qui pèsent sur leurs productions et leurs diffusions.
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Khirbet al Umbashi ; villages et campements de pasteurs dans le "désert noir" à l'âge du bronze
Braemer, Echallier
- Presses de l'Ifpo
- 1 June 2008
- 9782351592953
Les steppes du Bilad esh-Sham ont connu entre le IVe et le milieu du IIe millénaire avant notre ère une période d'occupation intense. Le pastoralisme spécialisé fut certainement un des moteurs économiques de cette forme d'utilisation des pâturages limitrophes du désert. La morphologie des établissements fixes construits par les pasteurs de l'âge du Bronze est cependant extrêmement diverse. Cette diversité permet de poser la question de l'organisation sociale pendant cette période. Les sites de la région de Khirbet al Umbashi, dans le « désert noir », à 80 km au sud-est de Damas constituent les vestiges les plus importants des établissements de cette période. Leur étude a été réalisée par une mission syro-française de 1991 à 1996. Les villages et les campements témoignent d'occupations par épisodes plus ou moins longs. On a pu observer six formes différentes d'agglomération : l'organisation et la structure des villages comme l'architecture domestique ou monumentale dénotent des conceptions variées de la construction du cadre de vie. Les techniques hydrauliques, très sophistiquées et merveil leusement conservées, mises en oeuvre pour assurer la survie des hommes et des troupeaux dans un environnement aride, impliquent également des organisations sociales diverses. Enfin les nécropoles très étendues montrent l'importance des lieux de mémoire collective. L'étude résolument pluridisciplinaire aborde les questions d'urbanisme et d'architecture (en particulier le développement des techniques de construction mégalithique) et celle de l'environ nement ancien de la région qui n'a pas changé radicalement de nature depuis le IVe millénaire. Enfin les rapports des hommes avec leurs voisins des régions de la Damascène et du Jourdain, les échanges et les relations privilégiées sont abordés à travers la présentation des objets de la vie quotidienne, céramique, outillage lithique, meules et objets de parure. L'ensemble des documents présentés ici oblige à reconsidérer des questions fondamentales pour cette période : nature de ce que l'on a l'habitude d'appeler « les premières villes » et des phénomènes liés à l'urbanisation (temporalité, formes, fonctions), rôle de la spécialisation des productions (ici à travers le pastoralisme), formation des paysages de la steppe et évolutions de ceux-ci dans une ambiance climatique faiblement variable, nature des échanges régionaux. Les sociétés du Bronze ancien dans le Levant sont très loin d'être homogènes. Sociétés peu hiérarchisées, elles ont des modes de fonctionnement et des fondements socioéconomiques divers que l'on a voulu trop souvent analyser à travers le filtre unique du « degré d'urbanisation » témoignage du « degré de civilisation ». En fait la question posée ainsi n'a plus de sens et c'est la diversité et ses modes d'expression, dans les formes sociales, économiques, urbaines, culturelles, qui doit faire maintenant l'objet d'études archéologiques pour comprendre correctement cette période. Ce sont les résultats de l'enquête de terrain, et la description des vestiges qui forment l'essentiel de l'ouvrage : plutôt que de présenter de nouvelles thèses, nous souhaitons en effet apporter des documents nouveaux, nombreux, qui doivent servir de base à la réflexion collective.
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The early bronze age in Sidon ; "college site" excavations (1998-2000-2001)
Claude Doumet-Serhal
- Presses de l'Ifpo
- 1 June 2008
- 9782351592915
Sidon est dès la plus haute antiquité l'une des plus importantes métropoles du Proche-Orient. Elle est mentionnée trente-huit fois dans l'Ancien Testament et figure dans la Genèse comme la plus ancienne cité cananéenne, « le premier-né de Canaan ». En raison d'un tissu urbain dense, la ville n'avait jusqu'à maintenant fait l'objet de recherches archéologiques que de façon sporadique ou occasionnelle. La fouille du British Museum sur la parcelle dite « College site » a permis d'atteindre dès la première campagne, en 1998, des niveaux en place du Bronze Ancien. L'un des principaux objectifs du programme était de préciser la stratigraphie de Sidon au IIIe millénaire. Il s'agit maintenant d'étendre largement la surface de fouille pour chaque niveau afin d'obtenir de larges ensembles, dégager un schéma d'urbanisme et mieux comprendre l'organisation générale de l'habitat. Ce volume, qui rassemble tout le matériel découvert en 1998, 2000 et 2001, constitue une base fondamentale pour la compréhension de l'évolution des sites du Levant nord au IIIe millénaire avant notre ère. Sidon has been one of the most important cities of the Near East since the most ancient antiquity. It is mentioned thirty eight times in the Old Testament and appears in Genesis as the oldest Canaanite city, "the first born of Canaan". Because it was densely built up, Sidon has until now never been systematically excavated, with only occasional, sporadic attempts at archaeological investigation. In 1998, during the first season of the British Museum excavations on the piece of land known as the "College site", undisturbed Early Bronze Age levels were exposed. One of our main objectives was to define the stratigraphy of Sidon in the third millennium BC. The aim now is to extend the area of the excavations widely in all levels in the hope of uncovering large architectural assemblages so as to reveal and to increase our understanding of the general organization of the habitat. This volume, which brings together all the material discovered in the 1998-2000 seasons as well as that found in 2001 provides a foundation for understanding the evolution of the sites of the Northern Levant in the third millennium BC.
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Arados hellénistique : étude historique et monétaire
Frédérique Duyrat
- Presses de l'Ifpo
- 1 June 2008
- 9782351592946
Arados, Arwad en phénicien, est la principale cité de Phénicie du Nord. Elle est localisée sur un îlot doté d'un port bien abrité, à 2,5 kilomètres de la côte à la latitude de la ville moderne de Tartous. Elle nous est moins bien connue que ses voisines du sud, faute de sources littéraires et de fouilles archéologiques : le site a été occupé sans interruption par une agglomération depuis l'Antiquité. La seule source abondante est la monnaie, régulièrement frappée durant l'époque hellénistique. Le corpus rassemble plus de 5 000 pièces qui offrent l'intérêt d'être datées à partir de 243/2. Elles permettent une évaluation annuelle de la production de l'atelier. Confrontée aux événements politiques et militaires qui agitent le royaume séleucide, celle-ci conduit à retracer l'histoire de la cité hellénistique. On découvre alors une communauté habile à utiliser les faiblesses du royaume séleucide et une situation géographique favorable qui fait d'elle une alliée indispensable des rois de Syrie tant que la frontière avec les possessions lagides se situe sur l'Éleuthéros, au sud du domaine continental dominé par l'île. Fidèle aux rois séleucides, elle leur fournit régulièrement un soutien militaire, essentiellement naval, et reçoit en échange concession d'autonomie et alliance officielle, négociant parfois des avantages supplémentaires comme une exceptionnelle concession d'asylie durant les années 241-239. Avec le déclin de la dynastie, Arados accroît ses ambitions régionales, prend possession du territoire de sa rivale continentale, Marathos, voit passer les troupes de Tigrane d'Arménie et finit par choisir le camp de Pompée contre César puis Antoine. Arados subit alors un blocus naval de plusieurs mois. Elle finit par renoncer en 38, réduite à la misère par la famine et l'épidémie, et entre dans l'Empire romain. Sa soumission est reconnue officiellement par l'apposition d'un petit buste de l'empereur devant la représentation d'Astarté sur ses monnaies de bronze. Aradus, Arwad in Phoenician, is the main city in Northern Phoenicia. It is located on a tiny island with an excellent harbour, 2.5 km from the coast, opposite to modern Tartous. Compared to other Phoenician cities of the southern shore, we lack of literary sources and archaeological excavations to inform us about the history of the city. Yet, the preserved ruins show that it was inhabitated without interruption since Antiquity. Further, the city has monetary output from the 250's providing us with a corpus gathering more than 5,000 coins carrying a date since 243/2 BC. This study proposes to examine the annual output of the mint and compares it with political and military events disturbing the Seleucid kingdom. Taking into account both texts and archaeology will allow us to write the hellenistic history of the city. Aradians seem skilled at making the use of Seleucid kingdom weaknesses and of their privileged geographical location that makes them and their continental possessions an essential buffer state with the Lagids' territories of Syria and Phoenicia. During the 3rd and 2nd centuries, they show a constant fidelity to the Seleucids to whom they deliver military supplies, mainly naval, and from whom they receive autonomy, official alliance, and, sometimes, major concessions as asylia during the war between Seleucus II and Antiochus Hierax (241-239). After the turn of the 2nd century, while Seleucid dynasty is declining, Aradus' regional ambitions rise: the city takes the territory of its continental rival, Marathos, meets the army of Tigranus of Armenia crossing its peraia and gives help to Pompeius' camp against Caesar and Antonius. This choice explains the blockade the island had to be subjected to during several months, which led to starvation and disease and persuaded Aradians to surrender in 38. The submission of the city to the Roman Empire is officially engraved on its bronze coins showing Astarte with a small bust of the emperor in front of her.
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Developper en syrie. retour sur une experience historique
C.Rous E.Longuenesse
- Presses de l'Ifpo
- 24 April 2014
- 9782351595244
Après trois décennies de politiques marquées par l'hégémonie du paradigme du développement, la Syrie s'était elle aussi engagée dans un programme de réformes néolibérales, de privatisation et de décharge de l'État sur des acteurs non étatiques. Ce recueil rassemble des travaux visant à revisiter la notion de développement telle qu'elle a évolué dans la seconde moitié du 20e siècle en Syrie, jusqu'à la veille du soulèvement de 2011. L'hypothèse qui le sous-tend est qu'une telle relecture peut éclairer les facteurs à l'origine de la crise, mais aussi aider à penser les défis de la reconstruction. Quelle que soit l'issue du conflit en cours, la question sera en effet posée des modèles économiques et sociaux qui seront promus, de la conception de l'aide qui sera mobilisée par les institutions internationales et les agences de coopération. Quels choix seront faits, quelle conception du « développement » sera proposée, quel sera le rôle de l'État ? des acteurs de la société dite civile ? Les analyses proposées ici des échecs et des limites des politiques mises en oeuvre à la veille de la crise avec le soutien des bailleurs internationaux devraient inciter à la prudence et à la réflexion. Ils rappellent l'importance du monde rural et de l'équilibre entre villes et campagnes
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La vallée engloutie : géographie historique du Moyen-Euphrate : synthèse Tome 1
Justine Gaborit
- Presses de l'Ifpo
- 11 January 2018
- 9782351595404
La construction sur l'Euphrate des barrages turcs et syriens a entraîné la disparition d'un tiers des sites hellénistiques, romains et byzantins de la vallée ; elle a modifié le rôle que le Moyen-Euphrate jouait depuis des millénaires comme axe principal de circulation et d'échanges entre la Méditerranée et la Mésopotamie. Cet essai de géographie historique se propose de poursuivre la synthèse que René Dussaud avait consacrée aux rives de l'Euphrate dans la Topographie historique de la Syrie antique et médiévale, publiée en 1927. En croisant différentes sources textuelles et documentaires, des écrits des géographes antiques aux images satellitaires, cette étude, accompagnée de nombreuses illustrations, met en valeur les dynamiques géographiques et historiques qui ont marqué l'occupation de la vallée depuis la fin du IVe s. av. J.-C. jusqu'au VIIe s.
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Alep et ses territoires. fabrique et politique d'une ville 1868-2011
T.Boissier J-C.David
- Presses de l'Ifpo
- 24 June 2014
- 9782351595275
Capitale économique de la Syrie du Nord et seconde ville du pays, Alep a bâti sa prospérité sur un important commerce local, régional et international et sur le dynamisme de ses activités de production. Jusqu'à la fin de l'époque ottomane, elle était le centre d'un arrière-pays commercial qui se déployait bien au-delà des frontières actuelles de la Syrie, se prolongeant vers la Méditerranée et l'Europe, l'Asie centrale, la Péninsule arabique et jusqu'aux côtes occidentales du subcontinent indien. Si au XXe siècle la ville a connu un rétrécissement de cette aire d'influence et une marginalisation politique et économique, elle a retrouvé depuis une vingtaine d'années une certaine prospérité pour deux raisons majeures : d'abord, une collaboration plus ouverte que par le passé avec le pouvoir central et ensuite, son dynamisme et sa capacité à développer des activités commerciales, industrielles et culturelles aussi bien à l'échelle locale que régionale et cela, dans le contexte d'une libéralisation très contrôlée de l'économie syrienne. Jusqu'en 2011, Alep a ainsi donné l'image d'une ville, sinon florissante, du moins dynamique : c'est un peu ce dynamisme et cette volonté de vivre que décrit cet ouvrage, à travers plus d'un siècle de bouleversements subis ou portés par cette métropole du Nord de la Syrie, condamnée à se recréer et se réinventer sans cesse pour être autre chose qu'un simple satellite de Damas. L'ouvrage réunit les contributions d'une vingtaine de chercheurs appartenant à diverses disciplines - géographie, histoire, anthropologie, sociologie, mais aussi architecture ou encore urbanisme. Il a pour ambition de saisir comment se fabrique et fonctionne la ville d'Alep, comment se forment et se transforment ses espaces et ses territoires ainsi que les réseaux que cette ville projette et alimente à l'extérieur. La période concernée par cette approche pluridisciplinaire s'étend de 1868, année de fondation du premier quartier « moderne » à Alep, fortement inspiré des formes urbaines occidentales, à 2011, année du début de la contestation en Syrie, qui ouvre un nouveau chapitre dans l'histoire déjà longue et mouvementée de la ville.
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Deliberer sous la coupole. l'activite parlementaire dans les regimes autoritaires.
J-N.Ferrie B.Dupret
- Presses de l'Ifpo
- 15 January 2014
- 9782351594445
L'ouvrage propose une étude praxéologique des débats parlementaires en contexte autoritaire, qui se fonde sur une analyse détaillée des transcriptions de débats parlementaires ayant eu lieu en Égypte, en Syrie et en Afghanistan. Il montre que la forme parlementaire possède les mêmes propriétés de base dans des régimes de nature pourtant différente, de sorte que les différences s'inscrivent dans un continuum et non dans une opposition. Ce comparatisme s'inscrit donc dans la suite des travaux insistant sur l'existence de dispositifs autoritaires dans les démocraties et de dispositifs démocratiques dans les régimes autoritaires. En effet, si l'étude des débats parlementaires dans une démocratie montre que ceux-ci n'ont qu'une portée décisionnelle limitée - la majorité l'emportant indépendamment des points de vue argumentés -, cette même étude, poursuivie dans les régimes autoritaires, montre que les gouvernants sont contraints de respecter les formes parlementaires et de s'ajuster à celles-ci.
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De la mesure a la norme : les indicateurs du developpement
Bourmaud Philippe
- Presses de l'Ifpo
- 13 February 2013
- 9782351593257
Les indicateurs sont devenus un instrument omniprésent dans la conception des politiques de développement. À la fois outils informatifs et fondement des normes, ces indicateurs n'en sont pas moins critiqués comme autant d'artifices destinés à masquer l'ingérence des institutions internationales au service des agendas internationaux. Abordant le développement sur des terrains d'Afrique subsaharienne et du monde arabe, les contributions qui composent cet ouvrage s'attachent à analyser où, précisément, dans le travail sur les indicateurs, interviennent des considérations normatives transnationales
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Atlas of jordan. history, territories and society
Myriam Ababsa
- Presses de l'Ifpo
- 11 June 2014
- 9782351594384
This atlas aims to provide the reader with key pointers for a spatial analysis of the social, economic and political dynamics at work in Jordan, an exemplary country of the Middle East complexities. Being a product of seven years of scientific cooperation between Ifpo, the Royal Jordanian Geographic Center and the University of Jordan, it includes the contributions of 48 European, Jordanian and International researchers. A long historical part followed by sections on demography, economy, social disparities, urban challenges and major town and country planning, sheds light on the formation of Jordanian territories over time. Jordan has always been looked on as an exception in the Middle East due to the political stability that has prevailed since the country's Independence in 1946, despite the challenge of integrating several waves of Palestinian, Iraqi and - more recently - Syrian refugees. Thanks to this stability and the peace accord signed with Israel in 1994, Jordan is one of the first countries in the world for development aid per capita.
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Les non-dits du nom. onomastique et documents en terre d'islam
M.Roiland Ch.Muller
- Presses de l'Ifpo
- 18 February 2014
- 9782351595190
Contrairement à d'autres itinéraires, celui de Jacqueline Sublet est d'une parfaite clarté. L'histoire le guide tout au long, mais pas n'importe laquelle. D'entrée de jeu, la recherche du document s'y impose, comme indispensable moyen d'accès à la connaissance de milieux divers : marchands, juristes, fonctionnaires au premier rang desquels Ibn alSuq, témoin majeur de l'intérêt porté par Jacqueline Sublet à l'époque mamelouke. Biographie et historiographie vont très vite, dans cet itinéraire, s'appuyer sur une certitude : l'histoire par le document ne peut pas ignorer la recherche du nom, ce nom qui détient le secret même des êtres et des choses. Sans s'interdire quelques excursions, entre autres aux jardins de Damas ou jusqu'aux frontières de l'empire musulman, Jacqueline Sublet revient toujours à ce nom qui la fascine, pour ce qu'il révèle et cache à la fois. André Miquel (extrait de la préface) Ces Mélanges rassemblent 24 articles de chercheurs d'horizons divers qui ont été en relation avec Jacqueline Sublet tout au long de sa carrière. Les contributions s'articulent autour du thème fédérateur de « Onomastique et documents en terres d'Islam ».
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Le bilad al-sam face aux mondes exterieurs. la perception de l'autre et la representation du souver
Denise Aigle (Dir.)
- Presses de l'Ifpo
- 25 February 2014
- 9782351594360
Pendant plusieurs siècles, le Bilad al-Sam fut le théâtre de nombreuses expéditions militaires qui provoquèrent de profonds changements dans l'équilibre géopolitique de la région. À partir de la fin du xie siècle, les pays du Levant furent confrontés à deux types d'assaillants : les croisés, qui s'emparèrent de Jérusalem en 1099, puis les Mongols d'Iran qui envahirent la Syrie-Palestine en 1260. Pendant toute cette période, le pouvoir politique et les populations autochtones furent en présence d'un « Autre » dans toute son altérité : religieuse, culturelle et linguistique. Historiens et littéraires, les auteurs des contributions rassemblées ici proposent une lecture croisée sur la perception de l'Autre - qu'il s'agisse d'un individu, d'un groupe ethnique ou religieux.