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Le féminisme se construit sur des mouvements sociaux, mais aussi sur des textes : publiés l'un après l'autre, ils se répondent, se complètent, se contredisent et nous font avancer. Pour comprendre ce qu'est « la théorie féministe », Sara Ahmed revient sur l'aspect sensoriel des débuts d'un itinéraire féministe : le sentiment d'injustice, la sensation d'être (souvent malgré soi) à contre-courant des attentes de la famille et de la société, le fait d'être perçue comme têtue ou rabat-joie alors qu'on ne fait rien de plus qu'analyser et critiquer un rapport de forces. S'attachant aux liens indissociables que la théorie féministe entretient avec le quotidien, donc avec le fait de vivre une vie féministe, elle aborde aussi sa propre expérience.
Née en 1969, Sara Ahmed est une écrivaine féministe et chercheuse indépendante de nationalité britannico-australienne. Elle travaille à l'intersection des études féministes, queer et raciales, notamment sur la façon dont le pouvoir est assuré et remis en question dans la vie quotidienne et les institutions. -
On ne va pas y aller avec des fleurs : violence politique, des femmes témoignent
Caroline Guibet Lafaye, Alexandra Frénod
- Hors d'atteinte
- FAITS ET IDEES
- 22 September 2022
- 9782382570401
Quand on me demande « Comment vous accommodez-vous de la violence ? », je rétorque : « Et vous ? Quelles guerres légitimez-vous ? Quelle violence trouvez-vous juste ? »
Qu'est-ce que c'est, la violence ? Il y a celle, aveugle, sans but, que les gens utilisent parce qu'ils n'ont plus d'autre solution. Et il y a celle qui provient de l'État, que beaucoup trouvent normale.
Pour ma part, j'ai grandi dans une société violente, mais je ne suis pas quelqu'un qui aime en user. Ça ne me procure absolument aucun plaisir.
À un moment de leur vie, neuf femmes, âgées aujourd'hui de 25 à 74 ans, ont participé à des luttes politiques impliquant des affrontements. Action directe, les Brigades rouges, la Rote Armee Fraktion mais aussi ETA, les Black blocs ou le Kurdistan : si les contextes et les époques diffèrent, elles ont toutes en commun d'avoir usé d'une violence politique qu'elles jugeaient nécessaire.
Dans les entretiens ici rassemblés par Alexandra Frénod et Caroline Guibet Lafaye, elles racontent ce qui les a amenées à prendre cette décision, comment elles l'ont vécue et ce qu'implique le choix de cette violence quand on est une femme.
Ingénieure d'études au CNRS, Alexandra Frénod a notamment codirigé, avec Caroline Guibet Lafaye, S'émanciper par les armes ? Sur la violence politique des femmes (Presses de l'Inalco, 2019).
Caroline Guibet Lafaye est directrice de recherche au CNRS. Agrégée et docteure en philosophie de l'Université Paris-I Panthéon-Sorbonne, elle consacre ses recherches en sociologie et en philosophie politique aux processus d'engagement dans la violence politique clandestine.